Les Aventures de Joseph Yolfa
492 pages
Français

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Les Aventures de Joseph Yolfa , livre ebook

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Description

Retrouvez les 4 tomes de la saga Joseph Yolfa :


- Peur Sur La Croix


- La Garde d'Isis


- Le Jasmin Rouge


et Le Trésor de la Tour aux Puces


en un seul tome

Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 0
EAN13 9782374475189
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0105€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

LESAVENTURES DE JOSEPHYOLFA L’ingrale Roman
Jean-Marc FAYOLLE
LESAVENTURESDEJOSEPHYOLFA L’ingrale
ERATO-EDITIONS Roman
ISBN numérique : 978-2-37447-518-9 Date de publication : Juillet 2021 © Erato–Editions - Tous droits réservés Couverture : © Erato–Editions - Crédits photos : Adobe Stock Suivi éditorial : E. Saracino Cette œuvre est protégée par le droit d’auteur et strictement réservée à l’usage privé du client. Toute reproduction ou diffusion au profit de tiers, à titre gratuit ou onéreux, de tout ou partie de cette œuvre, est strictement interdite et constitue une contrefaçon prévue par les articles L 335-2 et suivants du Code de la Propriété intellectuelle. L’éditeur se réserve le droit de poursuivre toute atteinte à ses droits de propriété intellectuelle devant les juridictions civiles ou pénales
PEURSURLACROIX Roman
PREFACE
Ce premier essai est destiné à des personnes avides de voyages, de sport automobile, d’amour et d’humanité. N’ayant aucunement la prétention d’être historien ou romancier, je préviens déjà les puristes qu’ils peuvent passer à un autre ouvrage, car j’ai écris cet essai durant quatre ans, m’acharnant dessus pendant des semaines, ou le laissant tomber pendant des mois, suivant mes humeurs et mes états d’âme. Et mes seuls outils ont été mes humbles compétences en matière de proses et d’histoire. Tous les faits sont issus de mon imagination. C’est donc un roman et il faut le lire comme tel, en gardant à l’esprit que ce n’est qu’une fiction. Je voulais aussi montrer qu’au-delà de mes convictions et engagements personnels, je respecterais toujours les croyances de chacun, car je reste persuadé qu’elles nous enrichiront bien plus qu’elles ne nous diviseront. Le mal peut-être niché en chacun de nous et il est tro p facile de mettre son existence sur le dos d’une f oi quelconque. La morale de cet essai ? Je verrais bien : « Je ne crois peut-être pas en ce que tu crois, mais je crois en toi ». Ce n’est pas non plus une autobiographie, même si je reste persuadé que chaque livre laisse transparaitre une image de la personnalité de l’auteur. Pour conclure, si le sujet ne vous plait pas trop, laissez-vous alors simplement emporter par la seule histoire d’amour de nos héros à travers le monde. Voilà, j’espère que vous allez prendre autant de plaisir à lire ces lignes que j’en ai pris à les écrire. Bon voyage, chers amis.
LeMansAoût 1944
1PROLOGUE
Le convoi lait à toute vitesse vers l’est. Depuis que le commandant de la division avait eu la permission de lancer ses troupes sur la capitale, un nouvel essor avait donné des ailes aux soldats. Certains, originaires de Paris, s’imaginaient retrouver la capitale comme ils l’avaient quitté. Rien ne pouvait avoir changé, personne n’aurait osé détruire une aussi belle ville. Les informations alarmistes qu’ils avaient pu glaner de-ci delà étaient sûrement exagérées. Le sergent Louis Yolfa faisait partie de ces optimistes. Originaire de Boulogne-Billancourt, il savourait par avance les retrouvailles familiales. Les souvenirs de la maisonnette jumelée que sa femme avait décorée avec tant de goût, et surtout avec peu de moyens, lui donnaient la chair de poule. Ses amis de la rue Principale, le petit café à l’angle de celle-ci avec la belle Nadège, sa belle Nadège, qui se tenait derrière le comptoir, le bruit de l’usine d’automobiles qui se trouvait, non loin de là, sur l’Ile Seguin, tel un navire prêt à appareiller. Tous ces détails défilaient devant ses yeux à une vitesse vertigineuse. Juste avant Chartres, le premier camion du convoi fut illuminé dans une telle gerbe de feu que le son de l’explosion ne parvint aux oreilles de Louis que quelques secondes plus tard. Ou peut-être était-ce son imagination... Des soldats courraient dans tous les sens, des cris mélangés à des rafales de mitraillettes prirent tout le monde au dépourvu. Une des dernières poches de résistance des troupes allemandes avait vu venir le convoi et avait voulu faire un dernier coup d’éclat avant d’être capturée. Car, il n’y avait plus aucun doute, les colonnes germaniques fuyaient toutes vers l’est, en espérant pouvoir atteindre la frontière sans avoir à rencontrer des troupes alliées, voire même des résistants français. Ces cris et la lumière vive du camion en feu soulevé par le sou2e de l’explosion