Le crime rôde...
54 pages
Français

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Description

Dick REUTEL, le premier détective d’Angleterre, est convié par les Services Secrets à assurer la protection des « Six », des diplomates de différents pays devant participer à une conférence internationale.


Leurs vies sont menacées par une secte asiatique nommée « Les Mains Jaunes ».


Arrivés à l’hôtel chargé d’abriter les personnalités Dick et sa femme Betty font la connaissance de Melvyn ROBERTS, un riche homme d’affaires et sa maîtresse la magnétique Vera BROOD...


Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 1
EAN13 9782373477399
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0007€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

I
— Vous ne paraissez pas satisfait, chéri ?
Betty vint s'asseoir aux côtés de Dick, passa un bras autour de son cou :
— C'est cette lettre ?
Elle désignait d'un signe de tête la lettre que Dic k venait de froisser.
— C'est cette lettre, oui... dit-il.
— Pourrait-on savoir ?
Dick haussa les épaules, grommela quelque chose d'i ndistinct entre ses lèvres, dont Betty saisit seulement :« Chinois... exaltés, malades... ».
— Vous êtes souffrant, chéri ?
Dick lui jeta un regard de biais :
— Vous vous payez ma tête, mon amour ?
— Moi ?
Betty avait mis la main sur son cœur — et son« Moi ? »la plus indiquait absolue candeur dans la stupéfaction. Elle ajouta :
— J'avais cru entendre que vous étiez malade.
— Ces Chinois sont malades, voilà...
Il froissa la lettre, l'envoya rouler à l'autre extrémité de la pièce.
— Si vous vous expliquiez, Dick ?
— Cette lettre émane de Sir Brenton, du Service Sec ret. Il m'avise que, selon de graves probabilités, la « Main Jaune » a r epris son activité. Des troubles assez sérieux en Chine, une certaine effer vescence dans les quartiers chinois des grandes capitales européennes, quelques morts asiatiques...
— Qui est la « Main Jaune » ?
— Une association de fanatiques chinois qui veulent assurer la suprématie mondiale de l'Orient. Ceci pour le principe. La « M ain Jaune » manifesta une grande activité il y a dix années, et quelques arre stations sensationnelles arrêtèrent l'activité de ces exaltés.
— Pourquoi parliez-vous de principe, tout à l'heure ?
— Parce que Breton, quelques autres et moi-même som mes persuadés qu'à la tête de la « Main Jaune » règne, en fait, une ba nde d'aventuriers qui ont décidé d'exploiter le fanatisme d'orientaux qui cro ient toujours en la suprématie
de leur race sur la nôtre. Remarquez que ceci n'est qu'une hypothèse.
— Que sait-on de la « Main Jaune », Dick ?
— Les adeptes possèdent, tatouée au-dessus du poign et gauche, une minuscule main, quasi imperceptible. On peut très a isément confondre ce tatouage avec une de ces taches de naissance qu'on nomme « envies de café au lait ».
Betty éclata de rire.
Dick, très digne, fit remarquer :
— C'est drôle, ce que je raconte ?
— Vous avez une façon très amusante de le raconter.
— Ravi de vous distraire, chérie.
— Vous êtes très nettement de mauvaise humeur, n'es t-ce pas, Dick ?
Le détective fit « oui » de la tête, son bras serra doucement la taille de sa jeune femme et, d'une voix insinuante :
— Je vais vous emmener dans certain petit bar de ma connaissance où nous allons nous efforcer d'oublier cette mauvaise humeur à grand renfort de cocktails. Ça vous va ?
Betty inclina gravement la tête en clignant de l'œi l droit.
Encore un petit Martini, chérie ?
II
— Non, Dick. Sérieusement, je crois que c'est suffisamment comme cela. Ne trouvez-vous pas ?
Dick eut un geste nonchalant :
— je vous avouerai que je n'ai pas tellement de vol onté lorsque je me trouve dans une ambiance agréable, aux côtés de la plus jo lie femme d'Angleterre, et que je réalise que cette exquise créature est la mi enne...
— Lorsque vous entrez dans cet état euphorique, mon chéri, j'ai toujours constaté qu'il était indispensable de rentrer au pl us tôt. Ne vous sentez-vous pas un tout petit peu... en déséquilibre ?
