Les trois épouses de M. Flach
40 pages
Français

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Les trois épouses de M. Flach , livre ebook

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Description

Au cours d’une soirée mondaine, le détective radiesthésiste Claude PRINCE fait la connaissance d’Yvette Flach, une jeune femme en proie à un vif souci.


Celle-ci finit par lui avouer qu’elle craint pour sa vie et qu’elle soupçonne son mari d’être un Barbe-Bleue moderne.


En effet, M. Flach lui a caché avoir eu deux épouses par le passé et elle a découvert un squelette enterré dans son orangerie...


Quelques semaines après cette confession, Claude PRINCE n’ayant plus de nouvelles d’Yvette, se rend à la propriété des Flach.


Le couple s’est mystérieusement envolé !...

Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 6
EAN13 9791070035627
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0007€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

1
- 21 -

LES TROIS ÉPOUSES DE M. FLACH

De
Marcel PRIOLLET
* 1 *
L'ANXIÉTÉ D'UNE JOLIE BLONDE
 
Ç'avait été une corvée assez désagréable pour Claude Prince, le détective radiesthésiste, que de se rendre ce soir-là à la réunion donnée par M me  de Serres, la marraine de sa femme. Une charmante vieille dame, certes, mais qui radotait un peu et gardait, en dépit de ses soixante-quinze ans, un goût marqué pour les fêtes mondaines de son âge tendre. Très fortunée, elle recevait fastueusement, et comme elle ne s'était pas vu vieillir, elle aimait s'entourer de jeunes femmes et de jeunes gens, s'imaginant naïvement être du même âge.
Gaby avait fait promettre à son mari qu'en son absence – elle avait été voir une vieille parente malade en Dauphiné – il accorderait une visite à la chère vieille coquette. Il avait consenti et, depuis une demi-heure, il s'ennuyait ferme, plaqué contre un canapé à écouter le concert prodigué par les voix plutôt discordantes des jeunes amies de M me  de Serres.
Soudain, son œil indifférent se fixa sur sa voisine, une charmante blonde, fraîche comme un printemps, paraissant à peine une trentaine d'années.
Cette jeune femme, vêtue avec une sobre élégance, le frappa tout de suite par l'expression égarée de son regard. En effet, point n'était besoin d'un examen approfondi pour se rendre compte que la jolie visiteuse traversait intérieurement les affres d'une bouleversante inquiétude. Elle n'était plus là, en pensée, son esprit devait contempler des choses mystérieusement terribles, connues d'elle seule. Cependant, rien n'était plus coquet, plus accueillant que le vaste salon de la vieille dame, dont les triples verrières s'ouvraient sur les ombrages d'un jardin s'évadant en pente douce, dominant les hauteurs de Passy.
Là-bas, debout près du piano à queue, une chanteuse à voix aigre s'apprêtait, après une légère pause, à faire digérer une nouvelle mélodie.
Un coup d'éventail frappa l'épaule du détective.
Il se retourna, étonné.
M me  de Serres était derrière lui, affable, souriante, son vieux visage tout rose et blanc de fond de teint et de poudre de riz.
— Je vois, mon cher enfant, que votre voisine vous intéresse… Je vais vous présenter. C'est le moins que je vous permette de rompre la glace !
Elle avait pris par la main la jeune femme qui eut un léger tressaillement et fit un visible effort pour sourire.
— Ma petite Yvette, permettez-moi de vous présenter notre grand sorcier moderne, M. Claude Prince, le fameux radiesthésiste…
— M me  Robert Flach !
Le détective s'inclina avec politesse, cependant que la jolie blonde lui tendait une main molle.
Cependant, ayant prononcé le traditionnel « Enchantée », elle demeurait muette, considérant Claude avec un regard où passait une flamme singulière.
Déjà la vieille hôtesse s'était éclipsée, papillonnant vers d'autres couples, soucieuse surtout de mettre du liant et de la bonne humeur parmi ses convives.
Après une certaine hésitation, M me  Flach dit enfin d'un accent étouffé :
— Vous êtes bien M. Prince, le fameux détective dont les journaux ont tant parlé ces temps derniers ?
— Je crois que je suis le seul à employer la méthode radiesthésiste, répondit Claude en souriant, donc, pas d'erreur, c'est bien de moi qu'il s'agit et pas d'un autre !... Cela semble vous étonner prodigieusement, Madame ?
— C'est-à-dire… Enfin, voilà… Il y a très longtemps que je souhaitais vous connaître !... Je voulais vous consulter au sujet d'un...

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