L étrange mort de Zucco
40 pages
Français

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L'étrange mort de Zucco , livre ebook

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Description

L’éminent professeur américain en radiologie, Willy Brent, veut profiter de sa venue à Paris à l’occasion d’un congrès pour passer la soirée avec Claude PRINCE, le détective radiesthésiste avec lequel il correspond depuis longtemps au sujet de ses recherches.


Claude PRINCE étant absent, le Docteur Willy Brent se retrouve seul pour assister à un spectacle.


Aussi, offre-t-il la place qu’il avait achetée pour son compagnon à une jeune femme faisant esclandre à la caisse, car tous les tickets ont déjà été vendus.


Les attractions se succèdent, puis vient le tour du trapéziste Zucco.


À l’entrée de l’artiste, la voisine du docteur ne peut se retenir de lui dire combien elle le déteste depuis que celui-ci l’a quittée pour une autre quelques mois après leur mariage.


Soudain un cri, Zucco chute et atterrit, sans vie, dans le filet de protection...


Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 0
EAN13 9791070032220
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0007€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

- 12 -

L’ÉTRANGE MORT DE ZUCCO

De
Marcel PRIOLLET
* 1 *
La soirée d'un savant américain
 
Ce fut ce soir-là, le 16 février 19.., une grande déception pour l'honorable Docteur Willy Brent, savant réputé de Cleveland (État d'Ohio), professeur-directeur de l'Institut des Recherches Radiologiques du département, professeur honoris causa de six Universités des É.-U., que de ne pas trouver chez lui, à Paris, en son domicile de l'avenue Charles-Floquet, le célèbre détective radiesthésiste Claude Prince.
Claude Prince avait dû s'absenter pour raison de famille et avait laissé un mot au Docteur Brent qui l'avait prévenu de sa visite, l'informant qu'il ne serait de retour à Paris que le lendemain soir vers six heures.
Le savant américain avait pour le policier radiesthésiste, la plus haute estime ; il admirait ses réussites, l'impeccabilité de ses méthodes, les précisions de ses découvertes, pourtant, sur certains points, il restait sceptique, c'est la raison pour laquelle il lui aurait été intéressant de converser utilement avec le précurseur d'une science nouvelle et encore très discutée à laquelle il s'intéressait beaucoup.
Il avait lu les différents ouvrages publiés par le détective, s'en était trouvé vivement intéressé et ayant écrit au célèbre radiesthésiste, il entretenait avec lui, depuis deux années, une correspondance suivie. Il avait fallu la circonstance d'un congrès de la lumière, se tenant à Paris, pour qu'il traversât la mare aux harengs et en profitât pour discuter de vive voix avec son correspondant.
Claude Prince, prévenu par un « câble », avait répondu par un « radio », affirmant qu'il serait enchanté de recevoir l'honorable et savant Willy Brent.
Mais comme la date exacte n'était pas absolument fixée, le destin en avait décidé autrement. Lorsque le docteur arriva dans la capitale française, ce fut le radiesthésiste qui s'en trouvait absent !
Sans doute, il ne s'agissait là que d'un retard de quarante-huit heures. De toute façon, l'honorable Docteur Brent serait venu au congrès de la lumière qui se tenait trois jours plus tard, dans le grand amphithéâtre de la Sorbonne !
Néanmoins, il se trouva choqué, maussade, car enfin, pour tout dire, il ne savait que faire de son temps ? Il ne connaissait personne à Paris, et à son âge, il allait bientôt atteindre soixante-deux ans, les aventures galantes ne le tentaient pas.
Pourtant, le matin de son arrivée, ayant vérifié le programme des spectacles, il avait prié le groom de l' hôtel d'Albe, avenue de l'Opéra, établissement d'ordre sérieux où il était descendu, d'aller retenir pour le soir même deux coupons de fauteuils d'orchestre à l' « Empire », célèbre music-hall de l'avenue de Wagram, qui venait de rouvrir ses portes avec un spectacle entièrement renouvelé. Le Docteur Brent escomptait passer la soirée en compagnie du détective.
Ce lui fut donc une double déception.
— Après tout, songeait-il, ce sera un fauteuil de perdu et voilà tout !
Nul n'ignore que les Anglo-Saxons à l'étranger n'ont qu'un vrai refuge à leur incompréhension de mentalité et de langue : le music-hall.
En effet, ici, point d'efforts pour comprendre.
Les acrobates, les illusionnistes, les danseurs, les trapézistes et les clowns, autant d'attractions anonymes, compréhensives pour tous les pays !
Contre son ordinaire, le Docteur Brent éprouvait ce soir-là, une sorte de vague à l'âme, un ennui tenace, venu peut-être de la pluie persistante qui ne cessait de tomber depuis deux heures... une de ces pluies d'automne parisien, persistante, glacée, intarissable !
Le radiologiste américain prit sur les boulevards un hâtif dîner, un de ces repas tronqués, dont nous autres, Français, habitués au bien manger, restent toujours effarés : un potage, une compote de pommes, une banane, le tout arrosé d'une bouteille d'eau d'Évian.
Après quoi, il héla un taxi et se fit conduire à l' « Empire ».
Le programme sur lequel on avait fait une énorme publicité attirait un public nombreux.
Les guichets étaient envahis d'une foule pressée, se bousculant dans un remous de mer démontée.
Fort de son double coupon, le Docteur Brent passa dans l'allée centrale, réservée aux locations.
À ce moment une discussion éclata au guichet de droite.
— C'est tout de même violent, disait une voix aigre, puisque je vous dis, madame, qu'il n'y a plus de place ! rien, pas le plus petit strapontin !
Une voix de femme, à l'accent un peu rauque mêlé d'une vague teinte étrangère, s'élevait :
— Voici près d'une heure que je fais la queue et lorsque j'arrive enfin à la caisse, on me dit qu'il n'y a plus de place ! Vous pourriez prévenir avant et ne pas laisser inutilement les gens sur le trottoir !
Il y avait une sorte de rage désespérée dans l'accent de la spectatrice déçue !
Sa voix raisonnait haute. Tout le monde se retournait pour la regarder.
C'était une petite femme blonde, assez jolie, vêtue avec une sobre élégance.
Déjà une presse s'accentuait, le spectacle allait bientôt commencer. Dans le fond de l'entrée, des lettres lumineuses s'éclairaient en trois couleurs.
 
Venez voir trois...

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