Souvenirs d une période trouble
130 pages
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Souvenirs d'une période trouble , livre ebook

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Description

La communauté juive alsacienne a sans aucun doute, de par l'histoire et la position géographique de son territoire, plus tôt perçu les périls que représenté les menés des nazis pour la paix et pour les Juifs. Pierre Auer Bacher est originaire de Wissembourg au nord de l'Alsace, sur la frontière avec l'Allemagne, précisément entre les deux lignes de défense militaire, Siegfried pour cette dernière et Maginot pour la France. Dès son plus jeune âge, son monde - où on parle le judéo-alsacien - est aussi peuplé par les Juifs allemands réfugiés. Les menaces de guerre des années 1930 sont autrement vécues dans cette zone de front potentiel, où l'évacuation de la population est planifiée. C'est dans le Sud-Ouest que celle-ci est censée attendre l'évidente victoire des armées françaises.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 janvier 2020
Nombre de lectures 1
EAN13 9782304011876
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0250€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Pierre Auer Bacher
Souvenirs d’une période trouble
Collection
T É moignages de la Shoah

Éditions Le Manuscrit


ISBN: 9782304011876
© 2019 Le Manuscrit
Pierre Auer Bacher




Présentation de la collection « Témoignages de la Shoah » de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah
En lançant sa collection « Témoignages de la Shoah » avec les éditions Le Manuscrit, et grâce aux nouvelles technologies de communication, la Fondation souhaite conserver et transmettre vers un large public la mémoire des victimes et des témoins des années noires des persécutions antisémites, de 1933 à 1945.
Aux nombreux ouvrages déjà parus, la Fondation espère ainsi ajouter les récits de celles et ceux dont les voix sont restées jusqu’ici sans écho : souvenirs souvent enfouis au plus profond des mémoires individuelles ou familiales, récits parfois écrits mais jamais diffusés, témoignages publiés au sortir de l’enfer des camps, mais disparus depuis trop longtemps des rayons des bibliothèques.
Si quelqu’un seul ne peut décrire l’indicible, la multiplicité des récits peut s’en approcher.
En tout cas, c’est l’objectif que s’assigne cette collection à laquelle la Fondation, grâce à son Comité de lecture composé d’historiens et de témoins, apporte sa caution morale et historique.
Face à une actualité où l’instrumentalisation des conflits divers tend à obscurcir, confondre et banaliser ce que fut la Shoah, cette collection permettra aux lecteurs, chercheurs et étudiants de mesurer la spécificité d’une persécution extrême dont les uns furent acteurs, les autres complices, et face à laquelle certains restèrent indifférents et les autres héroïques.
Puissent ces ouvrages inspirer à leurs lecteurs le rejet de l’antisémitisme et de toute autre forme d’exclusion, et l’esprit de fraternité.
Consultez le site Internet de la FMS : www.fondationshoah.org


Comité de lecture de la collection (2011)
Serge Klarsfeld, président
Henri Borlant, survivant de la déportation
Isabelle Choko, survivante de la déportation
Olivier Coquard, historien
Katy Hazan(OSE), historienne
Dominique Missika, historienne
Denis Peschanski, historien
Paul Schaffer, survivant de la déportation
Annette Zaidman, enfant cachée
Philippe Weyl, responsable de la collection
Correction : Laurence Beilvert
Voir les autres titres de la collection en fin de volume .


Dans la même collection
Murmures d’enfants dans la nuit , de Rachel Chetrit-Benaudis.
Auschwitz, le 16 mars 1945 , d’Alex Mayer.
Dernière Porte suivi de 50 ans après, une journée à Auschwitz ,
de Claude Zlotzisty.
À la vie ! Les enfants de Buchenwald, du shtetl à l’OSE ,
de Katy Hazan et Éric Ghozlan.
J’ai eu douze ans à Bergen-Belsen , d’Albert Bigielman.
Matricule A-16689. Souvenirs de déportation d’un enfant de treize ans
(mai 1944-mai 1945) , de Claude Hirsch.
Jamais je n’aurai quatorze ans , de François Lecomte.
Sali , de Salomon Malmed.
Journal d’un interné. Compiègne, Drancy, Pithiviers. 12 décembre 1941-
23 septembre 1942 , de Benjamin Schatzman.
Volume I : Journal ; volume II : Souvenirs et lettres .
Trois mois dura notre bonheur. Mémoires 1943-1944 , de Jacques Salon.
Vies interdites , de Mireille Boccara.
Retour d’Auschwitz. Souvenirs du déporté 174949 , de Guy Kohen.
Le Camp de la mort lente, Compiègne 1941-1942 , de Jean-Jacques Bernard.
Mille jours de la vie d’un déporté qui a eu de la chance , de Théodore Woda.
Évadée du Vél’ d’Hiv’ , d’Anna Traube.
Journal de route, 14 mars-9 mai 1945 , de Jean Oppenheimer.
Mes vingt ans à l’OSE, 1941-1961 , de Jenny Masour-Ratner.
J’avais promis à ma mère de revenir , de Moniek Baumzecer.
Aux frontières de l’espoir , de Georges Loinger,
avec le concours de Katy Hazan.
De Drancy à Bergen-Belsen, 1944-1945. Souvenirs rassemblés d’un enfant déporté ,
de Jacques Saurel.
Entre les mots , de Thérèse Malachy-Krol.
Le Sang et l’Or. Souvenirs de camps allemands , de Julien Unger.
C’est leur histoire, 1939-1943 , d’André-Lilian Mossé et Réjane Mossé.
Discours 2002-2007 , de Simone Veil.
Sans droit à la vie , de Simon Grunwald.
Combats de vies , d’Éliezer Lewinsohn.
Étoile jaune et croix gammée. Les Juifs de Tunisie face aux nazis , de Robert Borgel.
Le Camp juif de Royallieu-Compiègne, 1941-1943 , collectif.
La Mémoire dans la chair , d’Adèle Grossman.
Face à la mort. Auschwitz-Buchenwald-Oranienburg , d’Erich Altmann.


