Le crime du parc Saint-Cloud
44 pages
Français

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Le crime du parc Saint-Cloud , livre ebook

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Description

Dans une clairière du parc de Saint-Cloud, une jeune fille est retrouvée égorgée, les veines tranchées et vidée de son sang.


Crime rituel à imputer à un certain membre d’un cirque ambulant installé non loin ?


Meurtre de sadique ?


L’inspecteur François PESSART est chargé de le découvrir.


Mais souvent le pendule du détective radiesthésiste, Claude PRINCE est plus clairvoyant que le policier...

Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 2
EAN13 9791070033289
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0007€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

- 14 -

LE CRIME DU PARC DE SAINT-CLOUD

De
Marcel PRIOLLET
* 1 *
Un chien perdu
 
Ce soir-là, comme tous les samedis, le maréchal des logis Lambert, du 14 e  Régiment d'Artillerie, tenant garnison à Saint-Cloud, s'en alla dîner chez une vieille cousine habitant Sèvres. Son service fini, ayant revêtu sa tenue de fantaisie, bien peigné, astiqué sur toutes les coutures, il sortait par la porte de l'avenue du Palais, tournait l'angle du « Pavillon Bleu » et s'enfonçait sous les ombrages du parc.
On était en juin, un temps merveilleux inondait de soleil un ciel à peine pâli par la douche cendrée des approches du crépuscule ; un air frais, une ombre reposante vous accueillait sous les séculaires futaies, et c'était un jeu pour le sous-officier que cette petite promenade sous les arbres. C'est à peine s'il mettait une demi-heure en suivant l'allée sous bois, menant à la manufacture de porcelaine. Là, il n'avait plus qu'à franchir quelques mètres, passer la grille et il se trouvait juste devant la demeure de sa vieille parente, située au commencement de la Grand-Rue.
Or, ce samedi 20 juin, Lambert s'engageait comme de coutume dans l'allée centrale, lorsque devant le bassin, il fut arrêté par le garde-chef Brisquet, un grand mutilé de guerre qu'il connaissait bien. Celui-ci l'invita à prendre un verre dans le bouchon champêtre entouré de tonnelles qui fait l'angle du chemin des Cascades.
— Bien volontiers, accepta le sous-officier, mais je vous préviens, M. Brisquet, je ne pourrai guère m'attarder, je suis déjà en retard et ma cousine qui est âgée n'aime pas qu'on dérange l'heure de ses repas. Et puis, je ne vous le cache point, bien que je n'aie rien d'un poltron, le retour par le parc devient peureux depuis que le Cirque Baum s'est installé à Sèvres sur l'esplanade, un tas de mauvais gars à figure patibulaire rôdent dans les environs.
— Bah ! depuis que le cirque est à Sèvres, ça va faire trois mois, je n'ai entendu parler de rien de fâcheux. Quant aux mauvais garçons, il y en a toujours plus ou moins à la belle saison rôdant dans le parc et couchant à la belle étoile ! Ce n'est pas pour intimider un militaire comme vous, Lambert.
« Et puis, vous avez votre sabre et deux fameux poings qui sauraient les mettre en fuite en cas d'agression ? Pas vrai ?
— Certainement, M. Brisquet.
Ils entrèrent à l'intérieur du café où la patronne leur servit au comptoir deux apéritifs. Ils s'attardèrent à causer et lorsque le maréchal des logis s'aperçut de l'heure – six heures moins le quart – il prit vivement congé du garde-chef et s'éloigna à grands pas en direction de Sèvres.
Sous-bois, il faisait presque nuit, le chemin s'avérait désert, ce qui décida le militaire à forcer l'allure.
Il venait de déboucher dans la grande allée s'ouvrant à quelques mètres de la manufacture, lorsqu'un petit chien à collier rouge, qui tournait piteusement en donnant de la voix, vint se jeter dans ses jambes. C'était un fox écossais, popularisé par les légendaires Ric et Rac.
Celui-ci représentait un très beau spécimen de la race.
Lambert le saisit par son collier et le caressa.
— C'est sûrement un pauvre cabot qui a perdu son maître et qui le recherche en vain.
En effet, le chien lâché, s'en alla en bondissant, flairant, ici et là, puis désappointé, revenait vers le seul promeneur en grognant.
Le militaire l'avait repris par son collier, déchiffrant l'inscription gravée sur la plaque d'argent.
 
« Henry d'Ambermont, Conseiller d'État
« La Pergola »
 
— Diable ! dit le jeune homme en flattant la bête, il paraît que nous sommes tombés dans une maison sérieuse ? D'Ambermont, conseiller d'État ! Fichtre ! pas de la petite bière... Eh bien, mon toutou, tu le reverras ton cher maître et pas plus tard que ce soir. Seulement, laisse-moi dîner chez cousine Marthe. Ensuite nous reviendrons comme deux camarades par le train et je te reconduirai...

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