Le Diable de Montchat
130 pages
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Le Diable de Montchat , livre ebook

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Description

Tout juste muté de Paris, Abel Séverac prend ses marques en tant que chef du groupe criminel de la PJ lyonnaise. Sa première affaire le lance à la recherche d’un violeur qui sévit dans le quartier de Montchat. Mais une seconde piste interfère, sur fond de prostitution. Parallèlement, le commissaire mène une enquête privée sur le suicide d’un industriel en faillite... Ce qu’il va mettre au jour dépassera l’entendement.

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Informations

Publié par
Nombre de lectures 20
EAN13 9782913897687
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0037€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Jacques Morize
LE DIABLE DE MONTCHAT
Les enquêtes du commissaire Séverac (1)
ISBN EBOOK : 978-2-913897-68-7 ISBN PAPIER : 978-2-913897-62-5
ÉDITIONS AO
À Ludo, mon fiston qui aimait trop la vitesse.
Note de l'auteur sur cette nouvelle édition
Ce polar a été écrit au début des années 2000. D’abord autoédité (en 2009), puis publié par Les Grilles d’Or (2011), le Lyon que l’on y trouve n’est pas celui d’aujourd’hui. C’est ainsi que Confluence n’est pas ce quartier moderne que l’on connaît à présent, mais un « entre-deux » urbain mité de friches industrielles. Le marché de gros, desservi par une noria de camions, occupe un espace important, le port Rambaud est à l’abandon et la Sucrière, bien qu’elle accueille la Biennale d’art contemporain, n’est pas entièrement rénovée. Les camionnettes des prostituées s’échelonnent le long du cours Charlemagne où ne circule pas encore le tramway ; les détenus s’entassent dans les prisons Saint-Paul et Saint-Joseph dans des conditions indignes du pays des droits de l’homme. Le Grand Bazar, place des Cordeliers, fleuron du commerce lyonnais, vient d’être démoli et le chantier du temple de verre, qui reflète à présent la façade du palais de la Bourse, débute tout juste. Au fil des pages, on retrouve des appareils aujourd’hui oubliés, comme des lecteurs mp3, des cassettes vidéo ou même un « palm » servant de GPS. Enfin, le franc vient tout juste d’être remplacé par l’euro, et l’on fume dans les lieux publics. D’une certaine façon, ce voyage dans un temps pas si lointain permet de se rendre compte de la vitesse à laquelle se transforme une ville, tout autant que notre façon de vivre !
Abel Séverac, un personnage !
Du physique P’Abel Séverac, on en sait peu. Il est granP et baraqué, ses yeux sont bleus. Manifestement, ses cheveux ne voient pa s souvent la main Pu coiffeur, une mèche rebelle retombe obstinément sur son front . Il est Pans la cinquantaine, marié à Isabelle, qu’il a connue à la fac Pe Proit, et avec qui il a eu trois enfants, Julie, Céline et aul. Ce n’est pas un « flic-costarP », plutôt un flic Pe terrain, qui privilégie les fringues pratiques – baskets,docksides, pantalons Pe toile et blouson – souvent Péfraîchi es car l’homme n’aime pas fréquenter les boutiques. «vêtu comme l’as deComme à l’accoutumée, le commissaire Séverac était pique. Le cheveu en bataille, les joues mal rasées, une veste informe sur une chemise kaki froissée, ouverte sur un torse délicat ement poilu. Le pantalon de laine [ 1 ] grise faisait des poches aux genoux. Le pli n’était plus qu’un lointain souvenir . » Sur le plan humain, c’est un bourru sentimental, un macho qui aime les femmes avec une légère tenPance au Pon-juanisme. Il parle Pes « bonnes femmes » et Pe leurs intuitions, Pe leur goût pour l’introspection : « Les bonnes femmes sont trop compliquées. Tout le problème est là ! » Pécrète-t- il volontiers. Mais lui-même fonctionne à l’intuition, au feeling, et s’introspe cte avec régularité. Son amour Pes femmes le conPuit à être Pans la séPu ction perpétuelle : «Quand cesserait-il de s’amouracher au moindre sourire ? À quoi correspondait ce perpétuel besoin de séduire, de conquérir ?» se PemanPe-t-il PansLe Diable de Montchat. Il multiplie les aventures féminines, mais à force Pe consiPérer « que le cœur et le cul sont Pes organes Pistincts chez l’homme », il finit par prenPre un carton rouge par sa femme, qui le fout à la porte et entame une procéPu re Pe Pivorce. Comme souvent, ce malheureux événement survient au moment où sa vi e professionnelle subit un méchant revers : chef Pe groupe Pe la prestigieuse brigaPe criminelle Pu 36, quai Pes Orfèvres, il conteste la position prise par le parquet Pans l’une Pe ses enquêtes et a Pes mots avec un substitut, un soir qu’il a un peu forcé sur la boisson. Il met un terme abrupt à l’entretien par une paire Pe baffes, après que le parquetier l’a traité Pe minable. Ses états Pe service étant ce qu’ils sont, et les p ropos Pu substitut étant ce qu’ils ont été, on lui épargne le « tourniquet », mais il Poit accepter une mutation à la J Pe Lyon. Séverac s’installe Ponc à Lyon, la mort Pans l’âme. Grâce à un héritage, il acquiert un appartement au Pernier étage P’un immeuble ancie n, quai Saint-Antoine, sur les borPs Pe Saône. Un Puplex avec une mezzanine éclairée par une granPe verrière qui Ponne sur la colline Pe Fourvière et sa basilique i lluminée. «La tanière était meublée d’un vaste lit ancien, de deux fauteuils crapaud disposés autour d’une petite table, d’un bureau équ ipé d’unPCet d’étagères chargées de bouquins et deBD. Des kilims couvraient une partie du parquet, le plafond était lambrissé tout comme le seul mur libr e. Un lambris au vernis sombre qui donnait la sensation d’être dans une cabane de trappeur, sensation renforcée par l’odeur mêlée de tabac froid, de feu de bois (la ch eminée du bas qui devait [ 2 ] refouler…), de ménagerie et d’estomac surmené . »
Il va occuper ses premiers week-enPs à retaper l’ap part, aiPé par quelques potes Pe passage. Au SRJ, il prenP en main une équipe Pisparate form ée Pe trois « bras cassés » qui attenPent la retraite, Javelas Pit Culbuto (en référence à son rapport taille/tour Pe taille), Blayeux et ochet, Peux êtres gris à la tr ogne rougie par l’abus Pe côte Pu Rhône, et Peux jeunots, Annie Sensibon, la trentain e sexy, qui a fait ses armes à l’antiterrorisme, et Nicolas Lesteban, qui Pébute s a carrière. Ils seront renforcés plus tarP par hilippe Corot et Marc Lavenel, Pes quaPra s plutôt insignifiants. Abel va prenPre cette équipe comme elle est, et il entreprenP Pe la féPérer. C’est un chef P’équipe exigeant, parfois féroce Pans ses jugements, mais qui sait encourager et féliciter. Il Péveloppe rapiPement un e sorte Pe tenPresse bourrue pour chacun Pe ses équipiers, avec cepenPant, une préfér ence pour les Peux « jeunots ». etit à petit, la mayonnaise prenP, Ponnant un grou pe où chacun joue sa partition au bénéfice Pe la communauté, malgré l’opposition Pes générations. our ce faire, Abel a mis en place quelques rites : la cafetière et les viennoiseries pour les réunions Pu matin, les repas P’équipe pour fêter les victoires ; repas pris Pans un « bouchon », spécificité lyonnaise, où les menus sont très éloig nés Pes canons actuels Pe la Piététique : cochonnaille, plats en sauce, fromages coulants, le tout arrosé Pe proPuits Pu terroir : saint-jo, mâcon, poire et marc… Car Séverac est un épicurien, il aime le plaisir et la bonne chère. APepte Pes « 3 B », en quelque sorte. Avec lui, on visite les tabl es lyonnaises – pas les granPes, il n’en a pas les moyens ni, probablement, l’envie, ma is les tables où il fait bon Péguster salaPier Pe museau et gratin P’anPouillett e à la crème, pieP Pe porc et tablier Pe sapeur, saint-marcellin crémeux et cerve lle Pe Canut. Quoiqu’il fasse Pes exceptions, lorsqu’il invite son amie, la jeune jug e MalarPin, ou qu’il Pîne avec l’une Pe ses conquêtes (mais qui a conquis l’autre ?). Abel a Ponc rapiPement fait son trou à Lyon, intron isé « chevalier Pe la confrérie Pes amateurs Pe beaujolais Pe la Guillotière ». Cer taines Pe ses affaires l’amenant à mettre en cause Pes membres Pu gratin lyonnais, il noue Pes liens avec la presse locale. C’est ainsi qu’après Pes Pébuts Pifficiles, il est Pevenu très ami avec ÉloPie irelli, qui exerce son talent Pans un mensuel lyon nais,Lyon Actu, magazine poil-à-gratter. ÉloPie est une très belle blonPe P’une tre ntaine P’années, au caractère affirmé. Elle a Pes goûts éclectiques et prétenP qu e l’homme iPéal n’existe pas. Aussi a-t-elle autant P’amants que Pe qualités rech erchées chez un mâle. Après s’être payée sa tronche Pans les granPes largeurs, elle a mis Abel Pans son lit, qui ressort Pe chacune Pe leurs étreintes « essoré comp let ». Mais pour lui, « ÉloPie a cette merveilleuse qualité Pe le faire rePevenir un jeune homme ». Au fil Pe ses enquêtes, il lui refile Pes tuyaux et elle concocte Pes articles « Pynamite » qui empêchent la hiérarchie juPiciaire P’enterrer certa ins Possiers sulfureux. lus tarP, et Pans un autre genre, il PevienPra pote avec un journaliste PuProgrès. Dans le réseau P’Abel, il y a Peux autres femmes, q ui l’aiPent, chacune à leur façon, Pans ses enquêtes. Il y a P’aborP la juge P’ instruction Justine MalarPin, une très jolie jeune femme aux yeux gris, lilloise P’or igine. C’est elle qui instruit les affaires Pu Diable Pe Montchat et Pu Fantôme Pes Te rreaux. Abel et elle vont Pevenir une paire P’amis et, même lorsqu’ils ne sont pas as sociés sur un Possier, le commissaire échange avec Justine Pont il apprécie l a finesse et la justesse
P’analyse. La juge est surchargée Pe travail, ne co mpte pas ses heures. Aussi l’invite-t-il à Péjeuner ou à Pîner aussi souvent q u’il peut, pour lui changer les iPées. Il lui fait une cour Piscrète mais sans espoir : el le sait le tenir à Pistance avec une fermeté teinté P’amusement. «N’en parlons plus, Abel. Je reste avec mon ingénieu r baladeur et vous restez mon ami, c’est dans ce rôle que je vous préfère. Vous êtes bien trop volage pour moi», lui Pit-elle PansLe Fantôme des Terreaux. La seconPe femme est commissaire, patronne Pe la po lice technique et scientifique. Elle est Pécrite P’une manière Péfini tive Pans le Diable Pe Montchat : «Le Commissaire Corchristi était une femme brune éne rgique, qui approchait la quarantaine avec aisance. Pas vraiment belle, mais un certain charme. Rien cependant qui soit en mesure de déclencher la fring ale et l’envie subite de la culbuter sur un coin de bureau.» Abel et elle s’estiment, et elle l’aiPe aussi so uvent qu’elle le peut. Une Pernière femme Poit être évoquée, qui apparaît PansRouge VaisePevient et la maîtresse Pe Séverac. Il s’agit Pe Catherine Lim preur. Cet extrait PuFantôme résume bien le personnage : «rde alternée, elle avait franchitDivorcée, mère de deux filles dont elle avait la ga le cap de la quarantaine sans en avoir à rougir, be lle femme brune au caractère ardent. C’est elle qui avait mis Séverac dans son l it, profitant honteusement d’un moment de faiblesse de sa part. Depuis, ils se voya ient irrégulièrement, toujours à sa demande à elle, se fit-il la réflexion. Ce qui n e le dérangeait pas, n’ayant pas l’envie d’engager une relation suivie.» Voilà pour sa vie lyonnaise. Malgré son exil qui le fait vivre loin Pe sa famille, celle-ci n’en reste pas moins un élément important pour lui. Il récupère son fiston penPant les vacances scolaires, chargé par l’épouse Pe le recaPrer et le faire bosser. A partir PuFantôme des Terreaux, le gamin, un granP aPolescent qui approche Pu bac, est placé en internat Pans un établissement ca tholique Pe Lyon et il passe tous ses week-enPs chez son père. Ils partagent Pes mome nts Pe complicité, notamment autour Pe bons petits plats concoctés par Abel, éch angent sur tout et, parfois, se frictionnent. eu Pe choses sur les filles P’Abel, plus âgées que aulo, si ce n’est qu’elles aPorent leur père qui le leur renP bien. E nfin, il y a Isabelle, l’épouse. Caractère bien affirmé, comme on peut s’en apercevo ir lorsqu’elle l’invite à passer Noël en famille, à la fin PuDiable : «Et qui veux-tu que ce soit ! J’espère que tu es encore capable de faire des efforts pour tes enfant s ? J’en fais bien, moi, en acceptant de t’accueillir.» Après avoir envisagé le Pivorce, elle y renonce, en partie pour les enfants, aussi sans Poute parce qu’elle l’ aime toujours et qu’elle sait que lui l’aime, malgré ses incartaPes. Mais elle refuse Pe s’installer à Lyon, trouve un boulot Pe juriste Pans une ONG. Un certain équilibre s’ins talle ainsi, Abel remontant à aris pour les évènements familiaux, anniversaires, fêtes Pe fin P’année… ar ailleurs, ils passent une partie Pes vacances scolaires ensemble, avec leurs enfants, moments Pe partage et Pe complicité. Enfin, ils se retrouve nt autour Pe leur sujet Pe préoccupation granPissant, le fiston, Péconneur, Po nt les étuPes ont pris un tour cahotique. Il reste à évoquer la passion P’Abel pour la moto, enfin, pour une moto, une Ducati 750 rouge Patant Pes années 80, qu’il a fait retape r par un fonPu Pe la marque. C’est à son guiPon qu’il va Pécouvrir, mollo sur la poign ée (enfin, pas toujours !), les
charmes Pe Lyon et Pe sa région…
[ 1 ] Le Diable Pe Monchat. [ 2 ] Le Diable Pe Monchat.
Avertissement
Les enquêtes du commissaire Séverac sont bien entendu de pures fictions. Elles s’ancrent cependant dans le paysage lyonnais, au point que non seulement des lieux, mais aussi des institutions de toutes sortes y jouent un rôle : police, justice, médias, culture… Il est néanmoins évident que les personnalités et événements qui interagissent dans ce contexte sont, eux, de pure invention. Toute ressemblance avec des personnes réelles ne pourrait donc être que le fruit du hasard.
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