Division GIVRE - intégrale 3 tomes
541 pages
Français

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Division GIVRE - intégrale 3 tomes , livre ebook

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Description

Cet epub reprend l'intégralité des 3 tomes de GIVRE de Jean Vigne


L’effroi gagne la capitale.


Les agressions s’enchaînent dans les sous-sols parisiens.


Ange Bernier, policière mal-aimée du 36 quai des Orfèvres, se voit confier l’enquête, mais, très vite, les morts se multiplient avec une logique macabre.


Un tueur en série ? Trop simple... Trop de sang, trop de mystère, et aucune réponse pour enrayer ces boucheries à répétition.


Une énigme rôde dans la nuit, sournoise et terrifiante. Une de celles qu’Ange aurait préféré ne jamais croiser.


Tuez-les tous ! Plus facile à dire qu’à faire...

Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 5
EAN13 9782373420746
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0097€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

DIVISION GIVRE
Tome 1 : Kill them all
Jean Vigne
Éditions du Petit Caveau - Sang Neuf
Avertissement

Salutations sanguinaires à tous !
Je suis Van Crypting, la mascotte des éditions du Petit Caveau.
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La différence entre la chasse et la guerre, c’est qu’à la chasse on ne fait pas de prisonniers.
Philippe Geluck.
Métro ligne 14, 21h30.
― Samuel, viens voir ça !
L’intéressé s’approche de sa dégaine chaloupée. Une silhouette élancée surplombée d’une coiffure afro dont il est fier. L’élément qui le satisfait moins, c’est ce travail alimentaire. C’est pourquoi il proteste aussitôt :
― C’est l’heure de ma pause, boss.
Pierre toise son coéquipier, agacé par sa décontraction naturelle.
― Samuel, le casque, bordel ! Si le patron te chope, tu vas passer un sale quart d’heure, crois-moi. Et éteins-moi cette foutue cigarette, tu es sur un chantier, pas dans ton appart avec tes potes rastas.
L’intéressé lorgne son mégot, l’écrase contre son bleu de travail, non sans râler :
― Mon quart temps est terminé depuis dix minutes, boss. Les autres se sont déjà tirés.
― Arrête de grogner et viens donc m’éclairer.
Bon gré, mal gré, Samuel obtempère. Il attrape son casque couvert d’autocollants de Dub incorporation , son groupe favori, et le pose sur sa tête sans prendre la peine d’en boucler la jugulaire. Un coup d’œil sur le tunnel en cours de construction, pas de bol, aucun collègue n’est là pour le sortir de ce mauvais pas. Les heures sup, très peu pour lui, mais voilà, Pierre n’est pas du genre à compter ses heures. Ce type est une machine à bosser, un bon petit soldat au service de son entreprise de BTP. Trente-trois ans qu’il travaille pour leur compte, c’est du moins ce qu’il prétend, Samuel ne pouvant le vérifier du haut de ses vingt-cinq ans. De toute manière, il n’a nullement l’intention de mettre la parole de son chef en doute, animé par une tout autre optique. D’ici deux ans, une fois les économies nécessaires accumulées, direction la Jamaïque. Là-bas, il pourra vivre avec rien ou presque. Les filles sont belles, l’endroit respire le paradis tout comme la musique, les pieds dans l’eau...
― Eh oh, tu te réveilles !
La voix de son chef le ramène sur terre, sous terre en l’occurrence. Très exactement, dans le nouveau tronçon de la ligne du métro 14, premiers coups de pioche de ce qui est annoncé comme le projet du Grand Paris. En guise de coup de pioche, une foreuse dernière génération et quelques micros charges d’explosifs. C’est le résultat de l’une d’elles qui attire le regard de Pierre. L’équipe une dont il fait partie a terminé le travail depuis plus d’un quart d’heure. Les hommes ont quitté le tunnel, le temps pour eux de transmettre les consignes à la nouvelle équipe. Cette dernière ne devrait plus tarder. Pierre, en vieux routard, a toujours préféré prodiguer ses conseils sur le terrain. Quant à Samuel, il profite de ces rares moments pour fumer en douce un joint, à l’abri des regards et surtout, d’un flic un peu trop zélé.
Question zèle, il est servi avec son chef ! Celui-ci indique la cavité dont l’ouverture fend la roche.
― Éclaire-moi donc !
Samuel s’exécute, les yeux rivés sur la faille.
― Boss, qu’est-ce que vous comptez faire ? De la spéléo ?
