Les sept fantômes
257 pages
Français

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Les sept fantômes , livre ebook

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Description

Saint-Mazé est un village paisible perdu au cœur de la Sologne, terre de légendes et de mystères. Fiers de leur patrimoine, les habitants sont des gens discrets, à l’image du couvent des Carmélites qui demeure la première richesse culturelle de la commune.


Un matin, on découvre un cadavre abandonné devant l’édifice religieux et c’est la consternation générale, car le crime a été perpétré de manière abominable. Le capitaine Julie Sauvage de la Section de Recherches d’Orléans est chargée de l’enquête. Les mutilations sont si atroces qu’elle demande d’urgence le soutien du commandant Gabriel Gerfaut, le spécialiste des tueurs en série de la Brigade Criminelle de Paris.


Gerfaut débarque en Sologne accompagné par Adriana, son bras droit et Paul, la nouvelle recrue. Sans indices, sans témoins et face à des meurtres sans mobile apparent, ils se heurtent aux vieilles croyances, aux sorcières bien actuelles et à un tueur qui a toutes les apparences d’un vicomte, assassiné au XVIIIe siècle. Quand ils doivent affronter le mutisme des villageois qui s’ajoute aux vœux de silence des sœurs Carmélites, le commandant Gerfaut voit rouge et déclare la chasse aux fantômes ouverte !

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 15 novembre 2017
Nombre de lectures 44
EAN13 9782374534930
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0060€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Présentation
Fiers de leur patrimoine, les habitants de Saint-Mazé, un village paisible perdu au cœur de la Sologne, terre de légendes et de mystères, sont des gens discrets, à l’image du couvent des Carmélites, la première richesse culturelle de la commune.
Un matin, on découvre un cadavre abandonné devant l’édifice religieux et c’est la consternation générale, car le crime a été perpétré de manière abominable. Le capitaine Julie Sauvage de la Section de Recherches d’Orléans est chargée de l’enquête. Les mutilations sont si atroces qu’elle demande d’urgence le soutien du commandant Gabriel Gerfaut, le spécialiste des tueurs en série de la Brigade Criminelle de Paris.
Gerfaut débarque en Sologne accompagné par Adriana, son bras droit, et Paul, la nouvelle recrue. Sans indices, sans témoins et face à des meurtres sans mobile apparent, ils se heurtent aux vieilles croyances, aux sorcières bien actuelles et à un tueur qui a toutes les apparences d’un vicomte, assassiné au XVIIIe siècle. Quand ils doivent affronter le mutisme des villageois qui s’ajoute aux vœux de silence des sœurs Carmélites, le commandant Gerfaut voit rouge et déclare la chasse aux fantômes ouverte !
Les sept fantômes est la quatrième enquête du commandant Gabriel Gerfaut.

***



Gilles Milo-Vacéri a une vie bien remplie. Après des études de droit, il vit pendant quelques années de multiples aventures au sein de l’armée puis entame une série de voyages sur plusieurs continents afin de découvrir d’autres cultures. C’est un auteur protéiforme, explorant sans cesse de nouveaux territoires. Le polar ou le thriller, le roman d’aventures inscrit dans l’Histoire ancienne ou plus contemporaine, les récits teintés de fantastique, se sont imposés à lui en libérant complètement sa plume de toutes contraintes et révélant un imaginaire sans limites. Au-delà d’une trame souvent véridique, le suspense et les intrigues s’imposent dans ses romans, apportant une griffe particulière à ses publications. Un pied dans la réalité, l’autre dans un univers étrange où tout peut devenir possible, Gilles Milo-Vacéri surprend ses lecteurs avec des textes au réalisme angoissant. Il aime conserver un lien étroit et permanent avec son lectorat, lors de rencontres dédicaces ou grâce à sa présence sur les réseaux sociaux et son blog officiel qu’il anime très activement.

