Le Talisman de l ambassadeur
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Le Talisman de l'ambassadeur , livre ebook

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Description

Gwenn Rosmadec, ex-journaliste, écrivain public et enquêteur opiniâtre, a rendez-vous avec Fanchou Morbraz, ancien diplomate à la retraite, dans le but de rassembler les souvenirs d’une vie bien remplie et marquée par un long séjour à Taïwan.


Au fur et à mesure des entretiens, Gwenn découvre un personnage fascinant, ayant mille histoires à raconter, dont celle des trois doigts du Bouddha, mystérieux talisman au redoutable pouvoir, dont il possède un des doigts.


Entrent alors en scène, des agents du Guangbu – les services secrets de la République Populaire de Chine –, des hommes de main de la triade Justice et paix et toutes sortes d’agents doubles et de tueurs dont le but est de récupérer les différents éléments de l’artefact par tous les moyens.


Gwenn et son épouse Soazic se retrouvent alors embarqués dans une aventure étonnante, qui va les mener de la Cornouaille jusqu’aux montagnes de l’île de Taïwan peuplées d’aborigènes, en passant par l’île d’Ouessant.


Ils ne sont pas au bout de leurs surprises !

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 16 octobre 2020
Nombre de lectures 38
EAN13 9782374538013
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0052€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Présentation
Gwenn Rosmadec, ex-journaliste, écrivain public et enquêteur opiniâtre, a rendez-vous avec Fanchou Morbraz, ancien diplomate à la retraite, dans le but de rassembler les souvenirs d’une vie bien remplie et marquée par un long séjour à Taïwan.
Au fur et à mesure des entretiens, Gwenn découvre un personnage fascinant, ayant mille histoires à raconter, dont celle des trois doigts du Bouddha, mystérieux talisman au redoutable pouvoir, dont il possède un des doigts.
Entrent alors en scène, des agents du Guangbu – les services secrets de la République Populaire de Chine –, des hommes de main de la triade Justice et paix et toutes sortes d’agents doubles et de tueurs dont le but est de récupérer les différents éléments de l’artefact par tous les moyens.
Gwenn et son épouse Soazic se retrouvent alors embarqués dans une aventure étonnante, qui va les mener de la Cornouaille jusqu’aux montagnes de l’île de Taïwan peuplées d’aborigènes, en passant par l’île d’Ouessant.
Ils ne sont pas au bout de leurs surprises !



Comme beaucoup de Bretons, Alex Nicol a longtemps été un « expatrié ». La Bretagne, de ce fait, était un lieu magique, un fantasme d’autant plus rêvé qu’elle était difficile à atteindre. Et lorsqu’à quarante-cinq ans il a enfin pu poser son ancre sur la terre de ses ancêtres, il a mesuré à quel point vivre sur cette terre était un grand bonheur.
Après une carrière de chef d’établissements scolaires aux quatre coins du globe, il a envisagé de créer un cabinet d’écrivain public. Puis très rapidement l’idée d’écrire des romans s’est imposée. Il crée le personnage de Gwenn Rosmadec, Breton expatrié qui revient sur ses terres et va les célébrer. Profondément épris de son pays, de sa culture et de ses traditions, Gwenn Rosmadec, la quarantaine, roux, d’allure sportive, est Bigouden de cœur, et Quimpérois de racines. Ancien journaliste, il aspire à la paix, et pose ses valises à Sainte-Marine, petit port cornouaillais niché entre la forêt et l’Atlantique, en bordure de l’Odet. Il y développe une activité d’écrivain public...
Alex Nicol a coutume de dire que le premier héros de ses romans c’est la Bretagne. La Bretagne et sa grande beauté, qui accompagne chacune des enquêtes de Gwenn Rosmadec et emporte le lecteur dans un parcours vivifiant, au son des cornemuses et du bruit du ressac.
Et le résultat final, c’est un chant d’amour de la Bretagne partagé par beaucoup de ses lecteurs.
LE TALISMAN DE L'AMBASSADEUR
Alex NICOL

38, rue du Polar Les Éditions du 38
À Stéphane et Thierry,
qui œuvrent dans l’ombre
pour relire mes histoires.

