Le mystère de l auto grise
41 pages
Français

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Le mystère de l'auto grise , livre ebook

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Description

Marcel Savignon, journaliste sportif, rentre chez lui, à pied, une nuit, en revenant de voir un match de tennis.


Soudain, il entend des appels à l’aide et, n’écoutant que son courage, se précipite dans la direction d’où viennent les cris...


Il sera retrouvé aux abords du Bois de Boulogne par des gendarmes, au petit matin, chloroformé au fond d’une automobile à l’intérieur couvert de sang.


C’est l’inspecteur François PESSART qui sera chargé de résoudre le meurtre du propriétaire de la voiture dont le corps est introuvable et de comprendre le rôle du reporter dans cette histoire...

Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 6
EAN13 9791070033142
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0007€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Inspecteur PESSART

- 5 -

LE MYSTÈRE DE L’AUTO GRISE

De
Marcel PRIOLLET
* 1 *
Découverte !
 
Il pouvait être trois heures du matin, lorsque le journaliste sportif, Marcel Savignon, sortit de la piscine Molitor où un grand match de tennis « double messieurs » venait de se terminer à la gloire du champion britannique.
Le vent était frais, mais une clarté bleuâtre commençait à éclaircir le ciel. Le jour était proche. Aucune voiture ne sillonnait les alentours. Un calme silence régnait sur le bois où dans les hautes branches des arbres, les oiseaux chantaient déjà.
Le journaliste qui demeurait à Auteuil, rue La Fontaine, décida de rentrer chez lui à pied... Ce n'était pas si loin, après tout, et cette promenade forcée lui dégourdirait un peu les jambes.
Il coupa par les rues neuves, larges et silencieuses, gagna le boulevard Murat, désert lui aussi, sous l'éclat de sa double rangée de lampadaires. Soudain, comme il se trouvait à hauteur de la rue de Varize, il vit passer devant lui une auto à carrosserie claire qui semblait remonter en direction de la gare.
Quelques secondes après, des cris déchirants lui parvenaient :
— À l'aide ! au secours ! on m'assassine !
Puis ce fut le silence, un silence absolu, complet.
D'abord éberlué de ce qu'il venait d'entendre, Marcel Savignon essaya de discerner la direction d'où venait l'appel. Il lui avait bien semblé que c'était vers le rond-point de la porte d'Auteuil. Savignon, qui avait fait la guerre, était brave. Il ne sortait, du reste, jamais la nuit sans emporter son browning. Il sortit l'arme de sa poche-revolver, enleva le cran d'arrêt et bondit dans la direction où les cris s'étaient élevés.
L'avenue était vide.
Sur la place, déserte, pas une lumière. Une brise fraîche cinglant de la Seine courbait les arbres encore dégarnis.
Savignon s'orienta, puis, bravement, repartit en direction du bois. Une grande allée s'ouvrait béante, l'avenue de Boulogne, un peu inquiétante dans les ténèbres de ses futaies.
Bravement, il s'engagea dans les ténèbres, le revolver haut.
— Qui donc a appelé ? s'informa-t-il d'une voix retentissante.
Personne ne répondit à son appel.
Découragé, il allait revenir sur ses pas, lorsqu'en côtoyant le « Saut-de-Loup » qui sépare, d'un côté, l'avenue du bois, deux hommes bondirent du fossé et, avant que le malheureux journaliste n'ait eu le temps de se servir de son arme, il était à moitié assommé, encapuchonné d'une couverture jetée sur sa tête, désarmé et proprement bâillonné.
L'un des hommes grogna :
— Ça lui apprendra, à celui-là, à se mêler de ce qui ne le regarde pas !
— Évidemment, mais son témoignage serait gênant...
— Bah ! fit le premier des acolytes... Du diable, si avec ce que je vais lui administrer, il se souvient de quelque chose.
Celui qui avait parlé démasqua une petite lampe électrique sous un pan de son pardessus. Il promena longuement la lueur pleine de la lentille sur le visage du journaliste.
— Marcel Savignon ! s'écria-t-il... Le rédacteur de « Sporting »... Un journaliste dans nos affaires... C'est de plus en plus mauvais. Ces gars-là ont toujours la langue trop longue...
Tout en parlant, l'agresseur qu'on devinait grand et fort, d'une tenue assez élégante, sortit vivement de la poche de son pardessus un petit flacon de cristal.
— Bouche-toi le nez avec ton mouchoir, tu pourrais en attraper pour ton grade ! Je vais en faire autant... Attention !
Il exécutait lui-même le mouvement qu'il recommandait à son compagnon, puis, enlevant rapidement le bouchon du flacon, mit l'étroit goulot dans les narines de l'infortuné journaliste.
Lorsque celui-ci parut complètement insensible, les deux hommes se mirent à rire silencieusement.
— Nous voici plus tranquilles, dit...

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