La jument du bout du monde
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La jument du bout du monde , livre ebook

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Description


Près de Pont l’Abbé, Lara et Pierrick Mélénec sont éleveurs de postiers bretons, une race de chevaux de trait magnifiques, typiques de la région. À l’occasion du concours agricole de Bréhoulou, leur plus belle jument, Erell de la Vallée, disparaît mystérieusement, vraisemblablement victime d’un enlèvement.


Notre écrivain public Gwenn Rosmadec et son épouse Soazic sont présents lors de ces festivités et c’est tout naturellement qu’ils vont se mettre à la recherche du pauvre animal.


C’est le début d’une enquête palpitante, dans laquelle on va rencontrer, entre autres, une Bretonne qui lit dans les pensées, un Sheikh d’Arabie saoudite millionnaire entouré d’une clique peu recommandable, un moine qui communique avec l’au-delà dans les catacombes de Palerme et divers membres de la pègre New-Yorkaise et du FBI dans leur milieu naturel.


Avec un tel casting, pas de doute : les cadavres vont jalonner la quête de notre couple préféré. Mais les Rosmadec sont opiniâtres !

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 22 mai 2020
Nombre de lectures 26
EAN13 9782374537580
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0052€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Présentation
Près de Pont l’Abbé, Lara et Pierrick Mélénec sont éleveurs de postiers bretons, une race de chevaux de trait magnifiques, typiques de la région. À l’occasion du concours agricole de Bréhoulou, leur plus belle jument, Erell de la Vallée, disparaît mystérieusement, vraisemblablement victime d’un enlèvement.
Notre écrivain public Gwenn Rosmadec et son épouse Soazic sont présents lors de ces festivités et c’est tout naturellement qu’ils vont se mettre à la recherche du pauvre animal.
C’est le début d’une enquête palpitante, dans laquelle on va rencontrer, entre autres, une Bretonne qui lit dans les pensées, un Sheikh d’Arabie saoudite millionnaire entouré d’une clique peu recommandable, un moine qui communique avec l’au-delà dans les catacombes de Palerme et divers membres de la pègre New-Yorkaise et du FBI dans leur milieu naturel.
Avec un tel casting, pas de doute : les cadavres vont jalonner la quête de notre couple préféré. Mais les Rosmadec sont opiniâtres !



Comme beaucoup de Bretons, Alex Nicol a longtemps été un « expatrié ». La Bretagne, de ce fait, était un lieu magique, un fantasme d’autant plus rêvé qu’elle était difficile à atteindre. Et lorsqu’à quarante-cinq ans il a enfin pu poser son ancre sur la terre de ses ancêtres, il a mesuré à quel point vivre sur cette terre était un grand bonheur.
Après une carrière de chef d’établissements scolaires aux quatre coins du globe, il a envisagé de créer un cabinet d’écrivain public. Puis très rapidement l’idée d’écrire des romans s’est imposée. Il crée le personnage de Gwenn Rosmadec, Breton expatrié qui revient sur ses terres et va les célébrer. Profondément épris de son pays, de sa culture et de ses traditions, Gwenn Rosmadec, la quarantaine, roux, d’allure sportive, est Bigouden de cœur, et Quimpérois de racines. Ancien journaliste, il aspire à la paix, et pose ses valises à Sainte-Marine, petit port cornouaillais niché entre la forêt et l’Atlantique, en bordure de l’Odet. Il y développe une activité d’écrivain public...
C'est ainsi que nait la série de romans policiers Enquêtes en Bretagne , dont voici le vingt et unième opus.
Alex Nicol a coutume de dire que le premier héros de ses romans c’est la Bretagne. La Bretagne et sa grande beauté, qui accompagne chacune des enquêtes de Gwenn Rosmadec et emporte le lecteur dans un parcours vivifiant, au son des cornemuses et du bruit du ressac.
Et le résultat final, c’est un chant d’amour de la Bretagne partagé par beaucoup de ses lecteurs.
LA JUMENT DU BOUT DU MONDE
Alex NICOL

