L’ombre d’un étranger
141 pages
Français

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L’ombre d’un étranger , livre ebook

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Description


Entre vengeance et opération secrète, plongez dans le monde redoutable de l'espionnage !


Après une mission qui a mal tourné, l'ex-soldat d'élite Ben Rider se retrouve pris pour cible. Heureusement, il sait qu'il peut compter sur son supérieur, Sir Nikolas Mikkelsen, chef de l'unité Black Ops, pour qui Ben entretient des sentiments qui n'ont rien de professionnel.


Mais le peut-il vraiment ? Car Sir Nikolas vit dans le mensonge. Un mensonge si écrasant que Ben se rend compte qu'il est tombé sous le charme d'un parfait (et dangereux) étranger.


#militaire #espions #MM
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« Ce n’est pas tous les jours qu’on touche le gros lot avec un tiercé gagnant : une écriture superbe, une intrigue au top, et des personnages bien développés DANS LE MÊME BOUQUIN. » - Val Shameless Non-Snowflake, Goodreads
« Je lisais ce livre à mon aise, jusqu’à ce que de petites révélations commencent à apparaître, et là je l’ai dévoré. Et c’était délicieux... tout autant que les deux hommes qui s’acoquinent dedans ! » - Wendys Wycked Words, reviewer, Goodreads

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 23 novembre 2022
Nombre de lectures 4
EAN13 9791038107519
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0052€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

John Wiltshire 
L’ombre d’un étranger
Agents secrets - T.1  




Traduit de l'anglais par Kalaan Tsuckbell      
MxM Bookmark
Mentions légales
Le piratage prive l'auteur ainsi que les personnes ayant travaillé sur ce livre de leur droit.
Cet ouvrage a été publié sous le titre original :
Love Is a Stranger  
MxM Bookmark © 2022, Tous droits réservés
MxM Bookmark est un label appartenant aux éditions Bookmark.
Illustration de couverture ©  Moorbooks design
Traduction © Kalaan Tsuckbell 
    Suivi éditorial  ©  Margaux Villa
  
  Correction ©   Relis-tes-ratures

Toute représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit est strictement interdite. Cela constituerait une violation de l'article 425 et suivants du Code pénal. 
ISBN : 9791038107519
Existe en format papier


Attention, certaines scènes peuvent choquer la sensibilité des lecteu•rice•s (violence, torture...)
 
 
À volume équivalent, le corps humain émet plus de chaleur que le soleil.
 
À mes fans qui semblent adorer Nik et Ben autant que moi.



Prologue
 
Ben Rider se réveilla avec la conscience désarmante que quelqu’un d’autre était dans la pièce. Il resta allongé dans son sac de couchage et écouta le silence qui régnait dans la maison abandonnée. Le chien, Radulf, frissonnait, alerte, en travers de ses jambes. Aucun d’eux ne connaissait l’homme qui se trouvait dans l’ombre. Pourtant ils ne doutaient pas de son identité. Après tout, il était celui avec qui Ben couchait depuis plus de quatre ans et avec qui il vivait depuis six mois : c’était son compagnon. On apprend assez bien à connaître quelqu’un de cette manière, dans le tumulte de la passion ; du moins c’est ce que l’on disait. Deux jours auparavant, Ben avait réalisé qu’il ne savait rien de cet homme, pas même son véritable nom. Tout ce qu’il avait appris, tout ce qu’il avait cru était bâti sur un mensonge. Il l’avait un jour accusé de n’être rien de plus qu’un jeu d’ombres, une silhouette faite de masques, d’illusions et d’alliances éphémères. Il avait cru percer les différentes couches qui protégeaient l’existence de cet énigmatique individu : diplomate, aristocrate titré… Il avait cru que celui-ci s’était ouvert et l’avait accepté dans sa vie. Après tout, lui l’avait accepté dans son corps. Tout cela n’était qu’une imposture. Et Ben se sentait vidé par l’ampleur de cette trahison.
Six mois. Comment les choses avaient-elles pu si mal tourner ?