Pierre s’avance, jauge la largeur de l’ouverture. OK, ça passe. Une vive odeur de pourriture se dégage de l’endroit, une horreur pestilentielle, mais pas de quoi le rebuter, il a connu pire. Il s’enfile de côté, n’ayant pas la place pour progresser de front, tout en commentant :
― Mon petit Samuel, ce qui est dommage avec vous, les jeunes d’aujourd’hui, c’est que vous êtes blasés de tout, au point d’en oublier l’esprit d’aventure.
Pierre pousse, rentre la poitrine, le ventre surtout, gagne quelques centimètres. Diable, c’est plus étroit que prévu. Dans l’espoir de masquer cette soudaine difficulté, Pierre poursuit :
― Et tu cesseras de fumer ta merde en ma présence. Tu me prends peut-être pour un toquard, Samuel, mais j’ai une fille et questions conneries, elle te vaut largement.
― Vous pourriez me la présenter, alors.
La marque d’ironie n’amuse pas son supérieur, bel et bien coincé comme un vulgaire caillou tombé dans une faille. Il grogne, essaye discrètement de se dégager, ne parvient pas à bouger d’un millimètre. Son pied ripe sur la roche humide, rien n’y fait. L’odeur est telle qu’il va finir par tourner de l’œil. La bouche tordue d’agacement, il se voit obliger de requérir l’aide de son collègue à l’allure de poireau.
― Samuel, viens donc me tirer de là au lieu de bayer aux corneilles.
Le jeune homme s’immobilise devant son supérieur, mine réjouie.
― Comment s’appelle votre fille ?
― Samuel ! hurle Pierre.
Loin de se laisser impressionner, l’intéressé répète :
― Votre fille ?
― Marie-Louise.
Les sourcils de Samuel se soulèvent.
― Marie-Louise ? Avec un prénom pareil, sûr que c’est une rebelle. Moi, à sa place, j’aurais porté plainte. Elle est toujours célibataire, je parie.
― Bordel, Samuel, si tu ne me dégages pas dans les quinze secondes, je te jure que tu pointes dès ce soir à Pôle Emploi.
― OK, OK, no stress , boss, keep cool .
Samuel s’approche, accompagné des commentaires de Pierre.
― De toute manière, c’est toi qui t’y colles. Tu vas rentrer là-dedans, histoire de savoir ce qu’il y a...
Pierre s’interrompt, le visage empreint d’une expression étrange, tellement inhabituelle que Samuel s’en inquiète :
― Un problème, boss ?
Pas un mot pour lui répondre, juste une bouche ouverte pour produire ce cri horrible. Sa main se tend vers Samuel, un appel au secours désespéré à en juger par l’effroi affiché. Il bouge, comme traversé de convulsions et, aussi impensable que cela puisse paraître, parvient à s’enfoncer dans la trouée de quelques centimètres. Le voilà qui décolle, comme soulevé par une bourrasque, retombe, remonte, le tout accompagné d’un chant de hurlements continu. Ses vêtements se déchirent, tout comme ses chairs, tel un vulgaire morceau de gruyère planté sur une râpe à fromage. Samuel, recule par pur réflexe et butte contre la paroi opposée. Sans même en prendre conscience, il a pris ses distances avec son malheureux collègue, la lampe toujours braquée sur lui.
Soudain, un craquement violent ponctue cette scène abominable. Un voile terne traverse le regard de Pierre et ce dernier disparaît dans la trouée.
― C... chef ?
La lumière balaye la faille d’un mouvement nerveux, le prolongement de sa main qui ne cesse de trembler. Du sang... la paroi est couverte de ce liquide carmin, des gouttes nombreuses pour accompagner les lambeaux d’une matière dont il n’ose imaginer la provenance. Des bruits lointains percent la pénombre du tunnel en cours de construction. La relève arrive, Samuel entend leurs pas lourds résonner dans l’escalier métallique. L’autre équipe sera là d’ici deux minutes tout au plus. Pourtant, il ne parvient pas à calmer son angoisse et pour cause, le faisceau de sa lampe ne cesse de s’agiter sur la roche nue. Ce ne sont pas les quelques luminaires de chantiers qui vont débarrasser l’endroit de son allure sinistre.
Un dernier coup d’œil sur la faille et, sans demander son reste, Samuel se détourne de l’ouverture, bien décidé à prendre ses jambes à son cou. Un pas, deux pas. Qu’il est difficile de faire obéir son corps !Un souffle dans sa nuque le paralyse. A-t-il rêvé ?
― P... Pierre ?
Un grognement guttural lui répond, là, juste derrière lui. Un autre sur sa droite, un troisième plus loin. Il n’ose bouger, il sait qu’

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