F.L.I.C. - 3 - Voleur d âmes
168 pages
Français

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F.L.I.C. - 3 - Voleur d'âmes , livre ebook

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Description

Thriller - 400 pages


Forte,


Loyale,


Intuitive


Charismatique



Plus que jamais, Ashley se trouve confrontée à la réalité. Les barrières qu’elle érige autour d’elle sont censées l’épargner, mais ce n’est qu’une illusion. Preuve en est, la colère immodérée face au silence de son alter ego.


Ashley refuse d’accepter ses mensonges, même par omission. Elle se sent flouée, manipulée et voudrait le détester, mais ses sentiments sont beaucoup plus complexes. Tel un papillon hypnotisé par la flamme et conscient qu’il va se brûler les ailes, elle ne parvient pas à s’éloigner de lui. Et tandis que l’équipe surfe sur une investigation à haut risque, Ash, sur le fil du rasoir, va apprendre contre son gré la signification du mot confiance.



Laissez-vous happer par cette enquête plus intrigante que jamais au goût âcre des voleurs d’âmes.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 14 octobre 2022
Nombre de lectures 17
EAN13 9782379614637
Langue Français
Poids de l'ouvrage 5 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0045€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

F.L.I.C. – 3 – Voleurs d’âmes

F orce, L oyauté, I ntuition et C harme


ABBY SOFFER
ABBY SOFFER



Mentions légales
Éditions Élixyria
  http://www.editionselixyria.com
https://www.facebook.com/Editions.Elixyria/
ISBN : 978-2-37961-463-7
Photo de couverture : Zdenkadarula
 « C’est s’aimer bien peu, que de haïr quelqu’un,
mais c’est haïr tout le monde,
 que de n’aimer que soi »
Proverbe Thaïlandais
Je profite de l’occasion pour vous faire découvrir le voyage en Thaïlande à travers les yeux de mon amie Kelly. 
Elle m’a embarquée dans ses bagages et vous offre le petit bout de paradis qu’elle a ramené. 


Le calme bruyant

C’est un temple labyrinthe
où les couleurs ne sont pas craintes.
Tant de détails qu’on s’y perdrait,
qu’on s’y perdrait bien volontiers.
Il a la sagesse d’un vieux livre
et la gaieté d’un nouveau-né.
Effervescent et bouillonnant,
à la fois calme et bruyant.
Il suspend la réalité
et n’inspire que sérénité.
La foule trépigne, les êtres passent.
Ici le temps a de l’espace.
Laissant chacun à son destin.
Ici le divin est humain.





La mère et la fille

Dans ce palais en ruine
J’ai vu la mère et la fille
Le silence les unit,
La prière les rassemble.
Face aux touristes et aux badauds
Seul dieu leur fait écho.
Je reste là, observatrice
De leur bulle protectrice
Sans m’approcher, sans m’éloigner
J’aurais trop peur de la percer.
Face aux idoles si fières
Pour qui le monde perd la raison,
Je ressens, gagnante éphémère,
L’union des cœurs sincères
Qui battent à l’unisson.
À toutes celles qui pensent manquer de force, mais qui relèvent la tête malgré tout, qui se battent, même désarmées, vous forcez mon respect chaque jour un peu plus.
Avant-propos