Partie I


Chapitre Un
 
Six mois plus tôt
Ben Rider atteignit le sommet de la crête avec effort et un sentiment de force en sentant ses jambes légèrement douloureuses à cause du rythme soutenu qu’il avait adopté. Satisfait de son temps, il s’arrêta et se pencha, les mains sur les genoux, le souffle régulier. Il avait couru ainsi chaque matin depuis qu’il était revenu d’Irak et ses temps allaient en s’améliorant, le stress et l’inactivité de sa dernière opération diminuant enfin grâce à son régime drastique. Il se redressa puis fit demi-tour pour redescendre la colline à petites foulées, les genoux raides, mais le souffle inchangé.
Il jeta à nouveau un coup d’œil à sa montre. Tout juste une heure s’était écoulée, il serait rentré en moins de quarante minutes. Un large sourire s’étira sur ses lèvres quand il fit la liste de toutes les façons de réveiller Nate, de toutes les manières de récupérer… ou se fatiguer davantage. L’image du corps séduisant de Nate, souple et endormi, le détournait de la douleur dans son genou droit, où la pointe renforcée d’une chaussure avait un jour tenté de mettre fin à ses joggings. L’idée de la sensation de s’enfoncer dans ce corps accueillant l’arracha à la douleur lancinante des points de suture, sur un flanc, où une blessure par balle guérissait encore. Il ne pensait même plus à sa molaire fêlée ; non imputable à son emploi mais à la pure malchance et, peut-être, aux repas de première classe de British Airways. Il pouvait sentir l’eau chaude marteler sa peau nue et entendre le frottement de la barbe de trois jours de Nate contre la sienne pendant qu’ils s’embrassaient sous le jet d’eau. Il se délectait de ce repos, un luxe après une mission réussie, bienheureux à l’idée de passer toute une journée avec son compagnon. Lui acceptait de lui accorder une journée entière alors que d’autres refusaient. Mais il ne voulait pas penser à l’autre homme de sa vie. Cela le mettait trop en colère. Il le mettait trop en colère.
Il sentit d’abord la fumée, mais ne songea qu’aux plaisirs de l’automne et à l’odeur évocatrice d’un feu de bois annonçant le début de novembre et l’approche des feux de joie de Guy Fawks. Il n’entendit les sirènes qu’en émergeant de la forêt, quand il entama la dernière ligne droite, le long de la départementale qui formait une boucle et conduisait au cottage. L’ambulance rugit en passant à côté de lui pendant qu’il se serrait contre la haie. Alors seulement, un léger picotement d’inquiétude s’invita au creux de ses reins. Il se remit à courir, accélérant le rythme de récupération qu’il adoptait d’habitude sur la route du retour. Il entendait désormais mieux les bruits qui, bien que difficiles à identifier, étaient peut-être des cris, mais se trouvaient presque couverts par le rugissement du feu. Puis il vit les flammes. Il n’avait encore jamais vu une maison brûler et ne s’était jamais rendu compte que les flammes pouvaient atteindre une telle hauteur et ainsi tout consumer.
Non, ce n’était pas une maison… c’était un pavillon. Son pavillon. Il passa le portail. C’était le chaos : les camions de pompier, l’ambulance, les gyrophares encore allumés mais les sirènes arrêtées ; partout des hommes criaient, et les flammes ressortaient de chaque fenêtre en consumant le toit de chaume. Quelqu’un lui attrapa le bras mais il se rebiffa par automatisme, envoyant le secouriste au tapis, et courut en direction de la porte. La chaleur le frappa de plein fouet. Il commença à crier le nom de Nate en revenant à l’ambulance, réalisant qu’il serait là plutôt que dans le bâtiment en feu… mais elle était vide. Il fit volte-face, aperçut le secouriste à terre et le hissa sur ses pieds en criant à quelques centimètres de son visage. Puis il vit la silhouette hissée par la fenêtre de la chambre par un homme avec un appareil respiratoire et un autre sur une échelle. Il sentit une autre main sur son bras qu’on serra. Il secoua le bras pour s’en débarrasser et avança. Dieu merci, Nate dormait encore. Mais comment pouvait-on dormir au milieu de tout cela ? Il avait envie de le secouer pour le réveiller, même pas pour lui faire l’amour comme il l’avait prévu mais simplement pour qu’il puisse poursuivre sa vie, cette vie simple qu’il affectionnait.
Ben avait vu assez de corps dans sa vie pour connaître la différence entre le sommeil et la mort. Ce n’était pas grand-chose, au bout du compte, mais c’était assez. Assez pour détruire les vies de ceux qu’on laissait derrière, ceux qui devaient encore dormir, se réveiller chaque jour et continuer de vivre.
Il ne les regarda pas emmener Nate dans l’ambulance et allumer une sirène désormais superflue. À la place, il s’assit sur le mur en pierre, devant le pavillon, et regarda celui-ci brûler.
C’était le début de la saison des feux de joie, après tout.


