Le Pacte
269 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
269 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Honnêtement, jusqu’où seriez-vous prêts à aller pour réaliser votre rêve le plus cher?
Shawn Walker, né à Grande-Rivière, en Gaspésie, était prêt à tout, lui, pour devenir la plus grande rock-star de tous les temps… même à signer un drôle de pacte avec l’énigmatique Tasna D.L. À partir de ce jour, sa vie changea du tout au tout.
Si son agent lui permet d’atteindre très rapidement les plus hauts sommets de la gloire, son grand ami d’enfance, Alex Léger, doit faire face à une lourde tâche: le ramener à la réalité…

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 27 septembre 2012
Nombre de lectures 15
EAN13 9782981325983
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0400€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Table des matières
Le pacte 1

Chapitre I 7

Chapitre II 35

Chapitre III 46

Chapitre IV 79

Chapitre V 96

Chapitre VI 121

Chapitre VII 171

Chapitre VIII 199

Chapitre IX 227

Chapitre X 255
Les Éditions La Plume d’Or
4604 Papineau
Montréal (Québec) H2H 1V3
http://editionslpd@wordpress.com
Le pacte




M. L. Lego
Conception graphique de la couverture: M. L. Lego

Photo de la couverture arrière: Jim Lego

Toute ressemblance avec des personnages ou des faits réels ne peut être que fortuite.

© M.. L. Lego, 2003


ISBN: 978-2-9813-2598-3

Du même auteur : Âmes Sœurs (format papier et numérique), Appelez-moi… (format numérique) et Vengeance (format papier et numérique)

http://mllego.wordpress.com
À toi Papa,
merci de m’avoir ouvert les yeux.
Sans toi, cette nouvelle aventure
n’existerait pas…



















Chapitre I


C ouché depuis quelques heures déjà, Shawn n’était pas encore parvenu à fermer l’œil. Cela lui arrivait souvent, d’ailleurs. Car c’était uniquement la nuit qu’il parvenait à trouver suffisamment de calme pour penser… penser à ce que malheureusement il était, à ce qu’il serait condamné à devenir… à son triste destin, quoi.

Il jeta un regard sur son cadran. Minuit. Treize octobre, jour de son anniversaire, son treizième exactement.

-Bon! pensa-t-il, encore cinq ans et je pourrai enfin me casser d’ici!

Sur cette pensée peu encourageante, car cinq ans à attendre lorsqu’on en a seulement treize, c’est plutôt long, il laissa tomber un long et langoureux soupir. Tandis que son frère Quilan se retournait dans le lit voisin, Shawn dirigea son regard vers lui.

-Pauvre Quilan! songea-t-il.

Quilan, le préféré de leur père, allait bientôt célébrer ses dix-sept ans. En décembre, en fait. Alors qu’il possédait les meilleures raisons du monde de crier sur tous les toits qu’il ne lui restait plus qu’un an à vivre dans ce trou perdu, Quilan, lui, contrairement à Shawn, éprouvait un grand sentiment de fierté lorsqu’il était question de ses origines et de ce qu’il entendait devenir une fois adulte. C’est pour ça qu’il était le favori du paternel. Il ne désirait rien d’autre que de suivre les traces de ce dernier. Pas question, pour Quilan, de quitter son patelin et d’étudier jusqu’à l’âge de vingt-cinq ans. Dès qu’il aurait atteint sa majorité, il se joindrait à son père pour travailler au sein de l’entreprise familiale: LES PÊCHERIES WALKER.

-Il a encore un an pour changer d’idée, pensa à nouveau Shawn, en laissant tomber un autre soupir.

Plusieurs décennies auparavant, la famille Walker, originaire du Texas, aux États-Unis, était venue s’établir dans le petit village de Grande-Rivière, en Gaspésie, au Québec. Tout ça parce que l’arrière-grand-père de Shawn était jadis tombé amoureux d’une québécoise qu’il avait rencontrée à New York. Elle s’appelait Bernadette. Et il l’aimait tellement, sa chère Bernadette, qu’il en est venu à tout quitter pour elle, y compris son pays natal. Une fois installé à Grande-Rivière, il entreprit de démarrer sa propre entreprise. Et puisqu’il n’y avait que la pêche, dans cette région, qui pouvait s’avérer être rentable, il devint pêcheur et lança les PÊCHERIES WALKER. À sa mort, son fils Larry en hérita et bien que ce dernier vivait toujours, il devait décider, le jour de son soixante-cinquième anniversaire, de léguer la compagnie à son fils Peter, père de Shawn et Quilan. Ainsi donc, depuis l’arrivée de l’arrière-grand-père dans ce village de rien du tout, tous les hommes de la famille avaient été, étaient actuellement ou se destinaient à devenir pêcheurs. Si tel était le lot de Quilan, ce ne serait certes pas celui de Shawn. Non, pas question! Ce n’est pas que l’entreprise n’était pas rentable. La famille, sans être riche, vivait plutôt bien, même si parfois, l’hiver, c’était un peu difficile de joindre les deux bouts du fait que les pêcheurs se retrouvaient au chômage forcé. Mais Shawn, lui, avait d’autres ambitions. De grandes ambitions, de très grandes, même. Le seul problème était que s’il savait parfaitement ce qu’il voulait devenir, il ne savait pas du tout comment y parvenir. Voilà pourquoi il détestait autant Grande-Rivière, la Gaspésie, la pêche et aussi, peut-être, tout son entourage, y compris sa famille. Et si vraiment il détestait ses proches, car de cela, il n’en était pas réellement certain, c’était uniquement parce que selon lui, ils ne représentaient rien d’autre que de simples petits pêcheurs résignés à vivre une petite vie sans intérêt, une vie qui ne les conduirait jamais plus loin que ce satané village et une vie, enfin, qui ne valait rien et qui ne laisserait aucune trace. Autant se suicider, croyait Shawn, autant ne pas exister.

