Celui qui n a pas de nom
120 pages
Français

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Celui qui n'a pas de nom , livre ebook

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Description

Les ambitions de « celui qui n’a pas de nom » sont sans limites. Il est prêt à tout et n’hésite pas à se servir de ses pions pour obtenir ce qu’il veut. Les meurtres s’enchaînent, tandis que le mystère continue de planer sur cet homme.


Constance, adjointe pour la ville de Cambrai, est chargée par une de ses victimes de poursuivre l’enquête qu’il n’a pas pu terminer. Elle est alors entraînée dans un complot de maires au cœur du Nord de la France, qu’elle devra résoudre pour retrouver la paix dans son département !

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 08 juin 2021
Nombre de lectures 2
EAN13 9782381535654
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0060€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Celuiqui n’a pas de nom

LaSAS 2C4L — NOMBRE7, ainsi que tous les prestataires deproduction participant à la réalisation de cet ouvragene sauraient être tenus pour responsables de quelque manièreque ce soit, du contenu en général, de la portéedu contenu du texte, ni de la teneur de certains propos enparticulier, contenus dans cet ouvrage ni dans quelque ouvrage qu’ilsproduisent à la demande et pour le compte d’un auteur oud’un éditeur tiers, qui en endosse la pleine et entièreresponsabilité.
CoraliePirez-Moysan
Celuiqui n’a pas de nom
Thriller
À Justine et Alexandre,votre amour est ma force.
À Jean-Marc, ton amourme portera toujours
Je vous aime…
Lespersonnages et les situations de ce récit, étantpurement fictifs, toute ressemblance avec des personnes ou dessituations existantes ou ayant existé ne saurait êtreque fortuite.
« Le pouvoirpolitique ne tient qu’à un fil, mais un fil solidementtenu par des hommes et des femmes prêts à tout. »
Alexandre Romanès
Sedqui iam se a uitiis abnegat, exquirendae ei uirtutes sunt inquibus crescat.  
Maiscelui qui dès maintenant renie ses vices doit rechercher lesvertus dans lesquelles il grandira .
Extraitde l’Homélie de Cambrai, réaliséeentre 763 et 790 après Jésus-Christ.
«   L’imaginationet l’inspiration sont des petites lumières qu’ilfaut savoir trouver dans les choses du quotidien.   »CPM
Chapitre 1
Ilétait aux environs de 19 heures, quand la berline noirede Paul Lovois passa les grilles en fer blanc de son pavillonindividuel   ;celui-ci était situé à la sortie de la ville deNoyelles sur Escaut, dont il était devenu le maire, quelquesannées auparavant.
Ence début de soirée du mois de juin, le soleil étaitencore haut dans le ciel bleu   ;il était porteur d’un espoir un peu fou que les journéesà venir seraient elles aussi pleines de chaleur et deluminosité, dans ce département du Nord, où lagrisaille faisait partie, du paysage ambiant de ces habitants.
Legravier crissa sous les pneus de la voiture de Paul, quand celui-cise gara dans la cour de sa propriété   ;la maison, couleur crème, baignait dans une lumièreflamboyante   ; lesfenêtres en PVC blanc étaient ouvertes, laissantentendre et s’envoler les rires de petites filles et la musiqueentêtante d’un jeu vidéo mettant en scèneun plombier et son frère. Paul sourit, les meilleures chosesqu’il avait réussies dans sa vie se trouvaient dans cehavre de paix.
Ilavait acquis cette maison avec sa femme Christine, pour une bouchéede pain. Un divorce qui avait mal tourné, leur avait permis defaire une offre en dessous du prix du marché, les ancienspropriétaires souhaitant se débarrasser le plusrapidement possible de tout ce qui avait fait leur vie d’avant.Ça n’était pas très moral, mais ne dit-onpas que le malheur des uns fait le bonheur des autres   ?
Il en avait rêvéde ce bâtiment en pierre calcaire et au toit d’ardoisegrise, bien loin des standards immobiliers aux murs en brique rouge.La maison était imposante et claire, elle étaitcomposée de quatre chambres et de deux salles de bain àl’étage, et d’une suite parentale aurez-de-chaussée   ;le salon, quant à lui, était très grand etcomplètement ouvert sur une cuisine américaine derniercri.
Paul s’étaitapproprié la dernière pièce du bas, pour enfaire son bureau et ainsi travailler sur les dossiers les plusépineux de la ville   ;celle-ci était de taille moyenne, mais très lumineuse,elle donnait sur le parc arboré de la propriété,des portes-fenêtres à glissière lui permettaientde s’aérer, sans automatiquement devoir sortir de sonbureau.
Il était assezfier de son espace de verdure, il avait commencé par faireinstaller une terrasse en bois des îles, en prolongement de lamaison et sur toute la longueur de celle-ci   ;une table en fer forgé et des chaises assorties terminaientl’ensemble. Du côté du bureau de Paul, il y avaitune allée composée de galets de marbre blanc etrehaussée de traverses en ardoise grise   ;celui-ci cheminait sur le terrain vert, entourant les parterres defleurs colorées entretenus par Christine, et menant àun kiosque en pin massif et son toit en shingle marron foncé   ;cet endroit était la cachette secrète de ses filles, oùelles passaient le plus clair de leur temps. Le reste du jardin étaitun mélange de sapins, d’acacias, et d’une haie dethuya géant, de plusieurs mètres de haut, entourantl’ensemble de la maison, d’une barrière naturelle.
Mais l’endroitqu’il préférait, se situait tout fond du jardin,où un espace dégagé entre les conifèreslui permettait d’accéder au rivage du canal del’Escaut   ;sans vis-à-vis, il y avait fait installer un banc en boisbrut, afin de pouvoir profiter, en toute quiétude, du douxclapotis de l’eau et du paysage bucolique.
