L Or caché de Toulouse
143 pages
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L'Or caché de Toulouse , livre ebook

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Description

279 avant notre ère. Les Volques Tectosages participent au pillage du sanctuaire d’Apollon de Delphes. Par la suite, certains d’entre eux s’installent sur les hauteurs brumeuses de la vallée de la Garonne, chargés, dit-on, d’un trésor porteur d’une terrible malédiction.


De nos jours. William Delange est un jeune professeur d'Histoire médiévale à l’Université de Toulouse. À la mort de son grand-père, il découvre un mystérieux parchemin contenant un poème crypté supposé le mener à l’Or perdu de la Ville rose. Le début d'une incroyable course contre la montre pour l’historien, aux prises avec une dangereuse organisation secrète.



Journaliste et romancier, Alexandre Léoty fait son entrée au 38 avec L'Or caché de Toulouse, polar palpitant, son 4e roman. Il nous entraîne avec maestria dans les quartiers du centre historique de Toulouse où, sous la beauté des vieilles pierres, se cachent des mystères insoupçonnés. Et des gens peu recommandables...

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 12 mars 2021
Nombre de lectures 3
EAN13 9782374538266
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0052€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Présentation
279 avant notre ère. Les Volques Tectosages participent au pillage du sanctuaire d’Apollon de Delphes. Par la suite, certains d’entre eux s’installent sur les hauteurs brumeuses de la vallée de la Garonne, chargés, dit-on, d’un trésor porteur d’une terrible malédiction
De nos jours. William Delange est un jeune professeur d'Histoire médiévale à l’Université de Toulouse. À la mort de son grand-père, il découvre un mystérieux parchemin contenant un poème crypté supposé le mener à l’Or perdu de la Ville rose. Le début d'une incroyable course contre la montre pour l’historien, aux prises avec une dangereuse organisation secrète.

Journaliste et romancier, Alexandre Léoty fait son entrée au 38 avec Le premier guide , polar palpitant, son 4e roman. Il nous entraîne avec maestria dans les quartiers du centre historique de Toulouse, où sous la beauté des vieilles pierres se cachent des mystères insoupçonnés. Et des gens peu recommandables…




Né en 1983, Alexandre Léoty est journaliste de presse écrite, auteur et écrivain. Cet historien de formation, par ailleurs diplômé de Sciences Po Toulouse, a publié une dizaine d'ouvrages documentaires aux Éditions Privat, principalement consacrés aux atouts économiques, gastronomiques et patrimoniaux de l'Occitanie. Côté fiction, il a publié trois romans policiers chez TDO Éditions : Ni Dieu ni Diable (2018), Les ombres du Midi (2019) et Le tueur du Canal (2020) .
L'OR CACHÉ DE TOULOUSE
Alexandre LÉOTY
Les Éditions du 38
Avertissement
Tous les lieux, monuments et personnages historiques évoqués dans cet ouvrage sont réels. En revanche, les légendes et extrapolations qui y sont associées n’engagent que l’imagination de l’auteur… et celle du lecteur.
À Charlotte et Lilou, mes nièces adorées
Prologue
Toulouse, hiver 1986

