La Couverture
120 pages
Français

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Description

Il est joueur professionnel et en vit très bien. Mais il cache un lourd secret qu’il ne partage qu’avec Yuri. Entre succès, réussites, bonheurs, chagrins et blessures profondes, suivez sur trois décennies la vie de ces deux hommes inséparables.


Un récit qui vous transportera à travers l’Europe au rythme de musiques effrénées sur fond d’événements majeurs de ces trente dernières années. Replongez-vous dans vos souvenirs, où étiez-vous en 1988 ? En 1998, en 2008 et en 2018 ? Que faisiez-vous ? De quoi rêviez-vous ?

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 11 février 2021
Nombre de lectures 7
EAN13 9782381534503
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0060€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

La Couverture
 
La SAS 2C4L — NOMBRE7, ainsi que tous les prestataires de production participant à la réalisation de cet ouvrage ne sauraient être tenus pour responsables de quelque manière que ce soit, du contenu en général, de la portée du contenu du texte, ni de la teneur de certains propos en particulier, contenus dans cet ouvrage ni dans quelque ouvrage qu’ils produisent à la demande et pour le compte d’un auteur ou d’un éditeur tiers, qui en endosse la pleine et entière responsabilité.
CED
La Couverture
Thriller

 
Prologue
Il est là, à sa fenêtre, satisfait de sa soirée, savourant un cigare et envoyant des volutes de fumée vers le ciel étoilé. Il ne sait pas que les dernières bouffées d’air qui rempliront ses poumons auront un goût de tabac, il ne le saura jamais, il n’aura même pas le temps de s’en rendre compte. Il est là, je le vois, alors que Hallowed Be Thy Name d’Iron Maiden débute dans mes écouteurs, je sais que ce titre sonne le glas de son existence. Peu avant la fin de l’introduction, son cœur aura cessé de battre.
 
 
Couverture 1
Pour autant que je m’en souvienne, j’ai toujours rêvé de gagner de l’argent sans effort et en faisant ce que j’aimais. Mais qu’est-ce que j’aimais au juste ?
Le théâtre ? Il est vrai que j’aimais me retrouver sur scène sous les traits d’un roi, d’un chevalier, voire même du père Noël, mais cela n’arrivait qu’une fois par année, à la fête de l’école. Et même si j’adorais cette sensation et le fait d’être acclamé à la fin de la pièce, ce n’étaient que les acclamations et les applaudissements de mes parents et de ceux de mes camarades. De plus, cela demandait un véritable effort de mémoire, il fallait apprendre des kilomètres de texte par cœur et mon courage à la mesure d’un océan, non, d’une goutte d’eau dans un océan, m’avait très rapidement fait redescendre sur terre et plus jamais sur les planches.
La musique ? Oh oui, la musique ! Dès l’âge de six ans, j’étais trompettiste au sein d’une harmonie de village et mes modèles de l’époque étaient Jean Claude Borelly et Maurice André. Certes de véritables références en la matière, mais pas très glamour ou rock’n’roll. Si j’avais su que plus de trente-cinq ans plus tard un dénommé Ibrahim Malouf allait quasiment révolutionner la perception de cet instrument, j’aurais probablement fait plus d’efforts... ou pas, au vu de mon courage légendaire. Alors, hop, la trompette dans son étui et l’étui sous le lit, à côté de mes chaussures de football, de ma tenue de lutteur, de mon ballon de basket et de mon kimono. Autant d’activités qui devaient faire de moi une personne riche et qui finalement s’étaient avérées trop consommatrices d’énergie, de travail et de pratique quotidienne. Non, définitivement, tout cela demandait beaucoup trop d’effort ! Il me fallait quelque chose de facile, d’inné, quelque chose qui ne me demanderait que très peu d’investissement ou de travail particulier : un don ! Et comme tout enfant paresseux et rêveur, je ne faisais rien, si ce n’est d’attendre que ce don arrive, se révèle, accompagné d’une bonne idée pour l’exploiter.
Peu d’années passèrent avant d’avoir la révélation aux alentours de douze ou treize ans en écoutant Taken By Force du groupe Scorpions : je serai guitariste de hard rock !
Alors, je m’étais précipité sous le lit et avais récupéré ma ceinture de judo ; j’étais descendu dans le garage de mon père et avais pris une plaque de contre-plaqué, des crayons, des clous, la scie sauteuse et de la peinture. Quelques heures plus tard, je remontais avec une superbe Gibson Flying V, elle l’était pour moi. À mes yeux, c’était la même Gibson qu’utilisait Rudolf Schenker, le guitariste de Scorpions. Tout était identique ! À ceci près que ma guitare était en bois et que cette légendaire Gibson était utilisée par le guitariste rythmique du groupe et non par le soliste. Et moi, je voulais faire les solos, tous les solos ! Une fois encore, je m’étais précipité et je m’étais trompé de guitare. Impensable de la faire de nouveau cette maudite guitare, j’avais déjà trop fait d’effort ; alors tant pis, je ferais les solos avec celle-ci et j’avais hâte de commencer.
Arrivé dans ma chambre, j’avais mis le vinyle mythique de Scorpions, un live, et pas n’importe quel Live : Tokyo Tapes , enregistré trois années auparavant en avril 1978 au Nakamo Sun Plaza de Tokyo.
Dès les premières notes, j’avais ressenti un bonheur immense, une liberté incroyable et une force inhabituelle gagner mon corps. Mon erreur lors de la création de ma guitare avait fini par payer, en effet le V de ma Gibson reposait à merveille sur ma cuisse et me permettait de me pencher en avant, en arrière, sur les côtés sans que jamais la guitare ne m’échappe soutenue par ma ceinture orange qui faisait office de sangle.
Je n’avais jamais joué de la guitare, mais je savais que les notes aiguës étaient en bas du manche, près de la caisse, et les graves en haut, vers les clefs, en l’occurrence les clous sur ma guitare. Et pendant quatre ans, grâce à mes concerts des mercredis et samedis après-midi, j’étais devenu le meilleur guitariste au monde : Scorpions, Iron Maiden, AC/DC, Accept, Black Sabbath... tout y passait et j’excellais dans, ce que je découvrirais plus tard à la télévision à la fin des années 80, l’air guitar. Sauf que la mienne n’était pas imaginaire, elle était réelle et sonnait d’un son d’une pureté incroyable, on entendait à peine le grain du vinyle. (Vous percevez l’image et le son ou pas ?)
Mon arrivée au lycée, les filles, les potes et la puberté m’ont peu à peu détourné de cette noble activité. Après tout, je devenais un homme et mes sessions musicales n’étaient que de simples enfantillages ; même si j’en retirais un immense plaisir, elles me procuraient également une certaine honte. Mes amis de l’époque passaient leur temps libre à draguer les filles en jouant au baby-foot ou au flipper dans les divers bars de la ville. Et l’un d’eux jouait réellement de la guitare, ce qui lui permettait d’attirer tous les regards de biche. Mais là encore, cela semblait difficile et exigeant de jouer de la guitare. Du travail en somme, et je n’étais toujours pas disposé à faire cette concession. Non, finalement, je ne serais jamais guitariste de hard rock.
Les années passèrent et mes facilités scolaires devenaient insuffisantes sans travail, mes moyennes baissaient à une vitesse vertigineuse. Néanmoins, j’avais obtenu mon baccalauréat, série B à l’époque, au rattrapage certes, mais je l’avais eu. Mes notes ne me permettant pas de suivre un BTS ou un DUT, je m’étais retrouvé en faculté de droit à Besançon. Punaise ! Sept années à tirer au moins pour devenir avocat ; mais cela me plaisait. C’était un peu du théâtre, j’allais troquer mon déguisement de père Noël pour une belle robe d’avocat, et jouer devant un public qui ne m’applaudirait probablement jamais !
Mais une fois de plus, trop d’efforts, trop de travail et même si j’étais plutôt bon élève, trop de temps à attendre et le jour où j’allais gagner de l’argent en faisant ce que j’aimais semblait s’éloigner toujours un peu plus. Paresse, impatience et prétention étaient à l’époque des qualificatifs qui m’allaient parfaitement.
J’étais persuadé que j’avais un don, et j’étais convaincu qu’il me permettrait de gagner ma vie, mais bordel, quel était-il ?
L’armée française me révélerait finalement ce fameux don, mais là encore je n’irais pas au bout !
 
