L homme sans figure - 2ème Partie
120 pages
Français

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L'homme sans figure - 2ème Partie , livre ebook

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Description

Jadis, je m’appelais Barrabas, j’étais sculpteur, je vivais heureux auprès de ma femme, de ma fille et de mon garçon.


Un jour, le 6 septembre au matin, ma vie a basculé, et avec elle, celle de tous ceux que j’aimais... et de ceux que j’aimerais...


J’ai retrouvé mon épouse morte, dans mon atelier, tuée de la main de mon fils pour cinq louis d’or...


Afin de sauver ma famille, mon nom, je me suis accusé et j’ai fui...


Dès lors, par le hasard d’une rencontre, je changeais de patronyme, d’existence, de foyer, de pays.


Du roi des fous, le surnom que mes voisins me donnaient, je suis devenu le roi des sages...


Mais folie et sagesse sont parfois difficiles à discerner... surtout quand la destinée s’en mêle...


Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 0
EAN13 9791070031063
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0019€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

AVANT-PROPOS



Qu'il est malaisé d'écrire un avant-propos dont le but est de donner envie de découvrir un écrivain que le talent aurait pu rendre immortel… aurait dû rendre immortel, dans l'esprit de tous les lecteurs de ces cent vingt dernières années.
L'exercice est encore plus périlleux quand le gratte-papier (ou plutôt le tripote-clavier) chargé de cette exhortation à la lecture est à la fois admiratif et envieux du talent de l'écrivain à mettre en avant.
Car il est alors ardu de ne pas sombrer dans la vile flagornerie en pondant un panégyrique aux arômes d'hagiographie.
Mais Albert BOISSIÈRE , puisqu'il s'agit de lui, n'était pas un saint même si beaucoup louaient sa bonté, mais juste un feuilletoniste, un romancier, un poète, un fabuliste, un conteur : un artiste à part entière.
Albert BOISSIÈRE était un homme, un homme avec un petit « h » qui aimait à pointer du doigt les travers de l'Homme avec un grand « H », pour faire rire, bien souvent ; pour émouvoir, parfois ; et, dans tous les cas, pour faire réfléchir.
En tant qu'homme, l'on pourrait évoquer une identité, des dates : une vie.
Jean-Baptiste-Eugène-Albert BOISSIÈRE, né le 26 janvier 1866 (ou 1864, selon les sources) et mort le 18 décembre 1939.
En tant qu'écrivain, il serait difficile d'établir une liste exhaustive de tous les feuilletons, romans, contes, fables, poèmes, nouvelles qui naquirent de sa plume pour mourir sur les pages des journaux et livres de son époque.
L'homme, on le devine à travers ses écrits.
Si ses romans sont de fiers témoins de l'humour et de la tendresse d' Albert BOISSIÈRE , ses contes sont probablement les plus à même d'attester de ses qualités d'âmes et de cœur… de son progressisme.
Mais dans un apophtegme proche de la devise d' Albert BOISSIÈRE , j'ai coutume de dire que « Chez un auteur, sa vie m'importe peu, seule son œuvre m'intéresse ».
Et l'œuvre d' Albert BOISSIÈRE est si dense, si éclectique, à ce point exaltante, qu'elle mérite que l'on s'y attarde, l'on y plonge, pour ne plus avoir envie de revenir sur la terre ferme de la réalité.
Car il serait fort dommage de réduire Albert BOISSIÈRE à son humour, comme certains ont pu le faire avec Alphonse Allais ou dans une moindre mesure, Tristan Bernard.
Bien évidemment, on pourrait facilement, en fonction de ses textes, le comparer à Maurice Renard, Émile Zola, Guy de Maupassant ou Maurice Dekobra.
Certes, ses romans policiers teintés d'humour font naître dans les esprits des liens avec une partie de l'œuvre de René Pujol…
Mais s'il est toujours réducteur de comparer un artiste à l'un de ses confrères, cela est encore plus vrai avec Albert BOISSIÈRE que l'immense talent protéiforme place dans une catégorie à part dans laquelle, s'il ne navigue peut-être pas seul, il croise rarement du monde.
Effectivement, Albert BOISSIÈRE savait manier l'humour sous toutes ses formes : humour de situations ; de répétitions ; jeux de mots ; zeugma (si cher à Robert Lamoureux et Victor Hugo) et j'en passe, mais c'était avant tout et surtout un manieur de mots, de sentiments et d'images…
Les mots, les phrases, Albert BOISSIÈRE ne se contente pas de les aligner, les additionner, tels que, il les taille, les sculpte, les chantourne, les cisèle, les facette pour qu'ils s'emboîtent avec une telle perfection que la complexité de sa plume, à moins de se concentrer sur la construction du texte, passe inaperçue au profit du simple plaisir de lecture.
On peut également se rendre compte, à la découverte de ses romans policiers, entre autres, de sa capacité à proposer des intrigues mystérieuses, des énigmes passionnantes, puisant leurs sources au sein de l'âme humaine et des incidences et coïncidences que la destinée s'amuse parfois à jalonner le parcours des pauvres êtres que nous sommes.
Si l'on ajoute à tout ça un esprit lucide et critique sur la société, lui-même et ceux qui l'entourent, on prend vite conscience que sa prose n'avait aucune commune mesure avec celle de quiconque.
Et, quand on le lit, on ne peut qu'avoir confirmation de cette certitude qui ne souffrait pourtant d'aucun doute.
Voyez comme il est aisé, lorsque l'on est passionné, d'un auteur, d'une plume, de se laisser déborder par l'émotion et de devenir pédant.
Aussi, avant de laisser la parole à Georges Normandy, confrère et contemporain d' Albert BOISSIÈRE qui, dans le magazine « Normandie » de septembre 1917, écrivait tout le bien qu'il pensait de son ami, je m'octroie encore quelques mots pour affirmer qu'il était enfin temps qu'une collection rende hommage au talent exceptionnel d' Albert BOISSIÈRE .
C'est désormais chose faite au sein du catalogue d' OXYMORON Éditions .
Une fois n'est pas coutume, cette collection éponyme ne sera pas nourrie que de textes policiers.
Vous pourrez cependant y découvrir les quatre romans (et non deux d'après une source prisée des internautes), mettant en scène le personnage secondaire, le juge d'instruction M. Marathon :
– La tragique aventure du mime Properce,
– Un crime a été commis,
– L'homme sans figure,
– Z, le tueur à la corde.
Mais, outre la longue nouvelle humoristique qui ouvre cette collection, « Williamson brothers et C ie » (offerte pour permettre à un maximum de lecteurs de faire connaissance avec l'humour et la prose de l'artiste), vous découvrirez, au fil du temps, des contes et des romans d' Albert BOISSIÈRE naviguant dans d'autres genres dans lesquels il excellait tout autant.
Pour finir, je cède place à Georges Normandy qui, à l'occasion de la sortie du roman « L'Extravagant Teddy, de la Croix-Rouge anglaise » , en 1917, laissait un témoignage poignant et affectueux sur l'homme et l'écrivain qu'était Albert BOISSIÈRE :

