L empreinte du pied nu
54 pages
Français

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Description



L’EMPREINTE DU PIED NU


La célèbre détective, Elsa van LAËGHELS, accepte d’enquêter sur le vol mystérieux d’objets d’art de valeur dans la demeure du père d’une amie proche.


Sur place, l’enquêtrice découvre l’empreinte d’un fin pied nu...





LE LAC DE PERLES


Le courrier du Roi est retrouvé mort dans un compartiment de train. Les valises diplomatiques gisent éventrées, à côté de lui. Pourtant, rien n’a été volé.


Un an plus tard, la célèbre détective Elsa van LAËGHELS est commissionnée par un Turc qui lui confesse avoir confié une fortune en perles au défunt pour les passer discrètement en Angleterre sans s’acquitter des frais de douanes. Bien évidemment, les bijoux ont disparu...


Elsa van LAËGHELS va alors tenter de mettre la main sur le butin et l’assassin, malgré l’année écoulée depuis le crime...





LES DIAMANTS DU TSAR


La célèbre détective, Elsa van LAËGHELS, est chargée de retrouver un lot de diamants qui a mystérieusement disparu lors de son transport.


Les joyaux étaient pourtant dans un colis scellé, surveillé sans cesse par deux personnes, mais, à son arrivée, le paquet ne contenait que morceaux de briques, papiers et cailloux...

Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 5
EAN13 9782373473902
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0007€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

