L’art du vol
100 pages
Français

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Description

Depuis des siècles, les grandes oeuvres d’art disparaissent. Un seul indice est retrouvé après le passage de ces mystérieux voleurs:
de vagues témoignages mentionnant un homme masqué. Voilà le peu d’informations dont dispose Agnès Watson, agente d’Interpol. Pourtant, la jeune femme cherche par-dessus tout à mettre la main sur ce mystérieux criminel qui empoisonne sa vie depuis tant d’années au point de la rendre folle. Est-ce la raison qui la pousse à faire appel au consultant le plus inutile qui soit?
L’arrivée de cet artiste aussi énervant que fainéant l’amènera pourtant plus proche qu’elle ne l’a été auparavant de ce mystérieux voleur, mais s’agit-il d’un simple hasard?

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 12 février 2015
Nombre de lectures 4
EAN13 9782897523466
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0300€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Ce livre est une œuvre de fiction. Les noms, les personnages, les lieux et les incidents sont soit le produit de l’imagination de l’auteur, soit utilisés de manière fictive, et toute ressemblance avec des personnes vivantes ou décédées, à des établissements d’affaires, à des événements ou à des lieux spécifiques n’est que pure coïncidence.

Copyright © 2015 Benjamin Faucon
Copyright © 2015 Éditions AdA Inc.
Tous droits réservés. Aucune partie de ce livre ne peut être reproduite sous quelque forme que ce soit sans la permission écrite de l’éditeur, sauf dans le cas d’une critique littéraire.

Éditeur : François Doucet
Révision linguistique : Isabelle Veillette
Correction d’épreuves : Nancy Coulombe, Catherine Vallée-Dumas
Conception de la couverture : Mathieu C. Dandurand
Photo de la couverture : © Thinkstock
Mise en pages : Sébastien Michaud
ISBN papier 978-2-89752-344-2
ISBN PDF numérique 978-2-89752-345-9
ISBN ePub 978-2-89752-346-6
Première impression : 2015
Dépôt légal : 2015
Bibliothèque et Archives nationales du Québec
Bibliothèque Nationale du Canada

Éditions AdA Inc.
1385, boul. Lionel-Boulet
Varennes, Québec, Canada, J3X 1P7
Téléphone : 450-929-0296
Télécopieur : 450-929-0220
www.ada-inc.com
info@ada-inc.com

Diffusion
Canada : Éditions AdA Inc.
France : D.G. Diffusion
Z.I. des Bogues
31750 Escalquens — France
Téléphone : 05.61.00.09.99
Suisse : Transat — 23.42.77.40
Belgique : D.G. Diffusion — 05.61.00.09.99

