Souvenir national de la fête patriotique - Offerte à la république Suisse par la ville de Macon, 5-9 août 1871
95 pages
Français

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Souvenir national de la fête patriotique - Offerte à la république Suisse par la ville de Macon, 5-9 août 1871 , livre ebook

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Description

Mâcon, 4 août.La rue Joséphine et le quai Sud se pavoisent : de grands mâts peints en rouge ou tricolores sont surmontés d’oriflammes aux couleurs franco-suisses ; dans la ville, on aperçoit quelques bannières aux fenêtres : elles ne peuvent être nombreuses, car il fait un temps déplorable, la pluie tombe à flots au désespoir des braves Mâconnais.Allons au tir : il est situé à 20 minutes de la ville, dans un emplacement délicieux.Fruit d’une sélection réalisée au sein des fonds de la Bibliothèque nationale de France, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques dans les meilleures éditions du XIXe siècle.

Informations

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EAN13 9782346094820
Langue Français

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Extrait

À propos de Collection XIX
Collection XIX est éditée par BnF-Partenariats, filiale de la Bibliothèque nationale de France.
Fruit d’une sélection réalisée au sein des prestigieux fonds de la BnF, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques de la littérature, mais aussi des livres d’histoire, récits de voyage, portraits et mémoires ou livres pour la jeunesse…
Édités dans la meilleure qualité possible, eu égard au caractère patrimonial de ces fonds publiés au XIX e , les ebooks de Collection XIX sont proposés dans le format ePub3 pour rendre ces ouvrages accessibles au plus grand nombre, sur tous les supports de lecture.
Claudius Fontaine
Souvenir national de la fête patriotique
Offerte à la république Suisse par la ville de Macon, 5-9 août 1871
Propriété réservée.
DÉDICACE.
 
 
 
A vous, frères républicains, je dédie ce livre.
Il est modeste, bien modeste, mais ses pages renferment des souvenirs aussi glorieux qu’impérissables !
Accueillez cet hommage d’un citoyen de la libre Helvétie.
Nous sommes venus avec joie fraterniser avec vous sur cette belle terre de France, rendue plus belle encore lorsque le soleil qui la réchauffe est celui de la liberté.
Nous vous avons apporté l’élan de nos pensées et l’amour de nos cœurs.
Nous vous avons quittés, émus de vos témoignages sympathiques.
A nos épouses, à nos mères, à nos frères, à nos soeurs, à nos enfants, nous avons raconté les scènes touchantes dont nous avons été témoins à cette solennelle manifestation de la cité républicaine de Mâcon.
Nous avions versé des larmes de joie chez vous ; ces larmes de la reconnaissance, nos compagnes et ceux qui nous sont chers les ont aussi partagées.
Le récit de ces journées, qui ont offert de sublimes exemples, doit être transmis à ceux qui nous suivront, et voilà pourquoi, frères républicains de France, j’ai écrit ces lignes pour rappeler votre union à la République, notre commune patrie.
Je dis commune patrie, parce que la patrie est partout où règne la liberté.
Excusez les imperfections de mon travail, et croyez, frères de France, qu’au delà de nos montagnes, nous pensons toujours à vous, nous prions pour la prospérité de votre généreuse nation, nous communions avec vous par la pensée et par le cœur.
Vive la France républicaine !
 
CLAUDIUS FONTAINE.
 
Genève, août 1871.
PRÉPARATIFS DE LA FÊTE A MACON
Aussitôt que les autorités de Mâcon décidèrent qu’une grande fête patriotique de reconnaissance, fixée aux 5, 6, 7, 8 et 9 août 1871, serait offerte par leur cité à la République helvétique, quelques organes réactionnaires eurent l’indigne courage d’attaquer les dévoués et courageux citoyens, organisateurs de la plus belle des démonstrations populaires dont la France puisse donner l’exemple.
Ces journaux, nous ne les nommerons pas ; leur rôle odieux leur a valu le mépris des Français et celui de nos concitoyens.
Mâcon a répudié toute solidarité avec ces feuilles vendues à la monarchie.
La presse républicaine a parlé, et surtout l’un de ses excellents organes, l’Alliance, de Mâcon, par des paroles élevées, auxquelles nous avons été sensibles, nous a donné une nouvelle preuve que l’amitié dont nous avions été honorés à Mâcon n’était pas un vain simulacre. La fête de Mâcon fera époque dans l’histoire de cette ville ; elle aura un retentissement immense, n’en déplaise aux réactionnaires et à tous les acolytes de l’Univers.
Et voici ces nobles paroles de l’Alliance républicaine :
 