En pensant à cela, il sentait l’amertume surgir en lui. Pourquoi fallait-il qu’il soit né dans un endroit pareil? Pourquoi Dieu, s’il existait vraiment, l’avait-il contraint à vivre au milieu de gens si ordinaires et dont il avait un peu plus honte chaque jour? Pourquoi était-il issu d’une famille de rien du tout et pourquoi l’avait-on accablé d’une vie qui avait fait de lui un perdant dès son tout premier jour d’existence?

-Je dois sortir d’ici à tout prix, se dit-il. Je veux réussir et je VAIS réussir! Je deviendrai une rock star, la plus grande de tous les temps! J’irai partout dans le monde. L’univers entier me connaîtra et j’aurai plein de fric, même en hiver! Je ferai tout ce qu’il faut pour parvenir à mes fins, tout! Je vendrai mon âme au diable, s’il le faut! Tu m’entends, salaud? laissa-t-il échapper à haute voix en direction de la croix que sa mère, très croyante, avait posée sur l’un des murs de la chambre.

-Hein? Quoi? dit Quilan d’une voix endormie.

-Oh! Désolé, Qui-Qui, répondit Shawn, un peu gêné. Je… j’ai dû faire un cauchemar. Rendors-toi.

-Ouais… fit Quilan en bâillant. Et en passant, bonne fête Shawny.

Puis il se rendormit.

Shawn fit enfin de même et retrouva son rêve favori, celui du jour où il serait loin, très loin de la sale odeur des poissons.

Le lendemain matin, des chants joyeux le tirèrent de son sommeil. Surpris, il ouvrit les yeux. Tout autour de son lit, se tenaient les membres de sa famille. Ils étaient tous là, souriants, à lui chanter: "Bon Anniversaire". Lise, sa mère, transportait une énorme assiette, laquelle était remplie de merveilleuses crêpes maison, le petit déjeuner favori de Shawn. Chantant haut et fort, son grand-père Larry installa une petite table sur le lit, de sorte qu’il comprit qu’en l’honneur de son anniversaire, il lui serait permis, ce matin-là, de faire la grasse matinée. Grand-mère Lucille posa une nappe sur la table, ainsi qu’une charmante petite bouteille contenant une rose. Enfin, Quilan déposa une tasse de chocolat chaud pendant que son père ajouta un grand verre de jus d’orange.
-Joyeux anniversaire! s’écrièrent-ils tous ensemble.

-Ben… merci! se contenta de répondre Shawn, un peu abasourdi. Merci beaucoup. C’est… c’est drôlement gentil de votre part.

-Tu sais quoi? lança Quilan tout excité, pour ton cadeau d’anniversaire…

-Euh… L’UN de ses cadeaux d’anniversaire, renchérit son père.

-Euh… ouais, reprit Quilan. Enfin, l’un de tes cadeaux consiste, puisque tu as maintenant treize ans, à te laisser monter sur WALKER III pour ta première leçon de pêche!!! Tu te rends compte? Ce soir, lorsque nous rentrerons, tu pourras dire que tu es: Shawn Walker, apprenti-pêcheur… euh… de la quatrième génération de la famille Walker!!! C’est formidable, non?

-Euh… ouais, fit Shawn, visiblement peu enchanté. Tout ça semble bien beau, mais c’est jeudi, aujourd’hui, et sauf si je me trompe, il y a école, non?

-Pourquoi s’embêter avec ça! répondit son père en balayant l’air de la main. Tout le monde, dans cette famille, se fout éperdument de l’école! À quoi cela peut-il bien servir, à un pêcheur en devenir, de perdre trop de temps sur un banc d’école, hein?

-Tu as tort, mon chéri, de lui parler de cette manière, reprit Lise, un peu vexée. L’école, c’est important! Imagine qu’un malheur arrive, hein, et que pour une raison ou une autre, il ne puisse plus pêcher?… Qu’est-ce qui le sauvera, dis-moi, et lui permettra de gagner dignement sa vie dans un autre domaine? L’éducation qu’il aura reçue 

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents