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Vinaigrette et Pousse-Rapière , livre ebook

105

pages

Français

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2020

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L’histoire d’Arnaud de Villelouet se situe au sein d’une société en pleine mutation où cohabitent personnages célèbres de l’Histoire de France et le peuple qui, lui aussi, a contribué à sa manière, à façonner l’histoire de notre pays. L’auteur met ici en relief ces femmes et ces hommes de toutes classes sociales sous le règne du Roi Soleil et mêle avec savoir faire le quotidien de ceux-ci aux tourments et bouleversements de l’Histoire de France.
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Publié par

Date de parution

13 mars 2020

EAN13

9791035308674

Langue

Français

vinaigrette
et Pousse
rapiÈre
Ou les aventures
« tribulatoires »
d’Arnaud de Villelouet
© – 79260 La Crèche
Tous droits réservés pour tous pays
www.gesteditions.com
Laurent Tixier
vinaigrette
et Pousse
rapiÈre
Ou les aventures
« tribulatoires »
d’Arnaud de Villelouet



Du même auteur :

– La Vielle en Vendée – Ethnomusicologie. Éditions CAD – 1985

– La Tragédie des Acteurs ou Scène de Guerre – Éditions Charles Corlet – 2015 (Trophée Coup de Cœur 2016 du Prix Pierre Jakez Hélias de l’AEB)

– D’Ames en Lames ou les Grands Duels de l’Histoire  – Éditions Charles Corlet – 2016 (Prix « Thalie » 2017 au 16 e  Concours Littéraire International du CEPAL – Centre Européen pour la Promotion des Arts et des Lettres) – (Prix « Anne de Bretagne » du Roman Historique 2017 de l’Association des Écrivains Bretons)

– Déculture et Déconfiture – Essai polémique. Éditions Charles Corlet - 2017.


Préface

Au plaisir d’une demande s’ajoute parfois celui de répondre à une invitation.
Pour l’occasion je troque donc l’épée pour la plume ; à une cascade de gestes, quelques filets de mots.

Artiste polyvalent, le parcours de Laurent Tixier en est le témoin !
Maniant la voix et la musique, l’écriture et la scène, l’épée de St Michel s’immisca entre ses doigts, et lui permit de composer quelques habiles quatrains mouchetés de prose.

En âme de lames ou lamé par le besoin de récits originaux, son esprit empanaché de belles couleurs vives et fantasques porta souvent ses pensées vers quelques destinées chevaleresques.
Lesquelles lui offrirent en prime, Les Arts et Les Lettres.

À n’en pas douter, il connaît les subtilités d’une quinte juste, et assurément aussi la parade qui inverse les critiques. Il nous offre aujourd’hui son 5 e opus à tonalité de cape et d’épée.
Au bel octave du titre gouleyant, sa plume alerte séduira la fibre artistique des bretteurs d’aujourd’hui !
En ravisse ces derniers, ses chimères captiveront aussi tout lecteur vers un monde ou la réalité se mêle à la fiction, dans le langage vif de son attachante personnalité.

Je ne pourrais terminer ma prose sans emprunter quelques mots d’un autre chevalier – Claude Carliez – qui, Laurent me l’apprît, inspira l’intitulé du CNEA.
« Mille bravos à Laurent Tixier », pour nous proposer son nouvel ouvrage !

– Une histoire dans l’Histoire
– Du rythme, des cliquetis et du verbe
–  Vinaigrette et Pousse-Rapière : jusqu’à la lie, nous le dégusterons !

Michel Carliez
Maître d’Armes et Coordinateur de Cascades


La France au xvii e siècle

Pour aborder les grandes lignes qui font la spécificité de cette époque, nous devons avant tout re-situer le contexte :
Une France exsangue sort d’un conflit civil et international qui aura duré près de 50 ans. La population « huguenote » a diminué de moitié laissant quelques 10% de religionnaires sur le territoire national. L’avènement du Roi de Navarre amorcera bien un début de réconciliation, mais les rancœurs sont encore tenaces et chacun se méfie de l’autre.
En 1610, le règne du Vert Galant s’achève sous la lame scélérate d’un illuminé. Nous sommes donc au xvii e siècle et la Renaissance n’est déjà plus qu’un souvenir. Pourtant, peu de choses ont changé dans les relations confessionnelles, malgré l’Édit de Nantes, dit de tolérance (en référence à la dernière ville française hostile à tout accord avec les protestants). Catholiques et protestants se regardent toujours en chiens de faïence. Et c’est avec le retour d’une monarchie forte (mais pas encore absolue) que se distingue à nouveau le clivage entre les ennemis d’hier. La célèbre bataille de l’Île de Riez, à la lisière du Marais Breton Vendéen, menée par Louis XIII contre les protestants de la Rochelle, révèle une paix des plus fragiles où les antagonismes sont toujours biens présents. Le siège, puis la prise de la cité portuaire rebelle en est le point d’orgue qui verra la branche huguenote perdre ses acquis au profit d’une situation sociale terriblement aléatoire. Au bout du compte, Henri IV aura eut beau décréter l’Édit de Nantes, l’annonce de sa mort manque de peu de voir renaître le spectre des « Guerres de Religions ».
Finalement, ce sera son fils et plus encore, son petit-fils, Louis XIV, qui souffleront sur les dernières braises de « l’hérésie ».
La période dite, du Grand Siècle ou, « baroque », inaugurée au début du règne de Louis XIII et qui connaît son apogée zénithal sous le règne du Roi Soleil, reflète bien à la fois une société finissante et renaissante, qui s’amorce en 1685.
Les aventures « tribulatoires », d’Arnaud de Villelouet, héros, s’il en est, de notre histoire, se situent donc au sein d’une société en pleine mutation. N’oublions pas que les personnages célèbres ont été les contemporains de tout un peuple qui, à sa manière, à façonné l’histoire de notre pays. Aussi, ce sont ces hommes et ces femmes, vivant sous le règne du Roi Soleil, que nous avons souhaité mettre en relief.
Ainsi le scénario mêle t-il étroitement le quotidien des « petites gens » dans les tourments de l’histoire de France. Tout cela, en ouvrant une fenêtre sur l’intimité d’une communauté d’individus dévoilant déjà la période dite, « des Lumières », qui effraie déjà la monarchie absolue.
L’Histoire est en route, avec sa roue de la fortune qui tourne et élève les uns, tandis que disparaissent les autres.

