La bête originelle
126 pages
Français

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Description

«Elle m’a rendu fou. Complètement fou.»
Le cadavre d’une femme est découvert dans son appartement, sa tête remplacée par celle d’un grand chien noir.
Parallèlement, une patiente souffrant de schizophrénie paranoïde dessine avec obstination des corps mutilés, munis de parties animales. Des hybrides.
Le lieutenant-détective Marc Vézina mène l’enquête, l’obligeant à s’égarer dans les méandres d’un esprit dément et méthodique: celui de la bête originelle.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 29 juin 2018
Nombre de lectures 1
EAN13 9782897864873
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0500€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Copyright © 2018 Simon Rousseau
Copyright © 2018 Éditions AdA Inc.
Tous droits réservés. Aucune partie de ce livre ne peut être reproduite sous quelque forme que ce soit sans la permission écrite de l’éditeur, sauf dans le cas d’une critique littéraire.
Éditeur : François Doucet
Direction littéraire : Elisabeth Tremblay
Révision éditoriale : Louis-Pier Sicard
Révision linguistique : Féminin pluriel
Correction d’épreuves : Nancy Coulombe, Émilie Leroux
Conception de la couverture : Mathieu C. Dandurand
Photo de la couverture : © Getty images
Mise en pages : Sébastien Michaud
ISBN papier 978-2-89786-485-9
ISBN PDF numérique 978-2-89786-486-6
ISBN ePub 978-2-89786-487-3
Première impression : 2018
Dépôt légal : 2018
Bibliothèque et Archives nationales du Québec
Bibliothèque et Archives nationales du Canada
Éditions AdA Inc .
1385, boul. Lionel-Boulet
Varennes (Québec) J3X 1P7, Canada
Téléphone : 450 929-0296
Télécopieur : 450 929-0220
www.ada-inc.com
info@ada-inc.com
Diffusion
Canada :
Éditions AdA Inc.
France :
D.G. Diffusion
 
Z.I. des Bogues
 
31750 Escalquens — France
 
Téléphone : 05.61.00.09.99
Suisse :
Transat — 23.42.77.40
Belgique :
D.G. Diffusion — 05.61.00.09.99
Imprimé au Canada

