Trois mois dura notre bonheur
131 pages
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Trois mois dura notre bonheur , livre ebook

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Description

Eté 1943. En plein coeur de la guerre, Nicole et Jacques, membres de l'Organisation de secours des enfants, cachent des enfants juifs. Deux ans durant lesquels ils parviennent à soustraire 200 enfants juifs de l'antisémitisme. Mais le bonheur ne tient qu'à un fil... Le destin les rattrape: Nicole et ses enfants adoptés sont arrêtés et déportés à Auschwitz. Jacques, lui, est arrêté à Lyon, torturé et interné au Fort de Montluc avant de s'échapper du train qui le menait vers Drancy.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 janvier 2020
Nombre de lectures 0
EAN13 9782304048346
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0250€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Jacques Salon
Trois mois dura notre bonheur Journal 1943-1944
Précédé de Bagdad
Collection
Témoignages de la Shoah

é ditions Le Manuscrit
Paris


ISBN: 9782304048346
© 2019 Le Manuscrit
Jacques Salon




La Collection « Témoignages de la Shoah » de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah
En lançant sa collection « Témoignages de la Shoah » avec les éditions Le Manuscrit, et grâce aux nouvelles technologies de communication, la Fondation souhaite garder et transmettre vers un large public la mémoire des victimes et des témoins des années noires des persécutions antisémites, de 1933 à 1945.
Aux nombreux ouvrages déjà parus, la Fondation espère ainsi ajouter les récits de celles et ceux dont les voix sont restées jusqu’ici sans écho : souvenirs souvent enfouis au plus profond des mémoires individuelles ou familiales, récits parfois écrits mais jamais diffusés, témoignages publiés au sortir de l’enfer des camps, mais disparus depuis trop longtemps des rayons des bibliothèques.
Si quelqu’un seul ne peut décrire l’indicible, la multiplicité des récits peut s’en approcher.
En tout cas, c’est l’objectif que s’assigne cette collection à laquelle la Fondation, grâce à son Comité de lecture composé d’historiens et de témoins, apporte sa caution morale et historique.
Face à une actualité où l’instrumentalisation des conflits divers tend à obscurcir, confondre et banaliser ce que fut la Shoah, cette collection permettra aux lecteurs, chercheurs et étudiants de mesurer la spécificité d’une persécution extrême dont les uns furent acteurs, les autres complices, et face à laquelle certains restèrent indifférents et les autres héroïques.
Puissent ces ouvrages inspirer à leurs lecteurs, à l’image des Justes du Chambon-sur-Lignon, le rejet de l’antisémitisme et de toute autre forme d’exclusion, et l’esprit de fraternité.
Simone VEIL
Présidente de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah (septembre 2004)


Comité de lecture de la collection
Président : Serge Klarsfeld
Membres : Olivier Coquard
Gérard Gobitz
Katy Hazan (OSE)
Dominique Missika
Denis Peschanski
Paul Schaffer
Responsable de la collection : Philippe Weyl


Dans la même collection
Murmures d’enfants dans la nuit , de Rachel Chetrit- Benaudis
Auschwitz, le 16 mars 1945 , d’Alex Mayer
Dernière Porte suivi de 50 ans après, une journée à Auschwitz , de Claude Zlotzisty
À la vie ! Les enfants de Buchenwald, du shtetl à l’OSE , de Katy Hazan et Éric Ghozlan
J’ai eu douze ans à Bergen-Belsen , d’Albert Bigielman
Matricule A-16689. Souvenirs de déportation d’un enfant de treize ans (mai 1944 - mai 1945) , de Claude Hirsch
Jamais je n’aurai quatorze ans , de François Lecomte
Sali , de Salomon Malmed
Journal d’un interné. Compiègne, Drancy, Pithiviers. 12 décembre 1941 – 23 septembre 1942. Journal (volume I), Souvenirs et lettres (volume II), de Benjamin Schatzman


