L homme à la bague
79 pages
Français

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Description

À l’Hôtel National, le richissime Tim Horgan a été agressé et abattu d’une balle de revolver en plein cœur par un individu lui ayant volé l’inestimable bague qu’il portait au doigt.


C’est en tout cas le témoignage que fait le valet de la victime, témoin furtif de la scène et qui a eu le temps d’enfermer l’assassin avant de prévenir les voisins puis de filer chercher la police.


Quand ceux-ci pénètrent courageusement dans l’appartement, ils ont la stupéfaction de découvrir Tim Horgan debout et surpris de cette intrusion.


Bientôt, l’inspecteur SIVE arrive à son tour pour mener son enquête, mais en lieu de mort, il se trouve face à un milliardaire bien vivant lui assurant n’avoir pas été touché par des coups de feu tirés pourtant à bout portant, qu’il ne sait où est passé son assaillant et qu’il ne désire pas déposer plainte malgré le vol de son bijou...

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Informations

Publié par
Nombre de lectures 2
EAN13 9791070036006
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0011€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Inspecteur Sive
L'HOMME À LA BAGUE
L'HOMME
À LA BAGUE
Roman policier

par H.-J. MAGOG

D'après la version publiée sous le titre « L'homme à la bague » aux éditions R. SIMON en 1940.
CHAPITRE PREMIER
L'ÉTRANGE ASSASSINAT
 
Un coup de sonnette, puis des cris partirent de l'appartement 124, situé au second étage de l' Hôtel National. Un premier coup de revolver acheva d'épouvanter une femme de chambre qui se trouvait dans le voisinage. Elle s'enfuit en balbutiant de vagues appels au secours, qui ne pouvaient être entendus que d'elle-même.
Comme elle disparaissait dans un escalier, le valet de chambre, qui avait charge du 124, arriva, alerté par le coup de sonnette. N'ayant pas entendu la détonation, il engagea son passe dans la serrure, ouvrit et se trouva dans un petit vestibule, auquel aliénaient d'une part la salle de bain et, de l'autre, un petit salon précédant la chambre à coucher.
Le tout était occupé par un certain Tim Horgan, récemment arrivé du Cap, d'où il avait rapporté, selon la rumeur publique, une jolie fortune et de merveilleux diamants. Il en portait notamment un au médium de la main droite, enchâssé dans une bague d'or, et le nombre de carats qu'il représentait impressionnait tellement qu'il avait déjà rendu célèbre son propriétaire. Dans l'immense hôtel, on ne nommait Tim Horgan que l'homme à la bague.
Le valet de chambre frappa discrètement à la porte du petit salon... si discrètement qu'il dut supposer qu'on ne l'avait point entendu et que Tim se trouvait dans l'autre pièce. Aussi ouvrit-il sans plus attendre, ce qui lui permit d'entendre un coup de revolver tiré par un individu dont il ne distingua pas le visage et de voir s'affaisser Tim Horgan. Pétrifié par l'épouvante, il eut encore le temps de voir l'assassin s'agenouiller, retirer du doigt de la victime la précieuse bague et de la faire disparaître dans une de ses poches. Il leva alors le nez, aperçut le valet et, le plus tranquillement du monde, braqua sur lui son revolver, ce qui eut pour résultat de provoquer la retraite précipitée de l'indiscret.
Ayant refermé successivement les deux portes, le valet de chambre se retrouva dans le couloir, criant de toute la force de ses poumons, afin d'ameuter le plus de monde possible. En même temps, il surveillait la porte du 124, prêt à se réfugier dans un couloir voisin si l'assassin en sortait avant l'arrivée des renforts.
Cette éventualité ne se produisit point et le valet, soulagé, eut la satisfaction de voir accourir de différents côtés plusieurs de ses collègues, qu'accompagnaient un certain nombre de voyageurs, sortis des chambres voisines. Comme il s'en trouvait parmi eux qui possédaient une dose appréciable de courage et qu'ils pouvaient s'estimer en nombre suffisant pour intimider le bandit le plus déterminé, ils se risquèrent à assiéger d'abord, puis à envahir l'appartement du crime, sitôt que le valet les eut mis au courant.
Leur ayant, en outre, remis son passe et estimant avoir rempli tout son devoir, ledit valet s'avisa alors que sa présence n'était plus nécessaire en ces parages dangereux, où les balles pouvaient pleuvoir, et qu'il convenait d'alerter la police et de mettre la direction au courant. Il plongea donc dans l'escalier et disparut.
Le bataillon des braves ouvrait la première porte et marquait, dans l'entrée, un premier arrêt, oreilles tendues et cœurs probablement battants. Mais le silence s'était rétabli. Vraisemblablement funèbre puisqu'il devait signifier que la victime était morte. Aux dires du valet, qui l'avait contemplée pendant quelques secondes et l'avait vue s'abattre, elle avait dû être tuée roide par le second coup de revolver, tiré à bout portant et en plein cœur. Déjà, une première blessure, faite par la première balle, inondait de sang son visage.
Donc, le silence total annonçait la fin du drame. Mais que faisait l'assassin, qui n'avait pu ressortir de l'appartement ? Peut-être était-il là, derrière la porte, prêt à tirer dans le tas, pour provoquer une panique et s'enfuir ? Une telle perspective avait de quoi faire hésiter les plus braves !
L'un d'eux, pourtant, ouvrit la porte — violemment, — en l'envoyant battre, contre la muraille. Alors, tous virent l'intérieur de la pièce... Relevé, mais probablement chancelant et le visage inondé de sang, Tim Horgan s'y tenait debout, derrière une table, à laquelle il s'appuyait. Il était seul et demanda, sans la moindre aménité, à ceux qui venaient à son secours :
— Que voulez-vous ?
 
* * *
 
Dans le hall de l'hôtel, alerté par un coup de téléphone, l'inspecteur Sive, qu'envoyait le commissariat, passait en revue les témoins assemblés autour de lui et grommelait avec un dépit visible :
— Ainsi, j'arrive après la bataille ?... Il n'y a pas de mort ?... Presque pas de crime ?... Et pas du tout d'assassin ? Tant mieux ! Puisque rien ne presse, nous allons pouvoir, avant d'entendre la victime, examiner les circonstances si particulières de cette affaire.
Il ajouta, en aparté :
« Car c'est vraiment une drôle d'histoire que celle de cette tentative de meurtre, où la victime prétend n'avoir pas été touchée par des balles tirées à bout portant, ignorer son agresseur, ne pas savoir comment il est parvenu jusqu'à elle ni par où il s'est enfui et juge, enfin, le dommage si insignifiant malgré les coups de revolver et le vol d'une bague valant plusieurs centaines de mille francs, qu'elle serait presque encline à ne point porter plainte ! »
Brusquement, il s'adressa au gérant :
— Vous m'avez bien dit que M. Tim Horgan avait paru presque mécontent de l'empressement apporté à appeler la police ?
— Exactement, répondit le gérant. Il m'a déclaré assez sèchement qu'il n'aimait pas le tapage et que la perspective de devenir le héros d'un fait-divers lui était odieuse. D'avance, il m'a donné l'ordre de consigner sa porte à tous visiteurs et particulièrement aux journalistes. Enfin, il a refusé de voir un médecin, déclarant qu'il n'avait été que légèrement blessé et qu'il se soignerait lui-même.
— Ça, c'est fort ! protesta le valet de chambre de l'étage. Il a tout de même reçu deux pruneaux... dont l'un tiré en pleine poitrine et qui l'a mis proprement knock-out. Je l'ai vu tomber, moi.
— Passons, coupa l'inspecteur Sive. Ceci est l'affaire de M. Horgan. Chacun se soigne à sa guise. Reprenons l'affaire depuis le début. Vous n'avez aucune idée de la façon dont l'assassin a pu pénétrer chez lui ?
— Aucune ! répondit le valet de chambre. Je le croyais seul, occupé à lire le courrier que je lui avais porté, ce matin, en même temps que son petit déjeuner.
— Pardon ! protesta le portier, il venait de rentrer. Je l'ai vu passer, il y a environ une demi-heure.
— C'est donc qu'il serait sorti après avoir déjeuné, dit le valet. Ordinairement, il me sonne, pour sa toilette.
— Peu importe, intervint Sive. Il était dans sa chambre quand il a reçu la visite de son agresseur. C'est ce dernier qui m'intéresse. Personne n'est venu demander M. Horgan ?
Il s'adressait au portier, qui répondit :
— Personne.
— Et aucune silhouette suspecte n'a pénétré dans l'hôtel, derrière M. Horgan, ou après sa rentrée ?
— Après lui, je n'ai pas vu passer plus de trois ou quatre personnes. C'étaient des clients.
— L'assassin pouvait être dans l'hôtel, occuper l'un des appartements voisins et l'avoir regagné une fois son coup fait. Sur quoi donne l'appartement de M. Horgan ?
— Sur le boulevard.
— Il possède un balcon ?
— Une partie de balcon, comme chaque appartement de la façade.
— Et l'on peut passer facilement de l'un à l'autre ?
— Il n'y a qu'une grille à enjamber...
— Mais je dois dire que les appartements voisins de celui de M. Horgan sont tous inoccupés, observa le gérant. La crise... L'étage est assez cher.
— Cela n'empêchait pas l'assassin de passer par l'un d'eux, pour se rendre chez sa victime, puis s'enfuir. Au contraire... D'ailleurs, nous vérifiero

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