La Quête d Elsa
170 pages
Français

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Description

L'équipe se reconstitue pour de nouvelles aventures périlleuses


Patrick, né de l’union entre deux non-vivants est sur le point de fêter ses dix-huit ans. Avec son père adoptif, Nicolas, ils se sont exilés dans un petit village de Normandie. La vie s’écoule tranquillement, quand un coup de fil vient perturber cette harmonie qu’ils tentent désespérément de préserver. L’équipe va devoir se reconstituer ! La Bête, que l’on croyait terrassée, renaît, une nouvelle fois de ses cendres. Elsa, le maillon essentiel de la chaîne, a disparu, fuyant celui qu’elle aime en parcourant le monde. Une phrase, prononcée par son grand-père avant sa mort, lui trotte sans arrêt dans la tête : « Celui en qui tu auras une totale confiance te trahira... » Son instinct réussira-t-il à la guider au-delà des apparences... ?

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 26 juin 2018
Nombre de lectures 0
EAN13 9782368324431
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0090€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

LA QUÊTE D’ELSA
Tome 3
La SAS 2C4L - NOMBRE 7, ainsi quetous les prestataires de production participant à laréalisation de cet ouvrage ne sauraient être tenus pourresponsables de quelque manière que ce soit, du contenu engénéral, de la portée du contenu du texte, ni dela teneur de certains propos en particulier, contenus dans cetouvrage ni dans quelque ouvrage qu'ils produisent à la demandeet pour le compte d'un auteur ou d'un éditeur tiers, qui enendosse la pleine et entière responsabilité.
Nadia Bergougnoux




