Alexandre Jobin 3 - La Tendresse du serpent
340 pages
Français

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Alexandre Jobin 3 - La Tendresse du serpent , livre ebook

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Description

La nouvelle aventure d’Alexandre Jobin, l’enquêteur-vedette des Lions rampants et de La Commanderie, « UN INCONTOURNABLE DU POLAR QUÉBÉCOIS » — Norbert Spehner, Entre les lignes.
Un rendez-vous dans un bar glauque de Montréal. Un informateur en retard. Des pas dans le stationnement. Puis le vide. Et tout à coup, tout le monde se met mystérieusement à mourir… Attention, Alexandre Jobin reprend du service dans un thriller envoûtant et sophistiqué où se mêlent l’art et le sang.
Des journalistes agressés, assassinés même, parce qu’ils enquêtent sur le crime organisé. Un frère et une soeur qui, illégalement entrés au Canada, tentent d’écouler des trésors artistiques chinois de provenance douteuse. Et un entrepreneur qui, pour satisfaire aux caprices de son épouse, veut acheter un mètre de livres anciens reliés en rouge pour décorer son salon. Peu à peu ces trois intrigues croiseront leurs fils pour former un noeud qu’Alexandre Jobin tentera de dénouer, à sa manière…
De Shanghai à Montréal, de Vale Perkins à Paris, une quête effrénée entraînera les personnages dans toute une série de poursuites où se mêlent groupes de motards, mafia russe, triades chinoises, hauts fonctionnaires corrompus et bien d’autres personnages louches. De la rue de la Commune à la rue Jean-Talon, du Chinatown à la Petite Italie, La Tendresse du serpent se veut aussi une sorte d’ode au boulevard Saint-Laurent, ce grand axe aux mille reflets, pivot de toutes les intrigues.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 août 2012
Nombre de lectures 0
EAN13 9782764419007
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0500€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Du même auteur chez Québec Amérique

Les Lions rampants, roman policier, coll. Compact , Montréal, 2009.
La Commanderie, roman policier, coll. Compact , Montréal, 2009.

La Tendresse du serpent, roman policier, coll. Tous Continents , Montréal, 2008.
La Commanderie, roman policier, coll. Tous Continents , Montréal, 2004.
Les Lions rampants, roman policier, coll. Tous Continents , Montréal, 2000.
La Tendresse du serpent
Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives nationales du Québec et Bibliothèque et Archives Canada

Jacques, André
La tendresse du serpent
(Collection QA compact)
Publ. à l’origine dans la coll. : Tous continents. 2007.
ISBN 978-2-7644-0685-4 (Version imprimée)
ISBN 978-2-7644-1529-0 (PDF)
ISBN 978-2-7644-1900-7 (EPUB)
I. Titre.
PS8569.A32T46 2009 C843’.6 C2009-940474-5
PS9569.A32T46 2009




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Québec Amérique
329, rue de la Commune Ouest, 3 e étage
Montréal (Québec) Canada H2Y 2E1
Téléphone : 514 499-3000, télécopieur : 514 499-3010

Dépôt légal : 2 e trimestre 2009
Bibliothèque nationale du Québec
Bibliothèque nationale du Canada

Mise en pages : Atelier typo Jane
Révision linguistique : Diane Martin et Diane-Monique Daviau
Conception graphique : Isabelle Lépine
En couverture : Castiglione, Les chasses de Mulan : le Voyage (détail), milieu du XVIII e siècle.
Conversion au format ePub : Studio C1C4 Pour toute question technique au sujet de ce ePub : service@studioc1c4.com

