Le médecin des cambrioleurs
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Le médecin des cambrioleurs , livre ebook

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Description

L’inspecteur Bob Rex de la Brigade Mondaine rend visite à Jean Violaine, un ami de régiment qui vient d’obtenir son diplôme de médecin, pour le féliciter.


Mais il est étonné de trouver le jeune homme attristé. Celui-ci lui dévoile qu’il est sur la paille, sa tante, qui, jusqu’à présent, lui versait des subsides, ayant cessé sa contribution en pensant qu’il n’avait plus besoin de son aide.


Après lui avoir prêté un peu d’argent, Bob Rex le quitte, persuadé qu’il n’aurait plus de ses nouvelles.


Or, bientôt, le Docteur Violaine invite Bob Rex dans son nouveau luxueux logement afin de le rembourser et lui révèle qu’il doit son revirement de fortune au fait qu’une étrange bande le rémunère pour soigner les affiliés blessés dans des coups durs.


Quelques jours plus tard, le médecin disparaît mystérieusement.


Bob Rex ne voit alors pas d’autre solution que de faire appel à son « chef », l’inspecteur principal François PESSART, pour l’aider à retrouver Jean Violaine...

Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 4
EAN13 9791070034682
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0007€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Inspecteur PESSART

- 11 -

LE MÉDECIN DES CAMBRIOLEURS

De
Marcel PRIOLLET
* 1 *
Un jeune docteur
 
Bob Rex souffla beaucoup pour atteindre ce sixième étage de la rue Lepic. Ce sacré Jean Violaine où avait-il été se nicher ?
C'était un vieux copain à lui avec lequel il avait été deux années dans la même classe du lycée Henri IV. Des destinées bien différentes les avaient séparés, mais ils n'avaient jamais cessé de se voir et de se rencontrer dès qu'ils le pouvaient. Bob avait su par hasard que son vieux camarade venait de soutenir victorieusement sa thèse de docteur en médecine et il accourait aussitôt pour lui apporter ses félicitations.
Au sixième, il se trouva parmi les couloirs et les chambres de bonnes. Il tâtonna avant de découvrir ce fameux numéro 16 où demeurait son ami. Enfin, il finit par le trouver au fond d'un long corridor obscur, sur lequel tombait la lueur grise et triste d'une lucarne collée au toit.
Il secoua un pied de biche suspendu à un cordon de tirage, et, presque aussitôt que la sonnerie grêle eut retenti à l'intérieur, une voix un peu enrouée lui cria :
— Entrez ! Vous n'avez qu'à tourner le bouton !
Bob mesura du regard le pauvre logis, celui-ci se composait du plus strict nécessaire, un divan, qui devait servir de lit, deux vieux fauteuils croulants, une chaise paillée, une table de bois blanc et un poêle de fonte.
Au mur, quelques gravures et des étagères de bois peint où Violaine rangeait ses livres !
Le jeune docteur s'élançait au-devant de son ami, la main tendue.
— Entre donc !... Oh ! tu sais, mon home n'a rien d'un palace, il n'a du reste aucune prétention ! Tiens assieds-toi là, sur le divan !
— Je te dérange ? balbutia l'inspecteur de la brigade mondaine, un peu gêné de son intrusion fortuite.
— Mais non, mon vieux ! en voilà une idée ! veux-tu une tasse de café ?... C'est tout ce que j'ai à t'offrir… mais ce sera de bon cœur.
Bob eut un geste vague.
— J'ai appris ton succès, je venais te féliciter.
— C'est gentil à toi !
— C'était bien la moindre des choses.
Bob ajouta avec un sourire aimable :
— Enfin, mon vieux, je suis bien content pour toi, te voilà, une fois pour toutes, sorti d'affaire !
Jean Violaine eut un sursaut, son regard bleu s'attarda sur le visage de son ami avec une expression douloureuse.
Il dit enfin, d'une voix qui tremblait :
— Tu es fou !... Non seulement ma situation ne s'est pas améliorée, mais elle est pire qu'il y a deux mois !... Toutes les questions se reposent et d'une façon plus cruelle qu'autrefois !
— Je ne saisis pas !
— Tu vas comprendre… Je t'ai dit souvent qu'orphelin, j'avais été élevé par charité par une vieille cousine habitant à Poitiers. Or, cette personne d'un caractère grincheux, et de revenus assez modestes, je dois le déclarer, n'entendait pas poursuivre ses générosités au-delà du doctorat. Oh ! Certes, la brave cousine Fanny n'était guère généreuse envers moi, mais, enfin, les petites mensualités me permettaient de vivre… Dès qu'elle a appris que ma thèse de docteur en médecine était soutenue, elle m'a écrit une belle lettre où elle me déclarait avec grandeur : « Te voilà docteur mon cher enfant, à présent, j'estime que mon aide t'est inutile… tâche de faire ta situation pour le mieux ! » Cela voulait dire en bon style : « J'ai fait ce que j'ai pu, maintenant débrouille-toi ! » .
« Vois-tu, la cousine Fanny est une excellente personne, mais, avec les illusions propres aux vieillards, elle imagine naïvement qu'un diplôme a force de loi, et, que, du moment que je possède le titre de docteur, une kyrielle de malades va monter mon escalier… Alors, tu te rends compte, faire...

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