A moins que...

Jean-Marie Cauët

Description

Parti visiter son oncle à Saint-Raphaël, Hubert n'a pas donné signe de vie depuis une semaine. Lorsque Véro débarque en pleurs au commissariat de son frère pour lui demander de retrouver son apprenti avocat de petit ami, le capitaine Victor Caute n'a pas le choix. Et le voilà aussitôt parti de Saint-Germain pour le Sud de la France, où l'attend une affaire bien plus complexe qu'il ne l'aurait imaginée... Braquage, prise d'otage, meurtres... "À moins que..." brouille les pistes et sème le doute sous le soleil de la Côte d'Azur. Orchestrant avec brio suspense, romance et humour au fil d'une enquête estivale entraînante, Jean-Marie Cauët trousse un polar solide mais décontracté, léger mais malin.

Sujets

• Côte d'Azur
• Saint-Raphaël
• Enquête
• Homicide
• Prise d'otage
• Braquage

Informations

• Publié par: publibook
• Date de parution: 27 décembre 2012
• Nombre de lectures: 34
• EAN13: 9782748399776
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 2 Mo

Extrait

À moins que…

Jean-Marie Cauët À moins que… ou Meurtres à Saint-Raphaël

Publibook

Retrouvez notre catalogue sur le site des Éditions Publibook : http://www.publibook.com Ce texte publié par les Éditions Publibook est protégé par les lois et traités internationaux relatifs aux droits d’auteur. Son impression sur papier est strictement réservée à l’acquéreur et limitée à son usage personnel. Toute autre reproduction ou copie, par quelque procédé que ce soit, constituerait une contrefaçon et serait passible des sanctions prévues par les textes susvisés et notamment le Code français de la propriété intellectuelle et les conventions internationales en vigueur sur la protection des droits d’auteur. Éditions Publibook 14, rue des Volontaires 75015 PARIS – France Tél. : [phone] IDDN.FR.010.0118282.000.R.P.2012.030.31500 Cet ouvrage a fait l’objet d’une première publication aux Éditions Publibook en 2013

Chapitre I

Ma petite sœur voulait me voir. Evènement ! J’aimais bien ma sœur, que j’avais chouchoutée pendant toute sa jeunesse, puisqu’elle avait cinq ans de moins que moi, mais nous ne nous fréquentions plus beaucoup. Plus assez, à mon goût, malgré nos différences, qui s’affirmaient de plus en plus. J’avais du mal, par exemple, à supporter la teinte acajou qu’elle s’obstinait à donner à ses cheveux courts, alors que je les trouvais jolis quand ils étaient ras- semblés en queue de cheval, dans leur teinte blonde d’origine. La simplicité diminue quand l’âge augmente… Elle m’avait appelé au commissariat, ce qui est encore plus rare, pour me demander si elle pouvait venir chez moi ce samedi, ce que j’ai accepté avec plaisir. Cependant, comme elle m’avait paru plus surexcitée qu’à l’habitude, ce qui n’est pas peu dire, je l’attendais malgré tout avec une certaine appréhension. Mes craintes étaient justifiées. Quand Véronique est en- trée, j’ai été frappé par sa mine grave, ses sourcils froncés et les cernes qu’elle avait sous les yeux. Connaissant son dynamisme habituel, cela ne lui ressemblait pas du tout. Après m’avoir embrassé, ou plutôt avoir collé furtivement sa joue sur la mienne, elle s’effondra dans un fauteuil et s’exclama d’une voix étranglée par l’émotion : — Hubert a disparu ! Hubert de Folleville, c’était son "petit" ami. Un petit ami d’un mètre quatre vingt cinq. Le genre intello à lunet- tes, coiffé comme un chou-fleur, capable de vous parler de n’importe quoi avec condescendance, même de ce qu’il ne connaissait absolument pas. Il avait un avis sur tout et poursuivait avec ténacité des études de droit qui devaient

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lui permettre de défendre ultérieurement la veuve et l’orphelin. Je ne l’avais pas rencontré souvent, mais il avait un certain don pour me faire grincer des dents. Je le voyais mal faire une fugue, lui qui était rangé comme une vitrine de bijoutier ! — Calme toi et explique. — Son oncle Gontran a subi une petite intervention chi- rurgicale. Hubert l’a su et a voulu lui rendre visite. Gontran, oncle d’Hubert… J’adore ! C’est rétro ou pas assez ! — C’est tout à son honneur ! — Oui mais son oncle habite à Saint-Raphaël. — Ah ! Effectivement, c’est un peu loin pour une visite de courtoisie… — C’est pourquoi Hubert pensait en profiter pour pren- dre un peu de vacances. Il est crevé, tu sais ! Je commençais à comprendre. Nous sommes à la fin du mois de juin et on avait offert à ce futur avocat la possibi- lité d’anticiper quelque peu son départ au soleil… Et d’être seul pendant quelques jours. Je m’étonnais, hypocri- tement : — Sans toi ? — Moi je ne peux pas. Tu connais l’administration : j’ai fait une demande de congés mais je n’ai pas encore de réponse. Je devais le rejoindre un peu plus tard. — S’il est chez son oncle, il n’a pas disparu ! — Son oncle était encore à l’hôpital. Laisse-moi parler. Hubert a appelé l’office du tourisme de Saint-Raphaël et a fini par trouver un studio en location. C’est de la chance à cette époque ! Tiens, je t’ai noté l’adresse et le téléphone de la propriétaire, Madame Sanielle, et les coordonnées de l’oncle Gontran. Voilà aussi une photo d’Hubert, on ne sait jamais… — Pourquoi me donnes-tu cela ? — Pour que tu y ailles, évidemment ! — Tu rigoles !

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