Conciliabule
114 pages
Français

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Description

Heureux père de famille, à la tête d'une entreprise florissante, Paul s'apprête à passer des vacances de rêve en Italie. Sur le trajet, il est victime d'un tragique accident de la route qui le plonge dans un profond coma pendant cinq ans. À son réveil, Paul doit s'adapter à sa nouvelle vie et réapprendre à côtoyer les siens. Victime d'étranges troubles du comportement, il pourra compter sur Betty, une infirmière, et Arthur, son ami policier, pour l'aider dans sa convalescence et sa recherche d'une vérité qui dépassera tout ce qu'il aurait pu imaginer... Victime ou bourreau ? Folie ou machination ? Autour d'une intrigue à tiroirs imprévisible et sans temps mort, à mi-chemin entre polar et fantastique, Sean Charles brouille la frontière entre les genres et signe un thriller paranoïaque riche en surprises.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 22 juillet 2016
Nombre de lectures 0
EAN13 9782342053890
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0056€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Conciliabule
Sean Charles
Société des écrivains

Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants cause, est illicite et constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles L 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.


Société des écrivains
175, boulevard Anatole France
Bâtiment A, 1er étage
93200 Saint-Denis
Tél. : +33 (0)1 84 74 10 24
Conciliabule

Toutes les recherches ont été entreprises afin d’identifier les ayants droit. Les erreurs ou omissions éventuelles signalées à l’éditeur seront rectifiées lors des prochaines éditions.
 
 
 
 
Remerciements
 
 
 
À Dieu pour l’inspiration et pour sa bonté.
 
À Denise E. pour sa patience, son silence.
 
À Lucas Edouard, mon Prince, ma source d’inspiration, ma raison de vivre.
 
À tout mon Crew B. A Ecurie, et à ceux qui m’ont redonné le goût d’écrire.
 
 
À toi Jamal aka Blakomic, pour tes conseils, tes idées, et ton son, en écoute sur http://www. myspace.com/blakomic

À toi Jérôme G. pour ta collaboration, ton savoir faire, ton ingéniosité, et pour la réalisation de toutes les images des couvertures…

À Etienne M. pour tout le travail de correction et de mise en page.

À ma mère, Emma B., pour toute sa créativité, son imagination, qui ont fait de moi…
Ce que je suis.
 
 
 
Premier chapitre. L’accident
 
 
 
La chaleur était lourde et pesante, ce qui occasionna la fonte prématurée du goudron de cette route sinueuse et raide qui menait à un hôtel en bordure du lac du Bourget situé en Savoie.
 
C’était l’été et le chant de divers oiseaux enjolivait le décor. Le bruit d’un vrombissement de moteur se fit alors entendre, faisant fuir les quelques animaux qui s’amusaient inconsciemment sur la route.
 
Une voiture rouge sang surgit d’un virage, manquant de peu un dérapage dans un ravin. Un jeune homme était au volant, grand, blond, les cheveux mi-longs, âgé de vingt-huit ans.
 
Les haut-parleurs de son poste radio diffusaient le journal d’informations. Un homme en France avait été reconnu coupable de plusieurs meurtres avec préméditation.
Il avait avoué ses crimes et devait être jugé dans quelques heures. Toutefois, ses geôliers l’avaient retrouvé pendu dans sa cellule, une feuille dans la main droite sur laquelle il avait exprimé ses dernières volontés : offrir son corps à la science.
 
Son cadavre venait donc d’être transféré dans un hôpital en vue d’un besoin rapide d’organes.
Un avion affrété tout particulièrement pour la dépouille du prisonnier venait de quitter la prison de Fleury.
 
— Non de Dieu, c’est tout ce qu’il y a comme nouvelles, je ferais mieux de mettre un laser !
 
Cherchant nerveusement un compact disque dans la boîte à gants, il baissa quelques secondes les yeux, et ne vit pas l’arbre qui se dressait devant lui. Lorsqu’il freina, il était trop tard.
La voiture avait quitté la route, traversant à toute allure un petit bois longeant le lac.
 
Essayant désespérément de redresser son véhicule, il contre braqua mais en vain : la direction ne répondait plus.
L’avant de la voiture percuta de plein fouet l’arbre qui se déracina sous l’impact. Le choc fut violent, la ceinture de sécurité claqua, se bloqua, puis lâcha du lest.
Il n’eut que le temps de jeter un œil sur le compteur désormais bloqué à cent quatre-vingts kilomètres heure.
Le véhicule décolla, atterrit sur le dos, dans un fracas de métal froissé et déchiré. Il parcourut encore quelques mètres avant de s’immobiliser, les quatre roues tournant dans le vide.
 
Le pare-brise transformé en fine toile d’araignée venait d’exploser en particules, propulsant des morceaux de verre sur le corps désormais inerte du jeune homme. Un bras ensanglanté pendait au-dessus de la portière du passager.
Le silence avait fait place au fracas de tôles broyées.
Alerté par ce vacarme, quelques badauds accouraient tentant de dégager le corps du cercueil de métal.
Tous, dans une cohue, tentaient de s’expliquer les motifs de cet accident.
Une sirène se fit entendre, et bientôt apparu un véhicule de premiers soins, le gyrophare clignotant.
Une équipe s’était maintenant improvisée coupant ça et là quelques bouts de portières et lorsqu’ils extirpèrent enfin le corps, plus de trois heures s’étaient écoulées.
 