Blog officiel - Facebook - Twitter
LES SEPT FANTÔMES
Les enquêtes du commandant Gabriel Gerfaut Tome 4


Gilles Milo-Vacéri
38 rue du polar
À Caroline, Le seul soleil de ma vie, La seule étoile qui me guide dans la nuit.
Prologue
Samedi 8 avril 2017, Village de Saint-Mazé
Maison d’Ernest Le Floch

Ernest Le Floch attendait patiemment sur la terrasse de sa maison. Il était près de 21 h 30 et son petit-fils, David, était en retard. Son fils et sa belle-fille l’avaient accompagné ce matin pour les vacances de Pâques et pour un adolescent de seize ans, quoi de plus normal que de courir retrouver ses copains, d’autant plus qu’on était samedi. Lors des vacances de Noël, le garnement avait rencontré la belle Adeline, une adolescente du village, et le grand-père savait parfaitement où il s’était rendu en cette fin d’après-midi. Pour rejoindre son amourette, l’adolescent devait traverser la forêt solognote sur près d’un kilomètre et, à la nuit tombée, Ernest craignait une mauvaise rencontre.
Le vieil homme bougonnait et tirait nerveusement sur sa pipe dont les volutes de fumée étaient dispersées par une brise froide et désagréable. Le printemps était pourtant bien installé en Sologne, mais les soirées restaient encore très fraîches.
Soudain, il reconnut le grincement de son portail et il respira plus librement. Il entendit une course rapide sur les gravillons et David apparut enfin sur la terrasse. Il se laissa tomber sur la chaise face à lui.
Le grand-père manifesta sa mauvaise humeur et feignit la colère.
— Et alors ? Ton machin portable ne te donne pas l’heure ou quoi ?
Il fixa son petit-fils et lui trouva une mine très pâle.
— Eh bien, quoi ? Tu as vu un fantôme ? Parle !
David fit une grimace.
— Tu ne vas pas me croire, mais… oui ! Je crois bien que j’ai vu un fantôme.
Ernest fronça les sourcils.
— Si tu me cherches une excuse pour ton retard, va falloir te creuser les méninges un peu plus que ça, mon grand, parce que…
— Non, papy ! Je te jure que c’est la vérité.
Le jeune garçon tremblait encore. Le vieil homme l’écouta s’expliquer.
— J’étais chez Adeline et comme promis, je suis parti pour être à l’heure. Dans la forêt, j’avais la sensation que quelqu’un me suivait, alors j’ai rebroussé chemin. Je pensais à une farce, tu vois ?
Le grand-père hocha la tête. Si David vivait à Paris, il passait toutes ses vacances chez lui et il n’avait rien du citadin qui s’affole pour une peccadille. Il le laissa poursuivre.
— J’ai donc fait demi-tour et là…
Il frissonna de plus belle avant de continuer d’une voix encore effrayée.
— Là, devant moi, il y avait une silhouette. Visiblement un homme, assez grand, vêtu d’un long manteau noir, un chapeau bizarre sur la tête. Je l’ai interpellé, mais il ne m’a pas répondu. Et alors… je ne sais pas pourquoi, mais j’ai eu peur ! Paniqué, j’ai couru à travers les bois, pour ne pas rester sur le sentier.
Ernest ne disait mot.
— Du coup, je me suis perdu et ce n’est qu’en arrivant à la fontaine de Bois Fleuri que j’ai pu me repérer et retrouver la bonne route.
Le grand-père grimaça. Le petit avait fait quatre kilomètres de plus dans la forêt et son retard n’avait plus rien d’étonnant. Il soupira.
— Alors, il est revenu en avance, cette année.
David ouvrit de grands yeux.
— Qui ça ? De quoi parles-tu ?
— Tu es en âge de comprendre, alors autant te raconter toute l’histoire. Installe-toi, je vais nous chercher un café.
Le vieil homme fut rapidement de retour et commença un long monologue.
— C’est arrivé il y a très longtemps, ici même… en 1789.

