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pages
Français
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2016
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2016
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Publié par
Date de parution
21 novembre 2016
Nombre de lectures
4
EAN13
9782312048994
Langue
Français
Publié par
Date de parution
21 novembre 2016
Nombre de lectures
4
EAN13
9782312048994
Langue
Français
Un Président devrait dire ça…
Jean - Luc Bennahmias
Un Président devrait dire ça…
LES ÉDITIONS DU NET
126, rue du Landy 93400 St Ouen
Ouvrage rédigé avec la collaboration de Gilles Casanova.
© Les Éditions du Net, 2016
ISBN : 978-2-312-04899-4
Un Président devrait dire ça…
Un quinquennat de gauche s’achève.
Cinq ans de redressement pour la France, cinq ans d’efforts, de désillusions et parfois de souffrances pour les Français.
L’histoire retiendra le redressement, nos concitoyens retiennent la désillusion.
Le temps est venu de tourner cette page, pour regarder vers l’avenir. Un avenir qui se présente comme un défi aussi important que le fut la Renaissance à la fin du Moyen Âge.
Demain ne sera pas comme hier, demain ne sera pas même comme aujourd’hui.
Dès demain les voitures rouleront sans conducteur. Dès demain les usines auront des robots pour remplacer le travail humain. Dès demain des imprimantes 3D fabriqueront à façon, depuis les objets de la vie courante jusqu’aux prothèses médicales. Dès demain les sciences et les technologies changeront massivement le visage de notre quotidien.
Ce sera le moment d’un choix de société : utiliser ce progrès scientifique et technique pour enrichir toujours plus ceux qui dominent le monde, comme nous le voyons depuis quelques années, ou partager ce progrès comme c’est la tradition et l’Histoire de la France, héritière de 1789.
L’extrême droite prétend faire tourner la roue de l’Histoire à l’envers, et comme c’est impossible, elle plongerait la société dans le chaos et la violence, en désignant quelques boucs-émissaires qui seraient tenus pour responsables de toutes les difficultés.
Toujours plus de chômage, encore plus de précarité, encore plus de chacun pour soi, sous prétexte d’auto-entreprise imposée, le retour au salaire à la pièce, baptisé « Ubérisation », voilà le programme de la droite qui croit l’heure de son retour venue. Une société toujours plus douce aux forts, mais toujours plus dure aux faibles.
La France n’a jamais été aussi riche, mais les inégalités ne cessent de se creuser en son sein et la richesse est accaparée par quelques mains, changeant le visage de sa société.
Une autre voie est souhaitable, une autre voie est possible. Ma candidature est ici pour l’incarner.
Le Revenu minimum peut assurer à chacun de nos concitoyens de ne jamais tomber sous le seuil de pauvreté et de disposer de moyens de construire sa vie, de lui donner un sens, en étant utile à la société, en contribuant à la richesse collective, sans avoir, d’abord, à se battre pour assurer sa survie physique.
La Sécurité sociale professionnelle peut effacer le spectre de la peur du chômage et de la précarité, en garantissant une carrière fluide tout au long de la vie, dans laquelle les épisodes de changement d’orientation professionnelle ou d’arrêt d’une activité professionnelle, ne seront plus synonymes d’angoisse et de craintes pour l’avenir, à la façon dont la sécurité sociale a pu permettre de faire reculer l’angoisse d’être projeté dans la misère par la maladie.
Un nouveau modèle de développement permettra ces avancées, basé sur les énergies renouvelables, l’économie circulaire, une agriculture saine mettant en valeur les territoires, l’utilisation optimale de toutes les richesses de la planète, en sauvegardant sa biodiversité animale et végétale.
Une politique économique rigoureuse pour tout ce qui est de l’apurement des dettes du passé, sera combinée avec une politique généreuse et ambitieuse, pour tout ce qui est de la préparation de l’avenir.
Tout cela, dans un cadre européen renouvelé par une construction, par cercles concentriques, d’espaces où les conditions et le niveau de vie, et les garanties sociales, pourront être harmonisés par le haut.
Mais pour une telle politique, pour une telle ambition, il faut une majorité très large qui rassemble amplement l’arc démocratique, la proportionnelle en est une des conditions.
Comme en 1945, plus qu’en 1945, les décisions qui sont devant nous ont une portée immense et demandent de retrouver la capacité de faire dialoguer les Français pour former un arc démocratique et progressiste qui aille très au-delà de l’actuelle majorité, vers la droite, comme vers la gauche. Ce qu’avait su faire le Conseil national de la Résistance.