 
La gendarmerie évacua quelques personnes et entreprit de fouiller le véhicule encore fumant afin de déterminer l’identité du blessé.
Quelques minutes plus tard, un des hommes de loi découvrit dans un talus un portefeuille, ainsi que quelques papiers appartenant très certainement à la victime. Un passeport leur permit enfin de lever le voile sur son identité. Il s’agissait de Paul Adam. Il était connu de tous, comme étant l’un des hommes les plus riches de la Savoie.
En effet, ce jeune homme était venu de nulle part, avait contracté quelques dettes vis-à-vis de diverses banques en vue de la création de son entreprise Golden Appel, spécialisée en transport et aide aux personnes âgées.
En quelques mois, cette société avait remporté un tel succès que son dirigeant s’était retrouvé hissé au box-office des hommes les plus renommés et riches de la Savoie.
Père de deux enfants, Marine et Manuelle âgées respectivement de deux et quatre ans, il vivait à Aix les Bains, avec sa femme Nadine de deux années plus jeune que lui.
Il revenait d’une réunion d’affaire, et se dépêchait de prendre quelques jours de vacances avec son épouse.
Depuis deux semaines, il prévoyait de partir en couple en Italie.
Ce stupide accident venait de contrecarrer ses plans. Actuellement, il se dirigeait vers l’hôpital de Chambéry, inconscient, encadré d’une équipe de médecins. Durant le trajet cependant, il ouvrit les yeux ne sachant ce qui venait de se passer. Tout ce qu’il vit fut cette lumière blanche qui s’ouvrait et se refermait au-dessus de lui, et cette voix de femme lui prodiguant quelques conseils.
Une lueur bleuâtre tournait sans arrêt, provoquant un début de nausée.
Il y avait cette sirène qui hurlait, tous ces cris autour de lui, nappés dans un épais brouillard, il revit toute sa vie défiler sous ses yeux.
Il se revit, âgé probablement de cinq ans, courant dans une clairière, un ballon à la main et puis ce vent qui n’arrêtait pas de le bousculer.
 
Le décor fit place à un immense océan bleu au sable chaud couleur or bordé de cocotiers dans lequel il semblait heureux. Il s’en rappelait, c’était lors de ses vacances aux Antilles. Il était alors âgé de dix ans, et son chien, Charly, oui, ce fidèle animal qui avait toujours été près de lui quand il se sentait triste. Ce nom depuis longtemps oublié lui était revenu en un éclair. Mais que se passait-il donc ?
 
Était-il en train de mourir ?
 
Le trajet lui parut bien court, il n’avait même pas eu le temps de faire un bilan de sa vie.
Une lueur de la dimension d’une tête d’épingle apparut alors. Ouvrant les yeux, celle-ci s’agrandit de plus en plus jusqu’à ce qu’elle le pénètre.
 
Tout était blanc, les habits de ces gens qui le regardaient tristement, les murs, la lumière qui maintenant l’aveuglait.
 
Mais où était-il donc ?
Était-ce le paradis, avait-il franchi le royaume de la mort ?
 
Des bandes de tissus bougeaient frénétiquement, des voix issues de nulle part se faisaient entendre, des bruits mécaniques, des bruits de pas, un bip régulier.
 
Tout ce remue-ménage le fatiguait davantage et puis soudain, tout disparut faisant place à un immense couloir éclairé par une rangée de néons. Le plafond, plutôt bas, le forçait à baisser la tête.
Il courait, courait pour s’en sortir, et aucune porte ne se dessinait, aucun passage, mais toujours ce long et mystérieux couloir.
Une forme lointaine se dessina.
Quand il fut à proximité, il s’arrêta, horrifié.
Un homme vêtu d’une longue robe noire à capuche, avec un cordon pour ceinture se tenait debout, bloquant ainsi le passage.
Il connaissait ce personnage sachant toutefois qu’il ne l’avait jamais personnellement rencontré.
Ce qui l’horrifia fut la grande faux que cet homme tenait dans la main gauche.
Oui, maintenant il connaissait sa véritable identité : Le messager de la mort. C’était bien lui avec son sinistre habit et cette hallucinante faux.
L’homme avança, écarta les bras, et une voix d’outre tombe se fit entendre :
 
— Paul, j’étais venu te chercher, mais ton temps ne s’est pas encore achevé. Il te reste quelques années de bonheur. Profites-en car une fois avec moi, tu ne te souviendras plus de rien.
Paul était tombé. Ses jambes ne répondaient plus, il recula, s’aidant de ses mains et de ses coudes. Quand il redressa la tête, le messager avait disparu, le laissant face à une porte. Se jetant sur la poignée, il poussa, tira jusqu’à ce qu’elle s’ouvrît.
 
Une lumière encore plus forte l’obligea à refermer les yeux.
Aveuglé durant quelques minutes, il sentit les larmes couler le long de ses joues.
S’essuyant du revers de la main droite, il sentit quelques fines gouttelettes. Cette fois, il ne rêvait pas.
Lorsque ses yeux s’habituèrent à la lumière, il constata qu’il était entouré de personnes qu’il ne connaissait pas.
Plusieurs lits aux draps blancs, rangés parallèlement retenaient des personnes ensanglantées, fraîchement opérées pour la plupart. Certaines devaient éprouver « la démangeaison du membre fantôme » puisqu’elles essayaient en vain de se gratter à l’endroit où elles avaient été amputées.
Les murs également blancs lui parurent bien bas.
Il se redressa tant bien que mal sur son séant, actionna un bouton d’appel très certainement puisqu’une jeune femme accourue vers lui, constata qu’il venait d’ouvrir les yeux.
Avant même qu’il puisse lui adresser un mot, elle repartit tout comme elle était arrivée et revint quelques minutes plus tard entourée de personnes aux habits également blancs.
Ils étaient plus

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