Tous droits de traduction, de reproduction et d’adaptation réservés

©2009 Éditions Québec Amérique inc.
www.quebec-amerique.com
André Jacques
Une aventure d'Alexandre Jobin 3
La Tendresse du serpent
À Simone, ma mère, qui m’apprit, sur le coin d’une table, à lire et à écrire, et, ainsi, m’initia au pouvoir des mots. À la mémoire de Conrad, mon père, qui m’apprit, sur le bout d’un comptoir, le pouvoir de la droiture et celui de la tendresse.
PROLOGUE
La salle empestait la vieille cigarette et la bière rance. Quand un client poussait les portes battantes menant aux toilettes, une odeur d’urine et de naphtaline glissait du couloir sombre jusqu’aux premières tables. Au-dessus de la porte pendait, un peu croche, une horloge lumineuse Molson qui remontait au temps où Maurice Richard électrisait les foules du Forum. Au cours des années, l’aiguille des heures avait disparu ; seule celle des minutes trottait encore. Elle indiquait : moins dix-sept.
Le journaliste Roland Nestor, installé seul à une table du fond, sortit un téléphone portable de sa poche. Le cadran lumineux affichait 22 h 44. Et toujours aucun message. Nerveusement, Nestor posa l’appareil sur la table. Cette fois, bon Dieu ! ça devait débloquer. Il fit un signe de la main à la serveuse à moitié nue qui, près du bar, bâillait à s’en décrocher la mâchoire. Elle revint d’un pas nonchalant lui porter une autre Sleeman.
— Vous êtes sûr que vous voulez pas un peu de compagnie, mon beau monsieur ?
— J’attends quelqu’un. Je vous remercie.
— Rien qu’un petit verre…
— La personne devrait arriver d’un instant à l’autre.
— Bon bien, ça fera quatre piastres et vingt-cinq.
Il tendit un billet de 5 dollars en faisant signe à la serveuse de garder la monnaie. Elle glissa le billet dans le ceinturon noir qui couvrait à peine son string. Sur le haut de sa cuisse gauche, Nestor remarqua un tatouage : un petit serpent rouge et bleu, prêt à mordre, les crocs menaçants.
— Bon bien, merci. Mon show est à 11 heures. Si votre rendez-vous est pas venu, je pourrai passer après.
— C’est ça, on verra.
Elle s’éloigna en se déhanchant un peu. À cette heure, un mardi soir de janvier, la salle était à peu près déserte. Deux hommes en tenue de travail buvaient de la bière près de la télé en commentant la fin du match de hockey. Trois pichets vides encombraient leur table. Plus loin, un vieillard s’était lancé dans un soliloque que la musique rock couvrait. Seuls quelques mots, comme un refrain, surnageaient périodiquement pendant les pauses de heavy metal :
— P’us jamais ! Nevermore !
Et il faisait de grands gestes du bras en frôlant les verres entassés sur la table sans jamais en renverser un seul. Puis, après quelques phrases inaudibles, il replongeait dans son silence et son hébétude.
Au comptoir, un client en parka de chasse discutait avec le barman. À gauche de la salle, un projecteur éclairait la petite scène de spectacle. Une plaque pivotante sur laquelle on avait collé trois acétates changeait continuellement la couleur du décor hawaïen : rouge, bleu, jaune.
La porte s’ouvrit. Un gros homme assez bien mis entra, accompagné d’une jeune Asiatique vêtue d’une minijupe orange et d’un manteau en fourrure synthétique bleue. Tous deux se dirigèrent vers la table du coin, dans la zone la plus obscure. La seule table couverte d’une nappe. Une nappe sombre à reflets bourgogne. L’homme riait, excité ; la jeune femme au visage de marbre planait aux limites du monde extérieur.
Nestor reprit son cellulaire et regarda de nouveau l’heure sur l’écran bleuté : 22 h 49. Il but une autre gorgée de bière, sortit une liasse de feuilles de sa mallette et les parcourut distraitement pour tuer le temps : des notes, des télécopies, des courriels… quelques pièces seulement de l’énorme documentation rassemblée au cours des mois. Oui ! Cette fois, ça débloquerait. Il allait terminer le plus vite possible la rédaction du dossier d’enquête et tout publier en une longue série d’articles de fond. Et l’on entendrait la déflagration jusqu’à Vancouver. Une bombe ! Finis les sourires en coin des jeunes collègues qui commençaient à le regarder de haut ! Comme un has been . Fini tout ça !
Il ne remarqua pas l’individu d’une quarantaine d’années qui s’approcha de sa table. Vêtu d’un blouson de cuir brun élimé et d’un jean un peu sale, l’homme toussa quand il ne fut plus qu’à un mètre. Le journaliste sursauta et remit précipitamment les papiers dans sa mallette.
— On avait précisé 10 heures, lança Roland Nestor d’un ton rogue.
— Je pouvais pas avant. Un autre rendez-vous.
Le nouveau venu tira une chaise et s’assit en levant l’index à l’intention de la serveuse. Celle-ci rappliqua presque aussitôt en apportant une grosse Molson Dry.
— Tiens, ma belle Sonia, lâcha-t-il en lui tendant un billet de 10 dollars.
Il lui tapota une fesse et la serveuse repartit en souriant vers le coin du comptoir. Nestor, lui, semblait tendu et nerveux.
— Et puis ? Mes témoins ? demanda-t-il.
— Rien de nouveau. Ça traîne.
— Ils n’ont pas fixé la date du prochain passage ?
— Écoutez, monsieur Nestor, ces gens-là affichent pas leur horaire sur les murs. Ils se méfient. Pis les révélations que vous avez faites hier soir à TVA arrangeront pas les choses. Je vous avais dit d’attendre. Mais avec vous autres, les journalistes, c’est toujours la même chose : il vous faut absolument un scoop. Et hier, encore une fois, vous avez dévoilé des affaires avant le temps et vous en avez trop dit.
— Moi, tout ce que je veux savoir, Steve, c’est à quel moment la prochaine livraison doit avoir lieu et quand je pourrai revoir les témoins, les deux jeunes que j’ai rencontrés en décembre. J’ai un classeur complet rempli d’informations. Je connais la filière de Shanghai à New York, en passant par Vancouver, Toronto, Montréal et même par Akwesasne. J’ai les noms de presque tous les intermédiaires. Ce qui me manque, c’est des témoins crédibles. Rien qu’un, s’il le faut, mais inattaquable.
Steve Lahaie ne répondit pas tout de suite. Il alluma une cigarette, une Marlboro, et but une gorgée de bière à même la bouteille en fixant le couple installé à la table du fond. Dans la demi-obscurité, on devinait la main de l’homme remontant sous la minijupe orange.
— C’est pas si simple, je vous dis. La fille, surtout, a peur. Elle est un peu sauvage. Pis je les ai perdus de vue tous les deux depuis quelques jours.
— Je ne mentionnerai pas leurs noms.
— Quand même que je voudrais, je sais pas où y’ sont, je vous dis. Pis vous, vous connaissez pas ce milieu-là. M

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