furent les dernières choses que Louis vit. Une violente douleur sur le côté gauche le t trébucher de son banc. Il eu juste le temps de mettre la main sur sa poche, sa poche qui contenait le dernier courrier de Nadège, sa belle et tendre épouse qu’il n’avait pas vu depuis six mois. Il voulait se réserver la lecture du courrier une fois le bivouac monté pour la nuit, quand il serait seul et qu’il pourrait pleurer sans que personne ne le remarque. Un voile noir commença à obscurcir ses yeux et il sombra doucement dans le néant, ressentant de moins en moins la douleur que lui causait la partie déchiquetée de son corps. Une dernière pensée de Nadège lui arracha un rictus de bonheur et c’est ce visage illuminé que ses collègues de la division recouvriront d’un drap après avoir maîtrisé la troupe allemande. En voulant prendre sa plaque militaire qui se trouvait dans sa poche, le lieutenant Dricosa, son ancien collègue dans le civil, trouva une enveloppe encore cachetée à l’intention de Louis. Il reconnut de suite l’écriture de son épouse. A force d’en d’entendre parler à longueur de journée par son mari, à force de lire tous les courriers que Louis lui montrait, il était persuadé de pouvoir la reconnaître au milieu d’une foule. Il rangea la lettre dans sa poche, se promettant d’aller la rendre personnellement à Nadège. C’était la moindre des choses qu’il pouvait faire en mémoire de son ami. Aurait-il réagit avec un tel enthousiasme s’il se doutait du contenu de cette lettre ? La foule hurlait dans la petite rue de Boulogne Bil lancourt. Des voitures surchargées de monde tentaient de se frayer un chemin pour aller vers la capitale et accueillir les héros. Des drapeaux tricolores 8ottaient devant toutes les fenêtres et, malgré les incessants appels à la prudence lancés par les résistants, tout le monde fêtait par avance la libération. Nadège savait par des estafettes de reconnaissance que les soldats alliés arrivaient sur Paris. Son mari était opérateur radio et d’après les courriers qu’e lle recevait, les troupes fraîchement débarquées e9ectuaient une déferlante vers l’est, libérant chaque jour de nouvelles villes. Elle imaginait un instant la tête de Louis quand il avait découvert le contenu de son dernier courrier. Un cadeau, un véritable cadeau de la vie. Elle ne regrettait pas de lui avoir annoncé sa grossesse par courrier. Le connaissant, il lui faudrait un certain temps pour s’en remettre. Quand il sera là, il aura un peu récupéré et pourra proter pleinement du bonheur qui leur arrivait. L’accouchement était prévu pour le mois d’octobre et Nadège remerciait chaque jour le Seigneur d’avoir fait coïncider cet évènement avec la libération du pays. Pour elle, c’était un signe du destin. Jamais rien de fâcheux ne pourrait leur arriver. Perdue dans ses pensées, les coups frappés à la porte de la maison
la rent sursauter, comme à l’époque où ce type de martèlement ne présageait rien de bon. Un soldat se trouvait sur le seuil, la mine grave et Nadège comp ris de suite que quelque chose était arrivé, quelqu e chose d’impossible, quelque chose que Dieu ne pouvait pas permettre. En but à ses craintes et tentant de bredouiller deux mots au soldat, elle voulut ouvrir la bouche mais celui-ci se présenta : – Bonjour Madame. Mon nom est Dricosa, lieutenant Dricosa. J’étais le supérieur de votre mari aux opérations radio et son ancien collègue à l’usine. Je viens vous annoncer que vous et moi avons perdu quelqu’un de cher. Je suis désolé. Il tenta d’expliquer à Nadège les circonstances de l’accident, mais elle était déjà ailleurs. Elle s’e9ondra soudain au milieu du couloir et ce fut le néant total. – Madame! Madame! Est-ce que vous m’entendez ? Répondez-moi, je vous en supplie... Nadège crut décerner dans un premier temps des lueurs, puis une forme de visage qui était penchée sur elle. Elle ne reconnut pas de suite cette personne puis, en une fraction de seconde tout lui revînt en mémoire. Les coups frappés à sa porte, le militaire désappointé et la terrible nouvelle... Elle n’avait donc pas rêvé. Le lieutenant Dricosa ne savait pas quelle attitude observer. Des morts, il en avait vu par dizaines et il pensait être rôdé à toute émotion concernant les dégâts d’une guerre. Et il était là, assis en face de la femme de Louis qui sanglotait, ne sachant quoi dire ni faire. Le choc qu’il avait eu en voyant le ventre bombé de Nadège l’avait atteint comme un uppercut quand elle avait ouvert la porte. C’est elle qui le questionna sur sa réaction au courrier quand son mari avait appris qu’il serait père. Le courrier... L e fameux courrier ! Il l’avait complètement oublié et quand il le sortit de sa poche pour le tendre à Nadège, elle comprit que Dieu avait rappelé son mari sans que celui-ci ne connaisse la nouvelle. Elle dut réunir ses forces pour demander au lieuten ant Dricosa de la laisser seule. Ce dernier fut presque soulagé de cette requête et s’empressa de d onner l’adresse de sa mère chez qui elle pourrait trouver du réconfort en cas de besoin. Nadège le remercia et referma la lourde porte derrière lui, ne sachant comment réagir. – Dieu, mon Père, où es-tu ? Pourquoi as-tu laissé faire ça ? Pourquoi me laisses-tu seule dans ce désarroi ? Elle alla vers la cuisine, prit une boite de somnif ères dans l’armoire et monta dans sa chambre. Dormir... dormir, ne plus penser, ne plus pleurer, c’était la seule solution.