À Fanch,
qui aura apporté son regard bienveillant
de spécialiste de Taïwan.
Chapitre 1
Jiang Ma arpenta la petite salle qui lui servait de bureau jusqu’à la fenêtre du vieux bâtiment de briques rouges du Ministère de la Sécurité de l’État. Les arbres touffus de la rue Quianmen dans ce quartier de Pékin n’avaient pour seule raison d’être que de dissimuler l’édifice aux yeux d’éventuels fouineurs. Car sous cette pompeuse appellation s’abritait le Guangbu , autrement dit, les redoutables Services Secrets Chinois.
Jiang Ma, mains croisées dans le dos, laissa son regard planer sur les branches au vert tendre et les splendides fleurs de mimosa qui s’épanouissaient le long de la rue. Il aurait aimé humer leur parfum suave, mais le double vitrage insonorisant et à l’épreuve des balles ne lui permettait de percevoir que le halètement de la vieille climatisation.
Le discours du sous-secrétaire à la sécurité lui revint en mémoire : Il était temps de mettre un terme aux cinq poisons de la Chine : le Tibet, les Ouïghours, les dissidents, la secte Fallungung et Taïwan. Les moyens alloués resteront les mêmes, mais chacun des sous-directeurs disposera d’une liberté totale pour parvenir au but assigné.
Son objectif : Taïwan.
Cela faisait trop longtemps que ce misérable îlot tenait tête à l’empire du milieu. Et c’était à lui, Jiang Ma, qu’on avait confié la tâche de régler le problème.
Il s’était penché sur les méthodes de ses prédécesseurs et en avait constaté l’inefficacité, au vu des résultats. On avait d’abord compté sur un appauvrissement des habitants pour qu’ils en viennent à demander leur rattachement à la mère patrie. Échec ! Taïwan était devenu un petit tigre reconnu dans les milieux occidentaux pour la qualité de sa main-d’œuvre et de ses produits électroniques.
Puis on avait tenté de manipuler les élections afin de favoriser le parti le plus favorable au rattachement. Des millions de dollars taïwanais avaient été investis dans cette affaire. Échec encore ! Le ressentiment des habitants à l’encontre de la mère patrie avait été plus fort que les campagnes de publicité.
On avait gonflé les biceps en expédiant une flotte navale au large de Formose. C’était sans compter sur le soutien indéfectible des Occidentaux et des Japonais qui en avaient fait de même. Les bateaux s’étaient croisés en mer de Chine sans échanger un seul coup de feu. C’était d’ailleurs préférable car la moindre escarmouche aurait eu pour conséquence une pluie de missiles sur Pékin. Échec !
On avait alors tenté de faire de Hong Kong la vitrine du principe : « un pays, deux systèmes » afin de prouver aux Taïwanais qu’un partenariat était possible. La révolte des Hongkongais pour préserver la démocratie sur leur territoire avait anéanti le projet.
Jiang Ma, s’il était fier d’avoir atteint ce niveau de responsabilité, était aussi inquiet de la suite des événements. Un nouvel échec le mènerait dans un camp perdu du côté de la frontière mongole avec une accusation de trahison aux valeurs du parti et il se demanda s’il avait bien fait d’accepter le poste. Car c’était bien là le problème : le Guangbu dépendait directement du comité central du parti communiste. Son but n’était donc pas uniquement de procurer des renseignements, mais de favoriser l’émergence dans son domaine de compétences des valeurs du parti communiste chinois.
Seul point positif, on ne lui avait pas fixé de limite de temps. Cependant il devrait rendre compte régulièrement des avancées de son dossier au Directeur Général.
Sur le mur derrière le bureau, un poster du Grand Timonier jetait un regard pesant sur le sous-directeur, lequel ne pouvait s’empêcher de songer à cette littérature décadente de la vieille Europe : Big Brother is watching you ! 1
