L homme à la sacoche
39 pages
Français

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Description

À la suite d’un accident d’autocar en pleine montagne, Claude PRINCE, le célèbre détective radiesthésiste et ses compagnons de voyage sont contraints de trouver refuge dans une petite auberge.


Durant le repas, le tenancier se propose de leur raconter une énigme s’étant déroulée dans la région quand il était gamin :


« Le percepteur de l’époque, un homme intègre et insoupçonnable, disparut mystérieusement avec une sacoche contenant 180 000 francs. Nul ne sait ce qu’il est devenu. »


Intrigué par cette histoire, Claude PRINCE décide de rester dans le village quelques jours pour connaître le fin mot de l’affaire...

Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 7
EAN13 9791070033302
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0007€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

- 15 -

L’HOMME À LA SACOCHE

De
Marcel PRIOLLET
* 1 *
Un accident de montagne
 
L'autocar de la Compagnie Parisienne des « Parcours Cars » qui fait le service régulier et journalier entre Paris et Nice venait de franchir en trombe les rues étroites et désertes de Sisteron. On était en octobre, il ventait dur, et déjà la route des Alpes devenait presque impraticable.
Aussi les voyageurs qui risquaient le voyage en pareille saison n'étaient pas des touristes, mais des gens pressés de se rendre à leurs affaires. Du reste, la société était peu nombreuse. Sept personnes en tout.
Un grand jeune homme blond aux manières aisées, enveloppé jusqu'au col dans un pardessus gris qui était monté peu avant Lyon, expliquant qu'il avait eu une panne d'auto, un monsieur entre deux âges, correctement vêtu, le nez chevauché de lunettes d'écaille, monté au départ Denfert, un vieux couple sans importance, un officier, sa femme et son fils âgé de treize ans, regagnant leur nouvelle garnison à Nice, enfin, un personnage assez peu sympathique, pris à Grenoble, dont le museau chafouin, évoquait assez bien celui d'une fouine !
Durant le trajet, les occupants du car ne s'étaient guère causés ; à défaut de l'officier qui paraissait bavard et avait annoncé à qui voulait l'entendre, qu'il se nommait le commandant Herbelot, qu'il n'était pas fâché d'aller prendre le commandement d'un bataillon d'Alpins dans une région aussi clémente en vue de sa cinquième « ficelle » qui ne tarderait pas.
Le grand jeune homme blond l'observait, un vague sourire sur les lèvres.
L'homme à lunettes lisait un rapport dactylographié.
Celui à tête de fouine semblait dormir, le vieux couple s'occupait à grignoter des tablettes de chocolat sorties avec précaution d'une mallette.
L'autocar avait traversé une vieille porte étroite à cintre gothique, la trouée d'un rempart, longé une rue étroite encombrée de boutiques, de petites échoppes d'artisans... puis ce fut la descente vers une place large où soufflait le vent, un vent tiède, énervant, déjà saturé des effluves méditerranéens.
L'horaire avait été légèrement décalé. Le déjeuner avait eu lieu à Grenoble, il pouvait être cinq heures du soir.
Le ciel provençal roulait des nuages blancs et lourds qui parfois fuyaient avec une rapidité extraordinaire. Sur la place faisant face à la promenade et aux bâtiments de la gendarmerie, la rafale soufflait en tempête, rabattant les tentes des devantures de claques impérieuses. Des brebis qu'on pesait à la balance de l'octroi, jetaient des bêlements plaintifs. Le convoi regagna la montagne, filant sur la route de Digne.
Il avait dû pleuvoir la nuit précédente, car de larges flaques d'eau creusaient les étroits chemins sinueux. Sur les versants des côtes, les sapins foudroyés gisaient parmi les broussailles, pareils à de grands cadavres abandonnés.
Le commandant Herbelot dit en s'adressant au jeune homme blond qui se trouvait juste en face de lui.
— Il a dû faire par ici un orage épouvantable la nuit dernière... La route est à peine sûre... Il suffirait...
Il n'eut pas le temps d'achever sa phrase, un heurt violent bouscula les uns sur les autres les voyageurs de l'autocar. Un instant de confusion totale régna, puis le grand jeune homme blond, qui le premier s'était dégagé, demanda en passant sa tête par l'une des portières ?
— Que se passe-t-il ?
Le wattman, qui le premier s'était redressé et avait repris son sang-froid, expliqua en grognant :
— C'est cet orage de cette nuit... un arbre abattu au milieu du chemin ! Il doit y avoir de la casse !
Les voyageurs se relevaient tant bien que mal en se frottant les reins.
Fort heureusement, il y avait eu plus de peur que de mal : les occupants de...

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