L’homme à la barbe poivre et sel se glissa avec l’énergie du désespoir entre deux gigantesques tuyaux métalliques. Il haletait. Malgré le froid hivernal, il était inondé de sueur. Voilà plus de vingt minutes que le quadragénaire courait à en perdre haleine dans les sinistres dédales souterrains. Mais sa progression, hélas, était beaucoup plus lente qu’il ne l’aurait souhaité. Sous ses pieds, le fil de l’eau brunâtre entravait ses mouvements. Et quand il se décidait, à contrecœur, à emprunter l’une des minuscules passerelles pavées qui zébraient les souterrains, c’était pour tomber nez à nez avec des hordes anarchiques de rats aux yeux injectés de sang. L’homme n’en pouvait plus. Un violent point de côté lui comprimait le flanc gauche. Mais au fond de lui, il savait qu’il n’avait pas le choix. Il lui fallait à tout prix poursuivre sa course. Sans quoi, ils le rattraperaient, c’était certain. Quelle idée avait-il eu de ne pas indiquer à son épouse où il se trouvait ? Pourquoi était-il obsédé à ce point par ce secret, au risque d’en périr ? S’ils venaient à mettre la main sur lui, sur le résultat de ses recherches, alors il en serait terminé de sa quête. Le trésor lui échapperait pour toujours. Il resterait à jamais perdu dans les limbes du passé.
Arrivé à un croisement, alors que deux boyaux souterrains se présentaient devant lui, l’homme fut saisi d’une irrépressible nausée. À droite ou à gauche ? Devait-il se fier à sa raison ou à son instinct ?
Une centaine de mètres derrière lui, un cri rauque, presque inhumain, résonna dans la galerie souterraine.
Ils sont là… frissonna-t-il. Ils m’ont retrouvé…
À droite ou à gauche ? S’il faisait le mauvais choix, c’était terminé. Le trésor serait perdu, à tout jamais. Mais s’il choisissait la bonne direction, alors il avait peut-être une chance. Une chance infime de lever enfin le voile du mystère.
À droite ou à gauche ? Pris d’une soudaine inspiration, l’homme à la barbe poivre et sel s’engouffra dans le tunnel de gauche, plongé dans une demi-obscurité. Les bras fermement agrippés à son sac de cuir brun, il courait aussi vite que ses jambes fatiguées le lui permettaient. À chaque foulée, l’eau saumâtre éclaboussait les parois de pierre, desquelles s’échappaient des colonies de vermine. L’humidité suintait des murs moussus. Les rats se faufilaient entre ses jambes. La puanteur était absolue.
Un nouveau cri résonna soudain dans le boyau souterrain, tranchant comme la lame d’un poignard. Mais cette fois-ci, le hurlement ne vint pas de ses poursuivants.
C’était lui qui avait crié.
Devant ses yeux se dressait un mur de briques rouges, qui s’élevait jusqu’au plafond. Un cul-de-sac. La terrible fin de sa course.
L’homme fit volte-face.
Ils étaient là, devant lui. Une demi-douzaine de mercenaires habillés de noir et armés de pistolets automatiques, le regard menaçant. Ceux qui le poursuivaient depuis si longtemps, ces ombres indistinctes qui voulaient l’empêcher de mettre la main sur le trésor, l’avaient retrouvé.
L’homme soupira, avant d’esquisser un minuscule sourire.
— Et maintenant, on fait quoi ?
Face à lui, celui qui dirigeait le groupe de miliciens désigna son sac de cuir.
— Le parchemin, monsieur Delange, formula-t-il d’une voix d’outre-tombe.
L’homme à la barbe poivre et sel secoua la tête.
— Il faudra venir le chercher vous-même, connard !
L’assaillant acquiesça, amusé.
— Si vous y tenez, monsieur Delange…
La suite se perdit dans un éclair. Des ombres fugitives qui s’approchaient, inexorablement. Le bruissement des tissus détrempés. La souffrance d’un corps que l’on meurtrit.
Un cri animal. Et puis plus rien.
I
Toulouse, de nos jours