LA QUÊTE D’ELSA
Tome 3

Le Retour de la Bête
Chapitre 1


Les vagues viennent mourir sur la plage de Normandie, éclairéepar le pâle soleil de décembre. De rares mouettes, enquête de nourriture, planent au-dessus du sable humide.
Patrick s’est levé très tôt pour arpenterles dunes de long en large avec, pour compagnie la solitude, sameilleure amie. Nicolas, son père, a décidé, ily a quelques années, de s’éloigner de lacapitale, pensant ainsi protéger son enfant et lui permettrede se reconstruire.
Le jeune homme l’a suivi sagement, comme il l’a toujoursfait. Mais ces dix années qui le séparent de cette nuitd’horreur à Rome ne se sont jamais effacées de samémoire. Il se souvient des moindres détails. Patrickdevait fêter son septième anniversaire quand, drogué,il avait senti des bras gigantesques le soulever de son lit. Unevoiture attendait à quelques pâtés de maisons.L’odeur oppressante qui se dégageait du véhiculeest aussi restée dans sa mémoire, un mélanged’encens et de sueur. Ses ravisseurs n’avaient pas jugéutile de l’attacher ou de le bâillonner, l’effetdes tranquillisants empêchant tout mouvement. Il revoit lachambre obscure dans laquelle il a vécu après sonkidnapping, avec pour seuls compagnons des inconnus à la peausombre, utilisant un langage qui lui semblait à la foisfamilier et incompréhensible. Il se souvient de ces momentsd’angoisse, pendant lesquels il pensait ne plus jamais revoirson père. Pourtant, au milieu de cette horreur, une voix luirevient en mémoire, une voix douce et rassurante qui luimurmure à l’oreille de ne pas s’inquiéter,que tout va s’arranger, qu’elle le protège, lui etson papa. Mais de qui parlait-elle ? Patrick est persuadéqu’il ne s’agissait pas de son papa à lui, celuiqui l’avait élevé depuis sa plus tendre enfance.Ces paroles-là, plus que le côté traumatisant desévénements, ont poussé l’enfant, puisl’adolescent, à se renfermer sur lui-même au fildes mois et des années. Trop de questions en suspens etpersonne pour lui répondre. Craignant de peiner son père,il était resté cloitré dans ces non-dits.
Nicolas s’était rendu compte du changement, il lemettait sur le compte du traumatisme subi par l’enfant auColysée de Rome, cette nuit de cauchemar au cours de laquelleElsa, une nouvelle fois, lui avait sauvé la vie.
Les rapports entre eux s’étaient lentement dégradés,sans heurts ni violence, ils s’étaient éloignésl’un de l’autre, incapables de revenir sur lesévénements, bloqués tous deux dans un silenceaussi pesant que leur mal être respectif. Nicolas, par la peurqu’il avait eu de perdre son fils et sans doute aussi parl’apparition de son ancien amour qu’il n’avaitcessé d’aimer, et l’enfant, qui avait vécuune expérience dont peu se seraient remis.
André, l’ami fidèle, Premier ministre àl’époque des événements, avait, depuis,été élu au sommet de l’État. Malgrésa volonté de taire les détails du drame, lesnombreuses personnes qui y avaient assisté s’étaientchargées de donner leur propre version aux journaux. Andréavait eu le plus grand mal à relativiser ; il en étaitsorti avec l’image du héros, sauveur de l’humanité.Bien sûr, pour la plupart des gens, il ne s’étaitrien passé cette nuit-là, que l’arrestation dequelques illuminés, adeptes de Satan.
Elsa, une fois de plus, avait disparu. Elle avait eu beaucoup de malà accepter l’inacceptable : son frère toutjuste retrouvé ne faisait qu’un avec son pire ennemi.Tous savaient et la principale intéressée étaità mille lieux de s’en douter ! La jeune femmen’avait pas réussi à pardonner ce qu’elleprenait pour une trahison. Son compagnon, l’homme qu’elleaimait plus que tout au monde, lui avait caché cetteinformation cruciale, depuis le début ! Et son grand pèrequ’elle vénérait, qu’elle avait àpeine eu le temps de connaître avant qu’il ne disparaissedans les cendres du Gange ! Lui aussi l’avait trahie !
Elle se sentait seule, abandonnée de tous. Elle avait fui, depays en pays, ne parvenant pas à trouver un havre de paix quilui aurait permis de se poser et de se reconstruire. Alain avaitrespecté sa décision. Il lui avait dit, un jour enInde, qu’il ne méritait pas ce bonheur tombé duciel, et depuis la fuite de sa bien-aimée, il pensait expiersa faute en se jetant à corps perdu dans son travail.
André, après son élection, l’avaitpressenti pour faire partie de sa garde d’élite. Ilavait fini par accepter, pour ne pas sombrer dans la dépression.Pas une seconde il n’avait cessé de penser àelle. Mais il s’était interdit de reparaître danssa vie, c’était à elle de décider. Ill'attendrait, même si cela devait durer éternellement.
Jamais il ne se pardonnerait le mal qu’il lui avait fait, ellene demandait qu’une chose, qu’il lui accorde saconfiance, comme elle l’avait fait pour lui…
Sa vie, aujourd’hui, était bien remplie, il ne quittaitpratiquement pas le président, mais la flamme dans ses yeuxétait éteinte depuis dix ans. Tous ses amis s’étaientdispersés, comme si cette aventure, qu’ils avaient vécueensemble, devait être rayée de leurs souvenirs.Pourtant, au sommet de l’État la surveillance continuaitplus que jamais, André en faisait une affaire personnelle.Tous les individus qui rejoignaient le gouvernement, qu’ilssoient ministres ou simples secrétaires, faisaient l’objetd’une enquête minutieuse de la part des collaborateursd’Alain, ceux qui avaient participé à la dernièreaffaire.
Les préfets des Bouches du Rhône et du Vaucluse étaientaussi des hommes de confiance et, chaque semaine, se tenait une vidéoconférence, au cours de laquelle on évoquait les faitset gestes des personnes sous surveillance.
Le père de Guillaume, qu’ils avaient croisé dansl’avion les ramenant en France, avait connu une mort brutale àMarseille, où il s’était rendu dès sonarrivée. Il avait été retrouvé dans lachambre qu’Elsa avait visitée lors de son séjourdans la Cité phocéenne, allongé sur son lit,sans signe de violence. Le légiste, qui avait pratiquél’autopsie, avait conclu à une mort naturelle, sansoublier de noter l'expression d'une immense terreur sur son visagedécomposé. L’affaire avait étéclassée, mais pas pour tout le monde…
Chapitre 2


