Le manoir hanté

L. Van Der Haeghe

Description

Le commissaire BARMA est dans une impasse !

Impossible d’avancer dans sa nouvelle enquête concernant les agissements de la terrible bande du Cercle Rouge qui rançonne et assassine de riches personnalités.

Aussi, BARMA décide-t-il de faire appel à son grand ami le détective Paul DUVAL.

Mais ce dernier a déjà une affaire en cours, il est chargé par une vieille comtesse de débarrasser son château des esprits qui le hantent.

Sujets

• Policier & Thriller
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• Chantage (película)
• Chantage
• Homicide
• Comte
• Esprit
• Fiction
• Littérature
• Château

Informations

• Publié par: Oxymoron Éditions
• Nombre de lectures: 0
• EAN13: 9791070039908
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 1 Mo

Extrait

BARMA
ET
DUVAL


LE MANOIR HANTÉ

Par
L. VAN DER HAEGHE
I
LE CERCLE ROUGE : ASSOCIATION CRIMINELLE
 
— Oh !... Oh !... Les affaires prennent une tournure aristocratique, patron !...
Paul Duval, le célèbre détective, relève la tête et jette un coup d'œil interrogateur sur l'inspecteur Stanislas, son bras droit, (qui procède au dépouillement du courrier du matin).
— C'est madame la Comtesse de la Tour-Noire qui vous écrit...
Le détective retire lentement sa pipe et murmure simplement :
— Lis...
Sans se faire prier, Stanislas obéit à l'invitation du maître :
 
« Monsieur le détective,
Je ne vis plus...
Depuis quelques jours, mon château est la proie des mauvais esprits... Je me sens environnée de fantômes insaisissables qui me veulent du mal, j'en suis sûre... Ayez pitié de moi, monsieur Duval... Venez, le plus tôt possible, me délivrer de ces affreux cauchemars... Vous n'aurez pas à regretter votre dérangement...
Je vous attends à toute heure.
Bien à vous.
Comtesse de la Tour-Noire ».
 
— Qu'en dites-vous, patron ? s'exclame Stanislas en riant.
Duval n'a pas bronché durant la lecture de ce court billet.
Son visage est demeuré impassible, comme toujours.
Cependant, en réponse à l'exclamation du jeune inspecteur, il sourit imperceptiblement, en murmurant avec une intonation où se mêle un sentiment de pitié et d'ironie :
— Tu répondras poliment à cette dame que nous avons autre chose à faire que de donner la chasse aux revenants...
— Vous ne croyez pas que ça pourrait la blesser, patron ?... Cette comtesse est une personnalité très connue dans la haute société...
— Et alors ? réplique lentement Duval. Est-ce une raison pour nous occuper de pareilles sornettes, au vingtième siècle ?...
— Peut-être pourrais-je aller tranquilliser cette pauvre femme, après avoir simulé une enquête discrète ?... suggère Stanislas.
— Non, tranche le détective d'un ton péremptoire. Qu'elle se débrouille seule avec ses esprits... Nous avons une affaire plus importante à éclaircir... Celle du Cercle Rouge... Le commissaire Barma doit venir d'un moment à l'autre pour nous expliquer les détails de l'affaire... Tiens, je crois que c'est lui...
Une sonnerie vient de retentir dans le vestibule de la villa.
— Va lui ouvrir, Stanislas... la femme de chambre est partie en courses...
— Bien, patron...
Quelques instants après, le commissaire Barma est introduit auprès de Paul Duval.
Ce dernier tend la main à son vieil ami, puis lui présente un fauteuil en demandant :
— Quels indices as-tu découverts, mon cher Barma ?...
L'interpellé a un geste désolé en répliquant :
— Je crois, mon cher Paul, que nous avons affaire à une bande organisée dont il sera difficile de découvrir le repaire et le chef… Ce dernier doit être un bandit de grande envergure et d'une intelligence diabolique... Il ne laisse pas le moindre cheveu derrière lui... Nous nageons dans le plus affreux mystère que nous n'ayons jamais connu...
— Il doit quand même y avoir une piste quelconque, si infime soit-elle ! interrompt Duval.
— Non, mon cher... Je te dis que nous avons affaire à une bande de sorciers... dont le chef est Lucifer en personne... et le repaire, sans aucun doute, l'enfer…
Duval hausse les épaules avec impatience et rétorque :
— Serais-tu devenu aussi stupide que la comtesse de la Tour-Noire ?
Barma ouvre des yeux étonnés et interrogateurs.
— Lis, poursuit le maître en présentant à son ami la lettre aristocratique qu'il vient de recevoir.
Le commissaire parcourt rapidement le billet et lève de nouveau un regard interrogateur sur le détective.
— Alors ? demande ce dernier. Qu'en dis-tu des fantômes de la Tour-Noire ?...
— Que veux-tu que j'en dise ?...
— Cette femme a peut-être des raisons sérieuses pour t'appeler ainsi d'urgence...
— Des raisons sérieuses ! ironise Duval.
Puis, changeant soudain de ton, il continue froidement :
— Si tu crois aux esprits, mon cher Barma, tu es libre d'aller au château pour les chasser... ou pour les amener au commissariat, pieds et poings liés... Quant à moi, j'aime mieux m'occuper de quelque chose de plus matériel... Cette affaire du Cercle Rouge ...