38, rue du Polar Les Éditions du 38
À Véronique Réflexologue, chamane et druidesse bretonne À Daniel Sonneur de cornemuse, fabriquant de Sghian Du, auteur prolixe et homme de conviction
Chapitre 1
En cette fin d’après-midi d’été, Gwenn Rosmadec avait délaissé son bureau et ses travaux d’écrivain public de Sainte Marine en Finistère pour découvrir avec Christian, le mécano, les nouveautés de son nouveau semi-rigide. Amarré au ponton, renommé Diaoulig Ar Mor II en souvenir du précédent qu’un truand avait coulé à coups de revolver dans la baie des Glénan 1 , il était équipé d’un moteur Suzuki de soixante-dix chevaux et d’un système de protection par télécommande qui le rendait inviolable. Il fallait néanmoins bien connaître le maniement du dispositif que Christian détaillait avec emphase.
De l’autre côté du ponton, venue du large, une splendide goélette s’approchait. Pilotée par une jeune femme, elle effectua une manœuvre parfaite pour s’accoler au quai. Deux hommes bâtis comme des catcheurs, l’un noir, l’autre blanc, et vêtus de marinières à rayures bleues sautèrent sur les planches, une aussière en main pour y fixer le bateau. Les lignes élégantes du nouveau venu attirèrent l’œil connaisseur et admiratif de Gwenn. Il se demanda qui pouvait commander une telle beauté. À l’arrière, le drapeau étoilé trahissait son origine américaine. D’ailleurs la poupe portait un nom anglais : Shamrock , le trèfle. Le noir cria « OK ! » pour confirmer que la goélette ne risquait plus rien. Le moteur stoppa et la jeune capitaine sortit du cockpit. Mince, élancée, le visage cerné de cheveux courts, tanné par les vents du large et constellé de grains de beauté, elle évoquait ces déesses celtes que l’on retrouve sur les boucliers antiques. La jeune femme croisa le regard de Gwenn et lui décocha un sourire amical. Ce dernier, que la présence d’une jolie plante émoustillait, bien qu’il fût profondément amoureux de son épouse Soazic, lui lança en anglais :
— Bonjour ! Bienvenue à Sainte Marine. Je m’appelle Gwenn Rosmadec !
La jeune femme, appréciant sans doute cet accueil, répliqua en anglais également :
— Enchantée Mister Rosmadec. Je suis Lisa Mignone, de New York.
Elle prononçait son prénom à l’américaine, Laïsa et son nom à l’italienne , Mignoné.
— Vous avez fait la traversée ?
— Oui. Un bon entraînement à la voile pour moi et un dépaysement. Votre pays est magnifique.
— Vous restez longtemps à quai ?
— Quelques jours, le temps de refaire le plein de vivres et de pétrole puis nous poursuivrons vers le sud.
Christian intervint :
— Bon, je constate que tu n’as plus besoin de moi. Je te laisse avec mademoiselle. Bonne soirée et embrasse Soazic pour moi !
— Qu’est-ce que tu vas chercher encore ? fit Gwenn en riant.
— Moi, rien du tout ! Kenavo Don Juan !
Christian sauta sur le ponton et reprit le chemin de son atelier. Gwenn allait poursuivre la conversation lorsque le marin noir murmura un mot à Lisa. Celle-ci salua son voisin de ponton avant de rentrer dans son navire. Gwenn n’insista pas et quitta les lieux à son tour.

