La Statue et le prisonnier
210 pages
Français

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La Statue et le prisonnier , livre ebook

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Description

Saint-Guilem est en émoi: coup sur coup, deux événements viennent bouleverser la tranquillité de ce petit village de Bretagne. En l'occurrence deux disparitions, celles du jeune sacristain et d’une belle statue en bois qui aurait été offerte à la ville par un moine évangélisateur d’outre-Manche. Le commissaire Andrieu accepte de venir sur place pour mener la double enquête, à la condition de pouvoir agir à sa manière, c’est-à-dire en douceur. En s’immergeant dans l’ambiance bruineuse des Côtes d'Armor, l’astucieux policier va découvrir des liens entre l’affaire en cours et de vieux secrets datant de la résistance des Bretons contre les républicains pendant la période troublée de la Révolution française… Installée dans un décor breton plus vrai que nature, où l’enquête se mène à coup de discussions, de rumeurs, de travaux historiques et de séances de voyance, l’intrigue de ce livre passionnant nous fait suivre les pérégrinations d'un commissaire expérimenté. Des croyances antiques, un vieux manuscrit en latin à déchiffrer, les pressions de la hiérarchie épiscopale, voilà à quoi Andrieu va devoir s’attendre dans cette affaire pas comme les autres! "La Statue et le prisonnier" parvient subtilement à faire resurgir les fantômes du passé en faisant résonner en nous la fibre historienne, au cours d’une investigation pleine de suspens!

Informations

Publié par
Nombre de lectures 33
EAN13 9782748353310
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0075€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

La Statue et le prisonnier
Du même auteur Mais qu’en pense la police ? 2006 (Prix Littré 2007, décerné par le GEM, Groupe des Écrivains-Médecins) Rodolphe et les Longs Manteaux 2007 Une veste en glaise 2007 Quoi de neuf docteur ? 2008 Le Pont-Levis 2008 Un bouquet d’humeur 2008 Le Trésor de la maison perdue 2009 L’histoire de Jean… 2009 Une classe explosive 2009
Dilan Ravec La Statue et le prisonnier Publibook
Retrouvez notre catalogue sur le site des Éditions Publibook : http://www.publibook.com Ce texte publié par les Éditions Publibook est protégé par les lois et traités internationaux relatifs aux droits d’auteur. Son impression sur papier est strictement réservée à l’acquéreur et limitée à son usage personnel. Toute autre reproduction ou copie, par quelque procédé que ce soit, constituerait une contrefaçon et serait passible des sanctions prévues par les textes susvisés et notamment le Code français de la propriété intellectuelle et les conventions internationales en vigueur sur la protection des droits d’auteur. Éditions Publibook 14, rue des Volontaires 75015 PARIS – France Tél. : +33 (0)1 53 69 65 55 IDDN.FR.010.0114829.000.R.P.2010.030.40000 Cet ouvrage a fait l’objet d’une première publication aux Éditions Publibook en 2010
À Léonie B. Ses dons de voyance avaient été reconnus par le Professeur J-M Charcot à l’hôpital de la Salpêtrière et confirmés par le Docteur Alexis Carrel, Prix Nobel 1912. Elle fut pendant quelques années la dame de compagnie de ma grand-mère, Paule V…, lorsqu’elle habitait Creully.
Prologue er Un dimanche 1 septembre, le jour de la saint Gilles… Sur la Grand-Place d’un petit village du Penthièvre, en Côtes d’Armor, le marché battait son plein entre le beffroi fortifié de l’Église et la façade du Café du Commerce et des Sports. Au milieu de cette agitation, le garde champê-tre attendait son heure pour en faire autant… en battant son tambour… L’été n’en finissait pas de finir. On allait connaître un été indien, disait la météo… Ce matin-là, les badauds pro-fitaient joyeusement de la douceur de l’air, tandis que potagers et pâtures souffraient en silence d’une perni-cieuse sécheresse. Les invites criardes de commères mafflues, auxquelles faisaient échos les réparties des cha-lands, s’associaient aux récriminations sonores des poulets, pintades et autres dindons. Tout ce radieux chari-vari faisait souci au garde champêtre chaque fois qu’il devait surmonter un tel tapage pour aviser les villageois d’un événement local important. Pour remplir convenablement cet office communal, il se plaçait habituellement au centre de l’esplanade… Et là, après avoir effilé entre deux doigts les pointes de sa mous-tache, il attendait stoïquement l’instant où le porche de l’église déversait le cortège des fidèles qui venaient d’assister à la grand-messe. Des pratiquantes surtout, car la plupart des hommes s’adonnaient plus volontiers aux controverses de bistrot qu’aux prônes du Curé. À ce moment précis se produisait une accalmie sou-daine mais brève : les maris se détournaient de leur verre pour se relever brusquement de leur siège. Chacun d’eux
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jetait furtivement un œil de propriétaire sur son épouse légitime et les loupiots endimanchés qui la traînaient par la manche vers le stand de la marchande de gâteaux. Après quoi ils se rasseyaient pour prolonger leurs intéressantes mais bruyantes conversations… Le tambourineur ne devait pas rater la survenue de ces muettes retrouvailles qui succédait habituellement au si-lence des cloches. Ce calme temporaire permettait à sa harangue de se propager jusqu’en bas de la colline, jus-qu’aux rangs des pommiers qui ombrageaient le parking des autocars et les abords de la nationale menant à Lam-balle. Mais, ce jour-là, le beffroi était resté muet. Il n’avait même pas sonné le début de l’office ! Et c’est pour cette raison que le garde champêtre se trouvait là, au milieu de la Grand-Place… Il devait annoncer aux habitants de Saint-Guilem les motifs de cette carence d’allégresse. Après un jet de salive en direction de ses paumes, dans le louable but d’assurer une meilleure préhension des ba-guettes, le tambourineur débuta sa prestation par deux ou trois battements feutrés, destinés à flatter la peau de sa caisse et à se dérouiller les poignets. Ran… Ran… et Ran… Puis il attaqua une séquence de roulements suivie d’une série de coups secs, crachés en rafale, pour découra-ger les quelques bavardages encore audibles. Assez satisfait de l’effet produit, il passa ensuite à l’effleurement continu, puis à une cadence lancinante, un rythme quasi-ment berceur, qu’il acheva en tournant sur lui-même, par quatre doubles frappes bien senties, vraisemblablement adressées à chacun des points cardinaux. Et l’affaire qui allait endeuiller le village de Saint-Guilem débuta en ces termes : « Avis à la population ! Le sacristain de notre église, le jeune Pierrick Mélec a brusquement disparu sans laisser d’adresse… Sa logeuse, Madame Amélie Keriadec, s’est aussitôt alarmée de son absence. Elle affirme ne plus l’avoir revu à sa table depuis samedi matin. Elle craint qu’il ne lui soit arrivé malheur en raison de son état de
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