ELSA, DÉTECTIVE PRIVÉE
Lempreintedupiednu
Contient :
*4* L’empreinte du pied nu
*5* Le lac de perles
*6* Les diamants du tsar
Gaston-Ch. RICHARD
Lempreintedupiednu
Chapitre I
DEPUISle jour où Elsa van Laëghels, la célèbre détective dont nous avons déjà conté maintes aventures, toutes rigoureusement authentiques, avait si vite et si heureusement retrouvé le pendentif de lady Fa rghwar, le renom de la jeune femme avait grandi, parmi les membres de la gentry anglaise. Servie par la pureté de son accent, l'élégance de son langage, la discrète recherche de sa toilette, et aussi – il faut bien le dire – par sa parfaite éducation mondaine et son physique agréable, Elsa avait vu s'ouvrir devant el le bien des portes qui, devant toute autre, fussent restées obstinément closes.
Quelques petites affaires, délicates, sinon très co mpliquées, auxquelles, comme en se jouant, elle avait apporté une solution satisfaisante, lui avaient valu l'agrément de Scotland-Yard et une équivalence de traitement, au point de vue légal, avec un inspecteur principal de première classe.
Lady Farghwar, lady Holder la recevaient comme une amie, l'admettaient à leurs thés intimes, et avec le temps la réelle amit ié et la profonde estime que toutes deux portaient à la policewoman ne faisaient que grandir.
Un jour chez lady Holder, au « five-o'clock tea » d e la grande dame, Elsa van Laëghels vit arriver un grand et beau garçon, a u visage basané, aux yeux énergiques et francs, vers qui elle se sentit porté e par une secrète sympathie.
— Mon jeune cousin, Sir George Hunting, dit lady Ho lder. Major dans l'armée des Indes, où il a fait ses débuts sous le vieux Bob (le field-marshall lord Roberts). Miss Elsa van Laëghels, qui a rendu le se rvice que vous savez à notre chère amie lady Farghwar, Georgie.
— Chère miss van Laëghels, je suis très heureux de vous présenter mes hommages et d'y joindre de tardifs, mais sincères c ompliments, dit le major.
Elsa s'inclina en rougissant un peu.
Quelques instants plus tard, une jeune femme, d'une grâce exquise, lady Jane Hunting, faisait son entrée chez lady Holder, et son mari la présentait à Elsa.
Ainsi commença de se nouer, entre la policewoman, l e major et sa femme, la meilleure et la plus franche amitié.
Chapitre II
GUITARE ESPAGNOLE
QUELQUEongé de deuxtemps après, chez les Hunting – le major était en c ans, après huit années de service et de campagne au x Indes, et s'était installé à Londres, pour la saison, dans un très confortable a ppartement meublé –, Elsa se trouva en présence d'un homme jeune encore, car il n'avait pas atteint la trentaine, dont la beauté byronienne la laissa stup ide d'étonnement.
— Chère Elsa, dit lady Hunting, je vous présente l' un de vos plus fervents admirateurs, Sir Charle Sullivan-Craigworth, neveu de lord Shelwing-Harsley, dont miss Cecily Shelwing, ici présente, est la fille.
Elle présentait en souriant, à Elsa, une grande jeu ne fille, très brune, au teint ambré, aux yeux profonds, d'un bleu presque violet. Ils étaient, ces yeux, d'une beauté presque angoissante dans un visage régulier, aimable, mais assez quelconque, encore que les traits en fussent fins e t racés. Un large cerne bleuâtre, nacré, les faisait paraître plus grands e ncore et leur donnait un regard las, palpitant, attirant et douloureux tout à la fo is, « un regard, pensa Elsa, de biche blessée à mort ».
— J'aime mieux vous prévenir tout de suite, chère E lsa, que Sissy et Charlie sont fiancés, et qu'elle partage, pour vous, l'admi ration de son futur mari. Je leur ai promis que vous leur raconteriez, dans le détail , l'affaire du pendentif de lady Farghwar. J'espère que vous ne direz pas non ? pria lady Hunting.
Elsa, qui, pourtant, n'aimait guère « à parler méti er », aux heures où elle venait chercher une heureuse détente près de ses am is, conta l'histoire en prenant le thé.
— À votre tour, Charlie ! dit lady Hunting... Charl ie est un musicien exquis et chante, à la guitare, dans la perfection. Charlie.. . je vous en prie, chantez-nous leJet d'eau.
Et Charlie, prenant une guitare, l'accorda, préluda et, à voix prenante, sur un ton de confidence, chanta le poème de Baudelaire et de Fauré.
Elsa, le cœur serré par une émotion profonde, regar dait Charlie, alors qu'il souriait à l'émoi de la musique, à l'art souverain du poète, à Cecily qui, penchée vers lui, le menton appuyé dans la paume de la main , le fixait de ses larges yeux sombres, avec une expression si belle, si poig nante aussi, que la policewoman se dit à elle-même :
— Comme elle l'aime ! Et combien elle doit être jal ouse de lui !
À plusieurs reprises, la jeune femme se retrouva ch ez les Hunting, chez lady
Holder, ou chez lady Farghwar, avec Cecily et Charl ie. Elle les reçut chez elle, à son tour. Mais alors que Charlie, gai, rieur, émoti f, enthousiaste, artiste, se révélait peu à peu, avec son naïf égoïsme, son inso uciance, sa légère vanité, Cecily demeurait secrète, fermée, ne livrait ni sa pensée ni son regard.
Pourtant, un jour, elle dit à Elsa :
— Vous savez sans doute que lord Shelwing-Harsley e st un grand collectionneur, chère Elsa ? Ne vous plairait-il pa s de visiter son hôtel et ses collections ?
— Avec joie ! dit sincèrement Elsa.
— Ne vous étonnez pas trop des bizarreries du lord. Il est très bon, mais très fantasque, et fort autoritaire. Au fait, savez-vous qu'il n'est pas mon père ? ajouta-t-elle brusquement.
— Non ! dit Elsa, surprise. Je l'ignorais.
— Je ne suis que sa fille adoptive, et il ne m'a ad optée que pour enlever à Charlie la majeure partie de son énorme fortune, en core que mon fiancé soit le fils de sa sœur et appelé, comme tel, à relever son nom et son titre. Tout cela pour vous dire que la bonté et l'égoïsme, le dévoue ment et la rancune se partagent son âme.
— Mais... il doit vous aimer pourtant, puisqu'il vo us a adoptée.
— Oui... sans doute ! dit Cecily, avec un sourire a mer et contraint. Comme il peut aimer !
Chapitre III
LA GALERIE DE LA DÉESSE
AUjour fixé, Charlie et Cecily vinrent chercher Elsa, et la conduisirent chez lord Shelwing-Harsley.
Il habitait, dans Park-Lane, un vaste hôtel, d'arch itecture bâtarde et de style médiocre, mais dont l'intérieur, d'une somptuosité royale, démentait heureusement la maussaderie extérieure.
Lord Shelwing-Harsley était un grand vieillard, un peu voûté, sec et glabre, au teint jaunâtre, aux petits yeux perçants d'un bl eu pâle, aux lèvres minces. Son long nez aristocratique, son front haut, la for me spirituelle de sa bouche disaient l'intelligence, la perspicacité, la rosser ie même. Et de fait, parmi ses amis de la Chambre des lords (il siégeait dans les rangs destories), il jouissait encore d'une redoutable réputation, et leswhigs, souvent, avaient eu à souffrir de ses coups de boutoir.
Le vieillard fit à Elsa un accueil bienveillant, et après un quart d'heure de conversation, dans un charmant petit salon meublé d ans le style de la reine Anne, l'introduisit dans un vaste studio, qui recev ait le jour par une verrière oblique, et qui montrait pêle-mêle, dans un amusant désordre, des tapisseries, des tableaux, des armures, des drapeaux de zaouïas turques ou hindoues, en satin vert ou jaune frappé de la tourah du Prophète . Il lui montra des miniatures, des boîtes peintes, des ivoires chinois et japonais , des armes, des bijoux, un assez beau dessin de Gainsborough, « préparation po ur un portrait de femme », dit-il.
— Oui ! répondit Elsa. Pour le portrait délicieux d e Mrs. Sparrow qui est à Berlin.
À plusieurs reprises, elle marqua ainsi qu'en art, elle n'était pas une pharisienne.
Well !enfin lord Shelwing-Harsley avec satisfaction. L'épreuve est dit concluante. Vous l'avez très bien supportée. Je vai s maintenant vous faire voir de très belles choses. Mais comme je n'aime pas à l es galvauder aux yeux des philistins, je commence toujours par montrer aux pe rsonnes que je ne connais pas ce studio où j'ai réuni le plus mauvais de ce q ue je possède.
Ce n'était plus le même homme. Une joyeuse ardeur a nimait ses yeux froids. Il souriait. Il entraîna Elsa vers un panne au de mosaïque, poussa un bouton invisible. Le panneau s'ouvrit.
— Entrez ! Vous aussi, Sissy... Et vous, Charlie...
Elsa entra, et demeura éblouie, stupéfaite, devant ce qui s'offrait à ses yeux.
Elle était dans une longue galerie aux murs dorés, large et haute, dont le plafond lumineux versait une lumière vive. Et devan t elle, sur un trône de porphyre rouge, que surélevaient cinq marches de ba salte poli, était assise au centre de la salle, en pleine clarté, une déesse, n ue, en granit rose, de grandeur naturelle, chef-d'œuvre de l'antique statuaire égyp tienne.
— L'admirable chose ! dit Elsa, tout bas.
—...
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