*

— Alors ? Ce Diaoulig II ? Il tient ses promesses ?
— Oui Soazic. Le moteur est plus puissant, mais plus doux aux commandes. Je sens qu’on va se faire plaisir.
Soazic secoua la longue chevelure noire qui lui tombait sur les reins et prit son mari par le cou :
— Tu m’en vois ravie mon amour. Mais je te rappelle que demain nous avons rendez-vous à la Jumenterie Bigoudène !
— Ah oui ! J’avais oublié ! Bon je vais regarder l’itinéraire sur Google Maps… Et mince ! J’ai oublié mon blouson avec mon téléphone sur le bateau ! J’y vais et je reviens !
Gwenn refit à pied le chemin qui menait au port. La mer, d’huile, reflétait les feux orangés du soleil couchant. Des petites mouettes à tête noire plongeaient dans les eaux tranquilles pour y prélever leur repas du soir. Une aigrette blanche déployait ses longues jambes fines et graciles dans la vase des rochers et d’un regard habile, plantait son bec sur une proie facile.
Gwenn prit une profonde inspiration. L’air salin lui évoquait le large, l’aventure, le bien-être. Il grimpa à bord du Diaoulig et constata avec plaisir que son blouson était resté en place sous la console de pilotage où il l’avait laissé. Il s’autorisa un plaisir solitaire : s’allonger sur le boudin du semi-rigide et sentir la force de l’océan sous lui bercer son corps. En ces moments de grâce, il percevait la puissance de la mer et tentait d’en puiser un peu d’énergie. Le calme l’aida à se concentrer et à se détendre. Il était bien. Il était heureux.
Une ombre passa sur le ponton au-dessus de lui sans le voir, une ombre anormale. Gwenn ouvrit largement les yeux. Un individu tout de noir vêtu avançait à pas de loup. Au bout du bras, un automatique dont le long silencieux trahissait des intentions malsaines.
L’homme sauta prestement sur l’arrière de la goélette, le soleil derrière lui. À ce moment, le marin noir sortit de la cabine, attiré par le bruit. Il écarquilla les yeux pour analyser la situation, mais n’eut guère le temps de comprendre. Plop ! L’automatique venait d’aboyer. Une fleur rouge s’épanouit au niveau du cœur et le noir tomba vers l’avant d’un seul coup.
Gwenn était stupéfait. La vitesse à laquelle s’était déroulée la scène ne lui avait pas permis de réagir. Mais il était hors de question de laisser le tueur poursuivre son œuvre. À ce moment-là, Lisa grimpa à son tour les marches qui menaient à l’extérieur. Le bras armé se tendit, un œil se ferma, un index blanchit. La deuxième victime allait subir une balle tueuse. Ce fut le moment que choisit Gwenn pour plonger sur l’assassin et le bousculer sur le côté. Surpris l’homme laissa tomber son arme dans la mer tandis que tous deux chutaient dans l’eau.
Aux gestes désespérés que fit le tueur, Gwenn comprit qu’il ne savait pas nager. Il se glissa derrière lui, le saisit par-dessous les aisselles et remonta vers la surface. Le tueur gigotait encore avant de se figer brutalement. Un projectile venait de lui traverser la tête. Il s’abandonna et coula au fond de l’Odet. Gwenn fixa avec horreur le deuxième marin qui, à son tour, le visait depuis le pont du bateau. Le coup partit… et se perdit dans l’onde de la rivière. Lisa avait poussé d’un coup de coude le bras de son compagnon pour éviter la tuerie. Elle donna des ordres brefs au marin qui posa son arme et aida Gwenn à monter à bord. Lisa le fit descendre dans la cabine et ordonna qu’on lui prépare une boisson chaude.
— Je suis sincèrement désolée Monsieur Rosmadec. Mais je suis aussi très heureuse de votre intervention sans laquelle je ne serais plus de ce monde.
Gwenn avala le grog chargé de rhum que l’homme lui avait tendu dans un mug de la police de New York :
— Je comprends. Mais avouez que vous me devez des explications !
Lisa hocha la tête :
— Malheureusement, je ne peux rien vous révéler. Ce serait vous mettre en danger, vous et votre famille.
— Ce soir, il y a eu deux morts sur ce ponton. Vous pourrez difficilement passer cela sous silence.
— Personne n’est mort Mister Rosmadec. Ce tueur est au fond de l’eau et avec la marée descendante il va disparaître au large où les crabes se chargeront de lui. Quant à John, mon malheureux compagnon, il devra le rejoindre dès que nous aurons appareillé. Un conseil : oubliez tout ce que vous avez vu ce soir ; n’en parlez jamais à personne.
— Vous menez une bien étrange existence ! fit le Breton, septique.
Lisa

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