2SARAH
Boulogne-BillancourtMars1932
Louis allait vaillamment vers l’Ile Seguin, temple du constructeur national d’automobiles, où il devait se présenter pour un emploi sur recommandation de son oncle. Ce dernier faisait partie des meubles de cette usine et toutes les anecdotes racontées à la maison faisaient percevoir ce lieu comme un temple magique. D’après ses dires, tout était immense, démesuré et il y avait tellement de monde qu’un salarié ne pouvait connaître l’ensemble du personnel. Tous les ouvriers étaient protégés par des syndicats et le travail était tel que la direction avait dû faire appel à de la main d’œuvre étrangère a&n de pouvoir honorer les commandes. Bien sûr, les propos de l’oncle Joseph étaient exagérés, tout le monde le savait. Mais Louis était néanmoins heureux de se présenter et il se voyait déjà le soir venu en train d’exhiber son contrat de travail à Nadège. L’entretien fut bref et sans aucune chaleur. Louis s’attendait à ce que sa recommandation lui valle certains privilèges. Il n’en était rien. Près de ci nquante personnes attendaient devant le bureau du personnel et la signature des contrats fut expéditive. Louis avait été engagé comme monteur sur les chaînes de fabrication de l’atelier électrique. Sa formation le prédestinait à cet emploi et le responsable du personnel n’avait pas cherché plus loin. Pour lui, il faisait l’a/aire et c’était tout : Rendez-vous lundi matin 8h00. De retour à la maison, il ne put masquer sa joie devant Nadège et c’est en improvisant une danse dans le couloir que la nouvelle fut fêtée. En&n, ils allaient pouvoir payer les traites de la maison sans avoir à restreindre la nourriture. En&n, ils allaient pouvoir se payer le nouveau lit qui leur faisait défaut depuis leur aménagement dans cette maison au mois de décem bre 1931. Certes le matelas à même le sol faisait l’a/aire provisoirement mais ce provisoire commençait à devenir pesant. Ils en avaient presque oublié le confort que cet équipement apportait. Et puis, &nis les petits boulots et les attentes devant les entreprises pour pouvoir travailler une journée. Mais le plus important pour Louis, c’était que Nadège ne soit plus seule à travailler dans le foyer. C’était déjà mal vu qu’une épouse exerce un emploi de serveuse dans un café, mais si en plus l’homme ne travaillait pas... Inutile de préciser que le voisinage se faisait les gorges chaudes de cette situation. Le premier jour de travail se déroula sans histoire et Louis sympathisa avec quelques personnes pendant la pause casse-croûte. Un homme en particulier lui inspirait con&ance. Une sorte de charisme se dégageait de ce chef d’équipe que tout le monde semblait craindre. Il s’appelait Serge Dricosa et était technicien supérieur en électricité. Au &l du temps, une réelle amitié s’était instaurée. Environ deux mois plus tard, Serge prit Louis à part et l’invita à fumer une cigarette derrière l’atelier d’emboutissage. – Dis-moi, tu vas à l’église le dimanche ? – Non, répondit Louis. Pourquoi me demandes-tu cela ? Ignorant cette question, Serge poursuivit : – Quel est ton avis sur les textes religieux, la Bible en particulier ? – Oh, tu sais, j’étais si jeune quand j’ai commencé à la lire. J’ai ma propre idée là-dessus mais je préfère la garder pour moi. – Et quelle est cette idée ? – Pour moi, tu sais, et quitte à paraître rétrograde, je reste persuadé que l’Eglise est à l’origine de ces textes. Je veux dire par-là qu’elle les a inventés. A mon avis, la vraie histoire ne s’est pas passée comme cela et j’ai même entendu que l’on avait retrouvé des textes de l’époque. Maintenant, avec tout ce qui se lit, personne ne viendra faire une révolution de peur qu’on les taxe d’harceler le Culte. – Je vois... Ecoute, nous sommes plusieurs milliers à penser comme toi. Nous avons fondé un groupe au niveau national a&n de faire éclater la vérité. Notre but est de convaincre le clergé à avouer ses mensonges depuis deux millénaires et de faire éclat er la vérité historique du Christianisme. Nous organisons des manifestations et notre mouvement attire chaque jour de nouveaux adeptes. Voudrais-tu militer en notre sein ? – Comme je te l’ai expliqué, tout ce qui peut être fait pour la vérité sur l’Eglise m’intéresse. Je suis Çatté et je te remercie de me le proposer.
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