Un impudent gentleman
423 pages
Français

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Un impudent gentleman , livre ebook

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Description

Côte-Blanche, vaste domaine situé dans la campagne québécoise du 19e siècle, est livré à l’abandon depuis de nombreuses années. Le départ précipité des propriétaires avait jadis engendré certaines rumeurs, dont l’une voulant que des esprits errent entre les murs du manoir.
Trente ans plus tard, la vie revient à Côte-Blanche avec l’arrivée de William Fedmore, l’héritier du domaine. Terre-à-terre, sûr de lui, cet Anglais fortuné n’a que faire des ouï-dire, au contraire de celle qu’il engage comme demoiselle de compagnie pour sa tante. Lauriane Bélisle, jeune paysanne, a toujours été fascinée par l’aura de mystère entourant les lieux. Or, depuis peu, elle est témoin d’étranges phénomènes qui échappent aux autres.
Et si les rumeurs étaient fondées? Et si une présence invisible rôdait bel et bien au manoir et qu’elle avait autrefois poussé les Fedmore à fuir? Quels nébuleux secrets cette famille a-t-elle laissés derrière elle ce jour-là? Lauriane est ballottée entre sa soif de réponses et ses appréhensions à l’égard des terrifiantes expériences auxquelles elle risque d’être confrontée. Toutefois, sa plus grande source de tourments pourrait bien venir non pas de Côte-Blanche, mais de son séduisant et énigmatique propriétaire…

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 octobre 2018
Nombre de lectures 134
EAN13 9782897869366
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0300€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Copyright © 2013 Marie-Claude Charland
Copyright © 2013 Éditions AdA Inc.
Tous droits réservés. Aucune partie de ce livre ne peut être reproduite sous quelque forme que ce soit sans la permission écrite de l’éditeur, sauf dans le cas d’une critique littéraire.
Éditeur : François Doucet
Révision éditoriale : Matthieu Fortin
Révision linguistique : Isabelle Veillette
Correction d’épreuves : Nancy Coulombe, Carine Paradis
Conception de la couverture : Matthieu Fortin
Illustration de la couverture : © Getty images
Mise en pages : Matthieu Fortin
ISBN papier 978-2-89786-934-2
ISBN PDF numérique 978-2-89786-935-9
ISBN ePub 978-2-89786-936-6
Première impression : 2013
Dépôt légal : 2013
Bibliothèque et Archives nationales du Québec
Bibliothèque et Archives Canada
Éditions AdA Inc.
1385, boul. Lionel-Boulet
Varennes, Québec, Canada, J3X 1P7
Téléphone : 450-929-0296
Télécopieur : 450-929-0220
www.ada-inc.com
info@ada-inc.com