L’ultime break de batterie s’éleva dans les airs, tandis que les dernières notes de la guitare électrique résonnaient, fières et vibrantes. Un silence presque angoissant s’installa durant quelques secondes, puis le public applaudit un peu mollement. La chanteuse salua une nouvelle fois les spectateurs, remercia ses musiciens tandis que le patron du bar lançait à fond sur les enceintes le dernier tube d’un groupe de rock industriel à la mode.
Lisa, assise face à Hope et Willy autour d’une minuscule table, commanda d’un geste une bière au barman, un hipster en surpoids aux cheveux gominés et à l’épaisse barbe brune. Willy lui jeta un regard sombre.
— Franchement, une binouze ? grimaça-t-il.
— Merde, William, j’ai seize ans, tu vas me lâcher ? Tu es mon frère, pas mon père !
Le jeune trentenaire hocha la tête.
— Justement, je suis ton frère. Ton grand frère . Les parents me font confiance. S’ils ont accepté que tu vives avec moi, ce n’est pas pour que je te laisse te bourrer la gueule sous mes yeux.
— Tu préfères quoi ? ricana l’adolescente. Que je picole en cachette ? Que je me roule des joints en loucedé dans ma chambre ? On est dans un bar, gros, décoince-toi un peu ! Tu voudrais que je boive quoi ? Du sirop de grenadine avec une paille Mickey ?
Willy fronça les sourcils, irrité.
— Et pourquoi pas ?
La jeune fille lâcha un soupir qui en disait long.
— C’est parti, Jean-Michel Relou est de retour… grommela-t-elle.
Willy jeta un coup d’œil à sa droite. Hope sirotait son mojito, l’air de rien.
— Tu trouves que je suis relou, toi ?
La jolie jeune femme à la coiffure afro et à la peau d’ébène dodelina lentement de la tête, et déclara, avec son habituel accent britannique à couper au couteau :
— Ne recommencez pas à me mettre au milieu de vos trucs de frère et sœur, please … Vous savez que je ne comprends rien à votre manière de fonctionner, à vous les Français. Pour moi, vous vous apparentez à un vaste champ d’investigation sociologique, voire ethnologique. C’est parfois fun, c’est vrai, mais, comme dirait Lisa, c’est souvent un peu « relou », désolée…
À sa droite, l’adolescente siffla, tout en piochant dans le petit tas de cacahuètes disposé dans une minuscule assiette en céramique, au centre de la table.
— Et c’est reparti ! La socio ! Elle n’a que ça à la bouche, matin, midi et soir… La sociologie, l’ethnologie, l’anthropologie, ou je ne sais quelles conneries… De la déconne en tube, cette meuf !
Hope éclata de rire.
— Tu veux qu’on parle de tes carburateurs, à toi ? Tu crois que c’est courant, les filles de seize ans qui passent leurs week-ends à bidouiller des moteurs dans les fablabs ?
Lisa haussa les épaules.
— En tout cas, bougonna-t-elle, socio ou pas socio, si tu cites mon cas dans ta thèse, je veux avoir un droit de relecture…
— Compte là-dessus ! s’amusa Hope. God , qu’est-ce qui m’a pris de choisir des colocs comme vous ?
Willy observa durant quelques secondes les deux jeunes filles. Décidément, rien ne lui serait épargné.
Il jeta un coup d’œil discret à la large montre de cuir noir qu’il portait au poignet gauche. Il était presque une heure du matin. Il ne fallait pas trop qu’il tarde à rentrer. Le lendemain serait le tout dernier jour de l’année universitaire. Pour les quelques étudiants courageux qui l’honoreraient de leur présence, le professeur d’Histoire avait prévu une séquence particulièrement pimentée. Une immersion bien glauque dans la grande peste noire de 1 348, l’épidémie à l’origine de la disparition de trente pour cent de la population toulousaine.

*

Le réveil sonna à sept heures précises. Willy ouvrit les yeux avec difficulté. L’esprit encore embrumé par la soirée de la veille, il s’assit lentement sur son lit, qui prenait presque toute la place dans sa minuscule chambre nichée sous les toits. Le concert de Lisa avait été plutôt chouette. En revanche, Willy regrettait un peu de ne pas avoir recroisé la jolie brune avec laquelle il avait discuté dans le même bar quelques jours plus tôt.
Putain, presque trente-deux piges et je suis toujours coincé au stade de la drague de comptoir, ça craint… soupira-t-il.
Le professeur d’université était ce que sa mère appelait pudiquement un « célibataire endurci » et que sa petite sœur désignait comme un « gros loser ». À vrai dire, deux ans auparavant, sa dernière relation sérieuse avec une femme s’était soldée par quelques grosses disputes suivies d’une séparation glaciale. Avant de lui claquer la porte au nez, sa compagne d’alors lui avai

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