*

Mercredi 13 mai 1789, Bourg de Saint-Mazé,
Château de Briguefort – Ancien Comté de Blois

Le vicomte Louis-Henri de Mazé-Pasquier fixa son épouse, Marie-Charlotte, d’un regard dur et perçant qui lui fit baisser les yeux. Elle les releva en faisant un pas vers lui.
— Monsieur, épargnez-moi votre courroux et ne m’obligez pas à vous abandonner, ni mes gens ni mes terres ! Je veux rester à vos côtés.
Louis-Henri grimaça et haussa le ton.
— Je ne vous oblige pas, Madame. C’est un ordre et si cela ne suffisait pas, devant Dieu, je vous ferais quitter les lieux par la force des armes !
— Mon cher époux ! Si vous ne m’aimiez pas à ce point, si vous ne vouliez pas nous protéger, vos enfants et moi, nous resterions ensemble.
Bouleversé par la perspicacité de sa femme, il sentit sa gorge se nouer, puis il franchit la courte distance qui les séparait à grands pas. Il prit ses mains dans les siennes.
— Cette fausse accusation de viol vient s’ajouter à la famine et à la misère de nos gens. Vous savez pertinemment qu’en ce moment, un brasier de révolte ne va pas tarder à balayer tout le pays et notre région ne sera pas épargnée. Avant qu’il ne soit trop tard, je vous en prie, Marie-Charlotte, fuyez ! Emmenez nos enfants à l’abri chez vos parents. Là-bas, ils ne risqueront rien. Faites-le pour eux et pour moi.
La jeune femme haussa les épaules et caressa la joue de son mari.
— Vous n’avez pas violé cette jeune lavandière ! Allons, qui pourrait croire une telle pantalonnade ? Vous n’étiez même pas là quand les faits se sont produits. Tous vos gens le savent, cette accusation est une injure à notre rang et elle me blesse aussi profondément que vous. Je refuse de vous abandonner à la vindicte populaire ! Ils veulent vous lyncher !
Louis-Henri eut un sourire amer. Comment expliquer à sa douce et innocente épouse que dans quelque temps, les rangs, les privilèges et beaucoup d’autres détails qui faisaient de la noblesse une classe intouchable, tout cela n’existerait plus ? Quant à son honneur, son nom ou sa bonté légendaire, dans peu de temps, ce ne serait plus qu’un vague souvenir dans l’esprit de quelques-uns qui lui resteraient fidèles. Alors, quelle importance cela avait-il ?
Le vicomte avait toujours eu à cœur de défendre le petit contre le grand, de protéger ses gens et de rendre une justice loyale envers tous. Lors des famines précédentes, ne leur avait-il pas ouvert son grenier et vidé toutes ses réserves ? N’avait-il pas réduit les impôts pour leur permettre de survivre ?
Depuis des mois, des bruits inquiétants lui revenaient de Paris et de la Cour du Roi. L’orage grondait et se rapprochait dangereusement. Il savait que dans les temps futurs, le pays en sortirait grandi et plus fort, cependant, avec le bon sens cartésien qui le caractérisait, il devinait que les événements à venir provoqueraient une guerre civile qui noierait toutes les institutions ainsi que l’ordre établi dans un bain de sang. Depuis la nuit des temps, il en avait toujours été ainsi, il fallait détruire afin de mieux reconstruire ou tout du moins, refaire autrement.
Quand son intendant l’avait prévenu que le village fomentait une révolte et s’appuyait sur les déclarations d’une lavandière qu’il aurait violée, le vicomte n’avait guère été surpris. Tous les prétextes seraient bons pour renverser tous les pouvoirs, à commencer par ceux de la noblesse et du clergé. En ces périodes de troubles sociaux, Louis-Henri n’avait pris aucun risque et renvoyé tout son personnel afin de les préserver et personne ne s’était fait prier. Ce soir, dans le petit salon, il n’y avait plus qu’une femme aimante, deux garçonnets adorables et quatre hommes fidèles, son intendant et trois soldats de sa garde. Pour le descendant des Comtes de Blois, il y avait de quoi ressentir une profonde amertume devant ce triste bilan. Il essaya de dissiper l’émotion qui le submergeait.
— Partez, Madame ! Il est temps.
Marie-Charlotte s’approcha de lui.
— Jamais ! Vous ne pouvez pas m’obliger à vous abandonner, ce serait indigne et…
Le vicomte inspira profo

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