La chanteuse au poignard
68 pages
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La chanteuse au poignard , livre ebook

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Description

Toujours à la poursuite de l’assassin du banquier Castanié et de sa fille aînée, Martin NUMA, le Roi des Détectives mène inlassablement son enquête et sa lutte contre la bande des X qui se cache derrière ces crimes.


Mais les mystères sont aussi nombreux que les ennemis et les terribles malfrats n’hésitent pas à éliminer tous ceux qui peuvent les dénoncer.


Après avoir sauvé le comte de Vilacerboli, puis le chevalier Fontis, voici maintenant que Martin NUMA est persuadé qu’une troisième personne va subir une sanglante vendetta, une jeune danseuse italienne...


Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 4
EAN13 9782373479492
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0011€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

MARTIN NUMA
LE ROI DES POLICIERS

* 10 *
LA CHANTEUSE AU POIGNARD
Roman policier

par
Léon Sazie
PROLOGUE

Martin Numa ayant vaincu la bande du Tatoué, se lance maintenant sur une nouvelle affaire, qui promet d'être des plus dramatiques et de réserver les plus poignantes surprises.
On a trouvé assassinés dans le cabinet de M. Castanié, le riche banquier de la rue Le Peletier, le banquier et sa fille aînée Irma, fiancée du marquis Carmine di Santucci.
Le banquier avait pleuré et essayé d'écrire une lettre douloureuse que l'on retrouva.
Il reçut en derniers visiteurs son fils Charles, avec qui il est en désaccord, et un jeune homme brun, très élégant, d'allure énergique.
Au cours de l'enquête, Martin Numa ramasse des éraflures de bottines vernies que certainement devait porter l'assassin,
Martin Numa reçoit un billet mystérieux lui donnant rendez-vous dans une auberge près de Mantes.
Il reçoit aussi la visite de la belle chanteuse Focamore, qui est l'amie du comte de Vilacerboli, et qui lui apprend que le comte est menacé par la terrible bande des X...
Depuis le début de son enquête, Martin Numa se sent suivi par des espions qui ont pour signe de ralliement un X...
Il se rend à l'invitation du comte de Vilacerboli.
Au moment où le comte va lui faire des révélations sur le marquis de Santucci, qui « est double ! » , un homme paraît, qui fait un X avec ses doigts, et le comte s'enfuit affolé.
Et on le ramasse sur la route, mourant, près de sa voiture, brisée, en feu.
Le chevalier Fontis, au courage admirable, ne veut pas, malgré l'avis sinistre des X, garder le silence.
Martin Numa a pu recueillir les empreintes des pouces de ceux qui ont joué un rôle dans ces tragiques aventures.
Et il est allé chez le marquis prendre la bottine vernie qui porte l'éraflure correspondant à la moulure de bronze.
Le chevalier Fontis a reçu des lettres de deuil, dont la bordure noire forme un X, lui ordonnant de se taire.
Comme il refuse d'obéir, on envahit sa villa.
Mais il tue d'un coup d'épée le baron Pomperi venu pour l'assassiner (1).


(1) Les faits et aventures résumés dans ce prologue sont racontés dans les neuf premiers volumes intitulés : « MARTIN NUMA, ROI DES DÉTECTIVES », « LE DOUBLE MORT », « L'HOMME AUX ONGLES BLEUS », « LES TUEURS DE MANNEQUINS », « LES OMBRES QUI TUENT », « LA PEAU DU TATOUÉ », « LA BELLE VAMPIRE », « LE SILENCE ROUGE » et « LES BOURREAUX INVISIBLES ».
CHAPITRE PREMIER
LE CHEVALIER VEUT SAVOIR
 
