Tunisie et Maroc - Propos d un Tunisien et d un Marocain
30 pages
Français

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Tunisie et Maroc - Propos d'un Tunisien et d'un Marocain , livre ebook

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Description

RÉFUTATION, PREUVES EN MAINS, D’UN TISSU DE MENSONGES FABRIQUÉ EN COMMUN, DANS UN BUT DE PROPAGANDE ALLEMANDE, PAR LE CHEIKH ISMAIL ISFAIHI, ANCIEN CADI HANÉFITE A TUNIS, ET PAR LE CHEIKH SALAH CHÉRIF, ANCIEN PROFESSEUR A LA MOSQUÉE ZEITOUNA, A TUNISAvant d’entrer en matière et de réduire à néant les allégations fantaisistes ou mensongères des deux Cheikhs en question, nous tenons à présenter au lecteur ces deux personnages qui sont réellement d’origine tunisienne.Fruit d’une sélection réalisée au sein des fonds de la Bibliothèque nationale de France, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques dans les meilleures éditions du XIXe siècle.

Informations

Publié par
Nombre de lectures 2
EAN13 9782346087716
Langue Français

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Extrait

À propos de Collection XIX
Collection XIX est éditée par BnF-Partenariats, filiale de la Bibliothèque nationale de France.
Fruit d’une sélection réalisée au sein des prestigieux fonds de la BnF, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques de la littérature, mais aussi des livres d’histoire, récits de voyage, portraits et mémoires ou livres pour la jeunesse…
Édités dans la meilleure qualité possible, eu égard au caractère patrimonial de ces fonds publiés au XIX e , les ebooks de Collection XIX sont proposés dans le format ePub3 pour rendre ces ouvrages accessibles au plus grand nombre, sur tous les supports de lecture.
Anonyme
Tunisie et Maroc
Propos d'un Tunisien et d'un Marocain
Il n’est pas besoin de dire que ces deux opuscules sont l’œuvre de musulmans convaincus. Le feu de leur exposition et la parfaite orthodoxie de leurs idées en témoignent suffisamment. Tout connaisseur de l’Islam y sentira le tour caractéristique de la pensée musulmane et chaque lecteur remarquera les nombreux « arabismes » qui émaillent leur style,
C’est que, si consciencieuse quelle soit, la traduction ne saurait faire disparaître l’empreinte dont les esprits originaux marquent leurs écrits, et il saute aux yeux du moins érudit des lecteurs, que les pages qui suivent sont des traductions fidèles d’œuvres composées en arabe. Nous avons voulu leur conserver toute la fraîcheur de leur sincérité, en serrant le texte d’aussi près que possible.
L’OEUVRE FRANÇAISE EN TUNISIE

RÉFUTATION, PREUVES EN MAINS, D’UN TISSU DE MENSONGES FABRIQUÉ EN COMMUN, DANS UN BUT DE PROPAGANDE ALLEMANDE, PAR LE CHEIKH ISMAIL ISFAIHI, ANCIEN CADI HANÉFITE A TUNIS, ET PAR LE CHEIKH SALAH CHÉRIF, ANCIEN PROFESSEUR A LA MOSQUÉE ZEITOUNA, A TUNIS
Avant d’entrer en matière et de réduire à néant les allégations fantaisistes ou mensongères des deux Cheikhs en question, nous tenons à présenter au lecteur ces deux personnages qui sont réellement d’origine tunisienne.
Le Cheikh Ismaïl Isfaïhi, qui fut cadi hanéfite à Tunis de 1897 à 1906, est fils d’un maréchal-ferrant au Service des écuries beylicales. Bien que né sous un toit pauvre, il tint à faire des études classiques à la Mosquée de l’Olivier où, après plusieurs années de séjour il parvint à obtenir une chaire de droit religieux et un poste d’ordre administratif que le Protectorat lui confia à la tête de la Médersa Asfouria (Ecole. normale arabe de Tunis). En outre, il ajoutait à ces fonctions celles de secrétaire-notaire à l’administration des Habous.
Le Cheikh Ismaïl Isfaïhi comptait à ce moment parmi les fonctionnaires musulmans les plus dévoués au Protectorat.
En 1897, le poste de cadi hanéfite à Tunis étant devenu vacant, le Gouvernement tunisien tenant compte du loyalisme toujours manifesté par le Cheikh Ismaïl tant vis-à-vis de ses chefs musulmans à la Mosquée de l’Olivier que vis-à-vis de son chef français à l’Ecole normale, le nomma cadi hanéfite. Cette nomination fut mal accueillie par les collègues du Cheikh Ismaïl qui lui reprochaient un mensonge public susceptible de porter préjudice aux professeurs hanéfites de la Mosquée. Les ulémas de l’Université Zeïtouna, presque tous issus de grandes familles, avaient donc pour le Cheikh Ismaïl une affection plutôt modérée ; aucun d’eux ne regretta, en tous cas, son départ de Tunis, départ que marqua un autre mensonge de l’ancien cadi. Autorisé sur sa demande à faire le pèlerinage des Lieux Saints de l’Islam, il se dirigea simplement vers Damas sans pousser plus avant son voyage au Hedjaz. On constata, par la suite, que le Cheikh Ismaïl avait pris le parti de quitter son pays natal parce que, étant cadi, il avait trempé dans une affaire qui fit beaucoup de bruit à Tunis après le départ du cadi.
On sut depuis que le Cheikh Ismaïl se joignit au groupe des Tunisiens mécontents installés en Turquie, et qu’il ne tarda pas à entrer au service au « Comité Union et Progrès », lequel lui alloua 300 francs par mois pour un poste de professeur de « hadits » à la Mosquée du Sultan Ahmed à Constantinople : il gagnait cinq fois plus à Tunis. Le jour de l’entrée d’Adil Pacha à Andrinople, reprise par les Turcs sur les Bulgares en 1912, nous le trouvons au service du dit Comité. Nous le trouvons aussi avec le Cheikh Salah Chérif à Berlin, au mois de janvier 1913, toujours assisté du même groupe de Tunisiens mécontents qui se rendaient auprès de l’Empereur pour plaider la cause de la Tunisie opprimée ! Par la suite, il revint plusieurs fois en Allemagne. Cette année il s’est rendu au Congrès de Stockholm pour porter, dit-il, les doléances de ses compatriotes tunisiens qui, cependant, ne lui ont point donné mandat de les y représenter, bien au contraire.

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