Dommage collatéral
101 pages
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Description

La campagne, ça a du bon, mais Morin trouve le temps long dans la Drôme. Heureusement pour lui, un malfrat habitant la région d'Orange a une dent contre lui. On le met en garde : cela suffit à réveiller sa curiosité.
Sollicité pour suivre les tribulations du voyou et fournir des informations sur ses relations dans la région, Morin retrouve le goût à la traque. Flanqué de son ami Alexis et informé depuis Paris par la profileuse Charlotte Combier, il suit des pistes improbables qui le mèneront au pot-aux-roses.
Et comme une enquête mène toujours vers d'autres énigmes, Morin joue le bon Samaritain entre deux filatures. Contre l'avis de ses amis, il approchera de très près celui qui lui en veut, sans en mesurer les implications.

Informations

Publié par
Date de parution 10 juin 2021
Nombre de lectures 24
EAN13 9782383040163
Langue Français

Extrait

Dommage collatéral
Une enquête du commandant Morin


Marie Larantec
Le Code de la propriété intellectuelle et artistique n’autorisant, aux termes des alinéas 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les « copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective » et, d’autre part, que les analyses et les courtes citations dans un but d’exemple et d’illustration, « toute représentation ou reproduction intégrale, ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite » (alinéa 1er de l’article L. 122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles 425 et suivants du Code pénal.
Photo by Engin Akyurt on Unsplash
ISBN 978-2-38304-016-3
Table des matières



Chapitre 1

Chapitre 2

Chapitre 3

Chapitre 4

Chapitre 5

Chapitre 6

Chapitre 7

Chapitre 8

Chapitre 9

Chapitre 10

Chapitre 11

Chapitre 12

Chapitre 13

Chapitre 14

Chapitre 15

Chapitre 16

Chapitre 17

Chapitre 18

Chapitre 19

Chapitre 20

Chapitre 21

Chapitre 22

Chapitre 23

Chapitre 24

Chapitre 25

Chapitre 26

Chapitre 27

Chapitre 28

Chapitre 29

Chapitre 30

Chapitre 31

Chapitre 32

Chapitre 33

Chapitre 34

Chapitre 35

Chapitre 36

Chapitre 37

Chapitre 38

Chapitre 39

Chapitre 40

Chapitre 41

Chapitre 42

Chapitre 43

Chapitre 44


Remerciements

À propos de l’auteur

Du même auteur
1

L ’homme sortit de sa torpeur. Il avait mal derrière la tête et se sentait nauséeux. Ses souvenirs étaient flous. Il manquait d’air. Où était-il ? Paniqué, il chercha son téléphone portable. Ses gestes étaient hésitants et douloureux. Il se rappelait vaguement qu’il n’avait pas fait sa piqûre d’insuline et sentait l’hypoglycémie arriver.
Il tenta de se redresser. Sa tête heurta une surface dure. Son cou était maintenu en arrière par un collier rigide dont les bords entaillaient sa chair. Il prit conscience qu’il n’était ni endormi sur son canapé au milieu de la nuit, ni dans son lit au petit matin. Un vent de panique le saisit. Tout geste était difficile. Il percevait confusément qu’il était debout, calé à l’avant et à l’arrière dans un espace confiné. L’absence de lumière ajoutait à son angoisse.
Il s’efforça de calmer sa panique en pratiquant une respiration de cohérence cardiaque « 3-6-5 » dont il ne garda que la phase « 5 »... et se félicita d’avoir appris cette technique pour apaiser ses arythmies lorsqu’il faisait une hypoglycémie. Petit à petit, il récupéra quelques moyens et réussit à mettre de l’ordre dans ses pensées. Il fallait qu’il appelle à son secours.
Il reprit méthodiquement la recherche de son portable. Il le trouva enfin et réussit à composer le numéro de son frère. Lorsqu’il tomba sur la messagerie vocale, il sut que sa vie allait bientôt s’arrêter. Il lâcha le mobile et sombra, souffle court, dans un noir total.
Au loin retentissaient les applaudissements nourris du public enthousiaste de la boîte de jazz.
2