Il retourna à son bureau et ouvrit le dossier que sa secrétaire y avait posé. Jiang Ma disposait d’un maillage d’espions sur l’île qui lui remontait régulièrement des informations et il espérait y puiser l’inspiration d’une possible solution à son problème. Jusqu’à présent les télégrammes codés n’avaient rien donné d’intéressant. Il se plongea dans la lecture de ceux qui venaient d’arriver, sans grande conviction.
Le parti taïwanais avait reçu le soutien d’une large part de la population pour tenir face aux exigences de Pékin. Bof ! Rien de nouveau ! Cette piste ne valait pas la peine d’être suivie.
Une tribu aborigène, les Païwans, avait élu pour les représenter une certaine Malulakai. Formée à la Sorbonne, cette jeune indigène s’était mis en tête de fédérer les tribus de l’île pour obtenir une plus grande reconnaissance de leurs cultures en général et de leurs langues en particulier pour s’opposer au chinois mandarin qui, depuis Chiang Kai Chek, était devenu la référence sur cette île. Apparemment elle était très écoutée et son projet avait toutes les chances d’aboutir.
Jiang Ma laissa son regard peser sur le texte en idéogrammes. Il se demanda dans quelle mesure il n’y aurait pas là quelque chose à creuser. Il reposa le document sur le côté avant de parcourir tous les autres, mais ceux-ci n’apportèrent aucun grain à moudre à son moulin. Il reprit l’affaire Malulakai. La première question qu’il aborda fut de savoir pourquoi cette jeune aborigène avait fait des études à la Sorbonne à Paris. La plupart des étudiants taïwanais essaimaient dans les universités américaines où d’ailleurs leurs résultats étaient plus qu’honorables. Il faudrait creuser cette question. Et en savoir davantage sur cette Malulakai. Il glissa le document dans le dossier en surlignant en jaune le nom de la jeune Taïwanaise et appela Liu Hsiu Hua, sa secrétaire, pour lui donner ses instructions. Celle-ci avait une semaine pour lui apporter un dossier complet sur cette jeune fille en passant par la représentation de Corée du Nord et par le tissu d’espions que son service avait patiemment constitué au fil du temps. Et il lui demanda de préparer un thé Oolong de très grande qualité produit sur les pentes des montagnes de Formose. Comme disait Mao : la connaissance de l’ennemi est la première étape pour mieux le vaincre .
Chapitre 2
— Gwenn, je te rappelle que tu as un rendez-vous aujourd’hui !
Gwenn Rosmadec leva la tête du dossier qu’il analysait. Il lui faudrait encore quelques heures pour compiler les notes qu’il avait prises sur la vie d’une épicière de Sainte Marine qui l’avait sollicité pour narrer les grandes étapes de son existence.
Son job d’écrivain public le ravissait : cela lui permettait de rencontrer des personnages hauts en couleur dont la vie était souvent pleine d’anecdotes passionnantes. Il s’efforçait de mettre toutes ces données en musique et au final proposait un livre relié au client, que celui-ci conserverait soigneusement avant de le léguer à ses enfants.
Gwenn regarda sa montre. Onze heures trente. Il était temps de se préparer. Il saisit sa parka, mit ses bottes de cuir et lança à Soazic, son épouse :
— Je devrais être de retour vers quatorze heures !
— Où est prévu ce déjeuner d’affaires ? demanda la Bigoudène.
— Le restaurant L’Asie à Loctudy.
— C’est un Chinois ton client ?
Gwenn éclata de rire :
— Non.il s’appelle Fanchou Morbraz. C’est l’ancien ambassadeur de France à Taïwan. Enfin, représentant officieux puisque la France ne reconnaît plus Taïwan. Je l’ai eu au téléphone et ce qu’il a commencé à me raconter était assez croustillant pour me donner envie d’en sav

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