Ginette Sandler
220 pages
Français

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
220 pages
Français
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Trente-trois ans, petite beauté sûre d’elle, elle prend les hommes pour des marionnettes et n’a pas sa langue dans sa poche. Et surtout, Ginette est une emmerdeuse de première, pleine de sang-froid. Mais est-ce pour autant une raison de l’accuser du meurtre de son petit ami, poignardé chez elle alors même qu’elle prenait sa douche? Épaulée par son avocat de beau-frère, la petite peste que tout accable va tout faire pour prouver son innocence… Adoptant le point de vue de son anti-héroïne, le polar de Jean-Marie Cauët rend hommage aux romans noirs d’antan, fort de ses répliques cinglantes et d’un cynisme à toute épreuve. Une chose est sûre concernant Ginette Sandler: coupable ou innocente, vous adorerez la détester!

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 15 mars 2012
Nombre de lectures 27
EAN13 9782748380156
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0094€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Ginette Sandler
Jean-Marie Cauët Ginette Sandler
Publibook
Retrouvez notre catalogue sur le site des Éditions Publibook : http://www.publibook.com Ce texte publié par les Éditions Publibook est protégé par les lois et traités internationaux relatifs aux droits d’auteur. Son impression sur papier est strictement réservée à l’acquéreur et limitée à son usage personnel. Toute autre reproduction ou co-pie, par quelque procédé que ce soit, constituerait une contrefaçon et serait passible des sanctions prévues par les tex-tes susvisés et notamment le Code français de la propriété intellectuelle et les conventions internationales en vigueur sur la protection des droits d’auteur. Éditions Publibook 14, rue des Volontaires 75015 PARIS – France Tél. : +33 (0)1 53 69 65 55 IDDN.FR.010.0117024.000.R.P.2011.030.31500 Cet ouvrage a fait l’objet d’une première publication aux Éditions Publibook en 2012
Chapitre I Lundi Il commence à m’agacer, cet imbécile. Un flic, debout près du bureau d’accueil, me regarde depuis un moment. Depuis qu’il est entré, d’ailleurs. C’est un tout jeune, les cheveux bruns frisés coupés court. Il a un uniforme impeccable, sans un seul faux pli, pas même froissé à la pliure des membres. Ca doit être sa première journée de boulot… Qu’il me regarde, je peux comprendre, ce n’est pas le premier : j’avoue volontiers que je ne suis pas mal roulée. J’ai des reliefs là où il faut, et j’ai essayé de les mettre en valeur avec une petite robe décolletée juste un peu trop courte. Seulement ce type me donne l’impression d’être au zoo, dans une cage. D’ici qu’il m’envoie une cacahuète… Du calme ma grande, il faut que tu fasses un effort. Pa-tience… Ah ! De la banquette inconfortable où je suis assise de-puis près d’une heure, je vois enfin Bernadette entrer dans le poste de police, regarder autour d’elle pour essayer de s’orienter, puis y renoncer et s’adresser en gesticulant à mon admirateur, lequel fonce vers moi en prenant un air important. — Ginette Sandler ? — Oui mon joli. Ou je me trompe fort ou il a rougi. Mais je vois mal, à contre jour. — Votre sœur est là. Quand on m’a amenée ici j’ai eu le droit de téléphoner, alors je l’ai appelée, bien entendu.
9
Le flic fait signe à Bernadette qui s’avance, visiblement bouleversée. Elle n’a que deux ans de plus que moi mais paraît beaucoup plus vieille : à trente-cinq ans, on lui en donnerait quarante. Peut-être parce qu’elle s’habille d’une façon plus stricte, ou à cause des petites rides qu’elle a au coin des yeux, ou parce qu’elle a les cheveux plus longs… Les miens sont blonds, comme les siens, mais je les coupe très courts pour pouvoir remuer tant que j’en ai envie sans avoir peur de me décoiffer. — Ma pauvre Ginette, qu’est-ce qui t’arrive ? — J’avoue que je suis déboussolée. Tout est arrivé si vite ! Mais enfin, qu’est-ce qu’on te reproche ? — Ce serait trop long à t’expliquer. André a été tué. — Hein ! Mais c’est horrible ! André est mort ? Elle a parlé tellement fort que tous les flics ont tourné la tête. Je lui fais signe de baisser la sono. — On a passé la nuit ensemble, chez moi, comme d’habitude. Seulement ce matin, en sortant de la salle de bains, je l’ai trouvé allongé par terre avec un couteau dans le dos. Hébétée, Bernadette laisse passer quelques secondes et reprend, à peine un peu moins fort : — Tu rigoles ? — J’aime ton expression. Je suis morte de rire en effet. — On l’aurait tué ? Et chez toi ? Pendant que tu prenais ta douche ? C’est pas croyable ! — C’est bien pour ça qu’on ne m’a pas cru. Pourquoi penses-tu que je suis encore ici ? — Je ne sais pas… Tu ne veux pas dire… — Ben si. Mon histoire est tellement incroyable, comme tu dis, qu’on m’a tout de suite soupçonnée. Et on me fait poireauter ici depuis environ huit heures ce matin. Au fait, je boirais bien un café, tu pourrais m’en prendre un au distributeur ? On m’a emmenée tellement vite que je n’ai pas pris mon porte monnaie…
10
  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents