Le maître de la cambriole
37 pages
Français

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Le maître de la cambriole , livre ebook

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Description

Robert LACELLES, alias le « Cambrioleur Invisible », lors d’une de ses équipées nocturnes chez un riche et vieux célibataire, met la main sur un lot de diamants et une étrange pièce ancienne.


Quand le neveu de la victime est accusé du vol et arrêté par la police, Robert LACELLES n’écoute que son bon cœur et va se charger de faire libérer le malheureux sans se douter qu’il se mêle à une bien dangereuse affaire...


Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 5
EAN13 9782373474909
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0007€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Robert LACELLES,
Gentleman-Cambrioleur
LE MAÎTRE DE LA CAMBRIOLE
Roman policier
par Claude ASCAIN
CHAPITRE PREMIER
TRAVAIL PROPRE ET NET
Robert Lacelles passa rapidement sous la voûte et prit l'escalier au fond de la cour. Il monta posément jusqu'au troisième étage. Il savait que l'appartement de gauche était à louer.
Ne l'avait-il pas précisément visité, huit jours au paravant ? Il connaissait parfaitement la disposition des pièces. Il écouta un instant à la porte de droite, prêt à donner un prétexte plausible de sa présence, au cas d'une apparition soudaine.
Rassuré, il tira de sa poche une trousse d'instrume nts nickelés, en choisit un, le fit pénétrer dans le trou de la serrure d'en face. Il travaillait habilement et sans le moindre bruit. La porte s'ouvrit, il entra, la referma avec précau tion et donna même un tour supplémentaire au pêne. Il poussa un bref soupir de satisfaction et tira sa montre : — Sept heures... Dans une demi-heure, Régnard sera parti...
Il parcourut, sur la pointe des pieds, les pièces vides sans éveiller la moindre sonorité sous ses pas. Il s'immobilisa dans la cuisine et à l'aide d'une glace, sans se montrer à la fenêtre, il observa l'étage opposé, en face, de l'a utre côté d'une courette, à deux mètres cinquante environ.
Une chance !... Même pas besoin de couper au diamant la vitre de la fenêtre qu'il voyait. Les battants étaient légèrement entrouverts. Il lui suffirait de les pousser. Aussi peu d'indices qu'il espérait laisser, c'en serait encore un de moins...
Paul Régnard était un vieux célibataire fort riche. Parmi les expéditions intéressantes notées par Robert Lacelles, le nom du bonhomme figurait en bonne place.
Seulement, jusqu'à présent, il n'avait pas encore trouvé l'occasion parfaite. Tout vient à point à qui sait attendre. Il allait opérer sous peu.
Régnard dînait en ville. Le gentleman-cambrioleur était d'autant mieux placé pour le savoir, qu'il avait été lui-même invité chez les Blandier, ceux qui recevaient Régnard, ainsi que quelques autres amis, pour une petite soirée.
Lacelles s'était excusé – une toux opiniâtre, parfaitement simulée à l'appareil, lui faisait craindre un commencement de grippe... — Soignez-vous bien... s'était-on hâté de lui recom mander. Et à bientôt... Vous avez bien raison d'être prudent. En conséquence, il était bien établi que Lacelles passait la soirée chez lui. Avant de partir pour cette « affaire », il n'avait pas manqué de décrocher le récepteur de son appareil, de sorte qu'on pourrait le demander, ce serait en vain. On croirait à un dérangement de son téléphone. Lacelles savait que Régnard n'avait pas de domestiq ues. La concierge suffisait
amplement aux soins de son ménage. Évidemment, le m aître-cambrioleur aurait pu opérer n'importe quel soir, pendant que le célibataire était au restaurant, mais il avait attendu et étudié le moyen d'entrer dans l'appartement d'une m anière impossible à repérer pour plus tard.
Car Régnard, qui porterait plainte, naturellement, possédait un tel système de verrous de sûreté, que Lacelles, malgré sa virtuosité, n'avait pas considéré comme pratique d'affronter le problème de les réduire à sa merci. Cela demanderait trop de temps...
Alors, il avait songé à utiliser un autre chemin. L'appartement à louer, qui appartenait à l'autre bloc de constructions dont l'entrée se faisait par une rue voisine et parallèle, avait retenu sa pensée. L'examen des lieux confirma son plan. Le concierge, en l'accompagnant, s'était excusé de la présence d'une longue planche dans un corridor. — Aucune importance, avait-il répondu avec un souri re ; si je loue, il sera temps de l'enlever...
Cette planche, mais elle était la bienvenue, au contraire !...
Lacelles l'avait mesurée du regard. Tout de suite, il avait jugé que l'occasion était belle. Il avait donc choisi son jour – c'était celui-ci. La planche se trouvait toujours là. Il le savait.
Il la souleva, l'emporta dans la cuisine. La nuit a chevait de descendre. Dans le quadrilatère formé par les quatre faces intérieures du bâtiment, des lumières s'allumèrent çà et là.
Robert Lacelles ouvrit sa fenêtre et commença de faire glisser ce qui allait lui servir de passerelle. Il lui fallait des poignets solides pour la maintenir. Il sentit qu'elle avait atteint, enfin, le rebord o pposé, et en assura la solidité. Le moment le plus délicat, maintenant... Il avait pris soin d'échanger ses chaussures de ville contre des mocassins à semelle de peau de buffle. Sans hésitation, en gymnaste consommé, il s'engagea sur la planche.
Il n'ignorait pas que dans l'obscurité presque complète, le moindre faux pas pouvait le jeter en bas, d'une hauteur du troisième étage... M ais on eût dit que, tel un chat dont il possédait déjà la souplesse, Lacelles avait le don de voir la nuit.
Arrivé de l'autre côté, il poussa doucement les battants de la fenêtre et les sentit céder vers l'intérieur. Il descendit. Un moment d'hésitation. Laisserait-il la planche, ou bien...
Mieux valait ne pas la déplacer. On ne pouvait abso lument pas la discerner de la cour ni d'aucune fenêtre. En effet, la disposition des lieu x était telle que la cuisine se trouvait en avancée sur le reste de la façade. De même que l'au tre cuisine dont arrivait Lacelles. Ce qui expliquait le peu de distance entre les deux bâtiments, en cet endroit précis. Maintenant, Lacelles explorait méthodiquement l'appartement. Il possédait une longue et fructueuse expérience. Personne mieux que lui ne savait découvrir les cachettes les mieux
conçues. Il avait apporté un sac de cuir en forme de musette dont il avait passé l'attache...
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