La preuve accablante
47 pages
Français

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Description

Le célèbre détective Paul DUVAL est contacté par un antiquaire usurier qui lui dit avoir peur des représailles d’un cambrioleur qu’il a dénoncé pour lui avoir volé une forte somme d’argent.


Ce dernier vient de s’évader et le commerçant craint, depuis, pour sa vie...


Il demande alors à DUVAL de faire arrêter le fuyard s’il lui arrivait malheur, moyennant 50 000 francs qu’il recevra en héritage pour le payer de sa peine.


Le lendemain matin, l’ex-prisonnier est interpellé au sortir de la boutique du brocanteur tandis que le propriétaire, lui, est retrouvé pendu dans sa chambre...


Bien que l’affaire semble close, Paul DUVAL décide d’enquêter malgré tout. N’a-t-il pas été rémunéré pour cela ?...

Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 0
EAN13 9791070039861
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0007€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

BARMA
ET
DUVAL


LA VILLA DES SUSPECTS

Par
L. VAN DER HAEGHE
I
INVITATIONS
 
Dix heures du matin.
— On a sonné, Yolande... qui cela peut-il être ?
« Le facteur, sans doute... C'est l'heure approximative de sa tournée du matin...
— Va lui ouvrir, Jeanne... Ce sont peut-être des nouvelles de Paul...
— Oui, peut-être... J'y vais...
Et Jeanne Bernaldo repose son ouvrage sur la table, puis se lève vivement.
Trois minutes plus tard, elle réapparaît dans le salon en tenant à la main une enveloppe bleue.
Au regard interrogateur que lui jette sa sœur aînée, elle répond avec une intonation navrée :
— Non, ce n'est pas de Paul...
« Je ne sais pas d'où cela peut provenir... L'adresse est tapée à la machine et je ne trouve aucun nom d'expéditeur...
Yolande avance la main.
— Donne, murmure-t-elle simplement.
Puis elle déchire l'enveloppe et en retire une lettre également tapée à la machine.
Avant d'en commencer la lecture, elle déchiffre la formule de politesse et la signature, écrites à la main, à l'encre stylographique.
Une exclamation d'étonnement lui échappe :
— Tiens !... Mais, c'est l'oncle Jean !... Je me demande ce qu'il nous veut...
Aux mots « oncle Jean », Jeanne a pâli légèrement.
— Lis, Yolande, balbutie-t-elle.
L'interpellée s'exécute.
 
« Mes chères nièces,
Dimanche, j'organise une partie de chasse dans mes forêts.
Toute la famille sera présente. Je vous attends toutes deux, samedi, au train de 11 heures 50 en gare de Lepuec. Prenez du linge pour une huitaine, car, pendant que nous y serons, nous visiterons la région qui n'est pas très connue et qui renferme, m'a-t-on dit, de curieux vestiges du passé.
À bientôt donc,
Votre oncle affectueux.
Jean BERNALDO. »
 
Yolande relève la tête.
— Qu'allons-nous faire ? interroge-t-elle en regardant tristement sa sœur cadette.
Celle-ci soupire bruyamment avant de répondre :
— Souviens-toi qu'à la mort de papa et maman, oncle Jean n'a même pas donné signe de vie... C'est un mufle égoïste et cynique... Je crois d'ailleurs qu'il a tous les défauts... Avare, méchant, sournois, orgueilleux...
— Ta rancune t'égare, interrompt Yolande.
— C'est ça, donne-lui raison...
— Mais non, je ne lui donne pas raison, évidemment... Songe pourtant que l'inimitié qui s'est élevée entre lui et nos malheureux parents ne nous regarde pas... Nous n'en connaissons même pas la raison exacte...
Pour toute réponse, Jeanne hausse les épaules.
Un pénible silence s'établit entre les deux sœurs.
L'aînée est une brune de vingt-cinq ans, au caractère charitable et sensible, toujours prête au pardon et à la douceur, tandis que la cadette, une blonde de vingt ans à peine, possède une âme rancunière, ignorante des vertus nobles et modestes qui font de sa sœur une femme d'élite.
M. et M me  Bernaldo, leurs parents, ont trouvé la mort dans un accident d'automobile, quelques mois plus tôt.
Et l'oncle Jean, en effet, n'a même pas daigné transmettre quelques formules de condoléances aux deux orphelines et à Paul, leur frère, prisonnier de guerre.
Quel personnage est-ce au juste cet « oncle Jean » ?
Très difficile à décrire.
Âgé de cinquante ans environ, il en paraît moins de quarante. L'expression de son visage est tantôt souriante et affable, tantôt sournoise et hautaine. On ne sait jamais ce qui se cache derrière ses yeux parfois clairs, parfois méchants. Sa démarche et son attitude sont celles d'un parvenu, aimant par trop ses aises et méprisant le milieu ouvrier qui fut le sien, jadis. Sa voix est, ou bien douce et enjouée, ou bien ironique, cassante et autoritaire.
Il n'est jamais possible de dire, à première vue, si c'est...

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