Le crime de Bandol
51 pages
Français

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Le crime de Bandol , livre ebook

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Description

Le corps d’un jeune homme est découvert sur une plage de Bandol.


On ne trouve sur lui qu’une forte somme d’argent.


Une tache de sang est repérée sur le pont d’un petit yacht appartenant à riche héritière très courtisée.


Le commissaire BENOIT, chargé de l’enquête, parvient grâce à elle à identifier la victime, il s’agit de son fiancé.


Dès lors, un mobile se dessine : l’envie d’un prétendant vénal de se débarrasser d’un rival.


Mais le commissaire BENOIT, rapidement, constate que chacun des suspects se cache derrière des apparences trompeuses et que ce crime n’est que l’acte liminaire d’une longue lutte qu’il devra engager face à un ennemi très puissant...


Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 30 avril 2020
Nombre de lectures 1
EAN13 9791070031582
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0007€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

LES ENQUÊTES DU COMMISSAIRE BENOIT
- 1 -

LE CRIME DE BANDOL

de
Robert et Jean GRIMEY
I

La sonnerie retentit dans le bureau du commissaire Benoit. Le jeune secrétaire qui tapait à la machine décrocha :
— Allô ! Oui, c'est ici... ne quittez pas, je vous le passe.
Et, se tournant vers son patron :
— Une communication pour vous, monsieur, de la Police Judiciaire.
Le commissaire était en train de rédiger un rapport sur la dernière affaire dont il venait de s'occuper avec succès. Que lui voulait-on ?
— Allô ! Oui, c'est moi, j'écoute...
À l'autre bout du fil, il reconnut la voix de son supérieur, le commissaire divisionnaire Morland, chef de la brigade criminelle de la P. J.
— Mon cher Benoit, vous savez que depuis plusieurs semaines nous avons de gros ennuis avec une bande que j'ai de bonnes raisons de croire très bien organisée. Différents crimes, ces temps derniers, semblent porter la même marque et sont tous entourés du plus grand mystère. Nous nous sommes crus, à certains moments, sur des pistes intéressantes, mais elles finissent toutes par s'embrouiller et se perdre... Je n'ai pas encore eu l'occasion de vous en parler, puisque vous vous occupiez d'une autre affaire, et je comptais vous laisser un peu de repos, mais une nouvelle information m'oblige à accélérer les choses. Voilà. Il y a trois jours, on a trouvé sur la plage de Bandol le corps d'un jeune homme. Tout laisse supposer qu'il s'agit d'un assassinat. Pas de papiers d'identité, presque plus de vêtements et trois cent mille francs dans une poche secrète du pantalon.
— Il y a trois jours ? dites-vous ? Il doit donc y avoir sur les lieux un inspecteur qui enquête ?
— Justement, c'est Bidart qui est là-bas. Il n'a encore rien trouvé. Allez donc y faire une petite promenade, en touriste. Bon voyage...
Et le commissaire divisionnaire raccrocha.
Bidart, vieux rival de Benoit, était un simple inspecteur pas toujours très habile qui avait souvent tenté de nuire à son camarade. Benoit était ravi à l'idée de pouvoir faire enrager un peu son collègue.
— Petit, dit-il à son secrétaire, fais tes bagages. Je pars ce soir pour Bandol et je t'emmène.