Imprimé au Canada



Participation de la SODEC.
Nous reconnaissons l’aide financière du gouvernement du Canada par l’entremise du Fonds du livre du Canada (FLC) pour nos activités d’édition.
Gouvernement du Québec — Programme de crédit d’impôt pour l’édition de livres — Gestion SODEC.
À Mutsumi Wilhelmy, Mathis Elwin Faucon et Zachary Elliott Faucon.
1
Venise, Italie
L e moteur de la Ferrari 458 Italia résonnait dans la campagne v énitienne en un vrombissement très bruyant. Le bolide filait à toute allure sur l’ Autostrada A4 en direction de la Cité des Doges, doublant tantôt à droite, tantôt à gauche, les quelques véhicules circulant à cette heure matinale.
Les deux mains fermement posées sur le volant au style sportif, le conducteur n’avait qu’une idée en tête : retrouver son lit pour terminer une nuit qui avait été beaucoup trop courte. Certes, l’adrénaline que lui avait procurée sa sortie lui faisait dévorer la vie à pleines dents, savourer chaque moment de son existence de rêve, mais le manque de sommeil commençait à affecter son corps.
Il jeta un coup d’œil dans son r étroviseur, puis sourit. Tel qu’il l’avait prévu, sa petite course sur l’autoroute italienne n’avait été qu’une simple promenade. À son grand soulagement, la police était demeurée cloîtrée dans ses bureaux, lui ouvrant une véritable piste de course pour essayer son nouveau jouet. L’aiguille du compte-tours s’emballa, et le paysage défila de chaque côté de l’automobile à une vitesse folle.
Les voitures de luxe comptaient parmi ses plaisirs, qui étaient d’ailleurs tous plus coûteux les uns que les autres. Hab itué des palaces et des chambres luxueuses, Lorenzo Erizzo aimait le faste et tout ce qui s’y rapportait. Véritable esthète, le jeune homme s’enthousiasmait devant les éléments portant en leur sein une quelconque notion artistique. Dès son plus jeune âge, cet intérêt grandissant pour les belles choses de la vie avait conditionné son développement. Vingt ans plus tard, rien n’avait changé si ce n’était qu’à présent, plus rien ne pouvait l’empêcher d’y goûter et qu’il ne ratait aucune occasion de profiter de cette existence sans limites qui s’offrait à lui.
Il relâcha la pression sur la pédale d’accélérateur à l’approche de la rue Liberta et apprécia le paysage qui se dessinait devant ses yeux. La Sérénissime, cette cité réputée autant pour ses canaux et ses balades romantiques que pour son passé historique, resplendissait sous les premiers rayons du soleil.
Le V8 de la Ferrari ronronna en passant devant les trois véhicules des Carabinieri qui entamaient leur journée à surveiller l’arrivée des premiers autocars de touristes.
Quelques minutes plus tard, le bolide pénétra dans un garage souterrain et s’immobilisa dans le silence de l’aire de stationnement.
Lorenzo laissa échapper un bâillement, puis motivé par la perspective de bientôt retrouver son lit, attrapa son sac à dos noir et descendit de son automobile de luxe.
Il marcha d’un pas rapide en direction du quai le plus proche pour y retrouver son Aquariva Super. La vue de son bateau au ponton d’acajou et d’érable suffit à le faire sourire. En construisant un tel engin, la firme italienne Riva avait une fois de plus offert à sa clientèle bien nantie un engin parfait pour naviguer sur les eaux vénitiennes. Le hors-bord présentait ce style on ne peut plus antique qui donnait l’impression aux badauds d’assister au passage d’un bateau tout droit issu d’un vieux film d’espionnage.
Les 380 chevaux agitèrent la surface de l’eau, mais en bon habitant de cette cité historique, Lorenzo se garda de conduire impunément et de nuire au travail des gondoliers qui pullulaient malgré l’heure matinale.
Le hors-bord se dirigea tranquillement vers l’est de la ville et disparut dans le dédale de canaux.
Malgré la fatigue qui le harassait, tiraillant le moindre de ses membres, le jeune homme ne put s’empêcher de s’offrir une promenade dans les méandres maritimes de Venise. Ses yeux balayèrent chaque façade des palais, étalant leur faste en se reflétant sur la surface des eaux, à la recherche d’un quelconque détail architectural qui lui aurait jusque-là échappé.
Chaque matin, sa vie suivait ce même rituel alors qu’il s’évertuait à profiter de ce paysage de rêve tandis que les gens s’affairaient à leurs activités quotidiennes, certains sortant de la ville pour se rendre au travail tandis que les autres s’apprêtaient à veiller aux moindres désirs et caprices des milliers de visiteurs prenant d’assaut la cité flottante.
Lorenzo n’avait jamais connu ce genre de problème. Il pouvait effectivement se permettre de ne pas travailler, du moins pas dans le sens exact que les gens donnaient à ce terme. Certaines de ses activités le tenaient longuement en haleine, lui insufflant cette dose d’adrénaline qui lui était si chère, et gonflaient son portefeuille de sommes vertigineuses.
La coque du navire frôla le quai de pierre, puis s’immobilisa sans le moindre frottement. Il sauta sur le parvis et amarra son hors-bord pour finalement s’engouffrer dans le palace qui lui servait de maison.
Il gravit les marches menant à l’étage supérieur du bâtiment et déverrouilla la porte ouvrant sur ses appar­tements privés. Un luxe inouï s’étala aussitôt devant ses yeux. Tableaux de grands maîtres, meubles datant de la Renaissance et sculptures antiques agrémentaient un intérieur aménagé avec goût, parfaitement restauré dans le plus pur style vénitien.
Il se rendit jusque dans sa chambre et déposa son sac à dos sur son lit avant d’en sortir un épais tube de plastique. Avec des doigts de fée, il dévissa le couvercle, s’assurant d’ éviter le moindre frottement avec l’objet qui se trouvait à l’intérieur de son écrin de voyage.
Un large sourire égaya son visage à la vue du rebord effilé de la toile roulée.
Il déroula la peinture exécutée par Jean-Baptiste Oudry 1 et admira la maîtrise de l’artiste. Le léopard peint par le Français était de toute beauté, et il se laissa envoûter par la perfection de l’œuvre.
Quelques secondes plus tard, Lorenzo ne put s’empêcher de pousser un soupir.
— Dommage qu’il s’agisse d’un contrat, déclara-t-il avant de rouler soigneusement la toile et de la ranger dans l’étui.
Il déposa le tube près de son lit, puis se glissa entre les draps pour se laisser finalement emporter dans les bras de Morphée.


1 . Peintre français (1686-1755) se distinguant notamment par la qualité de ses représentations d’animaux.
2
Genève, Suisse
Trois ans plu

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