Chapitre Deux
 
Un mois plus tard
Ben suivit le portier jusqu’à sa suite et lui laissa le pourboire de circonstance avant de le congédier. Il n’avait ni l’envie ni le besoin qu’on lui défasse ses bagages. Il ne comptait pas rester longtemps. Quand la porte fut refermée, il se dirigea vers les baies vitrées et contempla l’impressionnante vue sur Londres sans vraiment la voir. Il ne regarda pas l’heure bien que Mikkelsen fût en retard. C’était le patron, il se devait de l’être.
Quand Sir Nikolas Mikkelsen arriva enfin, il avait deux heures de retard. Et si cela l’ennuyait, il le cachait bien. Ben soupçonnait cet éternel air indifférent d’être en grande partie feint, mais en étant à la tête du département des opérations secrètes de l’agence de renseignements britannique, Sir Nikolas devait certainement avoir à jouer de nombreux rôles. Ben songeait souvent que quiconque faisait pour la première fois la connaissance de ce grand et beau Danois impeccablement habillé le prenait certainement pour un banquier, ou peut-être un critique d’art. À la suite de leur première rencontre, après avoir décodé l’accent souvent incompréhensible et entendu l’anglais formel que l’homme avait appris, il avait été étonné de découvrir que son nouveau supérieur était un membre de la famille royale britannique, marié à une cousine de la reine. À une époque, Lady Philipa avait été une magnifique jeune femme très populaire et nourrice de l’actuel héritier. Dans le département, Ben avait entendu médire à propos de l’ascension fulgurante de Sir Nikolas au sein de l’agence de renseignements – laquelle n’était pas connue pour confier ne serait-ce que ses problèmes de plomberie à des étrangers – qui devait être entièrement due à ses relations impressionnantes. Ben était certain que Sir Nikolas savait parfaitement ce que ses détracteurs disaient de lui. Et il était tout aussi certain qu’il s’en fichait. Parfois, la nonchalance affichée fonctionnait trop bien.
Sir Nikolas Mikkelsen n’était pourtant pas le seul capable d’endosser différents rôles. Ben était tout aussi capable de feindre le désintérêt que son supérieur. Il savait pertinemment qu’on ne l’avait pas sorti des forces spéciales et placé dans l’univers des opérations secrètes parce qu’il faisait un parfait monsieur tout le monde, un agent qui pouvait travailler dans n’importe quelles circonstances sans se faire remarquer… Il était tout le contraire. On le remarquait toujours. Avec son mètre quatre-vingt-quinze, ses grands yeux verts et ses pommettes saillantes, le département se servait de sa beauté comme d’un double bluff. Qui soupçonnerait un si beau garço

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