Paul coupa le moteur desa voiture et soupira.
Après desjournées comme celles qu’il venait de vivre, latentation de tout plaquer et de partir très loin étaittrès forte, mais la raison l’emportait toujours sur sesémotions   ;un jour peut-être aurait-il le cran de laisser le destin leguider et choisir pour lui.
«   Ding   »   !
Une onomatopéede son téléphone le ramena à sa réalité.
C’étaitHélène Léanac, sa première adjointemunicipale…
«   Tuas oublié le dossier sur les éoliennes en partant, jele laisserai à ta secrétaire à la mairie.N’oublie pas la réunion demain pour la finalisation del’inauguration du centre social, c’est important. Tesmains et tes caresses me manquent, j’aimerai tellement que tune sois pas obligé de partir chaque fois, je t’aime, àdemain.   »
Le message étaitlimpide sur les relations que Paul entretenait avec Hélène.
Il soupira.
Il était dansune situation qui ne lui plaisait pas, mais il en était leseul responsable   ;la relation intime avec son adjointe durait depuis plusieurs moismaintenant, il savait aussi que c’était un secret depolichinelle et que la plupart des conseillers municipaux de la villedétournaient simplement leur regard sur leur intimité.
Il appuya sur lacorbeille pour effacer le message   ;sa femme ne devait trouver aucune trace, lui permettant de demanderle divorce pour faute, et récupérer l’ensemble deleurs biens. Mais surtout, il était hors de question, qu’ellesoit en droit de demander la garde exclusive de leurs deux filles.
Il rangea son téléphonedans la poche intérieure de sa veste, se passa une main sur lefront, les journées municipales l’épuisaient.
Il sortit de saberline, et appuya sur le bip de fermeture du portail électrique   ;d’un pas empreint de lassitude, il se dirigea vers l’entréede la maison.
C’est le momentque choisit Christine pour ouvrir la porte et sortir.
Elle était belleet féminine dans sa robe fourreau rouge, qui mettait en valeurses formes généreuses, ses hauts talons noirs faisaientcrisser le gravier. Elle le salua d’un mouvement de têteet se détourna pour se diriger vers la Mini coupé grisequ’il lui avait offert. Paul comprit qu’il allait encorepasser la soirée seul avec ses filles.
Comment en étaient-ilsarrivés là tous les deux   ?
Ils avaient tout pourêtre heureux, des métiers qui les passionnaient, uncapital économique important, une belle maison, et ils avaientconstruit une famille dont ils auraient dû être fiers   ;mais que leur avaient-ils manqué pour être heureux etcomblés   ?
Dieu seul le savait…
Il tenta d’entamerla conversation.
— Turentreras tard ce soir   ?
— Qu’est-ceque ça peut te faire  ?
La phrase avait claquécomme un fouet dans la douceur du soir.
Paul baissa les yeux,perdant encore une fois la bataille de leurs regards quis’affrontent.
Il aurait dû laretenir, lui parler, mais il était épuisé etn’avait pas la force d’affronter une sempiternelledispute.
La journée avaitété mouvementée, ponctuée de bonnesnouvelles, de problèmes de voisinage, de refus de subvention,mais l’apothéose avait été le rendez-vousavec le détective privé qui avait confirmé sespires craintes.
Il avait étédupé par plus fort que lui   ;cette révélation lui laissait un goût amer dansla bouche.
Tout à seserrances intérieures, il ne remarqua pas tout de suite que safemme, avait eu le temps de monter dans sa voiture et de mettre lemoteur en route   ;c’est au moment où les pneus crissèrent sur legravier et que la voiture le frôla en partant qu’il sereconnecta avec la réalité.
L’espace d’uninstant, il aurait pu croire qu’elle avait tenté de lerenverser…
Il soupira.
Le mieux étaitde la laisser partir, de toute façon, il y a longtemps qu’ill’avait perdu   ;résigné, ce fut d’un pas lourd qu’il gagnala porte d’entrée d’où lui parvenaient lesrires de ses filles.
***
Mélanie Gradonse gara sur le parking situé derrière la mairie deCambrai, celui-ci était désert   ;elle coupa le moteur de sa voiture et jeta un coup d’œilà sa montre.
20 h 17…que lui voulait «   Celuiqui n’a pas de nom   »   ?
Elle avait étésurprise de cette convocation de dernière minute. Mais quandle maître appelait, l’esclave accourait. Elle détestaitdevoir se prosterner comme une catin, devant cet homme qui l’écœuraitau plus haut point.
Mélanie arrivadans le hall du bâtiment de pierre, l’endroit étaitmal éclairé et tranchait avec la luminosité dudehors   ; un frissonl’a parcouru, elle ne sut si cela venait de l’humiditéambiante de ce vieux bâtiment ou bien de la crainte qu’elleressentait . Mélanieétait une femme forte avec un caractère bien trempé   ;elle avait dû s’imposer, tricher, menacer pour arriver làoù elle en était, mais face à «   celuiqui n’a pas de nom   »,elle n’était plus rien qu’une petite choseinsignifiante qui perdait tous ses moyens. Elle avait les mainsmoites, l’estomac noué par le stress et la peur dans leregard, elle ressemblait à un animal traqué qui sent ledanger venir à elle.
Ses talons claquaientsur le carrelage, rendant sa présence moins discrètequ’elle aurait voulue   ;elle passa dans un open space, les bureaux croulaient sous lesdossiers, attendant d’être traités, agraféset tamponnés, mais personne n’était làpour s’en occuper   ;Mélanie regardait ce décor figé, ennuyeux etsans vie   ; elledétestait cet endroit.
Ses pass’alourdiss

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