« Ah ! nous vous en conjurons, libres fils de l’Helvétie, n’identifiez pas nos concitoyens avec ces gens-là ; fermez l’oreille à leurs propos et détournez-vous d’eux avec mépris. Oubliez tout et ne songez qu’à ceux qui vous tendent les bras, qui vous accueillent avec des cris enthousiastes. Les journées qui viennent de s’écouler vous ont permis de souder l’esprit et les sentiments de la majorité de la population. Cela vous suffit.
Que vous importe le langage éhonté des ilotes ? Que vous font les satires des partisans de l’obscurantisme ? Quand l’âme est satisfaite et la conscience en paix, on peut laisser impunément son ennemi verser les flots de la noire calomnie ; ils vont se perdre dans l’océan de l’oubli et du dédain.
Songez donc seulement à la joie que nous avons de vous presser dans nos bras ; songez à cette démocratie mâconnaise, l’espoir de l’avenir, qui veut s’inspirer de vos salutaires leçons et de vos sublimes exemples. Apprenez-nous à aimer la République, à pratiquer la liberté, l’égalité, la fraternité, ces trois vertus qui ont fait de vous un peuple modèle et vous ont permis de triompher de tous les tyrans qui voulaient river à vos mains la chaîne des esclaves. »
 
Après cet appel, nous nous empressons de féliciter et de remercier cordialement les autorités de Mâcon, les membres de la Société du tir, les organisateurs de la fête et les généreux habitants de cette ville, pour l’empressement avec lequel ils se sont prêtés au succès de la solennité dont eux avec nous garderont un précieux souvenir.
Oui, encore une fois, merci !
PRÉPARATIFS DE LA FÊTE EN SUISSE
APPEL. — FÊTE ET TIR DE MACON.
 
Le comité central pour le tir de Mâcon s’est constitué.
Sur l’invitation des comités fédéraux du tir :
Il a décidé que les tireurs seraient invités à porter un chapeau de paille avec ruban vert foncé, large, rhododendron et cocarde fédérale en métal. — Le comité demandera aux compagnies de chemins de fer d’accorder des billets à prix réduits du 4 au 10 août, soit sur le réseau français, soit sur les chemins de fer suisses.
Le comité s’adressera au comité de Mâcon pour obtenir que les cartes délivrées par le comité central servent de cartes de légitimation soit pour entrer en France, soit pour le port des armes, soit pour l’obtention des billets de chemins de fer.
Ces cartes seront adressées dans le plus bref délai aux chancelleries de chaque canton pour être remises aux municipalités chargées de les délivrer. Le prix de ces cartes est fixé à 2 fr.
Le départ de la députation principale aura lieu de Genève le dimanche 6 août vers midi, par un train spécial.
Les autorités cantonales ou communales, ainsi que les sociétés, sont invitées à prévenir le comité central, pour le 3 août au plus tard, du nombre de citoyens qui se proposent d’arriver à Genève pour prendre le train de la députation.
Le comité siégera à l’Hôtel de Ville tous les jours, de dix heures à midi, pour donner les renseignements qui seraient demandés
Toutes les communications doivent être adressées au bureau du Comité central suisse pour le tir de Mâcon, à Genève.
Les noms des membres du comité seront publiés incessamment.
Un modèle de chapeau présenté par M. Mæder, à Berne, a été adopté. Le comité laisse à chacun l’achat de cette coiffure ; des modèles sont déposés au bureau du comité.
Les journaux et sociétés suisses sont invités à donner la plus large et la plus prompte publicité au présent avis.
Genève, 26 juillet 1871.

Moïse VAUTIER, président du Conseil d’Etat ; Ch. FRIDERICH, conseiller national ; Emile CAMBESSEDÈS, conseiller d’Etat.

*
* *
La cordiale invitation faite aux citoyens suisses par les républicains français, à la fête de Mâcon, a rencontré un écho vraiment sympathique dans tous nos cantons. De toutes parts on annonce des députations de tireurs et d’amis ; l’élan, nous pourrions presque dire l’enthousiasme, est général : ce sera une vraie manifestation. La Suisse sera dignement représentée. La colonne helvétique formera une véritable armée. D’après les indices certains parvenus au comité central de Genève, on peut compter sur 2,500 tireurs, sans parler des corps auxiliaires et des amis. Ce sera presque l’effectif de quatre bataillons fédéraux.
On compte que Genève fournira un contingent d’environ 400 hommes, Neuchâtel peut-être autant, et Vaud au moins 600. Cette troupe, armée de carabines et portant le brassard fédéral, le chapeau d’ordonnance avec la croix fédérale, les couleurs de la ville de Mâcon et une aigrette de rose purpuri

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