Présentation de l’Œuvre de secours aux enfants (OSE)
La mémoire ne nous guérit pas de la mémoire et l’oubli nous tue 1
Michaël Glück
L’OSE les a accueillis, abrités, élevés. La vocation de cette association fondée à Saint-Pétersbourg en 1912 a longtemps été de sauver la vie. Aujourd’hui, elle souhaite également préserver la mémoire. Le consensus de silence de l’immédiat après-guerre est arrivé à sa fin.
Avec ces ouvrages, c’est une mission nouvelle que se donne le service « Archives et Histoire » de l’OSE : permettre à tous ceux qui le désirent de publier leurs écrits. L’OSE demeure pour les survivants et ceux que l’on nomme encore les « enfants cachés », un havre, un lieu d’écoute. Dans ses archives reposent leurs dossiers d’enfant, seules preuves tangibles de leur passé. Bien d’autres, qui n’ont pas été confiés à l’OSE, viennent avec confiance déposer leurs manuscrits, parfois juste une ébauche ou un désir d’ écrire.
Ces hommes et ces femmes souhaitent renouer par l’écriture avec l’enfant qu’ils furent jadis. Sachant d’instinct que le chemin qui y mène est difficile. Écrire le passé exige que celui-ci soit parcouru en sens inverse. Que l’on se remémore le visage et les gestes de ceux qui ne sont jamais revenus. Que l’on revive la séparation, l’arrachement, le cauchemar de l’abandon et de la perte. Pour écrire, il faut écouter la voix en soi qui raconte. À la fois inaudible et assourdissante.
Tel est le souhait du service « Archives et Histoire »… Aider tous ceux pour qui laisser une trace de leur itinéraire est une démarche vitale. Faire connaître ces témoignages nés de la souffrance, pour leurs enfants, les générations à venir, pour tous ceux qui voudront partager le récit de leur destinée.
L’Histoire de tous est la même, l’histoire de chacun est unique. Dans son vécu, sa musique intérieure, son style. Certains ont mis des années pour y parvenir, arrachant chaque parole, dans une indicible angoisse, au no man’s land de leur mémoire. D’autres ont vu les mots surgir, limpides, du plus profond de l’oubli. Ces textes ne cherchent pas à restituer les faits objectifs de l’ Histoire, mais à entendre le vécu de chacun.
À cette première mission, l’OSE se devait de faire une place spécifique aux acteurs du sauvetage des enfants pendant la guerre qui ont écrit leurs souvenirs et qui dorment dans les archives de l’association : directeur de maisons d’enfants ou dirigeant, assistante sociale ou médecin, ils ont tous à un moment ou à un autre, à une place ou à une autre, contribué à cette part méconnue de la résistance juive.
Enfin, rassembler et mettre en perspective des témoignages de la guerre ou de l’après-guerre, allier l’histoire et la mémoire dans le même « devoir de connaissance » pour les générations futures reste le fil rouge de ces livres.

Traduction faite à Marseille en janvier 1934 de l’acte de naissance de Jacques Salon, établi en 1929 par les Britanniques alors mandatés pour administrer l’Irak

Acte de naturalisation de Jacques Salon, 11 décembre 1937


1 Partition blanche , Verdier, 1984.


Biographie de Jacques Salon
1914 31 octobre : naissance d’Isaac Shalom à Bagdad en Mésopotamie (à l’époque Empire ottoman, Irak actuelle), fils de Abdullah Isaac Shalom Obadia et de Rachel Rebecca Hanania. C’est une ancienne famille juive de commerçants aisés.
1920 Naissance de sa sœur Josette (une petite Violette, née en 1917 ou 1918, était morte peu avant).
1922 Abdullah étant gravement malade, la famille Shalom quitte l’Irak et s’installe à Marseille pour le faire soigner. Isaac Shalom, dont le nom est francisé en Jacques Salon (ou parfois Salom), commence à l’âge de sept ans l’apprentissage du français.
1923 11 mars : le père de Jacques meurt, âgé de trente-un ans.
1924-1931 Jacques fait des études littéraires au lycée Périer de Marseille.
Parallèlement, il s’investit au sein du mouvement de scoutisme des Éclaireurs de France. Son totem (surnom) est Martinet attentif.
1931-1932 Venu habiter Paris avec sa mère et sa sœur, Jacques est inscrit au lycée Henri IV en classe de philosophie. Très brillant élève, notamment en grec et en latin, il obtient la mention « très bien » au baccalauréat. Encouragé par tous, il aspire à intégrer l’École normale supérieure.
Mais les quatre oncles maternels de Jacques, qui subvenaient aux besoins de la famille Salon, sont ruinés par la crise économique qui fait suite au krach boursier de 1929 aux États-Unis. Dès qu’il est bachelier, Jacques doit mettre un terme à ses études pour gagner sa vie et celle de sa famille.
1933 Âgé de 19 ans, il trouve un emploi à Marseille dans une agence de courtage en céréales (Goldschmidt, Bernard Eisinger, Sarec). Il y travaillera jusqu’en juin 1949, avec une interruption de 1942 à 1944.
1937 Devant la montée de l’antisémitisme, Jacques quitte les Éclaireurs de France pour fonder, avec son ami Roger Eisinger, dont le nom de plume est Emmanuel Eydoux, un groupe d’Éclaireurs Israélites.
11 décembre : Jacques est naturalisé français.
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