Biographie de Pierre Auer Bacher
1929 27 juin : naissance de Pierre Armand à Strasbourg, dans une famille juive alsacienne de vieille souche. Ses parents se sont mariés en 1927 à Wissembourg (Bas-Rhin) sur la frontière avec l’Allemagne. Sa mère, Alice Adèle, est la fille de Delphine et Sylvain Lévy, marchand de biens à Oberseebach, distant d’une quinzaine de kilomètres de Wissembourg. Son père, Maurice, est le fils d’Hermann Auerbacher (mort en 1918), boucher à Wissembourg, marié à Dinah, née Foltz dans une famille d’aubergistes à Riedseltz, à cinq kilomètres de Wissembourg.
Le père de Pierre a fondé en 1912 avec son frère Sylvain, les conserveries Auer. Il avait appris le métier chez ses cousins David Kahan à Carpentras.
Enrôlé dans l’armée allemande lors de la Première Guerre mondiale, Maurice passe à l’ennemi au Chemin des Dames en 1914 et prend le nom d’Auer. Il est depuis 1927, à la suite de son père, le président de la Communauté juive de la ville.
1933 30 janvier : à Berlin, Hitler, chef du parti na zi, est nommé chancelier.
Les premiers réfugiés juifs allemands arrivent à Wissembourg.
La grand-mère paternelle de Pierre décède.
1934 Pierre fréquente la maternelle (encore appelée « salle d’asile »), puis fera sa onzième au collège Stanislas, à Wissembourg. Enfant unique, il deviendra alors bibliophage.
1935 13 janvier-15 mars : par plébiscite, la Sarre (région minière et frontalière de la France) réintègre l’Allemagne.
15-16 septembre : lois antisémites de Nuremberg (Bavière).
1936 7 mars : l’Allemagne occupe la Rhénanie.
8 mai : remilitarisation de la rive gauche du Rhin par les armées du Reich.
1938 13-15 mars : Anschluss (rattachement de l’Autriche à l’Allemagne nazie).
Menace de guerre due à l’affaire des Sudètes en Tchécoslovaquie : le gouvernement français décrète la mobilisation partielle de ses troupes.
La famille Auer est alors en vacances au Pavillon Sévigné à Vichy. Elle va ensuite à Lunéville où Pierre débute l’année scolaire au lycée Jules-Ferry.
29-30 septembre : accords de Munich, reconnaissance par la France, le Royaume-Uni et l’Italie de la domination allemande sur le territoire des Sudètes tchèques.
Les Auer rentrent à Wissembourg.
1939 3 septembre : la France et le Royaume-Uni déclarent la guerre au III e Reich suite à son invasion de la Pologne deux jours plus tôt. Début de la Seconde Guerre mondiale.
La famille Auer, surprise en vacances, ne retourne pas à Wissembourg. Le père de Pierre, Maurice, est mobilisé au 1 er Génie à Épinal. Alice et Pierre s’installent à Saint-Dié, où Pierre entre en sixième.
Durant la « drôle de guerre », 400 000 Alsaciens sont évacués dans le Sud-Ouest de la France.
1940 10 mai : début de la phase armée du conflit.
Début juin : Pierre, avec sa mère et sa grand-mère, quitte Saint-Dié en train. Après trois jours, ils parviennent à Besançon (Doubs), déjà aux mains des troupes allemandes. Les Auer s’installent dans l’appartement d’un parent côté paternel.
22 juin : la France défaite signe à Rethondes l’armistice avec l’Allemagne. Les deux tiers du territoire passent sous la domination des vainqueurs, dont l’Alsace et la Lorraine. Les Juifs encore présents sont expulsés.
Septembre : Pierre, sa mère et ses grands-parents s’installent chez des parents à Paris, le temps pour ce premier de faire un trimestre au lycée Janson-de-Sailly.
Le père de Pierre est démobilisé en Avignon. Il rejoint Limoges, où nombre d’Alsaciens sont r

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