* * *

Comme il n'y avait pas de train avant la fin de la soirée, Benoit, après avoir pris congé de Bidart, partit faire un tour en compagnie de son secrétaire Lissier et de l'inspecteur adjoint Tolday.
Il se fit d'abord conduire à l'endroit où le cadavre avait été découvert. Puis il se mit à examiner soigneusement toutes les barques amarrées dans la baie de Bandol. Sans résultat.
Mais Benoit ne se tenait pas facilement pour battu. Il poussa jusqu'à Sanary et recommença son inspection.
Un incident comique vint, un moment, interrompre les recherches.
Lissier, dont l'enthousiasme à l'idée qu'il participait à une enquête, ne connaissait plus de bornes, sautait d'une barque dans l'autre, relevant toutes les empreintes qu'il voyait, et Dieu sait si elles étaient nombreuses ! Dans son désir de ne pas perdre une seconde, il ne prenait pas le temps de calculer les distances et, une fois, il manqua son coup. Il en fut quitte pour un bain forcé et un petit séjour à l'hôtel, le temps de faire sécher ses vêtements.
Sans lui, à son grand désespoir, Benoit et son adjoint continuèrent leur prospection.
— Venez voir, patron.
C'était Tolday qui appelait. Il avait repéré une assez large tache brune sur le deck d'un très petit yacht blanc.
— Parfait, dit Benoit, mais il nous va falloir imiter ce bon Bidart. Sortons nos loupes.
Ils se livrèrent à un examen attentif. Sans nul doute, c'était une trace de sang. Une tempête récente, c'était peut-être grâce à elle que le corps avait été rejeté sur la plage, avait dû envoyer quelques paquets d'eau sur le pont et avait, en partie, lavé la tache.
— Eh bien, on peut reconstituer le crime. L'assassin et sa victime sont allés faire une promenade en mer. Quand ils furent suffisamment au large, le premier a tué l'autre d'une balle de revolver dans la nuque, puis il a jeté le cadavre dans la mer. Manque de chance, la mer n'a pas eu la discrétion qu'on attendait d'elle, sinon nous n'aurions probablement jamais entendu parler de tout cela. Tiens, regarde cette petite planchette, elle est brisée. L'assassin a dû se cogner durement contre elle. Relève le nom du bateau et allons déjeuner.
Après le repas, Tolday se rendit un bureau des Inscriptions Maritimes, afin de connaître le nom du propriétaire du yacht, tandis que Benoit questionnait discrètement les uns et les autres.
Ils se retrouvèrent le soir sur le quai de la gare.
— Patron, dit Tolday, je connais le nom dont vous avez besoin.
— Moi aussi, répondit le commissaire. Il s'agit d'Éliane Lavin, une jeune fille de Paris, l'héritière des usines d'aviation. Tu vois que j'ai raison de retourner là-bas.
II
 
Le château Lavin, comme on l'appelait dans le pays, n'était en fait qu'une grande villa extrêmement luxueuse, située à deux kilomètres de Villiers-sur-Marne. Un vaste parc l'isolait de la route et des propriétés voisines. Avant de s'y rendre, le commissaire vit Tolday qui lui apprit que la jeune fille, souffrante depuis quelques jours, n'avait effectué aucun déplacement.
Lorsque Benoit sonna, seul, à la grille – il avait laissé ses deux aides en surveillance – un vieux valet de chambre vint lui ouvrir et lui répondit que la maîtresse de maison ne recevait pas. Mais le mot magique : « Police » , fit son effet habituel et il fut introduit dans un spacieux salon.
Il dut attendre quelques minutes avant de voir entrer une grande et fort belle fille. Mince et souplement nerveuse, elle avait dans un visage aux traits purs des yeux magnifiques, verts, et un peu allongés vers les tempes.
— Vous avez insisté pour me voir, monsieur ?
— Je m'excuse, mademoiselle, de vous déranger. Vous êtes malade, m'a-t-on dit, j'espère que ce n'est pas très grave ?
— Une simple grippe. Je vais mieux d'ailleurs. Mais puis-je connaître le motif de votre visite ?
— Je voudrais savoir, mademoiselle, si vous n'avez pas été victime d'un vol ?
— Moi ? Non. Pourquoi cela ! Je n'ai pas déposé de plainte.
— Vous êtes sûre de ne pas avoir été volée ?
— Par qui ? Le directeur de mes usines est un homme en qui j'ai toute confiance. Il était d'ailleurs déjà le collaborateur de mon père qui l'appréciait beaucoup.
— Monsieur votre père est mort il y a un an, n'est-ce pas ?
— Onze mois, exactement.
— Vous n'avez pas de famille ?
— De vagues cousins. Mais pourquoi toutes ces questions ?
— Réfléchissez bien, mademoiselle... Vous n'avez pas perdu de bijoux ?
— Non.
— Vous me l'affirmez ?
— Monsieur, je possède beaucoup de bijoux, mais je les porte peu depuis mon deuil. Je suis certaine de n'en avoir égaré aucun.
— Et celui-ci ?
Benoit sortit brusquement de sa poche le diamant noir et le tendit à la jeune fille. Elle le regarda, pâlit, et dit simplement :
— Mon Dieu !
— Vous reconnaissez que cette bague vous appartient ?
M lle  Lavin fit un signe affirmatif. Elle paraissait très émue. Enfin, elle se domina et parvint à...

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