La double énigme
36 pages
Français

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Description

Un riche industriel dont la femme s’est enfuie en Italie avec un gigolo demande au détective Yves MICHELOT de se rendre de l’autre côté des Alpes pour la retrouver.


Mais l’enquêteur n’a cure d’une banale affaire d’adultère, alors qu’il a sur les bras la mystérieuse disparition d’un jeune homme bien sous tous rapports.


Pour autant, il promet au cocu de s’occuper de son cas en parallèle.


Et voilà Yves MICHELOT avec une double énigme à résoudre...


Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 0
EAN13 9782373478891
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0007€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Yves MICHELOT,
Détective
LA DOUBLE ÉNIGME
Roman policier
par Claude ASCAIN
CHAPITRE PREMIER
LE DIVAN TRAGIQUE
Le taxi s'arrêta devant un immeuble moderne, flamba nt neuf. Un employé galonné sur toutes les coutures apparut aussitôt et ouvrit la portière.
Le voyageur donna des ordres.
— Vous monterez mes bagages...
— Quel appartement, monsieur ?
— Le numéro dix, mon ami.
— Ah ! monsieur Marcel Bourgeois, sans doute ?
— Évidemment. Quel étage ?
— Cinquième, monsieur. Vous avez l'ascenseur, dans le hall, à droite.
Marcel Bourgeois, un jeune homme blond et assez ner veux, paya le taxi et s'engouffra dans la cabine.
Le portier monterait tout à l'heure, en utilisant l e monte-charge pour les valises.
Quelques instants plus tard, le nouveau locataire s e trouva dans un long corridor, éclairé violemment à l'électricité. Les m urs et le plafond aveuglaient par leur blancheur.
Sur une porte d'acajou, le numéro 10 était inscrit en gros chiffres dorés. Marcel Bourgeois choisit une clef, ouvrit, poussa l e battant. Tout était obscur.
Mais, grâce à la lumière du couloir, il repéra le c ommutateur électrique. Il alluma, sourit :
— Pas mal du tout... murmura-t-il.
Il avança de quelques pas dans un vestibule, accroc ha son chapeau à une patère et jeta un nouveau coup d'œil autour de lui.
Plusieurs portes s'offraient, toutes semblables.
Il en essaya une au hasard. Elle donnait sur une sa lle à manger. Une autre... Chambre à coucher. Il entra. Il trouvait l'appartem ent luxueux, les meubles de choix.
— Salle de bains tout à fait à mon goût, marmota-t- il, en voyant la baignoire rectangulaire au ras du sol.
Il passa de pièce en pièce, éclairant au fur et à m esure. Finalement, il
s'arrêta dans un studio-salon. Le mobilier, ici, ét ait aussi coquet que dans le reste de l'appartement.
Près de la fenêtre se trouvait un grand cosy-corner , à demi caché par un paravent gris, laqué et orné d'oiseaux fabuleux, no ir et or. Il sourit, prit son étui à cigarettes, chercha des yeux un fauteuil pour s'ins taller commodément.
Le portier n'avait pas encore monté les bagages.
Soudain, au moment de s'asseoir, le jeune homme dev int livide et laissa tomber la cigarette qu'il tenait entre les doigts.
Ses yeux agrandis étaient fixés sur quelque chose q ui se trouvait sur le divan. Quelque chose qui, jusqu'alors, lui avait été masqué par le paravent.
— Oh !... fit-il. O-o-oh !...
Une femme... En toilette de soirée... Immobile, les yeux vitreux, les bras le long du corps, avec un visage qui paraissait de cir e. Elle avait des cheveux roux. Elle était étendue en travers du divan.
Bourgeois s'avança sur la pointe des pieds, comme s 'il avait craint d'éveiller cette femme. Pourtant, il savait qu'elle ne dormait pas. Le regard fixe et sans vie était horrifiant.
Il voulut s'assurer qu'elle était morte. Il la touc ha et réprima un hoquet d'horreur. Elle était glacée, rigide.
Bourgeois resta immobile, pétrifié sur place.
Ses yeux hagards interrogeaient les traits que le t répas avait creusés de rides profondes.
Il vit que c'était une femme relativement âgée, mai s fort bien maquillée. Sous les brillantes lumières de quelque salon, elle avait dû avoir, de son vivant, un certain charme.
Mais là... avec cette pose de mannequin démantibulé ... et ces yeux ! qui donc abaisserait les paupières ?
Non... Un cauchemar.
Il se pinça le bras jusqu'au sang. Et il constata q ue ce n'était pas un rêve. La vision subsistait. Il était bien éveillé.
Que faisait-elle chez lui ? Comment y était-elle ve nue ?
Il recula lentement, les yeux toujours fixés sur la morte. Il tentait, mais vainement, de rassembler ses idées. Ses dents comme nçaient à s'entrechoquer malgré lui.
Il sursauta. Est-ce qu'un meuble avait craqué ?
Ou bien était-ce un pas... Un pas fort précautionne ux... Un pas humain... Il
eut une sueur froide.
Il se pressa le front à deux mains. Le téléphone ét ait là, sur un guéridon. Que fallait-il faire ? Il ne pouvait garder ce cada vre chez lui... Ah ! non, jamais !
Mais alors, on poserait des questions, et...
Une sonnerie l'affola. Elle se répéta. Il comprit p éniblement que c'était à la porte.
Ah ! oui... Le portier, avec les bagages !...
Il se jeta hors de la pièce, claqua le battant, s'e ssuya la nuque avec son mouchoir. Il s'en fut ouvrir. L'homme déposa les tr ois grosses valises dans l'antichambre.
— Votre malle arrivera sans doute demain matin, mon sieur.
— Je... Quoi ?... Vous dites ? Ma malle... Heu ! ou i... Ma... ma malle...
Il ne savait plus ce qu'il disait. Le portier le re garda d'un air intrigué. Bourgeois éclata d'un rire nerveux.
— Je... je pensais à autre chose, mon ami. La malle ... Oui, en effet. Demain... Merci, je n'ai plus besoin de vous ce soi r.
Il tendit un billet de cent francs, l'homme salua a vec considération et se retira. Marcel attendit...
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