Le mystère du métro Réaumur
34 pages
Français

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Le mystère du métro Réaumur , livre ebook

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Description

Une petite annonce passée dans le journal fait grand bruit.


Quelqu’un promet une forte récompense à qui retrouvera une jeune femme récemment disparue dont la description détaillée est donnée.


L’inspecteur Paul BARRE, alors qu’il est occupé par des affaires bien plus sérieuses qu’une « fugue », va être pourtant poussé par le hasard et la curiosité à résoudre ce mystère en croisant fortuitement l’inconnue à la station de métro Réaumur...

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Informations

Publié par
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EAN13 9791070032589
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0007€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

LE MYSTÈRE DU MÉTRO RÉAUMUR

Par
Michel CORY
CHAPITRE PREMIER
DISPARUE !
 
JEUNE FILLE, 21 ans, disparue depuis mardi dernier. Grande, mince, jolie, brune. Était vêtue au moment de sa disparition d'un manteau bleu foncé garni d'astrakan gris. Porte le prénom de Janine. CENT MILLE FRANCS de récompense à qui fournira renseignement permettant de retrouver la disparue. Écrire B. L. 145 rue Beaumarchais, Paris. Ne pas se présenter. Attendre convocation.
L'annonce parut dans le Grand Journal. Elle était publiée en tête des échos, en première page, au lieu de s'égarer parmi les publicités de deuxième page, à la fin du journal, là où d'habitude figure cette rubrique souvent émouvante, parfois désespérée.
Que de détresses, hélas ! inscrites dans ces pauvres lignes, en caractères serrés et qui livrent à la curiosité publique un peu de leur secret ! Mères affolées, amants angoissés qui jettent un appel éperdu vers les tendresses enfuies...
L'annonce parut ainsi plusieurs jours de suite.
Elle était encore en pleine parution un matin où l'inspecteur Paul Barre, qui, comme tout Paris, l'avait lue et se trouvait sur le quai du métro Réaumur-Sébastopol.
À son habitude, il observait les choses et les gens. Devant l'arrivée des premières sur la ligne Clignancourt-Orléans, direction Orléans, il attendait la rame qui devait le conduire au quai des Orfèvres où il avait son bureau dans le service de la police judiciaire, bien qu'il fût communément appelé dans tous les services qu'ils fussent du Palais ou de la Préfecture.
Paul Barre jouissait dans l'administration d'une situation privilégiée. On disait communément à la Préfecture et à la police judiciaire qu'il n'était pas un inspecteur « comme les autres ». C'était vrai.
Après des études supérieures, jeune, indépendant, cultivé, riche même, il eut pu choisir entre les positions les plus avantageuses, les plus flatteuses. Il avait voulu être inspecteur de police.
Il était poussé dans cette profession par une vocation impérieuse. Il avait l'âme du détective, sa promptitude de pensée et de déduction. Et l'amour de l'énigme dont il voulait rechercher la « clef ». C'était chez lui une passion. Ainsi il entra dans l'administration de la police et n'y voulut point d'autre fonction que celle où il pourrait exercer ses facultés. Mais, son talent mis à part, il gardait sa liberté et aussi ses manières et ses habitudes d'homme du monde. Il avait fallu ses surprenantes réussites dans des affaires qu'il avait débrouillées pour lui donner une exceptionnelle autorité.
Ce jour-là, donc, Paul Barre se trouvait sur le quai de la station Réaumur-Sébastopol. Il attendait une rame qui ne fut point trop chargée pour monter. Rien ne l'appelait particulièrement ce jour-là et il s'apprêtait à regagner sans hâte son bureau du quai des Orfèvres ou celui qu'il occupait également à la Préfecture de police.
Un train arrivait devant lui. Le wagon de première était comble.
« Je monterai tout à l'heure », pensa-t-il.
Et il s'apprêtait à achever tranquillement sa cigarette.
À ce moment, son regard se porta sur un couple qui montait dans la foule. Il voyait une jeune fille d'une grâce et d'une beauté rares. Ce spectacle n'était point pour lui déplaire. Et il détaillait la charmante voyageuse. Il remarqua sa mise d'une simple, mais sûre élégance. Grande et mince, elle portait avec chic un manteau bleu foncé garni d'astrakan gris. Et soudain, un souvenir monta dans sa pensée. L'annonce du Grand Journal. C'était tout à fait le signalement. Mais il est, dans Paris, d'autres jeunes filles minces et d'autres manteaux bleus et gris... La coïncidence, cependant, était frappante. Et voilà que, dans le même moment, il entendit prononcer le nom de la jeune fille : « Janine ». Elle n'était pas seule. Un jeune homme l'accompagnait à qui elle donnait le bras. Elle se tenait même serrée contre lui et celui-ci lui disait de tout près d'une voix dont Paul Barre remarqua combien elle était tendre : « Monte, Janine ». Cette fois, il ne put se défendre d'une sorte de choc au cœur, comme il en éprouvait un chaque fois qu'une découverte lui apportait la solution d'une affaire. L'inconnue de l'annonce ! La jeune fille perdue ! Ce devait être elle ! C'était elle ! C'était sûrement elle !
Mais il n'avait...

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