Participation de la SODEC.
Nous reconnaissons l’aide financière du gouvernement du Canada par l’entremise du Fonds du livre du Canada (FLC) pour nos activités d’édition.
Gouvernement du Québec — Programme de crédit d’impôt pour l’édition de livres — Gestion SODEC.
Remerciements
On dit que l’écriture est un travail solitaire. Pourtant, ces deux romans feraient plutôt pâle figure sans la généreuse collaboration de certaines personnes à qui je tiens à adresser mes plus sincères remerciements.
Tout particulièrement à…
• Johanne, ma complice de toujours qui m’a soutenue et conseillée tout au long de ce parcours qui, dès le début, m’a fait vivre des montagnes russes d’émotions.
• Diane, pour ta grande disponibilité, ton jugement impartial et juste, ton âme d’artiste qui a tant de fois su rejoindre l’appel de la mienne et ta compréhension si fine des nuances et subtilités de notre belle langue.
• Sandra, mon cœur sur deux pattes, mon « Jean Charles » incarné et aussi ma lectrice la plus enthousiaste, toi qui as le don de trouver les bons mots pour me donner confiance en ma plume, mais surtout en moi.
• Marraine Fée, qui m’est tombée du ciel pour venir me saupoudrer de ton expérience avec le monde de l’édition et de tes conseils ô combien précieux.
• Diane L. et Valérie, mes deux phares sur la mer de la langue anglaise, dans laquelle je patauge plutôt maladroitement.
• Toutes les personnes qui ont eu la gentillesse et la patience de répondre aux mille et une questions qui jaillis-sent inévitablement quand on écrit une histoire plantée dans un contexte historique.
• Mon éditeur, qui m’a fait l’immense privilège de choisir ma bouteille parmi toutes celles ayant atteint son rivage.
• Et enfin, à mes chers lecteurs, qui attendent depuis si longtemps que je leur offre ces nouveaux romans, en espérant qu’ils sauront tout autant gagner votre cœur.
MCC
Je croyais bien faire en lui demandant de se taire, mais désormais, je suis condamnée à vivre avec le poids de son silence…
Lauriane Bélisle
Table des matières
Partie 1
1 : Une étrange invitation
2 : Chaos
3 : La veillée de jeunesse
4 : Les morsures du mensonge
5 : Insaisissable destinée
6 : Tel est pris qui croyait prendre
7 : Incompréhension
8 : Toute vérité n’est pas bonne à taire
9 : Le réveil du démon
10 : Un avertissement
11 : L’honneur à tout prix
12 : Le prix d’une âme
13 : Le poids du péché
Partie 2
14 : Exploration inusitée
15 : De feu et de pluie
16 : Un présent
17 : Bourgeon d’automne
18 : Vent de trahison
19 : Les ironies de la vie
20 : Le plan
21 : Quand la sorcière s’en mêle...
22 : Dans la tanière du loup
23 : Une bonne nouvelle
24 : De bavards objets
25 : Voix du passé
26 : Comme chien et chat
27 : Magie de Noël ?
28 : Entretien au coin du feu
29 : Et grondent les cieux
Épilogue
Partie 1
1
Une étrange invitation
Nord des Trois-Rivières
1889
D e loin, le portail en fer forgé ne laissait voir que son centre, là où se rejoignaient les vantaux, en partie masqué par les exubérances d’une nature à laquelle on avait rendu ses droits voilà tant d’années. Mais, même dans de telles conditions, il continuait d’en imposer, fier gardien d’un vaste domaine, symbole de prestige et d’opulence.
Il ne faisait toutefois pas qu’inspirer l’admiration. Ce n’était pas la prospérité qu’il suggérait qui déchaînait les battements de cœur des deux jeunes femmes qui s’en approchaient à pas mesurés.
— Lauriane, vas-tu finir par me dire pourquoi tu m’amènes ici ? demanda Marie-Louise, dont la voix mal assurée trahissait une crainte évidente.
— Tu vas voir.
Les obstacles créés par la végétation franchis, le portail se montrait dans son ensemble, ses vantaux enchâssés entre deux piliers de pierres massifs, ses barreaux en pointes de lance dressés vers le ciel. En dépit de la rouille qui en avait attaqué le fer, il éblouissait le regard avec ses volutes décoratives et son allure majestueuse. Il évoquait les glorieuses années d’antan du domaine Côte-Blanche, aujourd’hui relégué à l’abandon.
Des Anglais avaient fait édifier le manoir vers la fin du siècle précédent. Ils auraient découvert l’emplacement en plein cœur d’hiver, alors que la neige habillait le paysage de son épais manteau immaculé et, conquis, ils auraient convenu d’asseoir la demeure au sommet de la côte blanche. L’appellation s’était graduellement transposée à la construction elle-même, puis à l’ensemble du domaine.
