L inconnu de la rue Tourlaque
47 pages
Français

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L'inconnu de la rue Tourlaque , livre ebook

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Description



L’inspecteur Roumey a été assassiné !...




Chargé d’une enquête sur une série de vols de bijoux, il a été tué alors qu’il rendait visite à un témoin.




Non loin de la scène de crime, une carte signée « Le Mondain » est retrouvée.




Le commissaire BENOIT, qui a déjà eu à affronter cet étrange chef d’une organisation de malfaiteurs, est chargé de l’affaire...


Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 0
EAN13 9791070031605
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0007€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

LES ENQUÊTES DU COMMISSAIRE BENOIT
- 2 -

L’INCONNU DE LA RUE TOURLAQUE

de
Robert et Jean GRIMEY
I

— L'inspecteur Roumey a été assassiné !...
Le commissaire Benoit venait de pénétrer dans le bureau du commissaire divisionnaire Morland, un coup de téléphone de ce dernier l'ayant appelé d'urgence à la police judiciaire :
— C'est Rousseleau, son inspecteur adjoint qui vient de m'apprendre cette bien triste nouvelle.
Benoit ne disait mot. Il lui était déjà arrivé d'apprendre avec peine la fin tragique d'un de ses collègues, mais il n'avait jamais ressenti une telle émotion. Roumey était pour lui plus qu'un camarade de travail, il était depuis longtemps devenu un ami.
Le commissaire divisionnaire ajouta :
— J'ai envoyé Bidart sur les lieux faire le gros travail, mais j'avais bien des raisons, mon cher Benoit, pour vous confier cette affaire. Je sais combien vous étiez lié avec Roumey et je devine quel doit être votre désir de le venger. Mais en plus, je n'oublie pas que vous avez un vieux compte à régler avec une certaine bande...
— Voudriez-vous dire que le « Mondain » est l'auteur de ce crime ?...
— Ce petit papier semble le prouver, dit Morland, en tendant à Benoit une carte de visite.
Ainsi ce mystérieux individu qu'il recherchait sans relâche depuis la fameuse affaire des faux billets (1) semblait venir exprès se placer encore une fois sur sa route pour le narguer.
— Je voudrais voir Rousseleau, j'ai quelques indications à lui demander avant de commencer mon enquête.
L'inspecteur adjoint était dans une petite pièce en train de raconter à des camarades les événements de la nuit, lorsque le commissaire Benoit entra.
— Je vous demanderai, messieurs, de bien vouloir me laisser seul avec Rousseleau quelques instants. Je suis chargé de m'occuper de cette affaire et j'ai besoin du plus grand calme pour recueillir les renseignements précieux qu'il pourra me donner.
Les autres policiers étant sortis, Benoit fit signe à Pierre Lissier, son secrétaire, d'entrer et de se placer à une table pour prendre des notes.
— Vous vous occupiez avec l'inspecteur Roumey, je crois, d'une histoire de bijoux qui semble être passablement compliquée...
— Oui, monsieur le commissaire.
— Eh bien, rappelez-moi de quoi il s'agit, voulez-vous ?
— Bien volontiers. Il y a eu, ces derniers temps, dans la haute société parisienne, de nombreux vols de bijoux au cours de réceptions, où pourtant tous les invités se connaissaient. Impossible de découvrir le – ou les voleurs. Un soir de la semaine dernière, M me Beautrevoir, la veuve d'un riche banquier, s'aperçut pendant une soirée qu'on venait de lui prendre son collier de perles. Elle déclara qu'elle porterait plainte le lendemain et donnerait à la police des indications sur le malfaiteur. Le lendemain, on la trouva poignardée dans son lit...
— Il ne fait pas bon d'avoir des soupçons trop précis, remarqua le commissaire. Mais arrivons tout de suite à ce qui s'est passé aujourd'hui.
— Ce matin, de très bonne heure, l'inspecteur reçut un coup de téléphone de M. Claude Gentillon, le priant de passer tout de suite à son atelier, rue Tourlaque. C'est un jeune architecte très aimable que nous avions déjà vu plusieurs fois. On lui avait volé, il y a de cela deux mois, une superbe épingle de cravate à laquelle il tenait beaucoup. Notre enquête nous avait amenés chez lui et il s'était promis de nous aider à découvrir le coupable. Sans doute avait-il des renseignements de grande importance à communiquer... Arrivés rue Tourlaque, l'inspecteur me demanda de rester posté non loin de là. Il me dit que je verrai peut-être sortir un homme grand et mince d'une quarantaine d'années, que je devais le suivre pour connaître son adresse et rentrer ensuite à la P. J. C'est ce qui se produisit. L'inconnu se fit conduire par un taxi, avenue de Choisy. Je l'avais suivi dans une autre voiture et je pus le filer d'assez près pour le voir entrer dans une maison de la rue Toussaint-Féron. Lorsque je revins à la Police Judiciaire, Roumey n'était malheureusement pas revenu. Pris d'un pressentiment, je me précipitai chez M. Gentillon où je fis la terrible découverte. L'inspecteur avait été tué...
— Et ce M. Claude Gentillon, qu'est-il devenu ?
— Il a complètement disparu et, jusqu'ici, reste introuvable.