La plupart des gens occultent les premières années de leur existence. D’ailleurs, est-ce vraiment important ? Quel intérêt y a-t-il à se souvenir de sa naissance, de ses premiers pas ou encore de ses premiers mots ? La mémoire « collective » est là pour cela. Elle prend le relais et comble les blancs.
Ainsi, à l’image d’une toile d’araignée, notre personnalité se tisse à chaque expérience, en s’appuyant sur un passé constellé de cases aux bords flous. Bien entendu, ce n’est qu’une esquisse. Ce réseau se tresse et s’entrelace, tout au long de notre existence, afin de faire de nous des êtres pensants, interagissant les uns avec les autres.
Mais qu’en serait-il si, à la place de ce patrimoine, il n’y avait que le néant ? Que se passerait-il si cette période charnière de l’enfance se volatilisait en un simple claquement de doigts ? Qu’adviendrait-il de nous si nos parentés, nos amours et nos attachements étaient gommés, ne laissant qu’une page totalement vierge ? Comment l’enfant, devenant adulte, pourrait-il vraiment savoir qui il est ?
C’est une question purement rhétorique, parce que je sais très exactement quels effets et quelles conséquences peuvent avoir ce genre de situations. Le jargon médical parle d’amnésie rétrograde. Moi, je préfère largement évoquer un foutu « reset », une réinitialisation totale.
Si je connais si bien cette satanée sensation, c’est qu’elle m’accompagne au quotidien.
Un soir de décembre, il y a un peu plus de vingt ans, je me suis réveillée dans une ruelle de Manhattan, sans le moindre souvenir.  
Au lieu d’images, de sons et d’odeurs qui auraient dû peupler mon esprit, il n’y avait rien d’autre que le néant. Un gouffre sans fond. 
Aucun passé, juste ce voile si opaque que ma tête et mon âme s’apparentaient à une coquille vide. J’avais absolument tout perdu, tout oublié jusqu’à l’apprentissage des mots... Bien sûr, avec un tel trou noir à la place du cerveau, je ne risquais pas de savoir d’où je venais, qui j’étais et encore moins ce qui m’avait conduite dans cette foutue voie sans issue.
C’était et c’est toujours une énigme à laquelle je n’ai pas trouvé le moindre début de réponse.
Heureusement, la vie a mis sur mon chemin deux êtres exceptionnels qui ont fait de moi leur fille. Mes parents d’adoption, Jason et Meredith Johnson, m’ont rebaptisée Ashley, quelques mois après le tapage médiatique qui a fait suite à ma subite apparition. Quand il est devenu évident que, malgré tout ce qui avait été entrepris pour retrouver mes origines, j’étais et restais l’inconnue 19674, ils ont refusé de faire de moi une nouvelle victime du système.
Grâce à leur aide, j’ai réussi à tout réapprendre. Leur soutien, leur patience et leur dévouement m’ont donné les clés pour faire de moi une femme accomplie, qui sait où elle veut aller, à défaut de savoir d’où elle vient.
Mais repartir de zéro, sans la moindre idée de celle que j’avais pu être, laisse des traces et des cicatrices indélébiles. Aujourd’hui, je tente de laisser mon parcours quelque peu chaotique à distance même s’il semble vouloir s’inviter à la surprise partie. Alors que ma vie a pris un virage plutôt inattendu, j’essaie de composer avec des flash-back étranges, une nouvelle équipe et une famille un peu bancale.
Préférant de loin ne pas trop m’y attarder, je reste tournée vers les autres et œuvre pour la loi. C’est mon créneau : la justice. Je m’évertue à défendre les plus faibles, les plus démunis, et ceux qui, comme moi, reviennent de loin. À l’image de mon modèle paternel, mon héros, j’ai choisi de devenir flic.
Même si je refuse de me l’avouer, j’ai parfois l’impression que même ça, ce n’est que du vent.
Les méandres du passé me hantent, mon présent me déroute et mon futur me fait peur. Tandis que mon équilibre est plus fragile que jamais, un combat terrifiant s’engage contre moi-même. J’ignore qui je suis et tant que je n’aurai pas de réponse, je devrai me contenter de survivre. 
Seulement, pour la première fois de mon existence, je crois que ça ne me suffit plus.
Prologue



