À la vie, à la mort
278 pages
Français

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Description

Février 1997
Un jeune garçon disparaît après le meurtre de ses deux parents.
2017
Je travaille pour une organisation internationale, Le Nouvel Ordre Mondial. Je tue pour eux des journalistes, des politiques ou des anonymes un peu trop curieux.
J’agis aux quatre coins du globe, faisant passer ces exécutions comme des suicides, accidents ou règlements de compte.
Lors d’une de mes missions, je vais croiser la route de Vanessa. Cette rencontre me rendra imprudent aux yeux de mes commanditaires.
Je devrai donc choisir entre, la laisser vivre ou mon job.
Je vais vous raconter mon histoire.

Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 0
EAN13 9782492243035
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0037€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

À la vie, à la mort
 
 
 
Yann Chaillou
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
À la vie, à la mort
 
Crédits
Tous droits réservés
Couverture réalisée par @Belfanti-Gentil Elodie  
Édité par : Les Éditions Legacy
 
 
 
 
 
 
 
ISBN : 9782492243035
Dépôt légal : Septembre 2020  
 
 
 
 
 
 
 
© Les Éditions Legacy
Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l'auteur ou de ses ayant cause, est illicite et constitue une contrefaçon, aux termes des articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle

Du même auteur :
 
Le Messager , L’Harmattan, 2018
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
À ma sœur, Jessyca,
Tu guideras éternellement ma plume.
 
 
 
 
 
 
 
 
Les choses les plus importantes de ce monde
Ne sont pas celles que l’on voit.
L’air nous permet de respirer,
L’espoir d’avancer,
Et l’amour d’exister.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Ce roman est une œuvre de fiction.
Toutes ressemblances avec des personnes ou des événements ayant existé seraient purement fortuites.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Introduction
 
 
Je ne me présente pas. Je n’ai pas de nom, enfin aucune identité fixe connue. Beaucoup m’appellent LA MORT. LA MORT a encore frappé. LA MORT est passée par là. Je ne suis qu’un liquidateur parmi tant d’autres dans le monde. J’ai une multitude d’identités et je n’ai qu’un seul client, ils sont nombreux et ils sont partout, le nouvel ordre mondial, voilà son nom. Je n’en connais aucun et aucun ne me connait, ils n’ont qu’une boîte mail et un numéro de portable pour me contacter en cas de besoin, je n’ai qu’une adresse mail pour leur répondre. Je vais vous raconter mon histoire, mon travail. Mais avant tout, je voudrais juste vous expliquer un truc, n’essayez pas de m’imaginer, je suis peut-être un voisin, un collègue ou votre livreur de pizza, peut-être même le nouveau clochard au pied de la gare, vous savez ces gens qu’on ne voit pas, toujours discrets, presque effacés. Si vous êtes en vie, c’est que je n’ai pas encore reçu de contrat sur votre tête et c’est le plus important pour vous. Moi, je m’en fous royalement, vous ou un autre, quelle différence ? J’appuie sur une détente, un type se raidit. La mort n’est pour moi qu’un business, mon business.
 
Samedi 15 février 1997
 
 
— Ça s’engueule encore chez les Marmet, annonça Henry à sa femme Yvette qui débarrassait la table du souper.
— Ils finiront par s’entre-tuer ces deux-là, lui répondit celle-ci, en regardant le journal télévisé de Patrick Poivre D’Arvor. Il était vingt heures trente.
Henry et Yvette, un petit couple de retraités demeurant à Aubagne, petite ville du sud de la France entre Marseille et La Ciotat, le pays de Marcel Pagnol. Ils vivaient au 14, rue de Guin au premier étage d’une ancienne maison de ville divisée en trois appartements. Ils étaient habitués aux grandes engueulades du couple Marmet, François et Évelyne, leurs voisins du 16.
François travaillait à l’usine Gambetta et passait beaucoup de temps au bar avec ses collègues. Sa chevelure poivre et sel cernait un visage rubicond dans lequel étaient serties deux prunelles noires.
Évelyne était une mère au foyer. Ses cheveux blond vénitien et ses yeux bleus auraient suffi à attirer beaucoup de regards d’homme si elle pouvait prendre le temps de s’occuper d’elle. Mais François était déjà tellement jaloux alors pourquoi en rajouter.
— Sale trainée, tu es encore allée faire ta pute ! Tu es encore allé te faire sauter par l’autre enculé de facteur ! hurlait François.
— Mais tu dis n’importe quoi ! En plus, c’est un pédé ! Arrête un peu, je ne suis même pas sortie de la journée !
— Tiens salope ! Ferme ta putain de grande gueule !
— Arrête, tu me fais mal ! Mon Dieu, mais, arrête ! Je t'en supplie ! Arrête ! Il y a le petit ! implora Évelyne en larmes.
Les coups pleuvaient sur la jeune femme sous les yeux d’Éric, un petit garçon blond, au regard bleu azur et aux délicates fossettes, d’une dizaine d’années, leur fils.
Soudain, il y eut un coup de feu, le couple de retraités alla se poster derrière leur fenêtre.
— Qu’est-ce que tu as fait ? hurla Évelyne totalement paniquée. Tu es un monstre ! Comment as-tu pu faire ça à…
Il y eut un second coup de feu puis le silence régna dans la ruelle.
Dix minutes plus tard, la petite rue de Guin grouillait de policiers en uniformes. Les gyrophares allumés illuminant la petite vingtaine de curieux venus voir ce qu’il se passait.
 