Le village de Monts-aux-Pins devait d’ailleurs à cette famille, les Fedmore, une part de son développement. L’exploitation des vastes terres appartenant à Côte-Blanche, ainsi que la mise en activité d’un moulin à scie, aurait entraîné l’embauche massive de main-d’œuvre dont des charpentiers, des meuniers, des forgerons venus s’établir aux alentours avec femmes et enfants. Pour Monts-aux-Pins, alors ouvert que par quelques terres en friche et annuellement visité par des sucriers 1 , cela aurait donné le coup d’envoi à son peuplement.
Lauriane se tourna vers son amie, guettant sa réaction, à présent qu’elle était en mesure d’apercevoir l’objet de leur venue en ces lieux inhospitaliers. L’appréhension qui se lisait sur le visage de Marie-Louise se mua soudain en affolement tandis que ses yeux s’arrondissaient comme des soucoupes.
— Mais… qu’est-ce que…
— Il s’est entrouvert l’autre jour, l’informa Lauriane.
Son amie la dévisagea, interdite.
— Je passais par là quand j’ai entendu un bruit métallique qui m’a fait sursauter, poursuivit Lauriane en repoussant du pied quelques branches desséchées. À ma grande surprise, j’ai découvert que l’un des vantaux avait bougé. Il remuait encore légèrement, mais je n’ai vu personne.
— Seigneur ! À ta place, je crois que je me serais évanouie ! Il n’y avait… vraiment personne ?
Lauriane secoua sa tête parée de longues boucles rousses.
— Je peux t’assurer que j’étais toute seule, Loulou.
Voyant son amie blêmir, la jeune femme commença à se demander si cela avait été une bonne idée de l’amener jusqu’au portail et craignit de la voir refuser la demande qu’elle s’apprêtait à lui faire. Elle-même en ressentait des frémissements au ventre rien qu’à y penser, mais Marie-Louise, pour sa part, semblait complètement terrorisée.
— Tu crois qu’il pourrait s’agir d’un tour que Thomas t’aurait joué ? s’enquit-elle en plissant le front.
— Comment veux-tu ? Ce portail a toujours été verrouillé. Je le sais, je l’ai testé, et pas juste une fois. Quand ils ont abandonné les lieux, les Fedmore ont eu soin de bien le fermer à clé.
— Mais Thomas n’aurait pas pu trafiquer la serrure ou je ne sais pas ?
— Loulou… tout s’est passé très vite. J’ai entendu le bruit et je me suis aussitôt retournée pour voir. S’il y avait eu quelqu’un, je l’aurais aperçu. Alors non, je ne crois pas qu’il s’agissait de mon frère ni même de qui que ce soit de… vivant.
— Oh ! Ça va ! Tu vas me faire avoir une syncope !
Tassée sur elle-même, les bras refermés sur son corps tendu comme s’il faisait un froid polaire, Marie-Louise promena son regard apeuré alentour.
— Bon… alors… nous ne pourrions pas repartir maintenant ? Puis, pourquoi m’as-tu amenée ici ? Tu sais, je t’aurais crue sur parole si tu me l’avais simplement raconté.
— Eh bien… si je te disais que je voudrais entrer et aller jusqu’au manoir, viendrais-tu ?
— Hein ? Tu te moques de moi ! Tu veux aller là-bas ? Tu sais pourtant que j’ai toujours dit que je ne m’y aventurerais jamais, même pas pour tout l’or du monde.
Le départ expéditif et sans avis auquel s’étaient prêtés les occupants du manoir, trente ans plus tôt, avait servi à alimenter nombre de rumeurs, dont quelques-unes à faire dresser les poils sur le corps. Côte-Blanche était par conséquent devenu l’un de ces sujets que les gens abordaient à voix contenue, comme s’ils craignaient que le manoir, du haut de sa côte, puisse les entendre, ou comme si le vent pouvait porter leurs paroles jusqu’aux oreilles des Fedmore. Lauriane se souvenait que, plus jeune, chaque fois qu’elle en avait entendu parler, c’était toujours par le biais de conversations entre adultes surprises derrière une porte ou tout simplement quand ils croyaient qu’elle n’écoutait pas. Car il s’agissait là d’un tabou à garder hors de portée des enfants. Précautions inutiles puisqu’il leur parvenait inévitablement.
Ainsi, Lauriane, tout comme Marie-Louise et nombre d’autres, avait-elle grandi dans l’appréhension de cette mystérieuse demeure, l’imaginant habitée par des êtres surnaturels et le théâtre de phénomènes effrayants, causes directes du départ de ses occupants. Personne n’osait s’en approcher et l’on regardait toujours d’un œil craintif le chemin menant au portail. Même si ce dernier, flanqué d’une haute clôture, n’avait pas interdit l’accès au domaine, on ne céderait pas davantage à l’envie de s’y aventurer, à l’exception de quelques téméraires comme Thomas. C’était facile quand on n’accordait aucune crédibilité aux rumeurs, se disait Lauriane. De plus, son frère affirmait n’avoir rien détecté de sin

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