— Juste Ciel ! pourquoi donc, Betty ?
— Vous avez absorbé six Dry en une heure. Ne croyez -vous pas que ce soit un maximum ?
Dick eut un hochement de tête empreint d'une infini e gravité :
— Pas quand je songe aux « Mains Jaunes », chérie.
— Vous êtes toujours avec vos anarchistes chinois ?
— Depuis que j'ai reçu la lettre de Sir Brenton, il s ne m'ont pas quitté d'une semelle. À propos, Betty, vous ai-je dit que nous p assions la soirée chez Sir Brenton ?
Dick eut l'impression que le nez de Betty se rétréc issait.
— Naturellement pas. Vous êtes insupportable, Dick, avec votre étourderie.
— Ce sont ces « Mains Jaunes », chérie, il faut m'e xcuser.
— J'ai l'impression que ma vie conjugale va être pl eine d'inattendu, durant la période où vous allez tenter de voir clair dans votre organisation d'yeux bridés.
— Tout cela est beaucoup plus grave que vous ne l'i maginez certainement, chérie. Il se passe actuellement dans le monde un t as d'événements catastrophiques que nous avons certaines raisons d' attribuer à cette organisation d'yeux bridés, comme vous l'appelez. S ouvenez-vous, le paquebot américain coulé dans le Pacifique. Avarie de machin e, dit-on. Non, « Main Jaune ». Les trois avions descendus en plein vol ? « Main Jaune ». L'attentat contre l'ambassadeur de France ? « Main Jaune ».
— Mais pourquoi ?
Dick haussa les épaules :
— Pourquoi ? Parce que, selon toute vraisemblance, il y a, à la tête de l'organisation, un fou de grande envergure qui n'a qu'à lever le petit doigt pour être obéi. Pourquoi ? Parce que la secte imagine vraisemblablement, à la faveur de certains soulèvements, obtenir une sorte de suprématie...
Il eut un regard las vers consommations et ajouta :
le barman, lui fit signe
de remettre les
— Des incidents internationaux sont à craindre. Une sourde effervescence règne dans le monde.
— Tout cela pour une poignée de Chinois ! dit Betty , incrédule.
Dick fit oui, sans répondre.
— Vous allez discuter de l'affaire ce soir, chez Sir Brenton ?
— Oui. Après le repas, nous devons nous réunir, Bre nton, trois officiers du Service Secret et moi-même. En effet, il y aura, la semaine prochaine, une conférence internationale à Londres, à laquelle par ticiperont six diplomates de différentes nations étrangères. Il nous faut veille r à la sécurité de ces hommes. Imaginez-vous les réactions qui suivraient l'annonc e d'attentats dirigés contre des sommités étrangères sur le sol anglais ?
Betty approuva gravement, but son verre d'un trait. Et comme Dick, détendu, la regardait en souriant, elle fit remarquer, vague ment confuse :
— Ces « Mains Jaunes » me troublent moi aussi, chéri, il faut croire.
III
Sir Brenton contempla à tour de rôle les quatre hom mes qui lui faisaient face. Son visage carré aux lignes dures dans lequel un regard très bleu déconcertait par son étonnante douceur était tendu dans une expression farouche et concentrée :
— Il nous faut réussir, Messieurs, le péril est d'importance.
Le Lieutenant Milland, de l'Intelligence Service, e ut une moue pleine de doute :
— Donc, selon vous, Sir Brenton, l'organisation des « Mains Jaunes » est groupée en territoire anglais.
Brenton approuva d'un signe de tête et ajouta :
— ... Et je préciserai : à Londres. Les renseigneme nts obtenus sont formels sur ce point.
Dick prit la parole pour la première fois depuis le début de cette étrange conférence. Il était le seul membre privé du groupe , et il n'ignorait pas que les officiels avaient tous une instinctive aversion pou r les « amateurs ». Il savait ne pouvoir compter que sur le seul appui de Brenton qu i lui avait, personnellement, demandé son aide.
— Bien que nous sachions que l'organisation mère de s « Mains Jaunes » se trouve à Londres, dit le détective, nous ignorons t out des chefs éventuels. C'est bien cela ?
— Exactement, dit Brenton. Nous connaissons seuleme nt de l'association ce que nous savions des...
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