(1) Voir « Le crime de Bandol » , dans la même collection. [Retour]
II
 
L'atelier de Claude Gentillon était situé au fond d'un petit jardin abrité des regards par des arbustes touffus. Des maisons voisines, on n'avait donc rien pu voir de ce qui s'était passé le matin. Rousseleau conduisit le commissaire et son secrétaire dans la pièce où l'on avait trouvé le corps. L'inspecteur Bidart s'affairait au milieu d'un désordre indescriptible. Il avait fait déplacer les meubles de ce bureau et relevait toutes les empreintes et toutes les traces qu'il pouvait dénicher. Il fit la grimace en voyant entrer son rival.
— Oh ! oh ! s'écria celui-ci, je vois, mon cher Bidart, que vous n'avez pas perdu de temps. Alors, avez-vous trouvé quelque chose d'intéressant ?
— Peut-être, répondit le petit homme en braquant sa loupe sur deux taches de la table.
Benoit s'approcha.
— Si ce sont ces deux taches qui vous inquiètent, je vous demande de ne pas alerter un chimiste, ce sont deux simples pâtés d'encre rouge...
Et sans plus s'occuper de lui, Benoit se mit à examiner la pièce.
— Je ne vois ici qu'un bureau et, à côté, l'atelier de travail de l'architecte. Mais, où donc habitait-il ?
— À Neuilly, monsieur le commissaire, chez ses parents. Ceux-ci ont été interrogés et ne savent absolument rien. Ils sont dans une inquiétude folle et doivent nous prévenir dès le retour de leur fils... s'il revient !
Le commissaire fit quelques pas dans la pièce :
— Dans quelle position était Roumey lorsque vous l'avez découvert ?
— Le ventre contre le sol, la tête tournée vers la porte du bureau. Je suppose qu'il a été assommé au moyen de cette statuette de bronze.
— Combien de temps s'était-il écoulé depuis l'entrée de l'inspecteur dans la maison jusqu'à la sortie de l'homme que vous avez suivi ?
— Dix minutes environ, monsieur le commissaire.
Lissier prenait fiévreusement des notes, il esquissait même quelques croquis. Benoit souriait de voir l'exaltation de son jeune secrétaire ; certainement, il devait avoir déjà échafaudé tout un roman.
— Va me chercher un taxi, nous allons faire un tour du côté de l'avenue de Choisy.
Avant de quitter le pavillon, Benoit demanda à Rousseleau, en lui montrant la carte de visite imprimée au nom du « Mondain » :
— C'est vous qui avez trouvé cette carte près du corps, n'est-ce pas ?
— J'ai effectivement trouvé par hasard ce papier, mais il n'était pas là où vous dites...
— Où donc était-il ?
— Dans l'allée du jardin.
Ce changement sembla plonger le commissaire dans un tel embarras, qu'en sortant de la pièce il fit machinalement un sourire à Bidart qui n'en revint pas...
 
* * *
 
La rue Toussaint-Féron relie l'avenue d'Italie à l'avenue de Choisy. D'aspect peu engageant, elle ne compte que quelques maisons misérables. L'inconnu était entré dans une masure séparée de la rue par une petite courette fort encombrée de vieux matériel. De larges lézardes striaient la façade, du linge douteux pendait aux fenêtres.
— Vous resterez dans la cour, dit le commissaire à Rousseleau et à Lissier. Guettez mon signal et venez me rejoindre en cas...

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