« L'Extravagant Teddy, de la Croix-Rouge anglaise , tel est le titre du dernier roman qu' Albert BOISSIÈRE , le grand écrivain normand dédie au grand poète normand Paul Labbé.
« Je viens de recevoir ce livre, soigneusement édité par Pierre Lafitte. Si vous connaissez l'œuvre d' Albert BOISSIÈRE , je vous engage à le lire, car jamais cet auteur n'écrivit quelque chose de mieux construit, d'aussi ingénieux, d'autant audacieux, de plus attachant. Et si vous l'ignorez, je vous engagerai plus vivement encore à acquérir ce bouquin : L'Extravagant Teddy de la Croix-Rouge anglaise , en effet, synthétise aussi complètement que possible le talent très particulier d' Albert BOISSIÈRE , homme exceptionnel en toutes choses.
« Cache ta vie, montre tes œuvres : voilà sa devise. Elle est sage. Ce n'est pas une raison pour que je ne soulève pas, à votre intention, un petit coin du voile – car la vie de notre célèbre compatriote est aussi pittoresque que le meilleur de ses romans.
« Sans entrer dans des détails dépassant à la fois les limites du permis et celles d'un portrait à la plume, sachez donc qu' Albert BOISSIÈRE , né le 26 janvier 1866, à Thiberville (Eure), passa la première moitié de son existence à restituer joyeusement à la collectivité la confortable fortune qu'il tenait de son père. Beaumont-le-Roger, Bernay et autres lieux se souviennent encore de ce joyeux, généreux, solide et beau garçon, observateur scrupuleux des préceptes de ses vieux compatriotes, Olivier Basselin, Le Houx, et Saint-Amand. En particulier, certain magistrat bernayen n'oubliera jamais la nuit paisible au cours de laquelle, grâce à la... sollicitude d' Albert BOISSIÈRE , il fut arrêté par les gendarmes et coffré sans hésitation pour attentat à la pudeur. Cette insouciante existence dura tant que l'auteur de L'Extravagant Teddy n'eut pas de doutes sur la solidité de son crédit. Elle cessa lorsqu'il ne lui resta en toute propriété qu'une rente insuffisante pour lui permettre de vivre pendant un mois entier.
« Que faire ? Refaire fortune, parbleu !... Mais en vendant quoi ?... Tout simplement de la littérature – le seul métier ou le seul Art auquel Albert BOISSIÈRE n'avait jamais songé ! Et, sacrifiant à l'usage, pour une fois, mais bien à sa manière, il débute par un volume de vers : L'Illusoire Aventure (1) (Édition de La Plume , 1897).
« Paris ne l'intéressa pas longtemps. Il y fonda pourtant une éphémère et rarissime revue qu'il intitula : D'Art , titre original et bref, suffisant presque à caractériser déjà son inventeur. Cet infortuné provisoire y fit la charité, m

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