Conteneur désaffecté près de Bangkok
#321 #
Traduit du thaï
J’ai froid. Un froid glacial terrible qui n’a pas grand-chose à voir avec la température ambiante. Au contraire, l’air est chaud, humide et étouffant. Un filet de sueur dégouline le long de mon dos tandis que j’essaie d’oublier les relents pestilentiels de transpiration, d’urine et d’excréments qui empuantissent l’espace exigu. Ne valons-nous pas mieux que des bestiaux pour l’abattoir ?
Quand mon regard se pose sur le petit corps avachi à quelques pas de nous, le nœud autour de ma poitrine se resserre et je détourne la tête. Comment peut-on avoir si peu de respect pour un être humain ? J’inspire profondément pour tenter de me calmer, mais l’odeur terrible, ferreuse, me brûle les narines.
La mort rôde. Elle guette nos faiblesses et s’ajoute à notre lente descente aux enfers. 
Chandra, une poupée d’à peine onze ans, gît la gorge tranchée en un sourire grotesque. Ça aurait pu être ma sœur. Repenser à la scène, me donne envie de hurler, de me débattre, de pleurer. Mais j’en suis incapable. La source s’est tarie. Ne reste que le besoin viscéral de protéger Ratana coûte que coûte.
Elle est tout ce que j’ai.
Ma seule famille.
Avant, tout était différent.
Mais ça, c’était avant.
Avant les cris, la terreur, le sang, l’agonie.
Je manque de m’étouffer en avalant ma salive alors que les images terribles m’assaillent de toutes parts. Elles ne sont que le reflet d’un passé à la fois si proche et si lointain qui nous a transformées en orphelines.
Mes lèvres sèches se craquellent tandis que je tente de les humidifier et mon corps se met à trembler. Que va-t-il advenir de nous ?
Les yeux suppliants de mon père abattu comme un chien me hanteront à jamais. Presque autant que les hurlements d’agonie de ma mère pendant qu’ils l’outrageaient, encore et encore. Après s’être amusés à nous voler nos illusions, ces monstres l’ont battue à mort jusqu’à ce que son visage soit méconnaissable. On a dû la regarder agoniser tandis que leur couteau entaillait la peau de ma gorge. Comme pour rajouter à l’horreur, leurs souffles fétides me murmuraient à l’oreille que si je résistais ils n’hésiteraient pas à me faire pareil. Si j’avais été seule, je n’aurais pas hésité. J’aurais enfoncé moi-même leur lame dans mon giron plutôt que de devoir subir ce déchirant supplice. Seulement, je n’ai pas bougé, parce que le corps de ma petite sœur serré contre mon ventre m’en empêchait.
Je n’ai pu me résoudre à la laisser face à nos bourreaux. J’ai été lâche. Les images me reviennent sans cesse comme un film d’horreur. Les hurlements de douleur qui se transforment peu à peu en gémissements, puis le néant. La scène est teintée d’un silence oppressant avec comme symphonie récurrente les reniflements douloureux de ma petite sœur. Ils nous ont tout volé : nos parents, notre vie, notre dignité, nos cœurs, nos âmes. Que nous reste-t-il ? Nos bourreaux nous tiennent, ils ont tout pouvoir sur nous et ils en jouent. Que peut-on espérer de la vie quand tout ce que nous étions a été balayé par des monstres au cœur de pierre ?
Aucune perspective.
Aucune chance d’en réchapper.
Voilà tout ce qui nous reste.
Nous n’avons pas le droit d’exprimer notre douleur, sous peine de subir le même sort que la fillette de mon village étendue à nos pieds. Cette petite poupée au visage de porcelaine n’a pu masquer sa souffrance. Elle pleurait, geignait, pleurnichait sans jamais parvenir à se taire. Ils l’ont attrapée par le bras, l’ont secouée, frappée, mais jamais elle n’arrêtait. Alors, ils lui ont tranché la gorge comme on le ferait avec un poulet. Ça a giclé partout autour de nous et eux riaient à gorge déployée. Comment peut-on faire preuve d’une telle inhumanité ? Quand ses pupilles terrifiées se sont figées définitivement, leur attention s’est reportée sur nous. La menace était inutile. Nous avions toutes compris : nous n’étions rien et ils n’hésiteraient pas à nous faire subir la même chose.
Je serre Ratana dans mes bras. Elle tremble. Elle est terrifiée. Si seulement je pouvais la protéger de ce qui nous attend. Pas besoin d’avoir fait de longues études pour reconnaître le mal q

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