Martin Numa ce matin m'avait envoyé un de ses hommes pour me dire de venir déjeuner avec lui...
Il nous arrivait, on le sait, assez souvent de nous rencontrer à table, le Roi des Détectives et moi, parfois même au cours de l'instruction d'une affaire, des confrères amis se joignaient à nous.
Et nous allions, comme le métier de reporter l'exige, déjeuner de n'importe quoi, n'importe où et à n'importe quelle heure, et rapidement. Ce qui en dépit de la Faculté est excellent pour l'estomac. À cette seule condition que tout d'abord l'estomac soit bon. Mais quand on n'a pas d'estomac... en tous sens... il ne faut pas essayer de faire du reportage.
Nous déjeunions donc dans les endroits les plus extraordinaires, les plus invraisemblables de Paris, de la province, de l'étranger.
Mais quand le Roi des Détectives avait quelque chose de particulier à me dire, il me faisait signe de venir chez lui.
Il avait comme cordon bleu, une bonne femme, veuve d'un agent, qui le tenait en adoration, lui préparait une cuisine dont il se plaisait à faire les honneurs à quelques amis gourmands.
— Mon cher Courville, me dit-il, c'est gentil d'être venu.
— C'est une gentillesse facile et qui recevra sûrement sa récompense.
— Je l'espère. La côtelette de l'amitié sera grillée à point, comme vous l'aimez.
— On connaît mes goûts, depuis le temps, que chez vous, je viens savourer cette côtelette sympathique.
— Et il y a autre chose.
— Je m'en doute.
— Sans soupçonner encore ce que c'est...
— Ma foi, je l'avoue.
— C'est une visite.
— Une visite ?
— De quelqu'un que vous connaissez.
— La belle Focamore ?
— Pas tout à fait.
— L'ami Bessaitte ?
— Non. L'ami Bessaitte est heureusement loin de ses ennemis.
— Vous tenez à me faire assister à cette entrevue.
— Parfaitement.
— Alors en me rappelant les héros des affaires qui vous ont occupé ces derniers temps, et à l'instruction desquelles vous m'avez fait assister, je ne vois que le chevalier Fontis.
— C'est en effet le chevalier Fontis qui va venir.
— Ah, bien ! Déjeuner aussi ?
— Non. Tout de suite après déjeuner.
— Vous l'avez convoqué ?
— Pas du tout.
— Il vous a écrit ?
— Pas le moins du monde.
— Alors comment savez-vous qu'il va venir et quand il viendra ?
Le Roi des Détectives se mit à rire.
— Comment, vous, mon vieil ami Courville, s'écria-t-il, vous oubliez que je suis sorcier.
— J'en suis au contraire persuadé.
— Hé bien, en vertu de ma sorcellerie je sais que cet excellent chevalier va venir me voir aujourd'hui. Je le sais depuis hier.
— Je ne vous demande pas s'il vous l'a dit.
— Il ne m'a rien dit. Mais je sais qu'il va venir.
— Mais l'heure ?
— L'heure, je la connais aussi.
Le Roi des Détectives alluma sa cigarette et me dit :
— Je vais vous donner encore l'explication de cette nouvelle preuve de sorcellerie.
— Je gage que le chevalier vient vous voir à cause de la Focamore.
— Courville, vous sentez aussi le fagot. Vous devenez élève sorcier. Écoutez. Vous vous rappelez l'étonnement du chevalier quand, hier, au coup de sonnette je lui ai annoncé la visite fantastique de la belle Focamore.
— Je me souviens non seulement de sa surprise, mais également de sa colère que vous avez dû apaiser, pour lui faire réserver cet accueil diplomatique.
— Vous vous rappelez également que je lui ai annoncé le péril que courait la troisième victime.
— La Margelina ? La gentille chanteuse napolitaine.
— Parfaitement. Hier, après la visite de la Focamore, nous sommes partis de la villa du chevalier, sans avoir le temps de parler et de cette singulière visite et de la charmante chanteuse. Tout cela a roulé pendant la nuit dans la tête du chevalier. Il veut savoir. Il tient à être renseigné.
— C'est très compréhensible.
— Il sait que je suis très occupé... et que, le matin, je vais à la préfecture, alors par un raffinement de politesse, il n'a pas voulu me troubler dans mon travail en me demandant par téléphone un rendez-vous, qui m'aurait retenu chez moi. Pour me laisser libre, ne pas accaparer mon temps pour ses propres affaires, c'est lui qui va se déranger... Alors à tout hasard, il viendra chez moi, à l'heure où il pense que j'aurai fini de déjeuner et que je serai un peu plus tranquille.
— Comme chaque fois, vous avez raison !
— Alors, allons déjeuner...
La fameuse côtelette de l'amitié fut, comme toujours, savoureuse.
Nous avions pris notre café et fumions tranquillement notre cigare, quand le timbre de l'entrée se fit entendre.
— Voilà le chevalier, me dit Martin Numa.
Cependant, par prudence, il attendit que son domestique allât ouvrir.
Tout de suite, il reconnut la voix au premier mot.
— Oui... Oui... j'y suis... cria-t-il de son atelier... Priez le chevalier Fontis d'entrer.
Et il se porta au-devant du visiteur.
— Bonjour, chevalier... Vous êtes le bienvenu... Je vous attendais.
Le chevalier entra, tout étonné.
— Comment !... Vous m'attendiez ?... Mais vous ne saviez pas que je devais venir...
— J'en étais sûr... C'est même pour que notre ami Courville ait le plaisir de vous voir que je lui ai dit ce matin de venir.
— C'est exact, affirmais-je en riant... Mais, moi, depuis longtemps, je suis habitué aux sorcelleries du Roi des Détectives...
Martin Numa dit alors :
— Chevalier, ne me demandez pas comment j'ai deviné que vous alliez venir... Laissez-moi vous dire que je sais ce qui vous amène chez moi...
— Alors vous doublez mon étonnement.
— Et de cela, nous allons en parler tout de suite. D'autant plus que notre ami Courville est très au courant de la question... Vous voulez me parler de la troisième victime...
— De la chanteuse Margelina... C'est bien cela... Je suis étonné, anxieux...
— C'est tout naturel... Mais avant que je vous donne les ren

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