Les secrets des Johanniters
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Les secrets des Johanniters , livre ebook

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Description



LES SECRETS DES JOHANNITERS


Lassée par sa vie trépidante londonienne, la célèbre détective, Elsa van LAËGHELS, retourne dans son pays, la Hollande, pour se reposer.


Là, elle rencontre un baron qui connut jadis ses parents. Après avoir fait plus ample connaissance avec ce vieil homme, celui-ci lui demande de servir d’intermédiaire dans un chantage dont il est victime. Son secrétaire lui a volé des documents pouvant compromettre le secret des Johanniters...





LES JOYAUX DE LA COUR BELGE


La détective, Elsa van LAËGHELS, est chargée par la Reine de Belgique, de récupérer les joyaux de la couronne remis à une tierce personne par un banquier avant de se faire arrêter par les Allemands.


En pleine première guerre mondiale, en pays occupé, la jeune femme va prendre tous les risques pour mener à bien sa mission...





AU SERVICE DE L’AIGLE NOIRE


Elsa van LAËGHELS, la célèbre détective, est chargée de la mission de mettre la main sur l’as du contre-espionnage allemand.


Pour ce faire, la jeune femme va, sous une fausse identité, descendre dans un hôtel d’Amsterdam fréquenté par des agents et des propagandistes allemands...


Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 4
EAN13 9782373473926
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0007€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

ELSA, DÉTECTIVE PRIVÉE
LessecretsdesJohanniters
Contient :
*7* Les secrets des Johanniters
*8* Les joyaux de la Cour belge
*9* Au service de l’Aigle noire
Gaston-Ch. RICHARD
LessecretsdesJohanniters
Chapitre I
EN1913, à la fin du mois de juillet, Elsa van Laëghel s, par un beau soir, arrivait à Doorn, le joli bourg hollandais que deva it illustrer de si fâcheuse façon, quelques années plus tard, la présence de l'ex-kais er d'Allemagne, Guillaume II.
Cette année-là, elle avait connu une douloureuse cr ise morale, dont elle était sortie victorieuse, mais complètement brisée...
Elle s'en était venue à Doorn, pour y trouver la pa ix, le repos, l'oubli... Là, elle était à courte distance de Maarn, où reposait feu son père, de La Haye, où elle avait fait ses études, d'Amsterdam, où sa pauv re jeunesse avait connu des heures si pénibles.
Et, installée dans le seul hôtel à peu près confort able du pays, elle essayait d'y vivre d'une vie végétative, usant ses journées en longues promenades dans les bois. Mais, malgré tout, elle s'ennuyait, et se ntait, plus encore qu'à Londres, le poids de sa solitude.
Ce fut au moment où elle pensait fort sérieusement à retourner en Angleterre pour y reprendre sa vie active et mouvem entée que la Providence la mit en présence d'un vieil homme dont elle avait so uvent entendu prononcer le nom, dans son enfance.
Elle le vit un soir passer sur la route : il condui sait un léger « panier » dans lequel il était seul et maintenait avec peine, quoi que d'une main ferme, un beau trotteur alezan, à la robe noire et au mors blanc d 'écume. Le rude visage de ce sexagénaire, haut et robuste comme un chêne, éveill a un souvenir confus dans l'esprit d'Elsa.
— Qui est-ce ? demanda-t-elle à l'hôtelier.
Et celui-ci, après avoir salué très bas le vieil ho mme qui passait, sévère et hautain, sans daigner le voir, répondit avec un res pect nuancé d'une espèce de crainte :
— C'est le baron Floorent van Röngen...
— Floorent van Röngen ? N'a-t-il pas été chambellan de la reine et secrétaire d'État pour les colonies ? demanda aussi tôt Elsa.
— Oui. Mais depuis 1906, il n'est plus rien et vit comme un vieux sanglier, dans son château de Röngen, à deux lieues d'ici, ré pondit l'hôtelier. Il est riche
comme Crésus et pas commode à vivre, je vous l'assu re...
Le baron Floorent van Röngen...
Les souvenirs maintenant se levaient en foule dans la mémoire d'Elsa. Il était venu à Java, en 1889. On l'y avait reçu comme un roi... Il avait été l'hôte de son père, à deux reprises, l'une à Batavia, l'autre à Maarn... Une envie folle la prit de revoir cet homme qui avait connu les siens, de causer longuement avec lui de ce passé si proche et si lointain tout ensem ble.
Le lendemain, elle alla sonner à la porte du baron van Röngen, dont l'accueil fut plus aimable qu'elle n'eût osé l'espérer...
— Soyez la bienvenue, mon enfant, dit le vieux gent ilhomme. J'ai bien connu votre père, car nous étions ensemble étudiant s à l'Université. Et je me souviens de votre mère... Elle était – que Dieu ait son âme – femme de cœur et de courage, et faisait honneur à son mari...
Il fit les honneurs de sa demeure à Elsa, lui offri t le thé, et tout en savourant, pour sa part, une énorme tasse de cacao, lui demand a, en souriant :
— Que faites-vous, à Londres ?
— J'y dirige une petite agence de police privée, di t franchement Elsa.
— Quoi ? Vous ? Détective !!!
— Oui ! répondit Elsa.
— Inconcevable ! dit le baron en reposant sa tasse. In-con-ce-va-ble ! Mais ce n'est pas un métier de femme ! Et moins encore d 'une fille de noblesse ! Comment en êtes-vous arrivée là ? Détective ! une v an Laëghels !
— Pourquoi non ? dit Elsa, un peu amèrement. Tout c e que j'ai acquis de savoir, tout ce que les miens, jadis et naguère, on t conquis de gloire et d'honneur n'a pas fait que je puisse me créer une s ituation convenable dans mon pays. Sans fortune, sans espérances, j'ai dû m' expatrier, et chercher ailleurs ce que l'on me refusait ici...
— Vous avez raison ! fit le baron, après un silence . Les rois sont oublieux et les peuples ingrats... On n'eût pas dû vous laisser tomber là...
Elsa le sentait hérissé, froissé, et crut qu'à ses yeux elle avait « perdu la face ». Ce fut donc avec un immense étonnement qu'e lle s'entendit dire par son hôte, au moment de prendre congé :
— Revenez me voir, quand vous le voudrez, mon enfan t. Je vous recevrai toujours avec plaisir.
Et il ajouta, comme pour lui-même :
— Après tout, c'est peut-être Dieu qui vous envoie...
Chapitre II
TROISjours plus tard, Elsa recevait une invitation à déj euner... Et régulièrement, trois semaines durant, elle se rendi t deux fois par semaine au château.
Le baron lui avait donné d'anciennes photographies de groupes d'étudiants, sur lesquelles figurait son père. Il lui avait mont ré, un à un, tous les trésors d'art entassés dans sa demeure : meubles merveilleux, por traits d'hommes et de femmes illustres, signés de noms célèbres, belles a rmes, tapisseries, jades de Chine, joyaux... Il faisait ouvrir pour elle les ap partements de gala, l'admettait dans la chambre où avait dormi Guillaume d'Orange.
Elsa connaissait tout le château, sauf une pièce qu i demeurait fermée, rigoureusement.
— Qu'y a-t-il donc là ? lui demanda-t-elle un jour quand elle crut pouvoir se le permettre. Ne serait-ce pas la salle où l'ogre B arbe-Bleue a caché, jadis, ses femmes ?
— Ne plaisantez pas ! dit le baron.
Et comme Elsa le regardait, il ajouta, en s'inclina nt :
— C'est la salle du conseil suprême des Johanniters .
— Les Johanniters ? fit Elsa.
— Oui... Aussi bien, venez ! Je dois vous dire ce q ue sont les Johanniters, pour des raisons particulières.
Il tira une clef de sa poche, la mit dans la serrur e, ouvrit la porte, s'effaça pour laisser passer Elsa...
La salle, dans laquelle ils entrèrent tous deux, ét ait vaste et haute, et son plafond caissonné de chêne sculpté, peint et doré, était à lui seul une œuvre de grand art. Les murs en étaient tendus de soie pourp re, unie ; le tapis cloué sur le plancher était pourpre, et pourpre aussi le satin q ui recouvrait une table en fer à cheval, derrière laquelle s'alignaient douze fauteu ils dorés, placés six à droite et six à gauche d'un siège à dais, monumental, aux all ures de trône ; sur les trois autres côtés de la salle étaient alignés trente-neu f autres sièges. Au fond, dans une niche en cul-de-four décorée d'une croix noire, peinte sur le mur, s'élevait une statue de Saint Jean l'Évangéliste, en marbre.
Sur les murs, en trophées magnifiques, des drapeaux de soie, brodés d'or et d'argent, dont la hampe était sommée d'une croix ga mmée en or, et non d'un fer de lance, unissaient leurs frissons versicolores.
Il y avait là tous les drapeaux des royaumes et pri ncipautés d'Allemagne – entourant le drapeau de l'Empire – les drapeaux aut richien, hongrois, bulgare, roumain, hollandais, italien, grec, et même un drap eau turc et un drapeau espagnol.
Sur la table, en fer à cheval, devant le tronc, éta ient posés sous un voile blanc, en mousseline de soie, un globe du monde, en or, sommé d'une croix gammée, un glaive nu, un sceptre et une main de jus tice.
Un seul tableau pendait au mur, qui faisait face au x fenêtres ; il représentait en pied l'empereur Guillaume II, vêtu d'un costume Louis XIII de satin noir, sous un manteau de satin pourpre, et tenant à la main un bâton de commandement pourpre semé de croix gammées.
Un détail mit Elsa en gaîté : avec ce costume à l'a llure sévère, inspiré de la e tenue des puritains du XVII siècle, S. M. l'Empereur et Roi portait, au lieu d e la fraise à godrons, un faux col à coins cassés...
Cependant, le baron van Röngen élevait la voix et d isait :
— Vous êtes dans la salle du Conseil Suprême des Jo hanniters...
— Mais que sont les Johanniters ? dit Elsa.
— Ce sont les précurseurs de ce qui sera ! De l'hég émonie, dans le monde, des peuples de sang germanique ! Et nous allons, bi entôt, commencer la croisade sainte, sous l'emblème de la croix gammée, et sous l'autorité de ce chef vénéré qu'est S. M. l'Empereur d'Allemagne, grand maître de l'ordre.
Elsa écoutait, étonnée et muette, car le vieil homm e parlait avec une foi profonde.
— Tout cela n'a rien de secret, reprit van Röngen. Le conseil n'a pas mis son drapeau dans sa poche. Le prince Henri de Pruss e a prévenu Édouard VII et son fils George V et de son existence et de son act ion future. Nous sommes des milliers, inconnus, mais agissants. Au jour de l'ac tion, nous serons des millions ! Cependant, un grave danger nous menace, par la faut e d'un gredin de Prussien nommé Otto von Neumann, qui fut mon secrétaire et q ui s'est enfui, il y a un mois, emportant des papiers fort importants, dont l a divulgation risquerait d'avoir les plus sérieuses conséquences, en mettant trop tô t sur leurs gardes les nations intéressées. Or ce gredin d'Otto sait que j 'ai le plus grand intérêt à rentrer en possession de ces documents. Il sait aus si que leur divulgation entraînerait probablement sa perte. Mais elle entra înerait la mienne aussi. Car, coupable de négligence, par trop grande confiance, je n'aurais plus qu'à me brûler la cervelle. Otto m'offre de me rendre ces p apiers moyennant un million cinq cent mille florins. Mais il se refuse absolume nt à entrer en pourparlers directs avec moi, car il sait bien qu'avant toute e xplication, je commencerais par le rosser à mort...
— Et vous désirez que j'entre en relation avec lui ? dit Elsa. Soit, j'y consens.
— J'irai jusqu'à cinq cent mille florins ! dit le b aron. On ne lui en donnera certainement pas autant, ni en France ni en Anglete rre. Faites-le-lui comprendre. Maintenant, prêtez-moi bien l'oreille : je vais vou s dire ce que la canaille m'a volé...
Chapitre III
UNEsemaine plus tard, à deux heures de l'après-midi, E lsa van Laëghels se promenait seule sur la Grand-Place de Bruxelles, de vant le Brood-Huys. Elle portait un léger tailleur de serge bleue, une chemi sette blanche, un chapeau blanc, était chaussée de bas et de souliers blancs, gantée de blanc. Et elle tenait à la main un kodak...
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