 
Couverture 2
14 juillet 2019, je roule le cœur léger et les pensées au vent au volant d’une Bentley Continental cabriolet sur la Riviera. La radio me berce avec Sultans of Swing , pas la version studio, mais la version Live de l’album Alchemy enregistrée en juillet 1983 à Londres. En ce dimanche matin, la FM locale diffuse une émission spéciale consacrée aux Live mythiques de ces dernières décennies, et pour moi cet album de Dire Straits en fait indéniablement partie. Il est rare qu’une radio diffuse un morceau de plus de dix minutes, la plupart du temps, tu as le droit à trois minutes et le moment que tu attends avec impatience n’arrive dans ta tête qu’à travers ton propre sifflement tel un orgasme avorté.
C’est comme quand tu étais adolescent dans les années 80 et que tu te préparais pour la boum de ta vie. Tu prenais ta douche, la troisième du mois, tu choisissais ton plus beau pantalon en velours, ton plus éclatant sous pull (Ah ces fameux sous-pull, ces terribles vêtements qui, lorsque tu les retirais, faisaient plus d’étincelles que la Delorean de Marty Mc Fly), tu essayais de dompter ta tignasse désordonnée et tu rejoignais la boum, le cœur en fête, en rêvant à ta copine de classe à qui tu allais enfin avouer tes sentiments. Arrivé sur place, elle était déjà dans les bras du grand con de l’école (on en a tous connu un) qui te terrorisait. Et là, le rêve que tu avais fait maintes et maintes fois finissait en un cauchemar que tu ne maîtrisais plus.
Eh bien la FM à cette époque te faisait, et continue à le faire encore parfois aujourd’hui, le même effet en t’offrant des excitations qui ne connaissaient jamais leur apogée. Et bien là, ce ne serait pas le cas ! J’aurai le droit à mon solo de Mark Knopfler, le même que j’avais joué des centaines de fois sur ma Gibson en bois et dont je connaissais chaque note. C’est l’avantage de la FM en Suisse, elle fourmille d’une multitude d’émissions musicales de très bonne qualité.
Oui, en cette belle matinée ensoleillée je roule sur la Riviera, pas sur la côte méditerranéenne, mais sur la côte lémanique dans le magnifique canton de Vaud. Derrière moi, Montreux, le berceau du mondialement connu Smoke on The Water paru en 1972, que Deep Purple avait décidé d’enregistrer dans un studio de la ville. À ma droite, les étonnants vignobles en escalier du Lavaux qui étalent leurs magnifiques couleurs entre Montreux et Lausanne et qui sont d’ailleurs classés patrimoine mondial par l’UNESCO. À ma gauche, le lac Léman, et non pas lac de Genève comme beaucoup le no

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