Les aventures « tribulatoires », d’Arnaud de Villelouet, héros, s’il en est, de notre histoire, se situent donc au sein d’une société en pleine mutation. N’oublions pas que les personnages célèbres ont été les contemporains de tout un peuple qui, à sa manière, à façonné l’histoire de notre pays. Aussi, ce sont ces hommes et ces femmes, vivant sous le règne du Roi Soleil, que nous avons souhaité mettre en relief.
Ainsi le scénario mêle t-il étroitement le quotidien des « petites gens » dans les tourments de l’histoire de France. Tout cela, en ouvrant une fenêtre sur l’intimité d’une communauté d’individus dévoilant déjà la période dite, « des Lumières », qui effraie déjà la monarchie absolue.
L’Histoire est en route, avec sa roue de la fortune qui tourne et élève les uns, tandis que disparaissent les autres.

Laurent TIXIER, Maistre des Réjouissances


Mardi 12 octobre 1685,
Hôtel particulier de la famille de Villelouet

« Tireur » d’ élite 

— Père ! Père ! Un courrier.
Clame, Aimé, le fils d’Arnaud de Villelouet, gentilhomme de petite noblesse paysanne installée à Paris depuis une trentaine d’années.
Aussitôt alertée, la maisonnée se met en branle car, recevoir une lettre procure toujours, excitations et questionnements :
Que recèle le pli ? Bonne ou mauvaise nouvelle ?
Et comme à l’accoutumée, la première personne à manifester sa curiosité se nomme, « Bhavana », la servante du logis :

— Un courrier ?
— Si fait ! Il vient de nous être remis, à l’instant. Et c’est un valet de l’Hôtel de Juigné qui vient de me remettre cette lettre.
— À coup sûr, une invitation.
— Tu crois, Bhavana ?
— Pour sûr, mon petit. Et tu vas pouvoir faire de belles rencontres. L’Hôtel de Juigné est connu pour rassembler de bien précieuses personnes. Et surtout, de belles demoiselles, en quête d’un bon parti.
— Et d’héritiers fortunés, ce qui ne sera jamais mon cas, ma bonne, Bhavana.
— Tu possèdes bien plus que la fortune, mon petit, tu es le descendant de Pierre de Villelouet, l’illustre et vaillant militaire, héros du siège de la Rochelle.
— C’est bien là le problème.
— Pourquoi dis-tu cela ?
— Oh, rien ! Tu ne comprendrais pas. Et puis, sache que mon cœur est déjà pris, Bhavana.
— Encore avec cette histoire ?
— Là où la raison s’en fait une, le cœur ne répond, lui, qu’à son aspiration.

Apercevant son père au sortir du logis, Aimé de Villelouet, qui s’apprête à le rejoindre, se retourne attiré par la bruyante animation soudaine.
La petite cour de l’hôtel particulier retentit des appels du valet de maison : Donnadieu, originaire des comptoirs du Sénégal, s’en revient de chez le charron de la rue voisine. À la demande de son maître, ce grand gaillard a fait changer une roue de la vinaigrette, le véhicule à traction humaine de la maison. Il était temps, la dite roue menaçait de se disloquer.
La satisfaction sonore qui émane de Donnadieu a tôt fait de distraire le sieur de Villelouet qui descend du perron où il se trouve, laissant, pour l’heure, son fils avec la lettre toujours cachetée.
S’approchant du petit véhicule, Arnaud de Villelouet constate la réparation avec un semblant d’expertise qui ne trompe que lui :

— Certes, le bougre semble avoir bien œuvré, mon bon, Donnadieu.
— Oh oui, mon bon Maître. À ce propos, le sieur Baudry vous fait dire que la roue de gauche devra être changée sous peu et que…
— Et que nenni, Donnadieu, celle-ci ne présente aucun risque pour l’heure. Fie t’en à mon sens de l’estimation.
— Oui, mais, il est bien aise de vous faire savoir que si vous souhaitiez faire un échange de véhicule, il serait en mesure de vous proposer quelque chose… d’intéressant.
— D’intéressant ? Et, donc ? Se méfie déjà le sieur de Villelouet, bien au fait que le mot « intéressant » revêt dans son orthographe tout le contre-sens de ce qu’il dissimule.
— La vinaigrette… contre une chaise à porteurs. Ce… C’est intéressant, non ?
— Intéressant ? Sans intérêt, oui ! Me prendrait il pour un bilboquet, ce marchand ?

Cette indignation de la part d’Arnaud de Villelouet peut vous paraître surprenante mais en vérité, un changement de cette nature engendrerait un surcoût économique conséquent pour la maison de Villelouet. Notons qu’une vinaigrette n’est tractée que pa

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