Participation de la SODEC.
Nous reconnaissons l’aide financière du gouvernement du Canada par l’entremise du Fonds du livre du Canada (FLC) pour nos activités d’édition.
Gouvernement du Québec — Programme de crédit d’impôt pour l’édition de livres — Gestion SODEC.
Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives nationales du Québec et Bibliothèque et Archives Canada
Rousseau, Simon, 1993-, auteur
La bête originelle / Simon Rousseau.
ISBN 978-2-89786-485-9
I. Titre.
PS8635.O868B47 2018 PS9635.O868B47 2018
                                     C843’.6
                                    C2018-940245-8
Remerciements
Ce roman n’aurait pas vu voir le jour sans l’aide de nombreuses personnes que je dois absolument remercier.
Mon éditeur, pour son inébranlable confiance. Merci Nycolas, François et toute l’équipe des Éditions AdA. C’est un pur bonheur de travailler avec vous.
Ceux que je cite à chacun de mes romans, papa et Caroline. Merci pour votre éternel appui, vos révisions, vos commentaires, votre présence.
Annabel, qui m’encourage quotidiennement dans mes projets un peu fous et qui fait aussi partie de mes premiers lecteurs. Merci. T’es la meilleure. Je t’aime.
L.-P. Sicard, mon ami et collègue. Merci pour tes bons conseils et ton humour insupportable ; je ne t’échangerais pour personne !
Benoît Bouthillette, mon inspiration, mon frère. C’est grâce à toi si j’ai eu la motivation d’écrire ce livre.
Elisabeth Tremblay, ma directrice littéraire. Merci pour ton expertise, ta franchise, et pour m’avoir permis d’évoluer en tant qu’auteur.
Sophie et Mélissa, pour vos précieuses informations concernant le domaine de la maladie mentale.
Sylvain Johnson, collègue devenu ami malgré la distance, qui a accepté de faire partie de mes premiers critiques pour ce livre.
Finalement, merci à vous, chers lecteurs. Le simple fait que vous lisiez ces lignes me touche et me pousse à continuer à créer.
Simon
Mot de l’auteur
Je suis plutôt actif sur les réseaux sociaux, alors n’hésitez pas à m’écrire afin de me transmettre vos commentaires. Vous pouvez aussi le faire par l’application Goodreads, c’est toujours plaisant de connaître l’avis de mes lecteurs sur mes romans. Je vous laisse tous les liens pertinents ci-dessous, sentez-vous à l’aise d’aller y jeter un oeil !
Facebook  : @SimonRousseauAuteur
Instagram  : @simonrousseauauteur
Twitter  : @SimonRousseau
Goodreads  : Chercher sur le site « Simon Rousseau ».
Blogue  : simonrousseaublog.wordpress.com
« La conscience est la dernière et la plus tardive évolution de la vie organique, et par conséquent ce qu’il y a de moins accompli et de plus fragile en elle. »
— Friedrich Nietzsche
CONFESSION Partie 1
E lle m’a rendu fou.
Complètement fou.
Je n’ai pas eu le choix. Il fallait que je le fasse. Comment aurais-je pu agir autrement ? Impossible de continuer à vivre comme un imposteur, je devais me libérer de cette obsession maladive. Car c’est ce que j’étais, en réalité : malade. Je le suis probablement encore. Non, c’est sûr que je le suis encore. Je vais rechuter, c’est inévitable. Mais quand ? Et pour combien de temps ? Je suis fou et je suis bien placé pour savoir que je suis condamné à le demeurer pour le restant de mes jours.
Avais-je d’autres choix ? Est-ce que j’aurais pu l’épargner ? Existe-t-il un médicament, une substance quelconque capable d’apaiser mes pulsions ? J’en ai déjà essayé tant… Peu importe, ce qui est fait est fait. J’ai franchi la ligne. Bon sang, mais que s’est-il passé ? Plus important encore, pourquoi je ne me suis jamais senti aussi vivant ?
Je suis seul, maintenant. Plus seul que jamais. Max n’est plus là, et c’est de ma faute. Pas question que je sorte d’ici. Pas question que je revoie des gens. Pas question que je la revoie, elle. Je ne ferais que commettre de nouvelles ignominies, je ne ferais que créer de nouvelles abominations païennes qui, depuis leur plan cosmique, viendraient me hanter pour me supplier de leur engendrer des frères et des soeurs. Et faible comme je suis, je n’aurais d’autre option que d’accéder à leur demande. Serait-ce d’ailleurs si mal ? Peut-être que d’embrasser ce fléau qu’est ma condition constitue mon unique moyen de ne pas sombrer davantage dans l’impénitence. C’est peut-être mon destin ? Je pourrais devenir le créateur d’un panthéon entier d’êtres aux formes et aux attributs mythiques, guidé par ses visions, son idéal, sa matrice psychique ! Maintenant qu’elle ne peut plus procréer elle-même, je pourrais devenir son extension, sa main, son pinceau, sa voix ! Je pourrais…
Mais qu’est-ce que je raconte ? Je me relis et j’ai l’impression que quelqu’un d’autre a écrit ces élucubrations démentielles à ma place. Comment mon esprit peut-il dérailler si brusquement ? Comment la raison peut-elle m’abandonner à intervalles aussi irréguliers ?
C’est clair. C’est limpide.
Elle m’a rendu fou.
Complètement fou.
CHAPITRE 1
M arc Vézina n’avait jamais eu le courage d’adopter un chien ; la simple pensée de devoir se farcir des marches quotidiennes en plein hiver québécois dans l’unique but de ramasser les étrons de son animal de compagnie lui confirmait qu’il valait mieux s’en tenir à câliner de temps en temps les chiens des autres. Pourtant, cela ne l’empêchait pas d’apprécier ces adorables bêtes à leur juste valeur. Lui qui faisait si souvent face aux pans sombres de l’homme dans le cadre de son travail, il ne pouvait qu’admirer l’authenticité, l’honnêteté et la loyauté de la race canine. Il se demandait même parfois s’il ne les estimait pas davantage que les membres de son espèce ; d’un point de vue éthique, ils les surpassaient en tous points.
C’est pour cette raison que Vézina était encore plus dégoûté par la tête décapitée de ce qui lui semblait être un labrador noir que par le corps dénudé de femme auquel elle était rattachée avec du duct tape .
Gisant sur le lit, le double cadavre avait été disposé de façon à ce que la croupe de la femme pointe vers le plafond et que sa poitrine remplie de silicone s’enfonce dans le matelas, les coudes pliés sur les côtés et les jambes suffisamment écartées pour que la morte conserve son équilibre. La tête de chien gisait de côté sur l’oreiller ensanglanté, de sorte que ses yeux globuleux et sa langue pendante captent sur-le-champ l’attention de toute personne pénétrant dans la chambre. La main plaquée sur la bouche par aversion, Vézina détourna le regard.
— On a retrouvé la tête ? Et le corps du chien ? demanda Vézina à la sergente-détective Claudia Perez, présente sur la scène du crime bien avant lui.
— Aucune trace du corps de l’animal, non, mais pour l’aut

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