Vingt-deux heures quarante-quatre. La police scientifique ayant fini ses relevés, les employés de la morgue chargeaient deux corps. Deux personnes de taille adulte, un homme et une femme, tués par balle.
— Ils ont un enfant, un fils. Je crois qu’il s’appelle Éric, alla dire Henry aux policiers qui interrogeaient le voisinage. Il doit avoir une
dizaine d’années, peut-être onze enfin, je crois. Il est si discret, si gentil, si poli. Pauvre pitchounet.
Les policiers allèrent relayer l’information auprès de l’inspecteur chargé de l’enquête. Il n’y avait aucun enfant sur place, tout juste une photo d’une petite tête blonde aux yeux bleus et au sourire d’ange qui lui dessinait de jolies fossettes. Un avis d’enlèvement fut aussitôt diffusé dans tous les commissariats de France ainsi qu’aux gendarmeries et aux douanes. Pauvre gosse, pensa André Robert, jeune flic devenu inspecteur depuis à peine six mois, personne n’abandonnerait jamais les recherches jusqu’à ce qu’on le retrouve. En tout cas, pas tant que lui serait en vie, il s’en fit la promesse.
 
Vendredi 15 décembre 2017
 
 
Neuf heures quarante-deux. Mon téléphone sonne.
— Allo ?
— Vous avez du boulot, annonce une voix féminine.
Elle raccroche. Je vérifie mes mails.

De: Us For You
Date: 15 décembre 2017 9h39
Pour: Me For You
Objet : Ordre de mission.
 
Cible à abattre : Tonio Lachus. Un homme de 55 ans, un mètre cinquante-neuf rondouillard. Journaliste autoproclamé un petit peu trop curieux, publiant de trop nombreux articles conspirationnistes sur le Web. Il est de plus en plus suivi et cru par nos concitoyens.
Il est un peu trop bien renseigné.
Méthode : Exécution sommaire, mais après lui avoir fait cracher le nom de ses sources. Une balle dans la tête, deux dans le cœur. On mettra ça sur le dos d’un cartel de drogue local.
Lieu : Bogotá – Colombie.
 
J’appelle mon contact à l’Imprimerie Nationale, il me faut une nouvelle identité et les papiers qui vont avec celle-ci.
— Allo ?
— Loïc Berthier, né le 15 août 1980. Tu as deux jours.
— Trois.
— Vingt-quatre heures. J’ai une mission.
— OK.
Pas besoin de s’étendre davantage au téléphone. Je vais sur le site internet d'Air France, il me faut un vol pour Berlin, j’en prendrais un second pour Moscou sur Air Berlin avec une autre de mes identités et enfin un dernier pour Bogotá sur Niktam Air, le nom me fait sourire, ce qui n’est pas rien. J’embarquerai pour la Colombie en me faisant appeler Loïc Berthier.
 
Mes billets d’avion réservés, je téléphone à un autre contact à Bogotá, Hector, un trafiquant d’êtres humains. Il envoie de la pute à bas prix dans toutes les capitales d’Europe et un peu partout aux États-Unis. Bien sûr, il a, lui aussi, quelques contacts très bien placés et peu de difficulté pour retrouver quelqu’un, même une balance planquée par les flics locaux.
— Ouais ?
— Trouve-moi l’hôtel d’un certain Lachus. Tonio Lachus.
— Je te rappelle dès que j’ai une info.
Je prends ma voiture, une Audi A8, qu’un mécano m’a préparé, très efficace en cas de course-poursuite avec les flics, encore plus avec les petites frappes des quartiers. Je me rends dans une de mes planques d’armes, une cave dans une résidence, en plein seizième arrondissement de Paris. Les caves des cités banlieusardes devenaient trop visibles pour les forces de l’ordre. Les petites frappes, dealers et terroristes en herbe en avaient fait des endroits bien trop surveillés.
J’allume la rangée de néons du long corridor. Personne à l’horizon. Il faut dire qu’à cette heure-là tout le monde travaille dans ce quartier, ce ne sont pas les A.P.L. qui peuvent régler le prix des loyers exorbitant. J’ouvre ma cave, trente-cinq mètres carrés d’armes en tout genre, je pourrais presque tenir une guerre à moi tout seul.
Du bruit dans le couloir, je regarde, ah oui, tout le monde travaille sauf les retraités. C’est la vieille commère du cinquième étage, madame Broussard, veuve d’un ancien colonel de l’armée française, enfin selon ses dires. Je m’étais renseigné, son défunt mari n’avait été que capitaine dans l’armée de terre. Sacrée vieille ! Elle reste un quart d’heure à faire sa ronde et remonte, s’arrête au bout de trois marches et redescend, tourne cinq bonnes minutes encore avant de remonter les escaliers. Les renseignements généraux n’étaient pas aussi paranoïaques.
Je prépare un Glock, un neuf millimètre. Le chargeur est plein, j'en prends trois de plus en réserve. J’ai un petit travail urgent avant de partir demain. L’amant d’une femme de sénateur à éliminer, un avocat parisien Maitre Bourget. On mettra ça sur le dos d’un client mécontent d’avoir été condamné « à tort », la justice ne condamnant, bien évidemment, que des innocents à cause de l’incompétence de leurs avocats.
 
Je prends la voiture avant de me rendre avenue Daumesnil dans le douzième arrondissement près de la place de la Bastille. Je me gare boulevard Richard-Lenoir devant un grossiste en plomberie. Les fonctionnaires de la police municipale multiplient les papillons sur les pare-brises. Je pose un macaron du ministère de l’Intérieur, je ne devrais pas être emmerdé. Vive les privilèges.
 
Je marche jusqu’à la Bas

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