Alain s’était rendu sur les lieux, il avait empruntéles escaliers qui menaient chez les Terrand. En passant devantl’appartement de la vieille dame, un sentiment de malaisel’avait gagné. Hélène Bernstein, qui avaitbien connu Guillaume, le premier amour d’Elsa, étaitmorte assassinée dans cet appartement. La porte gardait lestraces des scellés, nul doute que l’appartement étaittoujours inhabité. Et pourtant, il avait eu la netteimpression d’entendre des murmures. Il avait collé sonoreille contre la porte, une sorte de plainte lui parvenait et ils’était promis de demander la levée des scellés,lors de sa prochaine visite. La vieille dame le mettait-elle engarde ?
Il hésita un instant, puis continua son ascension. Un policierétait toujours en faction, ainsi qu’il l’avaitdemandé. Le père de Guillaume ne manquait sans doutepas d’amis dans la ville et personne n’étaitautorisé à pénétrer dans l’appartementavant qu’il ne le visite dans les moindres détails.
C’était une porte blindée. Les enquêteurs,avertis par des voisins qui avaient détecté une forteodeur dans le couloir, n’avaient constaté aucune traced’effraction.
Un grincement sinistre se fit entendre quand il pénétradans l’appartement, l’odeur persistante le prit àla gorge et le replongea, dix après, dans le cauchemar…
Alain se souvenait des paroles d’Elsa, quand elle lui avaitdécrit les lieux lors de sa première visite. Iltraversa le salon sombre et s’engagea dans le couloir menantaux chambres. Une première porte se présenta, qu’ilpoussa lentement. Elle était meublée trèssimplement, un petit lit, une armoire et une table de nuit. Sansdoute la chambre de Guillaume. À ce nom, un frisson leparcourut, comme à chaque fois qu’il imaginait la femmede sa vie dans les bras de son premier amant. Il ne pouvait réfrénerce sentiment de jalousie à l’idée qu'un autre aitpu la toucher et l’aimer autant qu’il pouvait l’aimer.C’était pourtant à cause ou grâce àlui qu’ils avaient pu se rencontrer en Inde.
L’armoire attira son attention. Quand il était entrédans la chambre, elle était fermée, la porte maintenantétait légèrement entrouverte…
Il s’approcha lentement, il n’avait pas pris d’armeet s’en voulait de ce manque de professionnalisme. En fait, dèsqu’il le pouvait, il posait son révolver, Elsa n’aimaitpas les armes et ses gestes, inconsciemment, étaient dictéspar les préférences de la jeune femme.
Un craquement le fit sursauter. Il provenait de l’intérieurdu meuble. Tous ses sens en éveil, Alain réfléchitquelques secondes. Il n’était pas en présenced’un ennemi visible, il en était persuadé. Aumoment où il avait franchi la porte de l’appartement,les vieux démons s’étaient réveillés.Quoi que ce soit, caché dans cette armoire, il allait devoirl’affronter !
Il s’apprêtait à toucher la poignée quandla porte s’ouvrit à grand fracas, laissant s’échapperune créature naine qui lui passa devant en courant, avantd’aller se cacher sous le lit. Alain n’avait pu l’éviter,il ressentit une légère coupure sur l’avant-brasdont il s’était servi pour se protéger,instinctivement.
Il se souvint alors de la rencontre d’Elsa, mais cela nepouvait être ! Voilà dix ans qu’il avaitdisparu ! Il prit une grande respiration et s’approchaavec précaution du lit.
– Le chat ?
Pas de réponse. Se baisser l’aurait placé enposition d’infériorité. Il regarda la porte de lachambre, elle n'était pas fermée.

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