La villa des suspects
50 pages
Français

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Description

Le détestable, l’égoïste, l’avare, le cynique, le sournois, mais richissime Jean Bernaldo, réunit autour de lui sous prétexte d’une partie de chasse, toute sa famille et son ami le substitut Roël.


Au cours du repas du soir, il annonce à chacun qu’il les a couchés sur son testament...


Et le lendemain matin, il est retrouvé mort dans son lit, le crâne fracassé...


Le commissaire BARMA chargé de l’enquête est rapidement convaincu que le coupable est à chercher dans les héritiers de la victime, mais les suspects ne manquent pas.


Ne parvenant pas à trouver des indices probants, il ne tarde pas à faire appel à son grand copain le détective Paul DUVAL...

Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 1
EAN13 9791070039885
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0007€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

BARMA
ET
DUVAL
LA PREUVE ACCABLANTE
Par L. VAN DER HAEGHE
I
UNE ÉTRANGE VISITE
Paul Duval, le célèbre détective privé dont la reno mmée s'accroît sans cesse, dépouille le courrier du matin tout en empli ssant son cabinet de travail de l'épaisse fumée de son inséparable pipe.
La sonnerie du téléphone vient soudain interrompre la besogne quotidienne du détective.
Empoignant l'appareil, il demande.
— Qui est à l'appareil ?...
Une voix lointaine et nasillarde lui répond aussitô t :
— C'est monsieur Samuel Gordon... mon nom ne vous d it rien, certainement, car je n'ai pas l'honneur d'être conn u de vous, monsieur Duval...
— En effet, c'est la première fois que j'entends ce nom-là... Qu'y a-t-il pour votre service, monsieur Gordon ?...
— Je voudrais savoir s'il vous serait possible de m e recevoir cet après-midi, vers deux heures ?
— Mais, naturellement... Je reçois entre 2 et 4... En tous cas, si je ne suis pas présent, mon secrétaire me remplace...
La voix lointaine reprend aussitôt avec une intonation précipitée :
— Je vous demande pardon, monsieur Duval, mais il e st nécessaire que je vous voie personnellement... Je vous prierais donc de m'attendre... À deux heures exactement, je serai présent...
— Bien... Entendu, monsieur Gordon... Je vous atten drai... Mais serait-il indiscret de vous demander de plus amples détails ? ...
— Je préférerais ne pas en dire plus long par télép hone... Je crains les oreilles indiscrètes, monsieur Duval...
— Bien, comme vous voudrez, Monsieur... À tout à l'heure...
— C'est cela, à tout à l'heure…
Paul Duval raccroche l'appareil et se replonge dans la lecture de son courrier matinal.
Le coup de téléphone qu'il vient de recevoir le lai sse indifférent, tout au moins en apparence, car, au fond de lui-même, il ne peut se défendre d'une certaine curiosité.
Quel peut être ce visiteur insistant pour être reçu par lui-même ?
— Enfin, attendons deux heures... nous verrons bien ...
* * *
Deux coups sonnent allègrement à la petite pendule du cabinet de travail pendant que Paul Duval y pénètre...
Il prend place sur son large fauteuil de bureau, bo urre et allume sa pipe, comme d'habitude, et attend patiemment la venue de son premier visiteur.
Celui-ci ne tarde pas à paraître.
C'est un homme de taille moyenne, âgé d'environ qua rante ans. Il porte une courte barbe en pointe ; il est vêtu d'un imperméab le jaune et d'un couvre-chef en feutre gris.
Paul Duval le détaille d'un rapide coup d'œil.
Il ne semble pas très satisfait de cet examen somma ire... En effet, il remarque, qu'au premier abord, l'homme ne paraît gu ère occuper une situation aisée, à en juger par son imperméable sortant, sans aucun doute, du fripier du coin, ainsi que son chapeau et ses chaussures...
Et pourtant, cet homme porte aux doigts de multiple s bagues de grande valeur.
Car Duval, qui est connaisseur, a bien vite remarqu é ce détail.
Les bagues, toute en or, sont d'un éclat et d'une p ureté que ne peuvent avoir de vulgaires imitations.
De plus, plusieurs d'entre elles sont surmontées de pierres précieuses : diamants, émeraudes, saphirs...
Un seul examen suffit, pour un expert tel que Duval , à le convaincre de l'authenticité de ces précieux cailloux.
L'homme se trouve visiblement gêné par le regard in quisiteur du détective.
Il reste muet pendant quelques secondes, puis se présente enfin :
— Je suis Samuel Gordon...
Sa voix possède un accent quelque peu craintif. L'e xpression de son visage n'est même pas très rassurée.
Duval tend la main en direction d'un fauteuil se trouvant en face du bureau.
— Asseyez-vous, monsieur Gordon... Je vous écoute.
L'interpellé s'exécute après un nouveau silence.
— Voilà... Si je me suis décidé à venir vous voir, monsieur Duval, c'est parce que j'ai peur... affreusement peur...
Le détective ne peut s'empêcher de sourire devant c et étrange préambule.
— Voyons, monsieur Gordon, murmure-t-il doucement, vous exagérez sans aucun doute... De quoi pourriez-vous avoir peur ?.. . Affreusement peur, comme vous dites ?...
L'homme à la barbe en pointe avale péniblement sa s alive et reprend d'une voix tremblante :
— Je vous assure, monsieur Duval, que je n'exagère rien. Laissez-moi vous expliquer... J'habite dans un quartier retiré de Mo ntmartre... J'y tiens une petite boutique d'objets anciens... de souvenirs... d'anti quités... de…
— En un mot, vous êtes antiquaire, interrompt Duval en réprimant un geste d'impatience.
— C'est cela... Je suis antiquaire... Oh ! mais bie n modeste, monsieur Duval...
— Hum !... Continuez... dit le détective en jetant un regard involontaire sur les mains de Samuel Gordon.
Mais ce dernier ne s'en aperçoit pas.
Déjà, il continue :
— Je disais donc que je vends des antiquités... et, ma foi, de temps à autre, il m'arrive de prêter de l'argent, également... sur des objets qui m'intéressent...
Duval a un petit sourire ironique et renseigné.
— Oui, évidemment... comme tout antiquaire modeste...
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