La France peut-être à la hauteur de ce défi.
Je vous propose, ensemble, de le relever.
Le sens de mon engagement
Le monde connaît un grand bouleversement, qui n’est pas une crise passagère. Après une crise majeure, séculaire, comme 2008, l’émergence de nouvelles grandes puissances, comme la Chine ou l’Inde , déstabilise le monde, et inquiète nos sociétés. L’inquiétude des peuples conduit à l’arrivée au pouvoir en Europe centrale et orientale de dirigeants et parfois de gouvernements d’extrême-droite, dont la politique, marquée par la xénophobie et l’autoritarisme, rappelle les gouvernants des années 1930, dans ces régions. Les États - Unis d’Amérique ont choisi, eux-mêmes, de se donner un président dont la campagne fut populiste et démagogue, ce qui peut inquiéter le monde, au regard de la puissance de ce pays.
En France, nous voyons cette même montée populiste, autour du Front national, qui vient d’une extrême droite dure, même s’il a policé son discours. Mais nous voyons aussi le durcissement de la société. Pas seulement depuis les attentats sanglants du prétendu « État islamique », chaque débat, chaque conflit social, conduit le discours et parfois les actes à une montée aux extrêmes. L’arrivée de réfugiés de guerre produit une montée de l’expression d’égoïsmes par des politiciens de la droite classique, avec une violence que l’on croyait réservée aux extrémistes. Les réseaux sociaux eux-mêmes, nouveaux venus dans le débat public, se voient dominés par la puissance perverse de la fachosphère ou des complotistes. Jusqu’à la forme d’un maillot de bain sur une plage qui tourne à la bataille rangée, mélangeant xénophobie, laïcité, défense des droits des femmes et lancement de campagne électorale…
Devant une telle situation, rester indifférent n’est pas possible. Ne regarder que devant sa porte, c’est accepter les catastrophes qui menacent. Nous sommes dans un de ces moments où se joue, pour longtemps, notre avenir collectif.
Ce moment est celui de l’Engagement, du devoir pour les responsables politiques de proposer au pays, une voie pour sortir de la Dépression nationale qui est celle de la France. Cette dépression qui pousse tant à se jeter dans les bras des charlatans démagogues. Cette dépression qui pousse la gauche, qui représente encore aujourd’hui, un français sur deux, si l’on en croit les mêmes sondages qui nous disent l’impopularité abyssale de son gouvernement, à se diviser, à se recroqueviller, les uns sur les recettes du passé, d’autres sur une adaptation au néo-libéralisme financier qui organise depuis la chute du Mur de Berlin une « contre-révolution de velours », pour reprendre aux catégories populaires, ce qu’elles voient comme les acquis du XX e siècle.
Le moment est venu pour moi de prendre mes responsabilités et de m’engager dans cette bataille politique des primaires, pour incarner un autre chemin que celui que dessinent les responsables et les forces qui dominent le jeu politique.
Je ne suis pas là pour dénoncer, sans rien proposer, je suis là pour engager l’avenir. Avec votre soutien, avec votre action.
Mais pour définir les priorités et faire de solides propositions, il nous faut examiner lucidement, comment nous sommes arrivés, en France, dans cette situation.
En élisant Jacques Chirac en 2002, les Français avaient surtout refusé l’aventure du populisme d’extrême-droite incarné par Jean-Marie Le Pen. Ils n’avaient en rien plébiscité le programme de l’UMP et de son candidat qui n’avait pas atteint 20 % au premier tour.
Malgré une politique extérieure audacieuse et courageuse, les cinq années d’immobilisme, de sa politique intérieure, ont conduit à un rejet de la personne et de sa méthode de gouvernement. Mais cela n’a pourtant pas profité à la gauche, son principal parti a emboité le pas de Lionel Jospin qui s’est refusé à réfléchir aux raisons de son échec, voulant en faire porter la responsabilité à ses alliés et les punir par une attitude inutilement dominatrice.
C’est ainsi un personnage surprenant, incarnant une méthode de gouvernement inverse, mais dirigeant du même parti qui est porté à la tête du pays en 2007. Cette victoire de Nicolas Sarkozy a suscité un véritable espoir de « rupture » avec cet immobilisme, et de modernisation de la société fra