Le voleur du radjah
41 pages
Français

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Description

Le cambrioleur Robert LACELLES ambitionne de dérober les fameux bijoux du radjah du Chardawar, une province d’Inde.


Mais le monarque est bien protégé par la police lors de sa présence dans la capitale.


L’inspecteur Jolivet, l’éternel ennemi du voleur, imagine que ce dernier va profiter du trajet en voiture du souverain jusqu’au Havre, d’où il doit s’embarquer sur un paquebot à destination de New York, pour mettre son plan à exécution.


Il décide alors de lui tendre un piège imparable. Cependant, rien ne se passe et, pourtant, sur le pont du bateau, les joyaux ont disparu sans que Robert LACELLES soit intervenu...


Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 1
EAN13 9782373475029
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0007€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Robert LACELLES,
Gentleman-Cambrioleur
LE VOLEUR DU RADJAH
Roman policier
par Claude ASCAIN
CHAPITRE PREMIER
ON PRÉPARE LE PIÈGE
Robert Lacelles était pensif en lisant son journal.
On annonçait le prochain départ du radjah de Charda war, après un séjour d'un mois et demi du nabab indien dans la capitale.
Il savait que le prince possédait une admirable col lection de bijoux. Et bien entendu, c'était un butin qui le tentait.
Mais, chose curieuse, il n'avait rien essayé contre les joyaux, jusqu'à présent. Comme d'habitude, il avait bien projeté, l orsque le radjah était arrivé, de préparer quelque chose. Il avait eu tôt fait de se rendre compte que c'était inutile.
Le radjah était formidablement gardé.
Ce n'était pas la présence constante de Joseph Joli vet, inspecteur de la Sûreté et ennemi intime de Lacelles qui avait oblig é le gentleman-cambrioleur à une prudente abstention.
Jolivet était le moindre des soucis de l'élégant av enturier. Mais, tout de même, Lacelles avait pu se rendre compte du luxe de précautions autour du radjah, au palaceMerovar. Et il n'avait pas insisté.
Le journal annonçait que le richissime personnage p artirait par la route jusqu'au Havre, où il s'embarquerait à bord d'un pa quebot –Le Lorraine – pour New York.
Robert Lacelles continua de méditer. Puis il replia sa feuille, alluma une cigarette odorante et s'installa à un petit bureau, dans son studio, pour se livrer à des calculs sur une feuille de papier.
Ce même matin, l'inspecteur Lemaire frappait à la p orte du bureau de son supérieur, Joseph Jolivet. Il était perplexe. On lu i avait annoncé, la veille au soir, au moment où il quittait le bâtiment qu'il y aurait pour lui, une chance d'avancement.
En quoi consistait cette promesse ? Il ne comprenai t pas. Il avait été question d'une certaine ressemblance avec quelqu'un ... Bref, il allait sans doute être plus amplement renseigné.
Joseph Jolivet était en compagnie d'un petit homme sec, au visage rasé, aux gestes méticuleux. Une valise plate était entro uverte sur le bureau. Et quand le compagnon de Jolivet l'ouvrit tout à fait, l'ins pecteur Lemaire vit, non sans stupeur, qu'il s'agissait d'un attirail complet de maquillage.
— Mettez-vous ici, Lemaire... ordonna Jolivet en av ançant une chaise qu'il avait placée près d'une fenêtre, de manière à offri r le visage de son subordonné en pleine lumière.
Se tournant vers le petit homme rasé, l'inspecteur principal murmura :
— Je pense qu'il fera l'affaire, monsieur Jaboin...
L'autre essuya soigneusement les verres d'une aire de lunettes tirée de sa poche, assujettit les branches et considéra Lemaire .
— Ma foi... Oui... Surtout quand j'aurai terminé ma besogne.
Lemaire n'était pas un génie. Il possédait une bonn e intelligence moyenne de policier. Ces allures mystérieuses, ces paroles qu'il ne comprenait pas lui causèrent une certaine alarme intérieure.
— Excusez-moi, chef, bégaya-t-il, mais je voudrais bien savoir ce que... On ne m'a pas mis au courant de...
— Ça ne fait rien, Lemaire... Vous ne tarderez pas à être fixé. Tout ce qu'on vous demande, c'est, une fois que M. Jaboin vous au ra transformé, de veiller à ne pas ouvrir la bouche, quelles que soient les cir constances, et de suivre mes instructions...
— Ah ? Je... Je devrai rester muet ?
— Vous ne parlez pas le dialecte du royaume de Char dawar que je sache ? bougonna Jolivet.
— Le royaume de Chardawar ? répéta Lemaire.
— Oui... C'est un pays de l'Inde dont vous allez de venir radjah pour les besoins de la cause.
L'inspecteur Lemaire dévisagea son chef, se rendit compte que ce dernier était calme, ne paraissait pas dépossédé de ses fac ultés mentales et il se résigna. Car, pour comprendre, il ne comprenait rie n du tout !
Ce ne fut que lorsque M. Jaboin exhiba une photogra phie d'un homme au teint basané, aux yeux noirs, à la barbe courte, ma is drue qu'il se mit à penser qu'on allait le déguiser pour ressembler à cet homm e.
Jolivet ne disait plus rien. Il se contentait d'obs erver M. Jaboin. Quant au policier, assis sur sa chaise, il avait le regard d 'un condamné à mort qui attend la toilette dernière.
M. Jaboin avait commencé à étudier son sujet sous d ivers angles. Il le regardait de droite et de gauche, fermait un œil, p enchait la tête, faisait entendre un petit grognement de temps à autre.
Il ne cessait de comparer les traits de Lemaire à c eux de la photographie
qu'il avait en main.
Finalement, M. Jaboin se tourna vers Jolivet.
— Nous pouvons aller là-bas... décida-t-il.
Une demi-heure plus tard, les trois hommes entraien t auMerovarune par porte de service et gagnaient les appartements du r adjah. Ce dernier était dans un petit salon.
Il ne paraissait nullement surpris de cette arrivée . M. Jaboin s'affairait déjà. Il avait enjoint à Lemaire de s'asseoir côte à côte av ec le prince indien et recommencé sa besogne de comparaisons.
— Oui, dit à nouveau le maquilleur, ça va marcher à souhait.
Le radjah paraissait fort amusé par tous ces prépar atifs. Il souriait de toutes ses dents. Lemaire se rassura peu à peu. Il sourit aussi. Et sa denture était aussi blanche que celle de son voisin.
M. Jaboin avait commencé à déboucher ses pots et se s flacons. Il se mit à l'œuvre. Il allait transformer un inspecteur de la Sûreté en radjah de Chardawar...
Quand il eut terminé, après avoir placé le turban s ur la tête de son patient, il recula d'un pas et contempla le...
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