M orin frottait ses mains l’une contre l’autre, dans l’espoir de les réchauffer. N’ayant gardé aucun souvenir des hivers de la Drôme de son enfance, il n’avait pris ni bonnet, ni gants, se fiant, imprudent, au soleil lumineux qui avait brillé toute la journée. Le vent glacial soufflant du nord lui cisaillait les oreilles. Ses pieds n’en menaient pas large non plus et il sentait ses orteils passer aux abonnés absents l’un après l’autre. Il avait fait fi des conseils bienveillants de sa sœur Amélie lorsqu’il avait quitté la maison pour aller caver avec son ami Jean Chaix et s’en mordait les doigts.
Jean, bon copain, retourna à sa voiture et dénicha un bonnet de laine rugueuse dans le fond de son coffre ainsi qu’une paire de gants de jardinage verts, épais et inconfortables, que Morin enfila, reconnaissant. Il remonta le col en fausse fourrure de la canadienne qu’il avait empruntée à son beau-frère Charles et décida de traiter par le mépris le froid qui l’agressait. Cette bonne vieille méthode Coué...
Jean revenait tout juste d’Italie où il était allé chercher son nouveau chien truffier, une Lagotto femelle de couleur miel, bouclée comme Shirley Temple, ce qui avait conduit Jean à la baptiser Shirley. Elle était toute jeune et encore un peu fofolle mais, selon l’éleveur italien, riche de promesses. Jean Chaix voulait la tester avant le véritable début des ventes de Richerenches et avait proposé à Morin de l’accompagner lors de cette première sortie. Il avait laissé dans la voiture Sherlock, son vieux chien truffier, compagnon de toujours. Celui-ci observait la scène d’un regard triste et frustré, truffe collée à la vitre arrière de la voiture, glapissant plaintivement.
Les deux hommes avançaient dans la futaie, côte à côte, silencieux. L’air qui sortait de leur bouche dessinait des volutes tremblotantes qui s’évanouissaient rapidement dans l’air glacé. Le souffle de la chienne ponctuait leur avance, s’effilochant entre les mauvaises herbes du sentier.
La jeune follette, excitée par les odeurs d’humus des sous-bois, zigzaguait d’une travée de chênes à l’autre, accrochant son poil soyeux aux petites repousses souples. Jean lui donnait des ordres suivant les instructions que l’éleveur italien avait listées pour lui. Pour l’instant, cela ne servait pas à grand-chose. La demoiselle n’en faisait qu’à sa tête.
Morin observait son ami. Il se demandait combien de temps celui-ci allait résister avant de remettre la jeune Lagotto en laisse. Finalement, Jean décida de sortir Sherlock de la voiture. Il se jeta sur la jeune chienne, lui pinçant une patte arrière d’un coup de dent. Elle couina et le suivit, matée.
Morin avait l’impression de voir La Belle et le Clochard , relooké. Cela le fit rire. Il s’en ouvrit à Jean Chaix.
— Tu n’as pas l’impression de vivre une scène de film ?
— Si. Tu as raison. Ou de théâtre, dans une pièce comique. J’espère qu’elle va se calmer et que nous allons pouvoir découvrir son potentiel. Tu sais, cela me fait penser aux camelots qui vendent les balles bondissantes. Quand ils font la démonstration, c’est formidable comme ça marche mais quand toi, tu essaies, tes balles s’écrasent lamentablement sur le sol, comme des ectoplasmes...
— Bien vu, c’est exactement ça. Mais, regarde. Elle a l’air de suivre ton vieux briscard. Je crois que tu as fait une bonne acquisition. Elle a l’air futée et lui va la former. Ne le prive pas de cela. Tu lui dois bien ça…
— On a tellement cavé ensemble, dit Jean d’une voix douce. Je me rappelle les débuts de notre association. Il était déjà très placide, tel que tu le vois aujourd’hui.
— Où l’avais-tu eu ?
— Il vient d’une portée de deux excellents chiens truffiers dont tout le monde voulait avoir des chiots. J’ai eu de la chance, c’était lui le meilleur...
— Ah oui, comment peux-tu être si affirmatif ?
— Je le sais parce que j’ai discuté avec des collègues. Nous comparons toujours les performances de nos chiens.
— La comparaison, c’est vraiment un « truc de mec » ! murmura Morin.
— C’est la raison pour laquelle, pour rien au monde je ne l’aurais jamais laissé seul dans la voiture sans garder un œil sur lui, poursuivit Jean Chaix sans entendre la remarque de Morin. Trop peur qu’on me le vole, mais, indépendamment de ses qualités « professionnelles », c’est un compagnon très agréable.
— Mais, alors, pourquoi ne lui as-tu pas fait faire des petits ?
— Malheureusement, les paysans qui me l’ont vendu faisaient castrer les chiots après que tu avais choisi le tien… Il n’a donc pas eu de descendance. Un crim

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